Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Fort de Chambly: vision à travers les âges
Fort de Chambly: vision à travers les âges
Fort de Chambly: vision à travers les âges
Livre électronique208 pages2 heures

Fort de Chambly: vision à travers les âges

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Fort-Chambly… Toute l’histoire, racontée avec finesse et pédagogie !

Martin Chaput, historien et auteur de nombreux ouvrages, est un passionné d’architecture militaire. Cette passion l’aura tout autant mené à barouder dans la vieille Europe afin d’approfondir ses connaissances sur les châteaux médiévaux, que sur le continent nord-américain pour passer en revue les différentes forteresses érigées lors de l’époque coloniale.

Il n’est donc pas étonnant que son regard se soit tourné vers le Fort-Chambly, qui demeure sans contredit l’un des joyaux du patrimoine militaire canadien et québécois. Sous la plume de l’historien, le monument reprend vie. De son érection en pieux de bois à l’été 1666 jusqu’à sa résurrection à la suite de sa restauration à la fin du 20e siècle, c’est plus de 300 ans d’histoire que l’auteur nous raconte dans cet ouvrage.

Entre légendes et anecdotes, il nous présente le fort, à la fois témoin et acteur des événements qui ont forgé notre nation. Non seulement nous explique-t-il l’importance de ce monument dans le cours de notre destinée, mais de plus, il nous démontre comment, au-delà de sa fonction essentiellement militaire, l’enceinte a laissé son empreinte au sein de l’art et de la littérature. Par cette vision à travers les âges, Martin Chaput nous dépeint une passionnante fresque historique de ce qui est devenu un véritable symbole mémoriel.
LangueFrançais
Date de sortie24 nov. 2022
ISBN9782925178644
Fort de Chambly: vision à travers les âges
Auteur

Martin Chaput

Historien, Martin Chaput signe ici son deuxième roman. Il a auparavant écrit Dieppe, ma prison: récit guerre de Jacques Nadeau, publié par les éditions Athéna. Grand voyageur épris d'aventures, il parcourt le globe, à la recherche d'émotions fortes qui sont l'essence même de son inspiration littéraire. L'écriture étant l’une de ses grandes passions, il la partage donc ici avec vous.

En savoir plus sur Martin Chaput

Auteurs associés

Lié à Fort de Chambly

Livres électroniques liés

Biographies historiques pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Fort de Chambly

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Fort de Chambly - Martin Chaput

    Couverture

    Le Fort

    de Chambly

    Vision à travers les âges

    Martin Chaput

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Titre : Le fort de Chambly : vision à travers les âges / Martin Chaput.

    Noms : Chaput, Martin, 1969- auteur.

    Description : Comprend des références bibliographiques.

    Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20220019584 | Canadiana (livre numérique)

    20220019592 | ISBN 9782925178620 | ISBN 9782925178637 (PDF) | ISBN 9782925178644 (EPUB)

    Vedettes-matière : RVM : Fort Chambly (Chambly, Québec : Fort)—Histoire. | RVM : Fortifications—Québec (Province)—Chambly—Histoire. | RVM : Nouvelle-France—Histoire militaire.

    Classification : LCC FC2914.F59 C53 2022 | CDD 971.4/365—dc23

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.

    Conception graphique de la couverture : Nathalie Daigle

    Direction rédaction : Marie-Louise Legault

    © Martin Chaput, 2022

    Dépôt légal – 2022

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque et Archives Canada

    Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

    En hommage à ma grand-mère maternelle, Liliane Lacharité-Blanchet qui, avec ses merveilleuses histoires, a su susciter mon intérêt pour ce vieux et noble monument qu’est le Fort-Chambly.

    Remerciements

    Le livre que vous tenez entre vos mains est le fruit de près de 30 ans de recherche, de réécriture et de rêverie. Au cours de ces années, j’ai pu bénéficier de l’aide d’un bon nombre de personnes. D’abord, je tiens à remercier tout ce personnel anonyme, dont celui de la BanQ, qui a guidé mes pas lors de mes recherches. Merci aussi aux préposés de Parcs Canada qui œuvrent au Fort-Chambly. Lors de mes multiples visites qui se sont échelonnées sur plusieurs décennies, ils ont su répondre patiemment à mes nombreuses questions. Ayant commencé cet ouvrage à l’aube de mes vingt ans, j’ai eu la chance de profiter, à ce moment-là, du soutien de mon ex-fiancée, Pascale Chenoix, ainsi que de celui des frères Moutier, Maxime et Sylvain. Leur support au moment où ce livre n’était qu’une ébauche aura mené à ce qu’il est devenu aujourd’hui. Je voudrais aussi mentionner l’excellent travail de Nathalie Daigle, qui a brillamment conçu la couverture. Enfin, je tiens également à remercier mon bon ami Cédric Filiatrault et ma copine que j’adore, Isabelle Tétrault, pour leur encouragement alors que j’en étais à la toute fin de ce projet.

