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Algérie, France, ce qu’il faut savoir: 65 questions-réponses pour comprendre la guerre d’Algérie et ses conséquences actuelles
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Algérie, France, ce qu’il faut savoir: 65 questions-réponses pour comprendre la guerre d’Algérie et ses conséquences actuelles
Livre électronique492 pages7 heures

Algérie, France, ce qu’il faut savoir: 65 questions-réponses pour comprendre la guerre d’Algérie et ses conséquences actuelles

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À propos de ce livre électronique

Comment vivaient les Algériens pendant la colonisation ? La colonisation a-t-elle joué un rôle positif en Algérie ? Pourquoi, comment et quand le FLN fut-il créé en Algérie ? Pourquoi a-t-on parlé de guerre fratricide entre FLN et MNA ? Quel fut le rôle d’Albert Camus ? Que représente le congrès de la Soummam de 1956 ? Que s’est-il passé pendant la Bataille d’Alger de 1957 ? Pourquoi et comment Abane Ramdane a-t-il été assassiné ? Que s’est-il passé à Alger le 13 mai 1958 ? Comment de Gaulle peut-il résoudre la crise algérienne ? Que s’est-il passé en Algérie pendant le putsch des généraux ? Quel rôle ont joué les fameux barbouzes ? Quel fut le contenu des Accords d’Évian ? Comment en est-on arrivé à un accord FLN-OAS ? Que sont devenus les harkis ? Que s’est-il passé en Algérie au cours de l’été 1962 ?
Ces interrogations font partie des soixante-cinq questions qui rythment, dans un ordre chronologique, ce récit haletant des évènements marquants de la guerre d’Algérie.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Pierre Caravano est né en Algérie et a vécu à Aïn-Taya, à trente kilomètres à l’est d’Alger, jusqu’en décembre 1965. Il est issu d’une famille faisant partie des deux cent mille Pieds-noirs qui sont restés en Algérie après 1962. Soixante ans après l’indépendance, il retrace les évènements clés de la période 1954 - 1962 et donne aux lecteurs des indications pour mieux comprendre la situation politique illogique et paradoxale dans laquelle se trouve l’Algérie.
LangueFrançais
Date de sortie7 mars 2023
ISBN9791037783431
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    Algérie, France, ce qu’il faut savoir - Pierre Caravano

    Pierre Caravano

    Algérie, France, ce qu’il faut savoir

    65 questions-réponses

    pour comprendre la guerre d’Algérie

    et ses conséquences actuelles

    Essai

    ycRfQ7XCWLAnHKAUKxt--ZgA2Tk9nR5ITn66GuqoFd_3JKqp5G702Iw2GnZDhayPX8VaxIzTUfw7T8N2cM0E-uuVpP-H6n77mQdOvpH8GM70YSMgax3FqA4SEYHI6UDg_tU85i1ASbalg068-g

    © Lys Bleu Éditions – Pierre Caravano

    ISBN : 979-10-377-8343-1

    Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

    À Louis Suau,

    né le 21 octobre 1941 en Algérie,

    qui servit avec conviction et humanité

    dans la SAS de Medrissa,

    canton de Tiaret, à l’âge de 20 ans.

    À Rabah Zerari,

    alias Commandant Si Azzedine,

    le plus glorieux combattant

    de la guerre de libération algérienne.

    Petite géographie politique

    L’Algérie est un territoire de 2,38 millions de km². Soit près de 4 fois et demie la superficie de la France métropolitaine.

    Le Sahara occupe 80 % du territoire algérien.

    La partie nord du pays s’étend sur une bande côtière de près de 1000 km de long et sur 250 km de large du Maroc à la Tunisie. C’est une zone montagneuse (Atlas Tellien) qui culmine entre 2000 et 3000 mètres et comprend plusieurs massifs sauvages, refuges propices aux rebelles berbères puis algériens tout au long de l’histoire de l’Algérie.

    La zone nord-est est la plus sauvage et la plus montagneuse¹, avec l’Aurès, le Constantinois et la Kabylie. C’est une zone berbère, avec les Chaouias et les Kabyles. Ces populations farouches livrèrent une guérilla sans relâche aux troupes d’occupation, qu’elles fussent romaines, arabes, turques ou françaises.

    Au-delà des frontières, Oujda pour le Maroc, Sakiet-Sidi-Youssef et Ghardimaou pour la Tunisie servirent de bases arrière aux troupes du FLN.

    Introduction

    L’histoire des relations entre l’Algérie et la France est aussi mal connue qu’elle est douloureuse et paradoxale. C’est une histoire sans conclusion. Chacun va de son côté, avec ses souvenirs, ses certitudes, sa douleur, son silence, ses morts, sa rancune… C’est une histoire qui a fait de la Méditerranée une ligne de séparation alors que cette mer intérieure était le berceau de plusieurs civilisations qui avaient tout à gagner à se connaître, à se respecter, à se côtoyer. N’est-ce pas le propre d’une civilisation ?

