Cadeilhan-Trachère
Cadeilhan-Trachère est une commune française située dans le sud-est du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Aure, constitué de la vallée de la Neste (en aval de Sarrancolin), de la vallée d'Aure (en amont de Sarrancolin) et de la vallée du Louron.
Cadeilhan-Trachère | |||||
Vue du village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | Bagnères-de-Bigorre | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Aure Louron | ||||
Maire Mandat |
Michel Bessone 2020-2026 |
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Code postal | 65170 | ||||
Code commune | 65117 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cadeilhanois | ||||
Population municipale |
44 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 9,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 49′ 02″ nord, 0° 18′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 834 m Max. 1 924 m |
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Superficie | 4,86 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Neste, Aure et Louron | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | http://www.cadeilhan-trachere.com | ||||
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Neste et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le Parc national des Pyrénées, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Cadeilhan-Trachère est une commune rurale qui compte 44 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 185 habitants en 1831..
Ses habitants sont appelés les Cadeilhanois.
Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune de Cadeilhan-Trachère se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 50 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, à 31 km de Bagnères-de-Bigorre[2], sous-préfecture, et à 32 km de Capvern[3], bureau centralisateur du canton de Neste, Aure et Louron dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Arreau[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Saint-Lary-Soulan (0,7 km), Vignec (1,0 km), Sailhan (1,6 km), Vielle-Aure (1,8 km), Ens (2,3 km), Bourisp (2,4 km), Estensan (2,5 km), Tramezaïgues (2,9 km).
Sur le plan historique et culturel, Cadeilhan-Trachère fait partie du pays de la vallée d'Aure ou pays d'Aure, constitué de la vallée de la Neste (en aval de Sarrancolin), de la vallée d'Aure (en amont de Sarrancolin) et de la vallée du Louron (confluente à Arreau)[5].
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par le Neste, le ruisseau de Saint-Germais et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le Neste, d'une longueur totale de 73,1 km, prend sa source dans la commune d'Aragnouet et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Montréjeau, après avoir traversé 34 communes[9].
Climat
modifierLe climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Génos », sur la commune de Génos, mise en service en 1969[15] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 7,8 °C et la hauteur de précipitations de 1 483,6 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-Pyrénées », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et à 49 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[19], à 12,6 °C pour 1981-2010[20], puis à 12,9 °C pour 1991-2020[21].
Milieux naturels et biodiversité
modifier-
Hameau de Cadeilhan -
Hameau de Trachère
Espaces protégés
modifierLa protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[22],[23]. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc National des Pyrénées[Note 5]. Ce parc national, créé en 1967, abrite une faune riche et spécifique particulièrement intéressante : importantes populations d’isards, colonies de marmottes réimplantées avec succès, grands rapaces tels le Gypaète barbu, le Vautour fauve, le Percnoptère d’Égypte ou l’Aigle royal, le Grand tétras et le discret Desman des Pyrénées qui constitue l’exemple type de ce précieux patrimoine confié au Parc national et aussi l'Ours des Pyrénées[24],[25],[26].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
modifierL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[27] : « la Neste, amont » (100 ha), couvrant 18 communes du département[28] et la « montagne d'Eget » (1 734 ha), couvrant 5 communes du département[29] et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[27] : la « Haute vallée d'Aure » (43 605 ha), couvrant 38 communes du département[30].
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Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
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Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Cadeilhan-Trachère est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (64,5 %), forêts (34,1 %), zones urbanisées (1,1 %), prairies (0,4 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
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Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Logement
modifierEn 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 45[I 5].
Parmi ces logements, 56,7 % sont des résidences principales, 36.1 % des résidences secondaires 7.2 % des logements vacants.
Voies de communication et transports
modifierCette commune est desservie par la route départementale D 929 et par la route départementale D 123a.
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune de Cadeilhan-Trachère est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité moyenne)[32]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[33].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Neste. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[34]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009 et 2013[35],[32].
Cadeilhan-Trachère est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[36].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[37].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 3,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 36 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 0 sont en aléa moyen ou fort, soit 0 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[38],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[39].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2013[32].
La commune est exposée aux risques d'avalanche. Les habitants exposés à ce risque doivent se renseigner, en mairie, de l’existence d’un plan de prévention des risques avalanches (PPRA). Le cas échéant, identifier les mesures applicables à l'habitation, identifier, au sein de l'habitation, la pièce avec la façade la moins exposée à l’aléa pouvant faire office, au besoin, de zone de confinement et équiper cette pièce avec un kit de situation d’urgence[40],[41].