    Présentation

    Figure 1 - Grand-mère Lacharité avec arrière-arrière-grand-mère Labrecque. 1921, fort de Chambly. (coll. de l’auteur)

    Depuis ma plus tendre enfance, le fort de Chambly est présent dans ma mémoire. Il a agi un peu comme un éducateur de ma conscience historique tout en marquant mon imaginaire. Mes lointains souvenirs semblent se définir à partir des récits de ma grand-mère, Liliane Lacharité-Blanchet, qui me parlait souvent de son enfance, notamment de ces années où elle a grandi à l’ombre des murs de la vieille enceinte. Née en 1921, elle a été élevée dans la maison du fort, construite par Joseph-Octave Dion, le premier curateur du site. Avec sa sœur Lucille, elle passait son temps à jouer dans l’escalier du bâtiment adjacent aux vieux murs. Mon aïeul a donc grandi au sein de ces murs, sous l’égide de son oncle Louis-Joseph-Napoléon Blanchet, qui à l’époque, agissait en tant que conservateur du fort. Il avait pris la relève de Dion, son ami et mentor.

    Des décennies plus tard, ma grand-mère me fit part de la passion de son oncle pour l’histoire de la patrie, des efforts qu’il consacrait à la conservation de l’enceinte et du combat qu’il menait pour que soit reconnu l’Ô Canada de Calixa Lavallée¹ comme hymne national. Elle se souvenait aussi du petit côté mercantile de l’homme, qui offrait ses services de guide à de riches Américains moyennant d’onéreuses rémunérations. Louis-Joseph-Napoléon avait aussi pris l’habitude célébrer la fête américaine du 4 juillet dans un fort illuminé d’une centaine de lanternes, où nos voisins du Sud prenaient plaisir à se rassembler. La fête était bien évidemment agrémentée de boissons alcoolisées vendues par la grand-mère Labrecque. La petite entreprise de cette dernière s’avérait lucrative, d’autant plus que les États-Unis étaient alors sous la loi de la prohibition.

    Certains des souvenirs de ma grand-mère étaient toutefois plus tristes, comme la mort de la matriarche Labrecque et la veillée funèbre qui avait suivi dans la maison du fort. Par la suite, son cortège funéraire s’était ébranlé devant les vieux murs de l’enceinte, sous un froid hivernal typique du mois de janvier québécois. Le groupe en deuil avait porté le cercueil, puis traversé l’eau gelée du bassin gelé pour gagner l’église Saint-Joseph, sise à l’autre extrémité.

    Toutes ses bribes de souvenirs sont devenues, par procuration, un peu les miens. Grâce aux nombreuses photos de famille, j’ai vu le fort à travers toutes ses époques, sur un papier vétuste en noir et blanc, ce qui m’a permis de goûter à cette mélancolie qui poussait les membres de la famille, en particulier ma grand-mère, à revenir auprès des murs de l’enceinte, un peu comme un pèlerinage dans ce lieu qui s’apparentait au berceau familial. Ces visites se sont étalées du début du 20e siècle jusqu’à aujourd’hui, et se sont perpétuées de génération en génération.

    Pour ma part, je me suis rendu au fort pour la première fois avec mes parents et ma sœur. C’était au début des années 70. Je me souviens que devant la courtine nord qui à l’époque était en ruine, j’ai eu droit aux explications de mon père sur le rôle de l’artillerie. Ce souvenir clair m’a marqué de forte manière, puisque depuis lors, mon intérêt pour cet endroit est allé en grandissant. Les années ont passé et, au gré de mes visites, c’est toujours avec la même fascination que je retrouve ce monument dans son cadre enchanteur aux pieds des rapides. Ce n’est sûrement pas un hasard que ce lieu ait agi comme un véritable instigateur de mon intérêt pour l’histoire, tout comme l’ont été les récits de ma grand-mère. Le fort demeure pour moi un héritage bien vivant, préservé jusqu’à nous à travers les générations. Avec lui, ce sont plus de 300 ans d’histoire qui nous interpellent. Au-delà des siècles, ce fort est toujours en mission. Il occupe un rôle non plus militaire, mais bien contemporain et tout aussi important, puisqu’il est devenu le gardien de la mémoire d’un peuple.

