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Bailly: La vie d'un astronome et révolutionnaire du XVIIIe siècle
Bailly: La vie d'un astronome et révolutionnaire du XVIIIe siècle
Bailly: La vie d'un astronome et révolutionnaire du XVIIIe siècle
Livre électronique190 pages2 heures

Bailly: La vie d'un astronome et révolutionnaire du XVIIIe siècle

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À propos de ce livre électronique

Le livre "Bailly" de François Arago est une biographie de Jean-Sylvain Bailly, éminent astronome et homme politique français du XVIIIe siècle. Arago, lui-même un scientifique et homme d'État respecté, offre un portrait détaillé de Bailly, explorant ses contributions scientifiques ainsi que son rôle crucial durant les premières années de la Révolution française.

Jean-Sylvain Bailly est principalement connu pour ses travaux en astronomie, notamment ses études sur les satellites de Jupiter et les comètes. Son érudition lui vaut une place à l'Académie des sciences et la reconnaissance de ses pairs. Toutefois, Bailly ne se contente pas de ses succès scientifiques. En 1789, il devient une figure politique influente en tant que président du Tiers-État lors des États généraux, puis en tant que maire de Paris.

Arago décrit avec minutie le parcours de Bailly, de ses découvertes astronomiques à ses défis politiques, incluant son implication dans les événements tumultueux de la Révolution française. Bailly joue un rôle clé dans la formation de la nouvelle République, mais son soutien à la monarchie constitutionnelle le met en conflit avec les factions plus radicales. Il finit par être arrêté et guillotiné en 1793.

Ce livre rend hommage à Bailly, non seulement en tant que scientifique brillant, mais aussi comme un homme engagé pour le progrès et la justice, malgré les risques personnels. Arago, avec sa connaissance approfondie et son admiration pour Bailly, offre une biographie riche et éclairante, permettant aux lecteurs de mieux comprendre la vie et l'héritage de cet intellectuel polyvalent.
LangueFrançais
Date de sortie10 sept. 2024
ISBN9782322514007
Bailly: La vie d'un astronome et révolutionnaire du XVIIIe siècle
Auteur

François Arago

François Arago (1786-1853) était un astronome, physicien et homme politique français de renom, reconnu pour ses contributions significatives à la science et à la société. Né à Estagel, dans les Pyrénées-Orientales, Arago a montré très tôt un intérêt pour les sciences et a poursuivi des études en physique et en astronomie à l'École Polytechnique de Paris. En tant que scientifique, Arago a réalisé des travaux pionniers en optique, en astronomie et en électromagnétisme. Ses recherches sur la polarisation de la lumière et la vitesse de la lumière ont marqué des avancées importantes dans le domaine de l'optique. Il a également contribué à la découverte de l'effet qui porte son nom, l'effet Arago, lié à la diffraction de la lumière. Outre ses contributions scientifiques, Arago a joué un rôle actif dans la politique française. Il a été membre de l'Académie des sciences et a occupé divers postes gouvernementaux, notamment celui de ministre de la Marine et des Colonies. Sa carrière politique a été marquée par son engagement en faveur des droits de l'homme et de l'abolition de l'esclavage. François Arago était également un écrivain prolifique, et ses travaux incluent des biographies de scientifiques célèbres, des articles scientifiques et des discours politiques. Ses écrits sont appréciés pour leur clarté et leur rigueur, reflétant sa capacité à communiquer des concepts scientifiques complexes à un public plus large. Parmi ses nombreuses oeuvres, ses biographies de figures scientifiques, telles que celle de Siméon Denis Poisson, sont particulièrement remarquables. Elles témoignent de son admiration pour ses contemporains et de son désir de préserver et de célébrer leurs contributions à la science. Arago reste une figure éminente dans l'histoire des sciences, et ses travaux continuent d'inspirer et d'informer les chercheurs et les amateurs de science. Son héritage en tant que scientifique et humaniste est durable, et son nom est associé à de nombreuses découvertes et avancées dans divers domaines de la science.

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    Aperçu du livre

    Bailly - François Arago

    Sommaire

    Introduction

    Enfance de Bailly. — Sa jeunesse. — Ses essais littéraires. — Ses études mathématiques

    Bailly devient l’élève de Lacaille. — Il est associé à ses travaux astronomiques

    Bailly membre de l’Académie des sciences. — Ses recherches sur les satellites de Jupiter

    Travaux littéraires de Bailly. — Ses biographies de Charles V, de Leibnitz, de Pierre Corneille, de Molière

    Débats relatifs à la place de secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

    Histoire de l’astronomie. — Lettres sur l’Atlantide dePlaton et sur l’ancienne histoire de l’Asie

    Première entrevue de Bailly et de Franklin. — Son entrée à l’Académie française, en 1783. — Son discours de réception. — Sa rupture avec Buffon

