Le jour d’après
Par Joss Olirius
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Féru de science-fiction, Joss Olirius prend la plume pour donner vie aux multiples idées que son esprit n’a cessé de développer au fil du temps. Le jour d’après est son premier livre publié.
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Aperçu du livre
Le jour d’après - Joss Olirius
Prologue
Une météorite qui s’écrase sur terre.
Une femme qui est sur le lieu de l’impact et qui se découvre de nouveaux pouvoirs.
D’où lui viennent-ils ?
À quoi vont-ils lui servir ?
Un homme venant de nulle part et qui devient rapidement quelqu’un d’important dans notre monde.
Qui est-il ? Que veut-il ?
Est-il venu nous sauver où nous détruire ?
Cette météorite qui a croisé leur route va-t-elle les réunir ?
Ont-ils un futur et un destin commun ?
Seront-ils amis ou ennemis ?
Ce qui est certain c’est que cette météorite va changer leur vie à jamais.
Chapitre 1
Ce matin-là
L’histoire que je vais vous raconter s’est passée, il y a quelques années maintenant.
À cette époque, j’étais toute jeune et je démarrais tout juste dans la vie.
J’habitais dans une ville de campagne, dans un petit appartement en plein centre-ville.
Enfin « centre-ville » c’est un bien grand mot pour une commune de 1002 habitants accueillants, seulement trois commerces : une boulangerie, un bar et un coiffeur.
J’avais trouvé cet appartement un peu par hasard, il n’était pas bien grand mais étant célibataire, il me suffisait amplement.
Il appartenait à des amis de mes parents. Le locataire actuel venait juste de partir en le laissant dans un état désastreux.
Ils n’avaient donc pas envie de le relouer tout de suite et hésitaient même à le vendre.
J’avais alors sauté sur l’occasion pour prendre mon indépendance, en ai parlé à ma mère qui n’appréciait guère cette idée car elle ne voulait pas me voir partir tout de suite.
Mais en insistant un tout petit peu, elle a fini par céder et su convaincre ses amis de me le louer en l’état, qu’elle se portait garante, me connaissant par cœur ils n’auront aucun souci.
Quelques semaines de travaux avec mon père, puis j’aménagerai enfin dans mon premier chez moi.
Je n’avais pas de compagnon, quelques expériences ou des amourettes de passage, mais rien de concret, car approchant la trentaine je recherchais une relation stable et souhaitais trouver l’âme sœur.
Tout du moins un homme qui me comprenne, partage un peu de mon monde, ma vision et désireux de construire une famille.
Je me sentais donc bien seule et me consolais avec des animaux.
Les animaux étaient ma grande passion.
Combien de fois j’ai pu faire enrager mes parents en leur ramenant toujours de nouveaux chatons que je trouvais dans le village, ou que mes copines me donnaient ! Ma mère finissait toujours par céder.
Et finalement je n’avais même pas besoin de poser la question, car elle disait oui bien avant moi.
Il m’est arrivé aussi d’avoir tenté de sauver un oisillon qui était tombé du nid.
J’ai tout tenté, mais malheureusement il était trop petit et au bout de trois jours, il est mort.
Je m’en suis voulu et j’ai pleuré pendant une semaine.
Désespérée dans ma solitude et dans mon minuscule studio qui pour le coup me semblait bien grand et vide, j’avais décidé d’adopter deux petits chiots.
C’est Sandrine, ma meilleure copine d’enfance qui me les avait proposés.
Dans notre foyer, nous n’avions jamais eu de chiens, mon père les détestait et estimait que :
— Ça fait trop de bruit, ça servait à rien, que c’était stupide et que ça n’apportait que des ennuis avec les voisins. Ils font des dégâts dans la maison et le jardin, et en plus c’est une corvée car il faut toujours les sortir.
Sur ce point il n’avait pas tort, car en maître responsable il faut effectivement leur faire faire une promenade tous les jours, qu’il pleuve, vente ou neige.
Mais je ne m’en rendais pas compte au moment où j’ai décidé d’adopter Billy et Charlie.
Au départ je n’en voulais qu’un et je lui avais bien dit :
Mais elle n’a rien eu à dire pour me convaincre de les adopter tous les deux.