    Figure 2 - Mes grands-Parents avec tante Lucille, 1941 (coll. de l’auteur)

    Figure 3 - Visite au fort avec mes parents et ma sœur Brigitte, 1976 (coll. de l’auteur)

    Avant-propos

    Les sources premières

    Figure 4 - Guide du fort, 1922 (coll. de l’auteur)

    Le fort de Chambly est sans contredit l’un des endroits privilégiés où le temps semble avoir perdu toute son emprise. Ses vieux murs craquelés se sont tenus, au fil du temps, au carrefour de notre histoire nationale, d’où son indéniable importance. Sous l’égide de Parcs Canada, ce lieu de souvenirs et d’interprétation historique a pu, malgré le ravage des siècles, être gardé bien vivant. De nos jours, la saison estivale est égayée d’expositions et de rassemblements de toutes sortes. Les visiteurs peuvent profiter d’une multitude d’activités, allant d’exposition de voitures anciennes jusqu’à diverses reconstitutions historiques qui ont pour but de faire revivre, entre autres, la vie des soldats et des artisans de la Nouvelle-France.

    Sur le parterre du fort, les effluves des grillades du festival des Bières et Saveurs se mélangent à l’odeur de poudre à fusil causée par les tirs des soldats des Compagnies franches de la Marine, version 21e siècle. Ces activités aussi intéressantes que diversifiées et présentées tout autant au fort que dans ses environs, font de Chambly l’un des endroits les plus achalandés de la Montérégie. En plus d’être un attrait touristique incontournable, le fort est un vestige unique d’une architecture issue d’un autre âge, ce qui lui procure une grande richesse historique. Le premier fort bâti au milieu du 17e siècle et les autres constructions subséquentes ont été les témoins et les acteurs d’événements d’importance ayant forgé le visage de notre nation. De ce fait, relater l’histoire du fort de Chambly, c’est ni plus ni moins raconter l’histoire du pays. Cette enceinte a laissé son empreinte sur toutes les époques, tant par les mots que par les images. C’est pourquoi il nous est possible de dépeindre son histoire de manière cohérente.

    Les premières informations au sujet du fort de Chambly remontent bien évidemment à l’année de sa construction. Les Relations des jésuites, recueils de la correspondance entre des missionnaires et leur supérieur basé à Paris, font état des mesures militaires entreprises par le régiment de Carignan-Salières lors de son arrivée au Canada. L’érection du fort, qui constituait l’un des premiers jalons visant à assurer la défense du territoire, est donc bien documentée. Les rapports des autorités coloniales transmis aux ministres du roi tout au long de la période de la Nouvelle-France demeurent des sources de premier ordre, au même titre que les comptes rendus des ecclésiastiques alors établis dans la colonie. De manière plus sporadique sont venus s’ajouter les journaux personnels d’officiers ou de voyageurs français lors de leur passage au pays².

    Les événements de l’ère britannique ont été révélés un peu de la même manière que ceux qui ont marqué la période précédente, soit à travers les documents officiels. Mais en ce qui concerne les rapports officiels où il est question du siège tenu au fort en 1760, lors de la guerre de la Conquête, on n’y trouve que peu de détails, tant du côté français qu’anglais. En fait, la plupart des documents relatant cet épisode proviennent des mémoires des officiers de la Nouvelle-Angleterre, ceux-là mêmes qui ont conquis les lieux.

    La période de l’invasion des Américains, en 1776, a aussi été révélée de la même manière, soit à partir des récits narrés par les révolutionnaires. Il semble bien que nos voisins du Sud aient su mieux conserver le souvenir de leurs exploits militaires, et ce, pour notre plus grande satisfaction, sans quoi une partie de l’histoire au sujet de ces deux événements nous aurait échappé à jamais. La transformation du fort en camp militaire pendant la guerre de 1812 et son rôle durant les rébellions de 1837 constituent cependant des périodes relativement bien documentées.

    Dans la deuxième moitié du 19e siècle, l’abandon du fort par les autorités militaires, qui a mené à son dépérissement, a été suivi d’une période axée sur la sauvegarde et la restauration des vieux murs. C’est dans ce contexte que furent publiées, en 1875, les Notes archéologiques par Joseph-Octave Dion, conservateur de l’enceinte. Dans ce document, l’histoire du fort nous est racontée pour la première fois. Même s’il a été rédigé en dehors de la rigueur scientifique des recherches historiques contemporaines, il a toutefois posé les bases d’un nouveau type de document, qui se verrait continuellement renouvelé.

    C’est dans cette même mouvance qu’un certain nombre d’articles traitant de l’histoire du fort et de sa sauvegarde ont été publiés au cours de cette décennie caractérisée par un renouveau de l’intérêt pour les monuments anciens³.

    L’organisme gouvernemental Parcs Canada a pris le relais au début du 20e siècle, notamment sous la plume de l’historien Benjamin Sulte⁴. En 1922, on publia le premier guide officiel dans lequel on relatait, à l’instar de l’ouvrage de Dion, l’ensemble de l’histoire du fort de Chambly. Cette brochure, traduite dans les deux langues officielles, a été réutilisée pendant plusieurs années. L’institution gouvernementale responsable du monument a fait publier, au fil du temps, plusieurs versions de ce guide, vendu aux visiteurs

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1