    Rapport sur le magnétisme animal

    Nomination de Bailly à l’Académie des Inscriptions

    Rapport sur les hôpitaux

    Rapport sur les abattoirs

    Biographies de Cook et de Gresset

    Assemblée des notables. — Bailly est nommé premier député de Paris, et, peu de temps après, doyen ou président des députés des communes

    Bailly maire de Paris. — Disette. — Marat se déclare l’ennemi du maire. — Événements du 6 octobre

    Coup d’œil sur les Mémoires posthumes de Bailly

    Examen de l’administration de Bailly comme maire

    Fuite du roi. — Événements du Champ-de-Mars

    Bailly quitte la mairie le 12 novembre 1791. — Les échevins. — Examen des reproches qu’on peut adresser au maire

    Voyage de Bailly de Paris à Nantes, et ensuite de Nantes à Melun. — Son arrestation dans cette dernière ville. — Il est transféré à Paris

    Bailly est appelé comme témoin dans le procès de la reine. — Son procès devant le tribunal révolutionnaire. — Sa condamnation à mort. — Son exécution. — Détails imaginaires ajoutés par les historiens mal informés à ce que cet événement présenta d’odieux et d’effroyable

    Portrait de Bailly. — Sa femme

    BIOGRAPHIE LUE EN SÉANCE PUBLIQUE DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES, LE 26 FÉVRIER 1844.

    INTRODUCTION.

    Messieurs, le savant, illustre à tant de titres, dont je vais raconter la vie, fut enlevé à la France il y a déjà un demisiècle. Je me hâte d’en faire la remarque, pour bien établir que j’ai choisi ce sujet sans m’arrêter à des réclamations dépourvues, suivant moi, de justesse et d’à-propos. La gloire des membres de la première Académie des sciences est un héritage de l’Académie actuelle. Nous devons la chérir comme les gloires plus modernes ; il faut l’entourer des mêmes hommages, lui vouer le même culte : le mot prescription serait ici synonyme d’ingratitude.

    S’il était arrivé, Messieurs, que, parmi les académiciens nos prédécesseurs, un homme, déjà illustre par ses travaux, sans ambition personnelle, jeté malgré lui au milieu d’une révolution terrible, en butte à mille passions déchaînées, eût disparu cruellement dans la tourmente politique : oh ! alors, toute négligence, tout retard dans l’étude des faits serait inexcusable ; d’honorables contemporains de la victime ne seraient bientôt plus là pour répandre sur des événements obscurs les lumières de leurs honnêtes et impartiaux souvenirs ; une existence vouée au culte de la raison et de la vérité viendrait à ne pouvoir être appréciée que d’après des documents où, pour ma part, je ne consentirai point à puiser en aveugle tant qu’il ne sera pas prouvé qu’en temps de révolution on peut se fier à la droiture des partis.

    Je vous devais, Messieurs, ce compte abrégé de l’ensemble d’idées qui m’a conduit à vous présenter un tableau détaillé de la vie et des travaux d’un membre de l’ancienne Académie des sciences. Des biographies qui suivront bientôt celle-ci prouveront que les études auxquelles je me suis livré sur Carnot, Condorcet et Bailly, ne m’ont pas empêché de songer sérieusement aux illustrations contemporaines.

    Leur rendre un loyal, un véridique hommage, est le premier devoir des secrétaires de l’Académie, et je le remplirai religieusement, sans m’engager, toutefois, à observer strictement l’ordre chronologique, à suivre pas à pas les registres de l’état civil.

    Les éloges, disaient un ancien, devraient être différés jusqu’au moment où l’on a perdu la véritable mesure des morts. Alors on pourrait en faire des géants sans que personne s’y opposât. Je pense, au contraire, que les biographes, ceux des Académiciens surtout, doivent se hâter autant que possible, afin que chacun soit représenté dans sa taille réelle, afin que les personnes bien informées aient l’occasion de rectifier les inexactitudes qui, malgré tous les soins, se glissent presque inévitablement dans ce genre de compositions. Je regrette que nos anciens secrétaires n’aient pas suivi cette règle. En différant, d’année en année, d’analyser avec leur scrupule, avec leur talent habituel, la vie scientifique et politique de Bailly, ils laissaient à l’irréflexion, aux préjugés, aux passions de toute nature, le temps d’imprégner les esprits d’une multitude d’erreurs très-graves, qui ont considérablement ajouté à la difficulté de ma mission. Lorsque j’étais conduit à porter sur les événements de la grande révolution de 1789, auxquels notre confrère a pris une part active, des jugements différents de ceux qu’on trouve consignés dans des ouvrages célèbres, je ne pouvais avoir la prétention d’être cru sur parole. Exposer mes appréciations ne suffisait donc pas ; je devais aussi combattre celles des historiens avec qui je me trouvais en désaccord. Cette nécessité a donné à la biographie que je vais lire une étendue inusitée. Je sollicite à ce sujet la bienveillance de l’Assemblée. J’espère l’obtenir, je l’avoue, lorsque je songe que ma mission est d’analyser devant vous les titres scientifiques et littéraires d’un confrère illustre, de dépeindre la conduite toujours noble et patriotique du premier président de l’Assemblée nationale ; de suivre le premier maire de Paris dans tous les actes d’une administration dont les difficultés paraissaient au-dessus des forces humaines ; d’accompagner le vertueux magistrat jusque sur l’échafaud ; de dérouler les phases lugubres du cruel martyre qu’on lui fit subir ; de retracer, enfin, quelques uns des plus grands, des plus terribles événements de la révolution française.

