ILLIMITÉ
DOCUMENTAIRE : ERDOGAN, LE SULTAN QUI DÉFIE L’EUROPE: DOCUMENTAIRE : ERDOGAN, LE SULTAN QUI DÉFIE L’EUROPE - 23/03/21 Lors du prochain sommet européen du 25 et 26 mars, un rapport sur l'évolution de la situation entre l'UE et la Turquie sera présenté par le chef de la d... de C dans l'airévaluations:
Longueur:
57 minutes
Sortie:
5 sept. 2023
Format:
Épisode de podcast
Description
C dans l'air du 5 septembre - Abayas, uniformes: Le style Macron
LES EXPERTS :
- Christophe BARBIER, éditorialiste politique, conseiller éditorial de la rédaction de Franc-tireur
- Nathalie SCHUCK, grand reporter pour le magazine Le Point
- Ève ROGER, journaliste, spécialiste des questions de société et d’éducation
- Frédéric DABI, directeur général Opinion de l’Institut de sondages IFOP, auteur de La fracture, publié aux Arènes
Lundi, quelque 12 millions d’élèves ont retrouvé les bancs de l’école partout en France. Un jour de rentrée, marqué par l’entrée en vigueur de l’interdiction de l’abaya et de son pendant masculin le qamis dans les établissements scolaires. Une décision prise la semaine dernière, par le nouveau ministre de l’Education nationale, au nom de la laïcité. Ces vêtements traditionnels dans les pays musulmans du Moyen-Orient sont prohibés au titre de la loi de 2004 sur le port de "signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics".
D’après le ministère de l’Education nationale, 298 élèves se sont présentées hier vêtues d’une abaya et 67 ont refusé de l’enlever. "Elles sont rentrées chez elles", a-t-il expliqué, conformément aux nouvelles règles mises en place. Néanmoins, Gabriel Attal a précisé qu’une lettre à "destination des familles" leur a été remise. Il a par ailleurs rappelé que "la grande priorité était au dialogue et à la pédagogie" en cette semaine de rentrée et de mise en application de cette décision.
Après des mois de débats dans les établissements, le nouveau ministre de l’Education nationale a tranché. "Il a été clair et je l'en félicite" a affirmé lundi soir le président de la République, lors d’une longue interview accordée à Hugo Décrypte. "Il n'y a pas la place pour les signes religieux" à l’école. "Il faut discuter, expliquer" a affirmé le chef de l’Etat qui a ajouté que "l'école doit rester ce lieu neutre". Aujourd’hui "on ne peut pas faire comme si on vivait dans un pays où la question était apaisée. Si on n'est pas clair au niveau national, ce sont les enseignants et les directeurs d'établissement qui sont renvoyés avec la pression sur le terrain". "Nous vivons aussi dans notre société avec une minorité, des gens qui, détournant une religion, viennent défier la République et la laïcité (…) Ça a parfois donné le pire. On ne peut pas faire comme s'il n'y avait pas eu d'attentat terroriste et Samuel Paty", a-t-il dit, en référence à l'enseignant assassiné le 16 octobre 2020, quelques jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet.
Des propos qui ont fait bondir à gauche. De nombreux élus de la Nupes y ont vu un amalgame entre le port de l'abaya et le terrorisme. "Pour Emmanuel Macron, les jeunes filles qui portent l’abaya sont suspectes de vouloir décapiter leurs profs, c’est ça ? Que cherche-t-il ? Provoquer les pires conflits ?", s'est par exemple insurgé le député insoumis Jérôme Legavre. Chez les socialistes, le premier secrétaire Olivier Faure a, de son côté, dénoncé une "dérive aussi inquiétante que dangereuse". Des élus du PS mais aussi du PCF qui néanmoins approuvent l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires au nom du principe de la laïcité tandis que LFI dénonce une décision islamophobe et que les écologistes parlent d'une "stigmatisation".
Une interdiction qui divise une partie de la classe politique, mais peu les Français, selon dernier un sondage Ifop pour Charlie Hebdo diffusé mardi. Dans cette enquête, les sondés approuvent la décision du ministre à 81 %, et ce soutien vaut quelle que soit la couleur politique des personnes interrogées. Ainsi, 58 % des sympathisants de La France insoumise y sont favorables, de même que 81% des communistes, 73 % des socialistes et 79 % des écologistes.
