Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Balistique des armes à feu de poing et d’épaule: Une science dans tous ses états
Balistique des armes à feu de poing et d’épaule: Une science dans tous ses états
Balistique des armes à feu de poing et d’épaule: Une science dans tous ses états
Livre électronique150 pages1 heure

Balistique des armes à feu de poing et d’épaule: Une science dans tous ses états

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Les récents ouvrages publiés au sujet de la balistique se sont intéressés essentiellement à la chasse et au tir de précision. À l’aide des données générales actuelles dans le domaine, Jean-Loup Pecqueux nous propose une approche plus large, incluant armée, police, atteintes aux personnes et aux biens, terrorisme, etc. Son objectif est de fournir un socle minimum de connaissance sur le sujet.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Spécialiste en médecine générale, exercée pendant 35 ans en libéral, Jean-Loup Pecqueux détient une licence de la fédération française de tir. Il est également expert honoraire près la Cour d’appel de Nancy.

LangueFrançais
Date de sortie7 avr. 2023
ISBN9791037785831
Balistique des armes à feu de poing et d’épaule: Une science dans tous ses états

Lié à Balistique des armes à feu de poing et d’épaule

Livres électroniques liés

Sciences et mathématiques pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Balistique des armes à feu de poing et d’épaule

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Balistique des armes à feu de poing et d’épaule - Jean-Loup Pecqueux

    Avant-propos

    Les différents ouvrages qui se penchent sur ce sujet sont souvent très (trop) techniques, mais aussi parfois pas assez pour certains lecteurs, et de plus il manquait à mon avis une approche plus globale, abordant des aspects trop souvent peu ou pas évoqués, car limités au seul secteur d’appartenance de leurs auteurs (chasseur, ex-militaire ou policier, armurier, techniciens et industriels, voire médecin légiste ou chirurgien).

    J’ai été toujours alerté régulièrement du fait que le problème du matériel et des techniques concernant les armes à feu était mal connu, même par les professionnels pourtant appelés à s’y trouver confrontés (police, justice) dans leur exercice ou amenés à les évoquer dans leurs récits ou leurs écrits (journalistes, écrivains) ; à la différence des militaires, des chasseurs et des tireurs, souvent plus au fait de leur seul (voire unique) matériel spécifique que du sujet dans son ensemble.

    J’ai souhaité essayer de combler ce manque de connaissances de base sur le sujet (finalement plus vaste qu’il n’y paraît au premier abord) pour apporter une vision plus globale à défaut d’être exhaustive concernant une matière qui fait pourtant très souvent la une (voire le « buzz ») des journaux télévisés, et ainsi éviter les erreurs, stigmatisations, excès et incohérences lues, vues et entendues au quotidien.

    Les mésusages, accidents et drames (surabondamment relayés et relatés par les médias) impliquant des armes à feu concernent le plus souvent une méconnaissance des caractéristiques et possibilités de celles-ci et/ou une utilisation sans apprentissage et respect des règles de maniement, ainsi que de la réglementation les encadrant.

    Apporter au lecteur une information de base, suffisante et accessible pour qu’il dispose de repères bien positionnés et replacés dans chaque contexte particulier d’utilisation, est l’objectif de cet ouvrage afin d’espérer allier plus harmonieusement savoir, savoir être et savoir-faire.

    C’est volontairement que nous n’avons pas inclus de schémas et/ou photographies voire de publicités en dehors des marques citées dans le texte ; d’autres l’ont fait avec pédagogie et talent, ce qui leur a valu citation dans notre bibliographie à laquelle nous invitons le lecteur à se reporter.

    Introduction

    La connaissance des plaies par Armes à Feu a longtemps eu ses grands prêtres non contestés en la personne des chirurgiens militaires, qui de débridements savants en excisions larges des blessures de guerre perpétuèrent les règles et les dogmes d’une science où toute participation civile a longtemps été exclue.

    Nos Maîtres ont déjà tout dit sur le sujet… se contentaient de reprendre de génération en génération les disciples, galonnés ou agrégés, certifiés, voire confortés par la stabilité d’une industrie armurière alors épanouie, bien qu’éprouvée par tant de conflits armés.

    Le peuple, tenu en laisse depuis la fin de la IIe guerre mondiale par une législation de plus en plus contraignante, redécouvre la chasse. La routine prend le pas sur la création, la pègre s’affiche, copie l’Amérique et s’arme à l’Est à bas prix, les terroristes avancent masqués et chacun cherche sa sécurité, entretenant des mythes qui perdurent.

    Dans la seconde partie du XXe siècle cependant, la technique est prise d’une fièvre imprévue, de nouveaux conflits et/ou nouvelles menaces ramènent à des questions brûlantes… et des réponses du passé.

    Les médecins, pris de court, cèdent un de leurs champs d’activités aux ingénieurs et le civil en profite pour déborder le militaire jusque-là très (trop ?) bridé par des règles conventionnelles, qu’il est parmi les derniers à essayer de respecter, et par ailleurs balayées par le terrorisme.

    Au nom de la science et avec les moyens qu’elle met aujourd’hui à disposition, les mythes créés et entretenus sont soigneusement démontés et de nouvelles règles sont établies et vont s’imposer.

    Les politiques s’adaptent et s’approprient au passage les « découvertes » technologiques, habités et portés par des mythes, tel celui de la « frappe chirurgicale » propre !

    La question finale est quand même : quel est le bon couple arme/munition qui remplira le cahier des charges de la mission envisagée confiée à un tiers : le tireur.

