Rahon (Jura)
Rahon est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Rahon | |||||
Mairie de Rahon. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Dole | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine Jurassienne | ||||
Maire Mandat |
Bernard Pusset 2020-2026 |
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Code postal | 39120 | ||||
Code commune | 39448 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rahonnais | ||||
Population municipale |
455 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 59′ 15″ nord, 5° 27′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 191 m Max. 243 m |
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Superficie | 19,6 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Tavaux | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Les habitants de Rahon sont appelés les Rahonnais.
Géographie
modifierRahon est situé à 14 km de Dole, à 47 km de la préfecture de son département du Jura : Lons-le-Saunier, et à 60 km de la préfecture de sa région la Bourgogne-Franche-Comté : Dijon.
La gare ferroviaire SNCF la plus proche est la gare de Dole-Ville.
- Le village est traversé par les rivières du Doubs, de l'Orain et de la Loue.
- Plusieurs étangs, dont celui du Bief-Madame, associé à la légende régionale de la Vouivre.
- Nombreux bois et forêts (Forêt de Rahon, Bois de Rahon, etc.)
- Un canal, qui alimentait le moulin.
- Une réserve naturelle nationale (RNN) : la Réserve naturelle nationale de l'Île du Girard[1], (RNN61), décrétée en 1982, partagée avec les communes de Molay, Parcey et Gevry.
Communes limitrophes
modifierChampdivers, Molay (Jura) | Gevry, Parcey | |||
Saint-Baraing Balaiseaux |
N | Nevy-lès-Dole | ||
O Rahon E | ||||
S | ||||
Le Deschaux, Villers-Robert |
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Bourgogne, vallée de la Saône » et « Jura »[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 985 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 868,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,2 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Rahon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,8 %), terres arables (18,2 %), prairies (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,9 %), zones urbanisées (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (0,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Économie
modifierAgriculture, activités de loisir (centre hippique)
Histoire
modifierIl semblerait que le nom de la commune vienne de Rubra : Alphonse Rousset, dans son Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté de 1854, indique : « Cette ville avait été surnommée [...] la ville rouge, Rubra, à cause de la couleur de son enceinte en briques. »[14]
- Première mention au Xe siècle.
- Charte de franchises au XIIIe siècle.
- Saccagé par les troupes de Louis XI en 1479 (dont l'église de l’Assomption-de-la-Mère-de-Dieu, reconstruite ensuite), de Henri IV en 1595 et de Richelieu et Louis XIII, durant les guerres de 1636 (dont le château médiéval).
- Seigneurie érigée en comté en 1780.
- Fusion avec la commune du Gros-Saulçois en 1825.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2021, la commune comptait 455 habitants[Note 4], en évolution de −10,43 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Chapelle de Notre-Dame Miraculeuse des Bois ou des Affligés[20], à l'extérieur du bourg ; reconstruite au XVIIIe siècle. Pèlerinage chaque [21].
- Église de l’Assomption-de-la-Mère-de-Dieu, inscrite aux Monuments Historiques depuis 1974. Elle a été détruite par les troupes de Louis XI en 1479, une nouvelle a été construite au début du XVIe siècle. Le clocher fut reconstruit au XVIIIe siècle après un incendie, et restauré en 1990 : il est typiquement comtois[22].
- Chapelle seigneuriale : tombes de Guillaume de Visemal (?-1548), écuyer, seigneur de Bretenières et de Marie de Chaussin, XVIe siècle[23].
- Calvaire.
- L'imposant château médiéval, son donjon et ses quatre tours ont été détruits au début du XVIIe siècle, par l'armée de Richelieu et Louis XIII, durant les guerres de 1636.
- Chapelle de la Sainte-Vierge, construite en 1948, en reconnaissance du village épargné durant la Deuxième Guerre mondiale[24].
- Trois maisons de la commune du XVIIIe siècle, sont inscrites en 1995 aux Monuments Historiques.
Autoroute A39
modifierLa commune est traversée par l'A39 depuis le milieu des années 1990 : « L'autoroute A39 traverse la forêt sans provoquer trop de nuisances. Son tracé initial aurait pu être tout autre, le long de l'Orain, sans l'intervention décisive, à Paris, de Jean Laloy[25] », dont Rahon était le village natal, et son père Louis Laloy, l'ancien maire, de 1935 à 1940.
Une aire de repos se trouve sur la commune, appelée « la Vouivre », du nom de l'animal mythique de cette légende locale. (Dans l'autre sens, l'aire s'appelle « Louis Pasteur » et est sur Nevy-lès-Dole).