Dans les établissements scolaires où l’on demandait à l’exécutif une clarification, la note adressée par le ministère est un "soulagement". "On nous demandait, à nous chefs d’établissement, de déte
LES EXPERTS :
- Christophe BARBIER, éditorialiste politique, conseiller éditorial de la rédaction de Franc-tireur
- Nathalie SCHUCK, grand reporter pour le magazine Le Point
- Ève ROGER, journaliste, spécialiste des questions de société et d’éducation
- Frédéric DABI, directeur général Opinion de l’Institut de sondages IFOP, auteur de La fracture, publié aux Arènes
Lundi, quelque 12 millions d’élèves ont retrouvé les bancs de l’école partout en France. Un jour de rentrée, marqué par l’entrée en vigueur de l’interdiction de l’abaya et de son pendant masculin le qamis dans les établissements scolaires. Une décision prise la semaine dernière, par le nouveau ministre de l’Education nationale, au nom de la laïcité. Ces vêtements traditionnels dans les pays musulmans du Moyen-Orient sont prohibés au titre de la loi de 2004 sur le port de "signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics".
D’après le ministère de l’Education nationale, 298 élèves se sont présentées hier vêtues d’une abaya et 67 ont refusé de l’enlever. "Elles sont rentrées chez elles", a-t-il expliqué, conformément aux nouvelles règles mises en place. Néanmoins, Gabriel Attal a précisé qu’une lettre à "destination des familles" leur a été remise. Il a par ailleurs rappelé que "la grande priorité était au dialogue et à la pédagogie" en cette semaine de rentrée et de mise en application de cette décision.
Après des mois de débats dans les établissements, le nouveau ministre de l’Education nationale a tranché. "Il a été clair et je l'en félicite" a affirmé lundi soir le président de la République, lors d’une longue interview accordée à Hugo Décrypte. "Il n'y a pas la place pour les signes religieux" à l’école. "Il faut discuter, expliquer" a affirmé le chef de l’Etat qui a ajouté que "l'école doit rester ce lieu neutre". Aujourd’hui "on ne peut pas faire comme si on vivait dans un pays où la question était apaisée. Si on n'est pas clair au niveau national, ce sont les enseignants et les directeurs d'établissement qui sont renvoyés avec la pression sur le terrain". "Nous vivons aussi dans notre société avec une minorité, des gens qui, détournant une religion, viennent défier la République et la laïcité (…) Ça a parfois donné le pire. On ne peut pas faire comme s'il n'y avait pas eu d'attentat terroriste et Samuel Paty", a-t-il dit, en référence à l'enseignant assassiné le 16 octobre 2020, quelques jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet.
Des propos qui ont fait bondir à gauche. De nombreux élus de la Nupes y ont vu un amalgame entre le port de l'abaya et le terrorisme. "Pour Emmanuel Macron, les jeunes filles qui portent l’abaya sont suspectes de vouloir décapiter leurs profs, c’est ça ? Que cherche-t-il ? Provoquer les pires conflits ?", s'est par exemple insurgé le député insoumis Jérôme Legavre. Chez les socialistes, le premier secrétaire Olivier Faure a, de son côté, dénoncé une "dérive aussi inquiétante que dangereuse". Des élus du PS mais aussi du PCF qui néanmoins approuvent l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires au nom du principe de la laïcité tandis que LFI dénonce une décision islamophobe et que les écologistes parlent d'une "stigmatisation".
Une interdiction qui divise une partie de la classe politique, mais peu les Français, selon dernier un sondage Ifop pour Charlie Hebdo diffusé mardi. Dans cette enquête, les sondés approuvent la décision du ministre à 81 %, et ce soutien vaut quelle que soit la couleur politique des personnes interrogées. Ainsi, 58 % des sympathisants de La France insoumise y sont favorables, de même que 81% des communistes, 73 % des socialistes et 79 % des écologistes.
Dans les établissements scolaires où l’on demandait à l’exécutif une clarification, la note adressée par le ministère est un "soulagement". "On nous demandait, à nous chefs d’établissement, de déte
Sortie:
5 sept. 2023
Format:
Épisode de podcast
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