À propos de ce livre électronique
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Avis sur L'Épicerie de Pépé
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Aperçu du livre
L'Épicerie de Pépé - Şermin Yaşar
Şermin Yaşar
L’Épicerie de Pépé
Traduit par Lucie Vial
Illustrateur : Mert Tugen
Saga Kids
L’Épicerie de Pépé
Traduit par Lucie Vial
Titre Original Dedemin Bakkalı
Langue Originale: Turc
Copyright © 2023 Şermin Yaşar et SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN: 9788728540718
1ère edition ebook
Format: EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d'Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.
Épicerie Kaya
Ce livre raconte des événements qui se sont produits.
Ou peut-être pas.
Peut-être qu’il y a un peu de vrai par-ci, un peu de moins vrai par là.
Tous les personnages sont fictifs,
ou peut-être pas.
Enfin, une partie de ce livre pourrait être vraie et une partie pourrait être inventée. Peut-être que j’ai un peu peur que les personnages en question lisent ces chapitres et se mettent en colère. Et c’est pour cette raison que je dis que c’est une fiction. Tu sais comment sont les gens, ils vont tous se plaindre…
Ils s’indigneront : « Pourquoi m’as-tu décrit comme ça ? », « C’est vraiment cette impression que je t’ai faite ? », « Je ne me souviens pas avoir dit ça ».
Alors convenons que rien de tout ce qui suivra ne sera vrai.
Ouaip ! J’ai tout inventé, absolument tout ! Ça n’a aucun lien avec eux.
Vraiment aucun, promis juré…
Ce n’est qu’une histoire montée de toutes pièces.
Je suis sérieuse !
Et puis, une petite fille comme celle-là pourrait-elle vraiment être l’apprentie d’un épicier vrai de vrai ? Ben voyons !
Pas vrai ?
OUI !
L’auteure de ce livre est née en 1982, mais elle n’a toujours pas grandi.
C’est comme si elle continuait de vivre son enfance.
Parmi ce qu’elle adore : jouer aux jeux vidéo, écouter des contes de fées, inventer des histoires, se promener dans la rue, casser les pieds aux adultes.
Parmi ce qu’elle n’adore pas : ne plus avoir de chocolat en stock, qu’on lui dise de se couvrir parce qu’il fait froid, être appelée à table alors qu’elle est occupée, tous ces gens capables de créer des règles, toutes ces choses appartenant au monde des adultes, que les adultes aient toujours raison, etc.
Ses peurs : les cafards et les adultes qui froncent les sourcils…
Ses rêves : trop long à lister…
Ses enfants : Tuna, Mete, Name et elle-même…
Ses livres édités en français : L’épicerie de Pépé
À mes grands-pères…
Année 1992
Tu veux faire quoi plus tard, quand tu seras grande ?
Laisse-moi te dire, mon ami, que c’est la question la plus courante que te poseront les adultes. S’il y en a beaucoup qui ne savent pas interagir avec les enfants dans ton entourage, tu ferais bien de te préparer à cette question et ses variantes, et de prendre ton mal en patience. Parce que tant qu’ils n’auront pas leurs réponses, ils ne te laisseront pas tranquille.
Cette catégorie d’adultes ne sait absolument pas comment parler à un enfant. Ils ne savent pas quoi dire, comment tenir une conversation, etc.
Ils sont convaincus de la supériorité de leur intelligence et nous voient comme de pauvres bébés humains qui ne comprennent rien à rien.
Voilà pourquoi il ne leur viendrait jamais à l’idée de nous demander comment nous allons, et encore moins de commencer une conversation avec un commentaire sur la pluie et le beau temps. Ils ne partageront pas non plus leurs problèmes, leurs rêves, ce qu’ils aimeraient faire ou leurs succès. Étrangement, les adultes que nous rencontrons croient dur comme fer que nous ne pouvons pas comprendre ces sujets. Et donc, ils nous posent uniquement les questions qu’ils jugent être de notre niveau.
Sauf que nous, nous avons compris depuis bien longtemps qu’il valait mieux se plier aux désirs des adultes, alors nous leur donnons deux réponses : une à haute voix et une dans notre tête.