    ENFANCE DE BAILLY. — SA JEUNESSE. — SES ESSAIS LITTÉRAIRES. SES ÉTUDES MATHÉMATIQUES.

    Jean-Sylvain Bailly naquit à Paris, en 1736, de Jacques Bailly et de Cécile Guichon.

    Le père du futur astronome était garde des tableaux du roi. Cette charge existait dans la famille obscure, mais honnête, de Bailly depuis plus de cent ans.

    Le jeune Sylvain ne quitta jamais la maison paternelle. Sa mère ne voulut point s’en séparer ; ce n’est pas qu’elle pût lui tenir lieu des maîtres que réclame la première enfance ; mais une tendresse, poussée à ses limites extrêmes, l’aveuglait entièrement. Bailly se forma donc luimême sous les yeux de ses parents. Rien de plus propre, dès lors, que l’enfance de notre confrère à vérifier une théorie bien souvent reproduite, touchant l’influence de l’imitation sur le développement de nos facultés. Ici, le résultat, examiné attentivement, ne serait pas, tant s’en faut, d’accord avec la vieille hypothèse. Je ne sais, mais, tout considéré, il fournirait plutôt des armes puissantes à qui voudrait soutenir que, dans ses premières habitudes, l’enfance cherche des contrastes.

    Jacques Bailly avait un caractère léger et inappliqué.

    Le jeune Sylvain montra dès le début une raison forte et la passion de l’étude.

    L’homme fait trouvait son véritable élément dans une gaieté bruyante.

    L’enfant affectionnait le recueillement.

    Pour le père, l’isolement eût été mortel ; sa vie, à lui, c’était l’agitation, des saillies, des entretiens épigrammatiques, des festins libres, les petits soupers de l’époque.

    Le fils restait seul des journées entières dans un silence absolu. Il savait se suffire à lui-même ; jamais il n’eut besoin de rechercher la compagnie des camarades de son âge. Une grande sobriété était à la fois dans ses habitudes et dans ses goûts.

    Le garde des tableaux du roi dessinait à merveille, mais semblait s’être peu occupé des principes de l’art.

    Son fils Sylvain fit de ces principes une étude profonde et fructueuse ; il devint un artiste théoricien de première ligne, mais ne sut jamais dessiner ni peindre même médiocrement.

    Il est peu de jeunes gens qui, tel jour donné, n’aient souhaité d’échapper aux regards scrutateurs de leurs parents. L’inverse arrivait dans la famille de Bailly. « Ne parlez pas à mon fils de cette peccadille, disait Jacques à ses domestiques et quelquefois à ses amis. Sylvain vaut mieux que moi ; sa morale est d’une grande sévérité. Sous les formes les plus respectueuses, j’apercevrais dans son maintien un blâme qui m’affligerait. Je désire éviter qu’il me gronde même tacitement, même sans mot dire. »

    Les deux esprits se rencontrèrent en un seul point : dans le goût pour la poésie, ou, si on l’aime mieux, pour la versification ; mais, là même, nous apercevrons des différences.

    Bailly le père composait des chansons, de petites pièces, des parades qu’on jouait à la Comédie-Italienne. Bailly le fils débuta, à seize ans, par un ouvrage sérieux et de longue haleine, par une tragédie.