    Ainsi va naître (renaître ?) une nouvelle dimension scientifique et technique concernant la Balistique…

    ***¹

    Chapitre I

    Historique

    L’avènement des armes légères rayées à la fin du XVIIIe siècle qui utilisaient des balles sphériques de plomb nu marqua les débuts des recherches concernant la balistique des projectiles dans l’air et donc des blessures induites dans les tissus vivants. Il est vite apparu que pour améliorer les performances, il fallait tendre vers des projectiles allongés avec augmentation de la densité de section, et ce afin de réduire la perte de vitesse sur la trajectoire. La notion d’efficacité prit alors le pas sur l’effet spectaculaire et psychologique des armes à feu mais très tôt, il apparut de bon sens que :

    Seuls les coups touchant des organes ou des éléments vitaux essentiels avaient de l’effet…

    L’apparition de la répétition avec les revolvers dans les années 1825-1850 amena à une diminution du calibre des balles pour des raisons de poids et d’encombrement des armes légères (de poing et d’épaule). Le diamètre des projectiles passa alors de 17 millimètres aux environs de 11-12, et la forme cylindro-ogivale supplanta la balle ronde, modèle géométrique qui simplifiait pourtant bien les calculs d’une science naissante : la balistique.

    Quelques dates marquantes de l’apparition de la cartouche métallique :

    1835 : mise au point de la cartouche à broche par Casimir LEFAUCHEUX.

    1845 : FLOBERT met au point la cartouche à amorçage annulaire.

    1855 : apparition du culot laiton contenant l’amorce.

    1860/70 : premières cartouches entièrement métalliques chargées de poudre noire.

    1885 : remplacement progressif de la poudre noire par la poudre sans fumée mise au point par VIEILLE dès 1883.

    La diminution de puissance entraînée par la réduction du calibre et du poids embarqué, donc d’efficacité supposée pour mettre hors de combat l’animal ou l’adversaire, ne pouvait être compensée que par une augmentation de la vitesse.

    Celle-ci trouva vite une limite avec la résistance des étuis d’alors et les performances de la poudre noire. La notion de puissance d’arrêt obtenue ne semble pas avoir fait l’objet de remarques par les utilisateurs de cette époque, à l’inverse de la capacité de pénétration des tissus fréquemment contestée surtout pour les armes de poing.

    La période moderne commence vers 1870, avec la généralisation de la cartouche métallique, la disparition de la platine à percussion, l’avènement rapide de la poudre sans fumée, une nouvelle réduction de calibre qui va se stabiliser pour les armes d’épaule vers 7,5/8 millimètres (9 mm pour les armes de poing exception faite des USA) ainsi que la possibilité d’augmenter la vitesse initiale. Celle-ci atteindra environ 250 m/s pour les revolvers, 350 m/s pour les pistolets automatiques et dépassera les 700 m/s pour les armes longues d’épaule.

    Les conventions de La Haye et de Genève (1899 & 1907), souhaitant encadrer et « civiliser » les combats des armées belligérantes, interdirent les projectiles expansifs qui champignonnent à l’impact (avec amplification du potentiel lésionnel !), et obligèrent les militaires des pays qui adhéreront à ces chartres à utiliser exclusivement des balles chemisées*.

    Pendant ce temps, la campagne des Philippines (1898) menée par les États-Unis affirma et décida, concernant les armes de poing, de l’insuffisance des calibres de 9 millimètres et sonna l’avènement du dogme du .45 US (11,43 mm) pour les 3/4 de siècle suivant de ce côté-là de l’Atlantique.

    Une campagne d’essai menée par le gouvernement américain en 1904 confortera cette idée, à savoir que :

    L’efficacité allait de pair avec le calibre.

    Les Européens restèrent sur leurs positions et les États-Unis mobilisèrent leurs énergies (en particulier avec les travaux de KOCHER) et imposèrent leurs théories sur la recherche balistique sans remettre en cause les conclusions tirées des constats faits au cours de cette campagne des Philippines qui avait sérieusement marqué les participants.

    Les chasseurs, non engagés par les Conventions Internationales des militaires, choisiront eux l’utilisation de projectiles à tête creuse ou pointe mousse, s’ouvrant à l’impact dans l’animal pour si possible ne pas ressortir et éviter les ricochets et les cibles secondaires, délivrant un maximum d’énergie dans la cible en provoquant des blessures immédiatement létales pour l’animal (« clean kill »).

    Le major de l’armée américaine HATCHER proposa en 1927 d’associer l’efficacité d’une munition avec sa puissance d’arrêt (« stopping power ») mesurée par le produit de la « force vive générée » (la fameuse énergie cinétique = 1/2. M x V2) par la section et par un coefficient de forme selon le profil du projectile.

    La classification obtenue ne semblant pas donner satisfaction, il proposa en 1935 d’utiliser la quantité de mouvement déplacée (MxV) par la section et par le coefficient de forme, conservés sans modification. Le fait de savoir s’il fallait considérer la vitesse comme simple ou la prendre au carré alimenta longuement les argumentaires de chacun…

    La neutralisation d’une cible vivante n’est pas uniquement fonction du pouvoir d’arrêt théorique calculable d’un projectile donné mais fait appel d’abord à une composante psychique du tireur (sa réaction en situation réelle) et ensuite à une composante physique du projectile (profondeur de pénétration adaptée et cavitation* selon l’expansion attendue de celui-ci).

    Les divergences s’expliquaient sans doute assez simplement et pour une partie par la différence des vitesses initiales et du poids des balles. Balle plus lourde et vitesse initiale plus basse amenant une quantité de mouvement

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1