    Tout s’est joué, bien sûr, pendant la guerre d’indépendance. 1er novembre 1954 – 5 juillet 1962. Dates terribles d’un engrenage implacable qui a abouti à la déchirure pour les Français, à l’indépendance pour les Algériens. Scénario logique, somme toute, de la décolonisation. Sauf que l’Algérie, terre de soleil, de mer et d’amour, si bien décrite par Albert Camus, aurait pu être promise à un destin tout autre, inédit. Plus grand que l’indépendance. Un destin que des peuples auraient pu façonner entre eux dans la paix, dans l’intelligence, dans la générosité mutuelle que des racines, devenues communes, pouvaient engendrer. Cela a existé pourtant. Un peu. Entre individus. Entre familles. Trop rarement pour faire basculer l’histoire.

    Pour rapprocher les mémoires qui, dans leur ressentiment profond, perpétuent la haine de l’autre, éternel coupable d’un destin détruit, il faudrait commencer par se poser les bonnes questions et y apporter les bonnes réponses. J’en ai trouvé soixante-cinq. Elles font l’objet de ce livre.

    En préambule de cette lecture, afin d’évacuer tout malentendu, je voudrais poser un fil directeur : en amont de l’Algérie française, tous les torts viennent d’un régime colonial fondé sur l’injustice et les inégalités, qui a refusé – jusqu’à sa propre mort – de se remettre en question. En aval, tous les torts sont du côté d’un FLN dont la branche militariste anti-française² s’est violemment et lâchement emparée du pouvoir aux dépens des Algériens démocrates, une fois l’indépendance acquise, au cours de l’été 1962.

    Entre ces deux phases, l’OAS³, dans un cri de détresse et de folie, a fonctionné pendant dix-huit mois comme un écran de fumée qui a empêché le pouvoir gaulliste de faire les bonnes analyses et de prendre les bonnes décisions.

    De Gaulle, enfin… De Gaulle, qui a servi à tous les Pieds-Noirs de bouc émissaire. De Gaulle, jusqu’à l’été 1960, a fait tout son possible pour préserver le destin de la minorité européenne qui voulait, plus que tout, continuer de vivre sur la terre de ses ancêtres. De Gaulle, en proie à la dépression au cours de l’été 1960, a échoué. Mais les faits montrent que nous ne pouvons pas lui en tenir rigueur.

    Il est temps, maintenant, de reprendre ce fil depuis le début, en juin 1830. Il y a 193 ans…

    NB : Les noms propres suivis d’un astérisque font l’objet d’une courte biographie en fin d’ouvrage.

    1

    De quelle nature a été la conquête de l’Algérie ?

    Brutale. Injuste. Impitoyable.

    Charles X, le roi le plus impopulaire de l’histoire de France, décide, vers 1830, de redorer son blason par une conquête militaire. Deux prétextes sont faciles à trouver pour attaquer la Régence d’Alger alors sous domination ottomane : le souvenir encore récent des barbaresques terrorisant la Méditerranée et l’humiliation que le Dey d’Alger avait infligée, en 1827, au consul de France, frappant le diplomate au visage avec son chasse-mouches⁴. Le 14 juin 1830, débarque à l’est d’Alger, à Sidi-Ferruch, un corps expéditionnaire de 400 navires et 50 000 hommes. Le 5 juillet, les soldats français s’emparent d’Alger et expédient le Dey en exil à Naples. Les milices janissaires retournent en Asie-Mineure. Le territoire de la future Algérie s’ouvre ainsi à la conquête française.

    Celle-ci va durer 40 ans.

    Dans un premier temps, les militaires français essaient de s’entendre avec les chefs de guerre arabes en leur concédant des parties importantes du territoire. C’est ainsi que le général Bugeaud* conclut le traité de la Tafna⁵ (30 mai 1837) qui accorde au jeune chef Abd El Kader* toute la région ouest de l’Oranais à l’exception des villes côtières d’Oran et de Mostaganem. En échange de quoi, Abd el Kader accepte la souveraineté de la France sur l’Afrique du Nord.

    À Constantine, surnommée la ville des aigles, les opérations militaires sont beaucoup plus sévères. La population de la ville résiste farouchement à l’envahisseur et, protégée par les profonds ravins qui enserrent la ville, elle parvient à repousser les Français une première fois en 1836. Un an plus tard, l’armée française revient avec une forte artillerie et parvient à ouvrir une brèche dans les fortifications. Après deux jours de combats de rue acharnés, les Constantinois survivants se soumettent, le 13 octobre 1837.