Toponymie
modifierOn trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[42] qui rapporte les dénominations historiques du village :
Cadeilhan
modifierDénominations historiques :
- De Cadelhano , latin (1387, pouillé du Comminges) ;
- Cadeilhan et Trascherre, (1738, registres paroissiaux) ;
- Cadeillan, Trechere, (1767, cartulaire du Comminges) ;
- Cadeilhan, (1790, Département 1) ;
- Cadeilhan-Trachère, (1806, Laboulinière).
Étymologie : nom de domaine antique formé du nom de personnage latin Catilius et suffixe anum (> -an en gascon) avec remontée de l’accent tonique sur l’avant-dernière syllabe.
Nom occitan : Cadelha.
Trachère
modifierDénominations historiques :
- Per de Traseras, P. de Traseres, (v. 1180, cartulaires de Bigorre) ;
- de Transserra, de Transera, latin (1387, pouillé du Comminges) ;
- Tranchere, (1790, Département 1) ;
- Tracherre, (1790, Département 2) ;
- Transcherre , (fin XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Étymologie : du gascon trans (= au-delà ) et sèrra (= colline).
Nom occitan : Trashèrra.
Histoire
modifierCadeilhan et Trachère sont citées comme communes distinctes en 1790, elles sont réunies entre 1791 et 1801.
Monographie
modifierI
Cadeilhan-Trachère, petite commune située sur la rive gauche de la Neste d’Aure, à deux kilomètres de son chef-lieu de canton, à quarante-huit de Bagnères-de-Bigorre et à soixante-huit de Tarbes, se trouve sur une partie escarpée du pic de Lumière. De cette position on jouit de la vue du beau panorama qu’offrent le plateau de la vallée d’Aure et les beaux paysages qui l’entourent. C’est surtout de la maison d’école que l’on jouit de ce beau point de vue, car de là ou aperçoit presque tous les villages du canton.
La commune de Cadeilhan-Trachère, dont la superficie est de 518 hectares, 1 are, 34 centiares, est borné à l’est par les communes de Saint-Lary et de Tramezaygues, à l’ouest par la montagne de Vignec, au nord, par la commune de Vignec et au midi par celle d’Aragnouet. Les vastes pelouses qui se trouvent sur les montagnes de cette localité, permettent à ses habitants de nourrir de nombreux troupeaux de vaches et de brebis ce qui constitue leur principale ressource, les terrains en pente ne donnant qu’un médiocre rendement.
Les roches schisteuses et les roches calcaires abondent dans le territoire de cette commune qui renferme quelques gisements inexploités de plomb argentifère et d’antimoine. La pierre de taille et l’ardoise abondent dans certains points de ce territoire, mais on ne les exploite presque pas.
Le climat de Cadeilhan-Trachère est frais. Son altitude est de 885 mètres. La couche annuelle de pluie est en moyenne de un mètre. La température moyenne de l’hiver est de 5 degrés avec des extrêmes moins 11, celle de l’été est de 28 degrés avec des extrêmes de 25. Parmi les vents dominants, celui du Sud-Ouest est le plus fréquent, c’est celui qui, dans toutes les saisons, amène les pluies et dans l’été parfois des orages. Un de ces orages détruisit au mois de juillet 1719 quatre maisons de la section de Cadeilhan et fit périr quelques habitants de cette localité. Le vent du nord-ouest est d’un froid piquant, il est probablement cause que jamais aucune épidémie n’a causé de ravages dans cette localité.
II
La population de Cadeilhan-Trachère était de 163 habitants d’après le recensement de 1881, elle est de 151 d’après celui de 1886. Ce chiffre tend à diminuer à cause de l’émigration des jeunes vers les villes.
La commune de Cadeilhan-Trachère est formée de deux sections,
- - celle de Cadeilhan est peuplée de 77 habitants, (14 ménages) ;
- - celle de Trachère, de 74 habitants (15 ménages).
Le Maire et le garde-champêtre demeurent à Cadeilhan. L’Adjoint et le valet commun, à Trachère. Il y a cinq membres du Conseil municipal à Cadeilhan et cinq à Trachère.
La maison d’école est à Cadeilhan.