    Cette tragédie était intitulée Clotaire. Le sujet, puisé dans les premiers siècles de notre histoire, avait conduit Bailly, circonstance singulière et touchante, à raconter les tortures que la multitude séduite et barbare avait fait éprouver à un maire de Paris. L’ouvrage fut modestement soumis au comédien Lanoue, qui, tout en donnant à Bailly des encouragements flatteurs, le détourna franchement d’exposer Clotaire aux chances d’une représentation publique. Sur l’indication du comédien auteur, le poëte adolescent prit Iphigénie en Tauride pour sujet de sa seconde composition. Telle était son ardeur, qu’au bout de trois mois il avait déjà tracé le dernier vers du cinquième acte de la nouvelle tragédie, et qu’il courait à Passy pour solliciter la décision de l’auteur de Mahomet II. Cette fois, Lanoue crut apercevoir que son confiant ami n’était pas appelé à la carrière du théâtre, et il le lui déclara sans ménagements. Bailly écouta la sentence fatale avec plus de résignation qu’on n’en pouvait attendre d’un jeune homme dont l’amour-propre naissant recevait un si rude échec. Il jeta même incontinent ses deux tragédies au feu. En pareille circonstance, Fontenelle, dans sa jeunesse, montra moins de docilité. Si la tragédie d’Aspar disparut aussi dans les flammes, ce ne fut pas seulement sur la décision d’un ami ; l’auteur alla jusqu’à provoquer le jugement bruyant du parterre.

    Certainement, aucun astronome ne regrettera que des appréciations, soit légères, soit mûrement réfléchies, des premières productions littéraires de Bailly, aient contribué à le jeter dans la carrière des sciences. Néanmoins, pour l’honneur des principes, il semble juste de protester contre les éloges qu’on a donnés aux prévisions de Lanoue, à la sûreté de son jugement, à l’excellence de ses conseils. Qu’est-ce à dire ? Un enfant de seize à dixsept ans composera deux tragédies médiocres, et ces essais décideront irrévocablement de son avenir ! On a donc oublié que Racine, déjà parvenu à l’âge de vingt-deux ans, débuta par Théagene et Chariclée, par les Freres ennemis ; que Crébillon avait près de quarante ans quand il composa une tragédie sur la Mort des enfants de Brutus, dont on n’a pas retenu un seul vers ; enfin, que les deux premières comédies de Molière, les Trois docteurs rivaux et le Maître d’école, ne sont plus connues que par leurs titres. Rappelons-nous cette réflexion de Voltaire : « Il est bien difficile de réussir avant trente ans dans un genre qui exige la connaissance du monde et du cœur humain. »

    Un heureux hasard fit voir que les sciences pourraient ouvrir au poëte découragé une carrière honorable et glorieuse. M. de Moncarville offrit de lui enseigner les mathématiques, en échange des leçons de dessin que Moncarville le fils recevait du garde des tableaux du roi. L’arrangement ayant été agréé, les progrès de Sylvain Bailly dans ces nouvelles études furent brillants et rapides.

    BAILLY DEVIENT L’ÉLÈVE DE LACAILLE. — IL EST ASSOCIÉ À SES TRAVAUX ASTRONOMIQUES.

    L’élève en mathématiques fit, peu de temps après, une de ces rencontres providentielles qui décident de l’avenir d’un jeune homme. Mademoiselle Lejeuneux cultivait la peinture. C’est chez cette femme artiste, connue plus tard sous le nom de madame de La Chenaye, que Lacaille vit Bailly. Le maintien attentif, sérieux et modeste de l’étudiant charma le grand astronome. Il le témoigna d’une manière non équivoque, en offrant, lui si avare de son temps, de devenir le guide du futur observateur, et aussi en le mettant en relation avec Clairaut.

    On a dit que, dès ses premiers rapports avec Lacaille, Bailly montra une vocation décidée pour l’astronomie. Ce fait me paraît incontestable. À son début, je le vois associé aux plus rudes, aux plus pénibles, aux plus fastidieux travaux du grand observateur.

    Ces épithètes sembleront peut-être extraordinaires ; mais ce sera à ceux-là seulement qui n’ont appris la science des astres que dans les anciens poëmes, en vers ou en prose.

    Les Chaldéens, mollement étendus, aux étages supérieurs des terrasses embaumées de Babylone, sous un ciel toujours azuré, suivirent des yeux le mouvement majestueux et général de la sphère étoiléc ; ils constatèrent les déplacements particuliers des planètes, de la lune, du soleil ; ils tinrent note de la date et de l’heure des éclipses ; ils cherchèrent si des périodes simples ne permettraient pas de prédire longtemps d’avance ces magnifiques phénomènes. Les Chaldéens créaient ainsi, qu’on me passe l’expression, l’astronomie contemplative. Leurs observations étaient peu nombreuses, peu exactes ; ils les avaient faites et discutées sans peine et sans fatigue.

    Telle n’est pas, tant s’en faut, la position des modernes. La science a senti le besoin d’étudier les mouvements célestes dans leurs plus minutieuses circonstances. Les théories doivent expliquer les détails ; c’est leur pierre de touche ; c’est par les détails qu’elles s’affermissent ou s’écroulent. D’ailleurs, en astronomie, les plus imposantes vérités, les plus étonnants résultats se fondent sur la mesure de quantités d’une petitesse extrême. De telles mesures, bases actuelles de la science, exigent des

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