Lorsque je les ai vus pour la première fois, ensemble jouant à se mordiller et courir, je me suis dit que ça aurait été cruel de les séparer.
Billy était un peu plus imposant, c’était le teigneux des deux, plus vif et plus joueur. Mais Charlie était plus choux avec sa tache blanche sur la truffe.
Je travaillais pour une société immobilière de la ville d’à côté.
Pas de grosse responsabilité, plutôt du secrétariat, du classement de dossiers, des relances fournisseurs.
Ce n’était pas forcément passionnant, l’amplitude horaire était grande, car il fallait être présent de huit jusqu’à dix-neuf heures.
Mais dans le fond cela me convenait et permettait surtout de payer toutes mes factures même s’il ne me restait plus grand-chose à la fin du mois.
On ne pouvait pas dire que j’avais une vie très excitante, faites de rencontres, de voyage ou de succès entrepreneurial.
Les week-ends par contre étaient consacrés à mon autre passion : le sport.
Je m’accorde toujours un moment le samedi ou le dimanche pour faire au moins le petit tour de village en courant. Cela peut paraître stupide, mais je n’ai pas au moins cela, je me sens mal.
Ce samedi-là, par contre, j’avais décidé et étais motivée pour faire une longue promenade.
La semaine ayant été très éreintante, j’avais plus que besoin de me vider la tête et me ressourcer. Le petit tour n’étant pas suffisant, il fallait au moins que je parte pour quelques heures.
Les soucis avec les délais de livraison, les retards cumulés des différents ouvriers et les mécontentements des clients m’avaient épuisé et apporté beaucoup de stress, de fatigue physique mais surtout morale.
Tout cela me pesait.
C’était beaucoup de charge mentale pour une seule personne frêle comme moi.
Cela m’empêchait même de dormir certaines nuits. Je ne parvenais pas à trouver le sommeil avant de trouver des solutions pour chaque problème.
Heureusement c’était le week-end, je m’étais dit :
À cette époque internet n’existait pas, nous ne pouvions travailler à distance et être toujours connectés.
En y repensant bien, c’était peut-être pas si mal… Au moins il y avait une vraie coupure entre le travail et la maison.
Bref sur ces bonnes résolutions, j’ai revêtu mon survêtement, mes dernières baskets, préparé ma gourde et avais prévu de faire au moins 12 kilomètres en courant.
Charlie avec son instinct surdéveloppé a dû le sentir.
C’est drôle à dire comme cela, mais c’est comme si je lui avais transmis mes intentions, on aurait dit que lui aussi voulait faire le marathon avec moi.
Billy lui était sur le canapé, c’était d’habitude lui le premier qui s’affolait quand je sortais la laisse.
Mais cette fois, j’ai presque été obligée de le réveiller.
Le véritable atout de vivre à la campagne, c’est que l’on peut trouver rapidement des petits chemins, sous les bois sans devoir prendre la voiture et ainsi être gêné par la circulation.
Ces routes je les avais parcourues 100 fois avec mes parents quand j’étais petite.
Puis avec mon petit vélo rose avec Sandrine et Béatrice.
J’espérais un jour perpétuer la tradition avec ma propre famille que j’aurais fondée avec un mari aimant et attentionné.
Un jour peut-être…
Nous avons donc commencé notre marathon par la route principale.
Un bref passage devant la boulangerie puis l’église avant de prendre la petite descente longeant le jeu de boules.
Charlie et Billy étaient heureux et sont partis en trombe.
Ils couraient tellement vite en tirant la laisse et m’entraînant avec eux que j’ai presque failli chuter.
Mais je ne pouvais pas encore les laisser courir tout seul avant d’avoir atteint la forêt. J’avais prévu de les détacher qu’à ce moment.
Nous continuons sur ces bonnes foulées, puis en bas de la descente, rejoignons la forêt.
Nous nous engageons alors sur le sentier qui mène jusqu’à Brive.
J’avais beau être motivé ce matin-là, mais nous n’irons pas jusque-là.
La randonnée complète fait 24 kilomètres et le retour se fait pas la route nationale.