Cette commune est desservie :
- - pour les cultes par le desservant de Vignec ;
- - pour les finances, par le percepteur de Vielle-Aure ;
- - pour les postes et télégraphes, par le bureau de cette dernière localité.
La valeur du centime communal pour l’année 1887 est de 3 francs et 4 centimes.
Les revenus ordinaires de la commune sont constitués par le produit de la vente des herbages de certains quartiers de la montagne, et par des rôles de pacages. Il y a aussi parfois quelques coupes de bois dans les forêts indivises avec Aragnouet.
Le terrain de Cadeilhan-Trachère produit annuellement :
- - 40 hectolitres de froment,
- - 100 hectolitres de seigle,
- - 15 hectolitres de haricots,
- - 20 hectolitres de maïs,
- - 2 hectolitres de pois,
- - 6 hectolitres de fèves,
- - 400 hectolitres de pommes-de-terre,
- - 2500 quintaux métriques de foin,
- - 500 quintaux métriques de regain,
- - 2000 de paille.
La pomme-de-terre constitue la principale culture de cette localité où l’on fait toujours usage des procédés primitifs.
Les forêts de Cadeilhan-Trachère, indivises avec Aragnouet, et soumises au régime forestier, contiennent du pins, du sapin, du hêtre, du bouleau, du tilleul et du buis. Elles donnent en abondance du bois de chauffage.
Les habitants de Cadeilhan-Trachère conduisent annuellement :
- - 21 vaches,
- - 1783 moutons ou brebis,
- - 6 ânes,
- - 4 chevaux dans les pâturages communaux qu’on ne peut guère reboiser sans nuire aux intérêts locaux.
Les chasseurs de Cadeilhan-Trachère tuent pendant l’hiver quelques lièvres, des renards, des blaireaux, des chats sauvages est des fouines.
Un seul chemin traverse cette commune, c’est l’ancien chemin de Vielle-Aure à Tramezaygues, très étroit, peu uni, et ayant dans certains points une pente très forte.
À Vielle-Aure on trouve des voitures pour Arreau avec correspondance jusqu’à Lannemezan, station des chemins de fer du Midi.
Le commerce local est peu important; les volailles le beurre, les moutons, le bétail à cornes sont les principales ressources de l’exportation.
Il y a des marchés à Arreau, des foires à Vielle-Aure, à Guchan, à Guchen, à Ancizan, à Arreau et à Sarrancolin.
Les anciennes mesures encore en usage dans la localité sont :
- - pour les longueurs, la canne, l’empan et le pouce ;
- - pour les surfaces, la couperade, qui vaut 1 are 82 centiares, et la pugnère qui est la seizième partie ;
- - pour mesurer les céréales on se sert du coupeau, de l’aymit et du quarte ;
- - pour les poids, on compte par quintaux de 50 kilogrammes par livres de 500 grammes et par onces ; l’once est la seizième partie de la livre.
III
Cadeilhan (kac: haie, clôture; dilamn : qui s’étend).
Trachère (Tra: tras, au-delà ; chère : siera, montagne).
Cadeilhan-Trachère appartenait autrefois au diocèse de Comminges, au sénéchal des Vallées, dépendait du parlement de Toulouse et de la généralité de Montauban.
En 1473, les habitants de cette localité furent volontairement réunis à la couronne et payaient un fief de 10 livres, 9 sous, 6 deniers. Ils administraient eux-mèmes leurs biens communaux, ainsi que le prouvent quelques vieux parchemins déposés aux archives de la mairie.
L’idiome patois que l’on parle encore aujourd’hui, est le même que celui qu’on parlait autrefois. Les modifications ou changements en sont presque imperceptibles.
Les habitants de Cadeilhan-Trachère, localité essentiellement pastorale et agricole, sont affables, hospitaliers, actif et très sobres ; le laitage est la base de leur alimentation.
Les bergers et les pâtres portent pendant le mauvais temps, le manteau appelé communément montoe.
Les femmes portent un mouchoir sur la tête et souvent un capulet en laine fine, blanc, rouge ou noire.
Cadeilhan-Trachère possède une vieille église qui n’est remarquable que par la pureté de son style ; elle appartenait aux chevaliers du Temple. Tous les habitants professent le culte catholique.
IV
Les archives communales contiennent quelques parchemins relatifs presque tous à des transactions, pour pacages, faites entre consuls de cette localité et ceux de Vignec, de Soulan et d’Aragnouet.