    Quelques jours plus tard, Abd El Kader apprend qu’un détachement de l’armée française, au retour de Constantine, a franchi un défilé rocheux faisant partie de son territoire. Il considère que le traité de la Tafna a été violé et il prend ce prétexte pour déclencher un raid de cavalerie contre des paysans de la Mitidja⁶, faisant parmi ces malheureux colons 108 victimes. C’est une faute morale et politique du grand chef arabe, sans doute la seule, qui provoque, en février 1841, le retour en Algérie du général Bugeaud, avec la mission cette fois d’en finir définitivement avec la résistance arabe. Militaire impitoyable, Bugeaud, vétéran des campagnes napoléoniennes, déploie 100 000 hommes, mène une guerre à outrance et n’hésite pas à poursuivre Abd El Kader au Maroc, où le chef de guerre s’était réfugié. En mai 1843, le duc d’Aumale parvient à surprendre la Smala⁷ en l’absence de ses chefs, dans la région de Tiaret, et donne la charge contre une majorité de femmes, d’enfants et de vieillards. Épuisé, fugitif, Abd El Kader, qui ne comprend pas pourquoi Dieu l’abandonne, finit par se rendre aux autorités françaises, le 24 décembre 1947. Le lendemain, avec la centaine de personnes constituant sa famille, le chef arabe embarque à Oran pour Toulon avec l’intention de s’installer à Damas⁸. Avec l’âge et l’expérience, Abd El Kader deviendra un grand sage. En Syrie, en 1860, il sauvera du massacre des milliers de chrétiens menacés par des fanatiques sunnites. Son humanité sera saluée par le pape et les cours d’Europe. Il recevra de la France la grand-croix de la Légion d’Honneur. Cette apothéose, hélas, ne servira pas le destin de l’Algérie où l’antagonisme entre Européens et musulmans ne cessera de s’aggraver jusqu’au dénouement.

    L’armée française, tout au long de la conquête, se montrera très dure avec les indigènes récalcitrants, considérés comme des fanatiques. Conformément aux consignes du général Bugeaud, des populations villageoises entières seront emmurées vivantes ou enfumées dans des grottes où elles étaient venues se réfugier. On appellera ces tristes épisodes des emmurades ou des enfumades. Les officiers ayant participé à ces opérations les décriront dans les courriers adressés à leurs familles, convaincus qu’ils agissaient en faveur de la civilisation et qu’ils faisaient leur devoir. On a parlé de Vendée algérienne.

    À Paris, à l’Assemblée Nationale, certains députés libéraux proches du poète Alphonse de Lamartine protesteront vainement contre de tels actes, criant que l’on déborde en barbarie les barbares que nous venions civiliser !

    La conquête s’achèvera en Kabylie avec l’écrasement des rébellions kabyles. Lalla Fatma N’Soumer, surnommée par les Algériens la Jeanne d’Arc du Djurdjura, fera face avec quelques tribus kabyles aux soldats du général Mac Mahon. Lalla Fatma sera arrêtée en 1857 et mourra en détention six ans plus tard.

    Enfin, après la défaite de Sedan et la chute inattendue de Napoléon III, considéré comme le protecteur des Arabes¹⁰, les Kabyles se rebellent une dernière fois dans la région de Tizi-Ouzou¹¹, sous la férule des frères Mokrani, nobles qui appellent les tribus à la guerre sainte et attaquent fermes et villages. Le 25 avril 1871, les autorités coloniales décrètent l’état de siège¹². 20 000 soldats français suffisent à réduire les 200 000 rebelles dont la plupart ne possèdent pas d’armes à feu. L’aîné des frères Mokrani est tué au combat. L’autre est capturé et exilé en Nouvelle-Calédonie. La Kabylie se soumet le 13 septembre 1871. Peuvent alors se développer la pacification et la colonisation du pays, mais la population de l’Algérie a diminué d’un tiers en 40 ans, passant de 3 à 2 millions d’individus.

    En conclusion de cette question, on peut dire que la France de la conquête n’a pas eu, en Algérie, de visée génocidaire comme les Anglo-saxons avec les Indiens d’Amérique, les Aborigènes d’Australie ou les Maoris de Nouvelle-Zélande. En revanche, dans cette période violente, qui s’illustra en France par les répressions de 1831, 1835, 1948 et 1871, des crimes de guerre ont été commis en Algérie contre les indigènes. Il serait utile de le reconnaître.

    2

    L’armée française a-t-elle fait preuve en Algérie d’humanité dans la politique de pacification ?