C’est dangereux et pas du tout agréable.
3 km, 6 km, 7 km, allez, encore un petit effort et nous arrivons à la prairie.
Essoufflée mais fière de moi, je ralentis le pas et m’arrête pour reprendre mon souffle.
J’étais trop contente car je n’étais jamais allée aussi loin d’une traite.
Fière aussi de mon p’tit Charlie, lui aussi avait bien couru.
Billy qui avait eu du mal à démarrer avait encore de l’énergie et aurait pu continuer.
C’est à ce moment, alors que je me désaltérais, que j’ai senti le sol qui commençait à trembler.
Alors qu’il faisait beau et qu’il n’y avait pas de nuage, le vent s’est levé soudainement.
Le sol tremblait de plus en plus, le ciel s’assombrit d’un coup, les vents étaient de plus en plus forts.
Charlie était inquiet et s’est blotti contre moi. Je ne savais pas où était Billy, il était parti loin dans la forêt.
Un son étrange a retenti d’un coup.
Je ne saurais pas comment décrire ce son.
Il était à la fois grave et strident.
Presque agréable comme une petite mélodie avec beaucoup de basses.
Le son était de plus en plus fort et commençait à me faire mal aux oreilles.
Charlie a commencé à hurler à la mort. J’ai enfin aperçu Billy qui revenait vers nous.
Je commençais à avoir très mal à la tête et j’ai posé mes mains sur les oreilles de Charlie car je sentais sa souffrance.
Le son monta encore d’un cran, à tel point que j’ai cru que j’allais m’évanouir.
Le bruit était encore plus strident et percutant.
Je luttais, Charlie n’en pouvait plus, Billy tournait, courait, chercher un endroit pour se réfugier.
Je commençais à voir trouble et ressentir des vertiges.
Et alors que j’étais au seuil du supportable, que je pensais mourir, ça s’est arrêté d’un coup.
Plus rien, les nuages avaient disparu, plus de vent, plus de bruit.
Cela faisait presque peur, il n’y avait plus un son.
Est-ce que j’avais eu des illusions ?
Est-ce que je m’étais évanoui en ayant fait trop d’efforts ?
Étais-je en train de rêver ou pire ? Morte ?
Je me relevais donc et commençais à reprendre les esprits. Billy était à une dizaine de mètres de nous.
Charlie était toujours blotti contre moi et tremblait. Il avait cessé de hurler, mais je sentais bien qu’il était autant effrayé que moi.
Le temps de reprendre un peu mes esprits, de regarder autour de moi, que j’ai senti quelque chose me traverser en une fraction de seconde.
La douleur a été immense et intense mais étrangement que du côté gauche.
Et tout cela s’est produit lors d’une explosion accompagnée d’un boum retentissant.
Puis quelques microsecondes après, j’ai senti le sol se dérober sous mon pied gauche.
Mais ce n’était pas comme un effondrement ou une avalanche, mais comme s’il avait été aspiré.
Je ne saurais toujours pas dire, si c’était l’instant de survie, les réflexes ou la douleur dans mon pied gauche, mais j’ai basculé du côté droit pour enfin réellement m’évanouir cette fois.
Chapitre 2
Le réveil
Je ne me rappelle, que de ces quelques brides, Billy qui me léchait le visage, le père Raymond qui m’a secouru, les camions de pompiers puis plus rien.
Bizarrement, à part ces trous de mémoire, j’allais bien.
Je me sentais même très bien dans mon corps et ma tête, presque même apaisée.
Il m’a bien fallu encore la journée entière pour reprendre de la force et mes esprits.
Ce n’est que le lendemain, après encore une nuit complète de semaine, que j’étais enfin totalement rétablie.
Je n’arrivais pas à réaliser que j’avais passé plus de trois jours totalement dans le coma.
Je n’avais plus que de vagues souvenirs sur l’après-explosion et mon arrivée à l’hôpital.
Mon patron, qui avait appris l’accident, s’était inquiété pour moi et m’avait conseillé de prendre une bonne semaine de repos afin de me remettre de toutes ces émotions.