Enseignement
Antérieurement à 1840, Cadeilhan-Trachère était sans école.
Depuis cette époque il y a une école mixte dirigée par un instituteur. La maison d’école, construite pendant les années 1884 et 1885, se trouve sur un point dominant, d’où l’on aperçoit la gracieuse vallée d’Aure et ses belles montagnes.
La salle de classe et le logement de l’instituteur répondent au besoin du service.
L’école de Cadeilhan-Trachère est peu fréquentée du mois d’avril au mois de décembre, les enfants étant occupés à la garde des troupeaux et aux travaux de la campagne. Malgré cela il y a peu d’illettrés dans cette commune. Depuis de longues années tous les jeunes gens, à l’époque de leur tirage au sort, savent lire et écrire.
Un seul mariage a été contracté en 1886, un espagnol et une espagnole; le mari seul a pu signer son nom.
Les ressources des habitants et de la commune de Cadeilhan-Trachère ayant été absorbées par les constructions récentes, on n’a pu établir ni caisse des écoles, ni caisse d’épargne, ni bibliothèque scolaire. On ne peut donc pas, quant à présent du moins, demander de nouveaux sacrifices à cette localité en vue de créer ces institutions si utiles.Cadastre napoléonien de Cadeilhan-Trachère
modifierLe plan cadastral napoléonien de Cadeilhan-Trachère est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[44].
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierHistorique administratif
modifierSénéchaussée d'Auch, pays des Quatre-Vallées, vallée d'Aure, canton d'Arreau puis de Vielle-Aure (1790-2014). Cadeilhan et Trachère sont citées comme communes distinctes en 1790 sont réunies entre 1791 et 1801[45].
Intercommunalité
modifierCadeilhan-Trachère appartient à la communauté de communes Aure Louron créée au 1er janvier 2017 et qui réunit 47 communes.
Services publics
modifierJumelages
modifierLa commune de Cadeilhan-Trachère est jumelée avec la commune de :
Population et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[48].
En 2021, la commune comptait 44 habitants[Note 8], en évolution de +12,82 % par rapport à 2015 (Hautes-Pyrénées : +1,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierLa commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle ne dispose plus d'école en 2016[51].
Économie
modifier.
Emploi
modifier2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 3,6 % | 9,5 % | 5 % |
Département[I 7] | 7,7 % | 9,4 % | 9,8 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 20 personnes, parmi lesquelles on compte 75 % d'actifs (70 % ayant un emploi et 5 % de chômeurs) et 25 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 4 emplois en 2018, contre 2 en 2013 et 2 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 15, soit un indicateur de concentration d'emploi de 26,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 42,1 %[I 10].
Sur ces 15 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 3 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 13,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied[I 12].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Chapelle Notre-Dame de Pitié de Cadeilhan (Notre-Dame-de-Pitié ou Pitié de Cadeilhan)[52].
- Église Saint-Missolin, Saint-Blaise de Trachère.
- Lavoir.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierBlasonnement :
D'azur à la montagne d'argent ombrée de sable chargée au pied d'une barrière aussi d'argent, sur une terrasse de sinople, au chef cousu de gueules chargé d'une croix de Malte d'argent.
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Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées - Michel Grosclaude, Jean-François Le Nail intégrant les travaux de Jacques Boisgontier - Conseil Général des Hautes-Pyrénées - Mission culture occitane - 4e trimestre 2000
- Les sobriquets des villages aurois - Frantz-E. Petiteau - Éditions Lacour - Cercle François Marsan - 3e trimestre 2003
- Les vieilles inscriptions de la vallée d'Aure - Abbé François Marsan - Éditions Lacour
Articles connexes
modifier- Liste des communes des Hautes-Pyrénées
- Liste des anciennes communes des Hautes-Pyrénées
- Vallée d'Aure
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Cadeilhan-Trachère sur le site de l'Insee
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- La réglementation dans la zone périphérique du parc, dite zone d'adhésion, est plus souple, afin bénéficier d'investissements d'ordres économique, social et culturel afin de freiner l'exode rural et de développer l'équipement touristique de la région.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- « Carte hydrographique de Cadeilhan-Trachère » sur Géoportail (consulté le 3 novembre 2021).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Références
modifierSite de l'Insee
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Autres sources
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- « Annuaire : Résultats de recherche »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
- http://www.cadeilhan-trachere.com Notre Dame de Pitié