Anciennes manifestations culturelles
modifierDe 1980 à 1993, un spectacle Son et lumière se déroulait chaque été 3 soirs par semaine durant 3 semaines, aux abords de l'étang du Bief-Madame[26], dans une des forêts de la commune. Ce spectacle alternait scènes paysannes du début du XXe siècle et des scènes de légendes et contes populaires franc-comtois (dont celle de la Vouivre). Les participants étaient tous bénévoles de la commune, ou des communes voisines.
Personnalités liées à la commune
modifier- Joachim de Rye, seigneur de Rahon, premier chambellan de Charles Quint.
- Denis-François-Xavier Bourges (1797-1879), né et décédé à Rahon[27], peintre, élève de M. de Valdahon. Certains de ses portraits sont au Musée des beaux-arts de Dole[28].
- Louis Laloy (1874-1944), ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé et docteur ès lettres, homme de lettres, critique musical, compositeur, sinologue, professeur au Conservatoire de Paris, secrétaire général de l'Opéra de Paris de 1913 à 1940, maire de Rahon de 1935 à 1940. Inhumé à Rahon, près de son fils Jean Laloy[29].
- Claude Debussy (1862-1918), ami de Louis Laloy et parrain de son fils[30], chez qui il résida à Rahon : en 1907 il y composa et lui dédia la deuxième Image pour piano, Les cloches à travers les feuilles, inspirées par celles du clocher du village[31],[32].
- Jean Laloy (1912-1994), ambassadeur, fils de Louis Laloy. Interprète du général de Gaulle, qui le cite dans ses Mémoires de guerre, lors de sa rencontre avec Staline en 1944, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, il est, successivement, de 1955 à 1977, directeur adjoint du cabinet du ministre, ministre de France à Moscou, directeur d'Europe, directeur adjoint des affaires politiques, conseiller diplomatique du gouvernement, directeur général du ministère des Affaires étrangères[33]. Il intervint contre le tracé prévisionnel de l'autoroute A 39 pour épargner la vallée de l'Orain[25].
- Blanche Maynadier (1923-2004), poétesse, qui consacre plusieurs poèmes au village dont était originaire sa mère[34].
Bibliographie sur la commune
modifier- Et si Rahon m’était conté. Des origines à 1789, écrit et illustré par Jean Pernin, 1985, 88 p. (disponible gratuitement en ligne[35])
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierSources
modifier- La commune de Rahon, dans le Dictionnaire historique et statistique des communes de la Franche-Comté d'Alphonse Rousset, 1854.
- Histoire de la commune, sur le site de son foyer rural.
Liens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Décret de la réserve naturelle.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Rahon et Tavaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Rahon ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dole », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- [httpwww.cegfc.net/www/sections/fiches-communes/jura/39448/rahon_historique.pdf La commune de Rahon, dans ce Dictionnaire.]
- Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- La Chapelle, sur le portail des communes de France, Loomji.fr.
- Article du journal La Voix du Jura. Consulté le 11 juin 2013.
- Le clocher de l'église de Rahon, sur Clochers.free.fr.
- Ouvrage Architecture comtoise de la Renaissance de Jean-Pierre Jacquemart, note n°85, sur Rahon.
- La Chapelle de la Sainte-Vierge, sur le site Racines Comtoises.
- Article sur Rahon, journal Pays Dolois n°48, septembre 2007.
- « De 1980 à 1993, Rahon a brillé par ses Sons et Lumières sur l'étang du Bief-Madame. » Article du journal Pays Dolois, septembre 2007.
- Notice dates et lieu naissance et décès du peintre sur le portail des collections des musées.
- Ses peintures à Dole, sur le portail des collections des musées.
- « Il [Louis Laloy] meurt en 1944 et repose au cimetière de Rahon, avec auprès de lui son fils, Jean, grand serviteur de l’Etat. » sur la page de Louis Laloy, du site des Auteurs Comtois.
- La biographie de Debussy, sur Google Books.
- Page de Louis Laloy, du site des Auteurs Comtois.
- Article sur Laloy et Debussy.
- Notice sur la vie et les travaux de Jean Laloy (1912-1994), Institut de France, , 27 p.
- Daniel Hunzinger, dans son article Rahon, la colombe s'est envolée, du journal Voix du Jura, 25 novembre 2004.
- Fichier texte du livre, en .doc.