Acipenser oxyrinchus
Acipenser oxyrinchus (en grec « riverain au nez pointu »), communément appelé Esturgeon noir d'Amérique (également Esturgeon atlantique, Esturgeon de mer, Esturgeon escargot ou Esturgeon guindé[1]) est un esturgeon de la côte est nord-Américaine. Sa distribution va du golfe du Saint-Laurent (où la plus grande population existe) jusqu'à la Floride. Une population disjointe (presque disparue) existe aussi dans la mer Baltique en Europe. D'une taille record de plus de 4 mètres c'est le plus grand poisson à fréquenter les eaux douces du Québec.
NT : Quasi menacé
Statut CITES
Une étude génétique a montré qu'au Moyen Âge, c'est cette espèce qui peuplait la mer du Nord, la mer Baltique et leurs fleuves tributaires, et non l'esturgeon d'Europe Acipenser sturio comme on l'a cru auparavant. En Europe du Nord cette espèce a constitué une source alimentaire non négligeable autrefois, mais elle a aujourd'hui disparu à l'exception d'une modeste population relique en mer Baltique[2].
Description
L'esturgeon noir est méconnu ; ce n'est que récemment qu'on a découvert des frayères dans l'estuaire du Saint-Laurent. À l'aide d'émetteurs on a pu également retrouver ses aires d'alimentation. Discret, l'esturgeon noir est un poisson anadrome. La reproduction aurait lieu tous les 4 à 10 ans pour les femelles et 2 à 4 ans pour les mâles. Lors de sa remontée des cours d'eau il cesse toute alimentation, ce qui explique le mystère de la localisation de ses frayères (aucune capture d'esturgeon à la ligne durant la période de fécondation). Étant un poisson de fond, il passe souvent inaperçu hormis lors de ses sauts spectaculaires hors de l'eau. Ce serait pour se débarrasser de parasites (dont la lamproie marine) qu'il effectuerait ces sauts.
L'esturgeon se nourrit au fond, qu'il scrute à l'aide de ses quatre barbillons. Il se nourrit principalement de crustacés, d'insectes et de mollusques.
L'esturgeon noir est pêché commercialement dans l'estuaire du Saint-Laurent principalement dans la zone comprise entre Montmagny et Saint-Jean-Port-Joli. La température de l'eau est le principal élément limitatif des pêches. Lorsqu'elle devient trop chaude en été les esturgeons meurent dans le filet et la qualité du produit en souffre. C'est pourquoi au milieu de l'été il y a une saison morte (les quotas étant très restrictifs, et facilement atteints[3], une attention particulière est portée à la qualité).
Voir aussi
Références taxonomiques
- (en + fr) Référence FishBase :
- (fr + en) Référence ITIS : Acipenser oxyrinchus Mitchill, 1815
- (en) Référence Fauna Europaea : Acipenser oxyrinchus Mitchill, 1815 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Acipenser oxyrinchus (taxons inclus)
- (en) Référence Catalogue of Life : Acipenser oxyrinchus Mitchill, 1815 (consulté le )
Liens externes
- (fr) Référence INPN : Acipenser oxyrinchus Mitchill, 1815 (TAXREF) (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Acipenser oxyrinchus Mitchill, 1815 (consulté le )
- (fr + en) Référence CITES : espèce Acipenser oxyrinchus Mitchill, 1815 (+ répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (consulté le )
Notes et références
- Louis Bernatchez 1960- et Marie Giroux, Les poissons d'eau douce du Québec et leur répartition dans l'est du Canada, Broquet, (ISBN 2890004937 et 9782890004931, OCLC 43790813, lire en ligne)
- https://www.researchgate.net/publication /281147800_Archaeogenetic_evidence_for_medieval_occurrence_of_Atlantic_sturgeon_Acipenser_oxyrinchus_in_the_North_Sea
- (fr) « Annex 2a », Notifications au parties, CITES, genève, le 9 juillet 2001 sur les quotas de pêche aux esturgeons en Amérique du Nord.