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Auto-stop
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Livre électronique72 pages32 minutes

Auto-stop

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À propos de ce livre électronique

Lorsque l’âge adulte menace de trop près, certaines jeunes personnes se découvrent un besoin pressant de s’esquiver, de « refuser l’avenir ». Une méthode éprouvée est de fuir à l’étranger.

C’est ainsi que Vincent se retrouve errant en Europe, content de rien, accumulant les kilomètres, ne sachant trop où il va. Jusqu’à ce qu’il se prenne les pieds à Florence, dans les yeux d’une Anna qui éveille, enfin, un désir un peu plus clair en lui.

Roman aux airs de 45 tours, court et rythmé, Auto-stop retrace avec un regard chaleureux et tendrement moqueur le parcours louvoyant d’un jeune homme en quête de lui-même.
LangueFrançais
ÉditeurLes Herbes Rouges
Date de sortie9 août 2024
ISBN9782894198728
Auto-stop
Auteur

Daniel Bélanger

Auteur, compositeur et interprète, Daniel Bélanger est né à Montréal en 1961. Lauréat de nombreux prix, il occupe une place à part dans le paysage culturel québécois.

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    Aperçu du livre

    Auto-stop - Daniel Bélanger

    du même auteur

    Poids lourd, poésie, 2022.

    DANIEL BÉLANGER

    Auto-stop

    roman

    bonhomme avec écouteurs

    LES HERBES ROUGES

    Les Herbes rouges remercient le Conseil des arts du Canada, le Fonds du livre du Canada ainsi que la Société de développement des entreprises culturelles du Québec pour leur soutien financier.

    Les Herbes rouges bénéficient également du Programme de crédit d’im­pôt pour l’édition de livres du gouvernement du Québec.

    Nous reconnaissons que nous sommes sur les territoires non cédés et traditionnellement partagés, entre autres, par les peuples Kanien’kehá:ka et Anishinaabeg, qui les nomment respectivement Tio’tia:ke et Mooniyaang.

    Nous saluons le peuple Kanien’kehá:ka, qui continue à prendre soin de ce territoire pour les générations à venir.

    Une première édition d’Auto-stop est parue aux Allusifs en 2011.

    Le texte de la présente édition a été retravaillé par l’auteur.

    © Éditions Les Herbes rouges 2024

    Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec,

     Bibliothèque et Archives Canada, 2024

    ISBN : 978-2-89419-872-8

    Je faisais de l’auto-stop

    sans trop savoir si j’en avais envie ou non.

    Je me plantais au bord de la route,

    espérant que

    parmi la cohorte des bolides

    l’un d’eux freine sa course

    et me fasse monter.

    L’aventure n’était pour moi possible

    qu’à condition de ne jamais en perdre

    le contrôle,

    sans quoi elle avortait.

    J’étais un être raisonnable

    et arrogant, selon qui une

    improvisation ne pouvait

    déboucher que sur

    le vulgaire et le convenu.

    C’est pour cela que, rétrospectivement,

    parler de cette époque

    me donne l’impression

    de rapporter les faits et

    les gestes d’une personne

    qui ne serait pas moi :

    je suis aujourd’hui différent.

    *

    Rêvant que mon périple

    européen provoquerait la rupture

    de l’austérité en moi,

    j’y revenais pourtant bien rapidement.

    Je tenais à moi plus qu’à quiconque

    et pour rien au monde

    je n’aurais donné ma vie

    à personne, ni même ne l’aurais prêtée.

    À mon âge d’alors, je n’abandonnais

    pas grand-chose en Amérique,

    sinon le pâle croquis d’une vie

    faite d’esquisses inachevées.

    Rien en somme qu’on ne puisse

    dessiner en mieux ailleurs, dans un lieu

    ou un autre.

    J’avais cette volonté romantique

    de partir afin de correspondre

    à une conception de la liberté.

    Cependant, pour des raisons

    assez superficielles,

    mon éclosion se transforma

    rapidement en repli

    me refusant à la beauté,

    à la profondeur

    et au surnaturel du monde.

    Scrupuleux et peureux,

    je n’étais au fond qu’un imbécile petit-bourgeois

    qui, dans son joli costume griffé de cosmonaute,

    n’avait jamais même entendu parler de la Lune.

    Pourtant, il était ici question de ce que j’appelais

    mon émancipation.

    *

    Je n’avais jamais vu

    la mer, ni l’océan, ni rien.

    Devant la Méditerranée, rebuté, j’avais

    chuchoté : « Ce n’est que ça? »

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