Ce n’est donc que le mercredi que j’ai enfin pu quitter l’hôpital, n’ayant plus aucun symptôme et toutes mes constantes régulières, les médecins n’avaient plus aucune raison de me garder.
Je finis quand même la semaine chez mes parents, cela rassurait ma mère et elle pouvait de nouveau prendre soin de moi.
Elle avait quand même, quelle agitation et pagaille avait apporté toute cette histoire.
On s’est même retrouvé dans un bouchon le temps de faire le voyage entre l’hôpital et notre maison.
Je comprenais bien que le phénomène pouvait être extraordinaire, mais après tout ce n’était pas la première ni la dernière fois qu’un astéroïde s’écrase sur notre terre.
Et par chance celui-ci avait atterri dans un champ désert mis à part moi bien sûr.
Il n’y avait eu aucune perte civile ni matériel.
Pas de maison écrasée ni ferme détruite par les gravats ou partie de l’astéroïde.
J’espérais vivement que toute cette agitation cesse rapidement.
J’étais déjà lassé par mon séjour à l’hôpital et mes congés forcés, je souhaitais reprendre le cours normal de mon existence et mettre de côté toute cette histoire, ne serait-ce que pour quelques jours.
À vrai dire, que personne ne me reparle jamais m’aurait mieux convenu
Après tout, je ne suis pas une aventurière ou une journaliste.
Un astéroïde s’est écrasé, j’ai pris la foudre, pas besoin d’écrire un roman ou toute une étude scientifique.
La seule chose qui me préoccupait, c’était mon pauvre petit chien.
Où pouvait-il être, qu’a-t-il bien pu lui arriver ?
Pourquoi personne ne l’avait retrouvé et ramené ?
Tout le monde les connaissait dans le village, si un habitant l’avait retrouvé, il me l’aurait forcément ramené.
Mes amies qui s’inquiétaient pour moi étaient même venues me voir à l’hôpital, mais les médecins et mes parents n’avaient pas voulu sous prétexte que j’étais trop fatigué pour recevoir du monde.
Il avait alors fallu que je menace ma mère de rentrer chez moi si elles ne les acceptent pas le vendredi pour qu’enfin j’oublie tout cela le temps de l’après-midi avec elles.
Je les avais bien prévenus de leurs arrivées :
Ce qu’elles ont fait sans sourciller ou poser des questions, et je les en remerciai vivement.
Chapitre 3
Zéon
Chapitre 4
La semaine suivante
Eh bien non, ils n’ont pas poussé les recherches plus que cela.
Ils ne m’ont d’ailleurs jamais donné de réponse ou d’explications sur mon coma de plusieurs jours.
Je suis rentré chez moi à la fin de la semaine, triste d’avoir perdu Charlie, mais prête à retourner au travail.
Étrangement je me sentais bien, je n’avais plus de fatigue ou de stress.
Était-ce le coma, le repos, ou le sentiment d’être passé très prêt de la mort ?
La vie allait reprendre son cours normalement, sauf pour le village.
C’était l’euphorie, tout le monde parlait de la fameuse météorite.
Notre cher village dont les seuls grands événements étaient le 14 juillet, le 8 décembre, les kermesses à l’école se retrouva alors à la une de tous les journaux.
Des équipes de télévision étaient venues et voulaient connaître l’origine de cet étrange phénomène.
Elles avaient toutes pris leurs quartiers dans les hôtels environnants, comme si elles savaient déjà qu’elles seraient ici pour un moment.
Même quelques excentriques et fans de science-fiction avaient fait le voyage en espérant découvrir la nouvelle zone 51.
Un camp de fortune constitué de camping-cars, caravanes et tentes s’était rapidement dressé non loin de là.
Plusieurs équipes de scientifiques avaient également investi les lieux et pris possession de la zone du crash qu’ils avaient rapidement clôturé afin d’interdire l’accès au public.
Je me demandais alors pourquoi ils avaient pu arriver aussi rapidement sur les lieux alors qu’ils n’avaient pas détecté plus tôt cette météorite ?
Et le tremblement de terre ?
Personne d’autre que moi ne l’avait ressenti ? En tous cas, ni les médias ni les habitants du village n’en parlaient.