    Oui. C’est une ambivalence propre à l’armée française impliquée dans les guerres coloniales de s’être montrée impitoyable au combat – allant jusqu’à employer la torture pour obtenir du renseignement – et humaine dans la gestion des populations, voire attachée à elles, aussi bien en Indochine qu’en Algérie.

    Le général Bugeaud, lui-même, personnifie cette ambivalence. Animé d’une vision civilisatrice, il veut éduquer les indigènes par le biais des travaux agricoles. Reprenant l’idée de Louis de Lamoricière¹³, Bugeaud développe les Bureaux des affaires arabes, structures administratives légères chargées tout à la fois du contrôle et de l’identification des indigènes, de leur formation aux travaux agricoles, de l’organisation de travaux d’intérêt public (routes, ponts, irrigation…), de soins médicaux (vaccinations) et d’arbitrage éventuel dans les conflits de voisinage avec les colons. Composés d’un officier, d’un secrétaire-traducteur, d’un cadi, représentant l’autorité traditionnelle musulmane et d’un médecin itinérant (le toubib), les Bureaux arabes ont souvent donné raison aux indigènes à propos des transactions concernant la propriété de la terre agricole, diminuant en cela les spoliations auxquelles ceux-ci pouvaient être exposés. Les directives de Bugeaud sont sans ambiguïté : Nous avons promis aux Arabes de les traiter comme s’ils étaient des enfants de la France. […] Ils doivent être traités avec bonté, justice, humanité¹⁴. Acquis aux idées de Charles Fourrier, socialiste utopique mort en 1837, qui prônait une vie collective en libre association fondée sur l’accord affectueux entre ses membres, certains officiers idéalistes attendent que des mariages mixtes entre indigènes et colons fondent en Algérie un début d’association.

    En 1858, les colons protestent auprès de Napoléon III pour qu’il supprime les Bureaux arabes et abolisse le pouvoir des militaires en Algérie. Mais l’empereur, inspiré par les idées généreuses et visionnaires de Saint-Simon (1760-1825), déclare dans une lettre de 1863 qu’il est aussi bien l’empereur des Arabes que l’empereur des Français et qu’ils ont tous un droit égal à sa protection.

    Le 2 septembre 1870, le désastre de Sedan emportera le Second Empire. Contrairement à l’Empereur, la IIIe République ne résistera pas longtemps au lobby colonial et les bureaux arabes disparaîtront, laissant les fellahs seuls en face d’une concurrence économique qui, au gré des épidémies, des sécheresses, des mauvaises récoltes, les réduira très vite à la misère.

    On retrouvera en Algérie – mais trop tard, bien trop tard – une résurgence des Bureaux Arabes, quatre-vingt-cinq ans plus tard, en 1955, alors que trois générations sont passées. Elle sera l’œuvre d’un Gouverneur général bien intentionné, Jacques Soustelle et prendra le nom de SAS, Sections administratives spécialisées. Implantées dans chaque douar et dirigées par un officier des Affaires indigènes arabophone, souvent dévoué et soucieux de réparer les injustices coloniales, les SAS, outil de récupération des masses indigènes en pleine guerre d’indépendance, deviendront vite les cibles du FLN¹⁵ qui ordonnera des attentats. Englouties dans le tourbillon des évènements, les SAS ne laisseront à ceux de leurs officiers ou appelés du contingent qui ont essayé d’améliorer le sort des populations arabes que d’amers souvenirs.

    3

    Sous quel statut vivaient les indigènes algériens ?

    Sous le code de l’indigénat.

    C’est le principal scandale du régime colonial algérien. Dès le début de la conquête, l’ordonnance royale¹⁶ du 22 juillet 1834 nomme un Gouverneur général des possessions françaises en Afrique du Nord. Quatorze ans plus tard, la Seconde République inscrit dans sa constitution du 4 novembre 1848 l’article 109 qui stipule : Le territoire de l’Algérie et des colonies est déclaré territoire français. Dès lors, il est établi auprès des autorités françaises que l’Algérie c’est la France. C’est ce que François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur, viendra réaffirmer dans les Aurès, quelques jours après l’insurrection du 1er novembre 1954, pour montrer au lobby colonial, aux Européens d’Algérie et aux militaires la détermination de son gouvernement¹⁷ de juguler la rébellion naissante.

    Cette nouvelle Algérie française fut divisée en 3 départements : Oran-Alger-Constantine, qui s’ajoutèrent aux départements métropolitains.

    Mais là où le bât blesse, c’est que les Musulmans algériens, eux, ne sont pas considérés comme des citoyens français. Ni Français ni étrangers, ils sont sujets français parce qu’assujettis à la France, ce qui était contraire à la Constitution. En effet, depuis le code napoléonien de 1804, tout étranger peut réclamer

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