Question : Et alors, l’école ?
À haute voix : Ça va.
Dans ma tête : Eh bien, c’est un bâtiment de quatre étages. Plutôt pas mal. Confortable. Conçu pour répondre aux besoins des élèves. Les couloirs pourraient être un peu plus larges, je pense.
Question : Tu es en quelle classe ?
À haute voix : 4e .
Dans ma tête : 4e , soit huit ans d’études ! Et elles ne sont pas près d’être terminées. Enfin, ce n’est pas comme si nous devions les payer, vu que c’est un collège public, alors ça va. C’est cent fois mieux que ceux qui doivent payer un bras tous les mois, c’est sûr…
Question : Ah, mais regarde-moi comme elle a grandi ! Tu ne mangerais pas trop, par hasard ?
À haute voix : Nan, nan.
Dans ma tête : Oh que si, je ne fais queeee manger… Plus on mange, plus on grandit. C’est comme ça que ça marche, non ? Je vais devenir adulte en mangeant, tu vas voir !
Question : Tu veux faire quoi plus tard, quand tu seras grande ?
À haute voix : Médecin.
Dans ma tête : Nan mais ça va pas ?? Comment je suis censée le savoir ? C’est au lycée qu’on commence à se décider ! Il faut choisir le métier qu’on aime, ça, je l’ai bien compris. Encore faut-il savoir duquel il s’agit. Qui vivra verra, j’imagine ?
Et voilà, fin de la conversation. Ils ne savent pas quoi dire de plus.
C’est le terminus de la discussion adulte-enfant. Et non le moindre ! Car cette dernière question fait mouche.
Devrais-je devenir médecin ? Ingénieure ? Enfin, ce n’est pas comme si je savais ce que c’était…
Prof, peut-être ? Non, flic ! Ou journaliste ? Footballeuse ?
Chanteuse ? Ça serait tellement cool ! Ou être dans les films ? Oh, je sais ! Je vais jouer la comédie sur scène ! … Et barbier ? Ça a l’air sympa, ça, non ?
Oh mon Dieu ! Mais qu’est-ce que je vais devenir QUAND JE SERAI GRANDE ?
Le métier le plus génialissime du monde !
« Tu veux faire quoi plus tard, quand tu seras grande ? » est une question de la plus haute importance aux yeux des adultes. Neuf adultes sur dix me la posaient. Il me fallait leur donner une réponse satisfaisante.
Je devais trouver le bon métier.
Je commençai donc à observer les adultes autour de moi.
En particulier : leur métier, leur niveau d’ennui et s’ils étaient passionnés par leur travail. Ainsi, je pouvais plus facilement prendre une décision. Je pris des notes.
Ce jour-là, je pris ma décision.
Je savais quel était le seul métier que je pouvais faire :
Épicière !
Cinq minutes plus tard, je me tenais devant mon grand-père.
Attendre n’avait pas de sens. Devenir épicière à l’âge adulte n’avait rien d’extraordinaire, mais l’être avant d’avoir atteint la majorité ? Ça, c’était un exploit.
« Pépé, je veux devenir épicière ! Tu ne voudrais pas une apprentie ? »
« Si, mais d’abord, tu dois passer un test. »
« Je sais faire tout ce que tu fais. Tous les prix sont écrits sur les étiquettes. Il suffit de demander aux clients ce qu’ils veulent acheter, les leur apporter, mettre leurs achats dans un sac, leur rendre la monnaie, écrire le ticket de caisse, et voilà ! C’est tout simple. »
« Tu as raison. C’est tout simple… Tu sais quoi ? Tu n’as même pas besoin d’être apprentie, tu peux devenir épicière dès aujourd’hui. »
« Vraiment ? Je le serai en un éclair. Qu’est-ce que je dois faire ? »
« Balaie l’entrée de l’épicerie », me répondit-il.
Je m’attendais à ce qu’il se lève de sa chaise et me dise : « Viens là, mon enfant. Je t’attendais. Ce travail m’épuise. Je veux prendre ma retraite et te donner la gestion du magasin. » Mais ça ne s’est pas passé comme ça. C’est un balai qu’il m’a donné.
Peu