Tant de questions sans réponses.
J’étais encore déboussolé et effrayé, mais il fallait bien reprendre le cours de ma vie.
Je suis donc retourné au bureau le lundi de la semaine suivante.
Sans savoir si c’était ma semaine de vacances improvisée ou tout ce chamboulement, mais alors que je redoutais de devoir retrouver le stress et tous les soucis, quelque chose avait changé en moi.
Je me suis même surprise à gérer les chantiers, les relances fournisseurs sans encombre et j’étais d’une efficacité redoutable.
Et quelle joie d’entendre Mme Chapuis au téléphone, qui m’appelait pour la énième fois, pour me faire des remontrances et se plaindre de ces ouvriers et leurs malfaçons !
Je me suis entendu dire :
La pauvre dame est restée sans voix et surprise n’a juste pu me répondre :
Malgré tout cela Charlie me manquait énormément, j’aurais voulu retourner dans la prairie. Chercher un peu dans la forêt et les alentours, mais tout était barricadé.
Il ne m’avait jamais fait ça auparavant, ce n’était pas un grand aventurier. Lorsque nous nous promenions, il restait toujours prêt de moi.
Même tout petit, il n’avait jamais fugué ou ne serait-ce que tenter de quitter la maison ou fuir.
Où avait-il pu passer ? Se serait-il fait écraser par la météorite ?
Avec maman, nous sommes allés à la gendarmerie afin d’avoir des informations, savoir s’ils avaient organisé des recherches ou si nous pouvions nous même le chercher.
Malheureusement, ils n’ont même pas pris le temps de nous recevoir.
Ils étaient trop occupés à gérer l’arrivée soudaine de tout ce monde et surtout ne comprenaient pas pourquoi ils devaient sécuriser les lieux.
Après tout, ce n’était qu’une météorite, pourquoi faisait-il appelle à la gendarmerie ?
Et ils devaient en plus gérer les agriculteurs qui commençaient vraiment à s’énerver car il ne pouvait plus travailler ces terres-là.
Après nous être fait poliment sortir de la gendarmerie, il nous restait plus que l’option de la mairie.
Ce cher Monsieur Imbert, trop occupé par sa notoriété soudaine, ne nous a pas reçus non plus.
Ça ne pouvait pas mieux tomber pour lui, enfin il passait à la télévision, cela permettait d’augmenter sa cote de popularité et par la même occasion ses chances de devenir député.
Que pouvais-je faire ?
Tenter de joindre les journalistes, pour expliquer mon histoire, faire un peu de bruit, pour qu’il me prenne au sérieux ?
Mais à bien y réfléchir, j’avais beaucoup trop à perdre. Et surtout moi qui étais plus discrète, je risquais d’avoir une notoriété soudaine et malsaine difficile à supporter.
Je ne baisserais pas les bras pour autant, j’allais trouver une autre solution coûte que coûte.
Ce pauvre petit Charlie, tout seul dans la forêt, je ne pouvais pas l’abandonner.
Lui qui avait été toujours le plus fragile.
Quand il était petit, il prenait régulièrement des infections urinaires. J’ai même cru le perdre une fois, car il ne mangeait plus et n’allait plus à la selle.
La vétérinaire m’avait sermonné de l’avoir amené trop tard et avait fini par me prescrire un régime alimentaire avec des croquettes hors de prix.
Une autre fois alors que nous étions chez ma tante, il a voulu sauter par-dessus une barrière pour imiter Billy, mais en retombant il n’a pas assuré la chute et s’était cassé la patte arrière, depuis il boite toujours un peu, ce qui lui donnait une démarche atypique.
Les jours passaient alors sans que je ne puisse rien faire pour lui.
Je suis plusieurs fois retourné au plus près des barrières en sortant du travail en espérant l’apercevoir, mais rien.
Le mercredi je me suis même levé très tôt et refait une partie du parcours, et fouiller dans la forêt en comptant sur le fait qu’il serait peut-être moins effrayé le matin, et qu’il me répondrait si je l’appelais.
Malheureusement après une bonne heure de recherche, je n’avais toujours aucun signe de lui et dus me rendre au travail.
C’est