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Daumier
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Livre électronique166 pages1 heure

Daumier

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À propos de ce livre électronique

DigiCat vous présente cette édition spéciale de «Daumier», de Léon Rosenthal. Pour notre maison d'édition, chaque trace écrite appartient au patrimoine de l'humanité. Tous les livres DigiCat ont été soigneusement reproduits, puis réédités dans un nouveau format moderne. Les ouvrages vous sont proposés sous forme imprimée et sous forme électronique. DigiCat espère que vous accorderez à cette oeuvre la reconnaissance et l'enthousiasme qu'elle mérite en tant que classique de la littérature mondiale.
LangueFrançais
ÉditeurDigiCat
Date de sortie7 déc. 2022
ISBN8596547426608
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    Daumier - Léon Rosenthal

    Léon Rosenthal

    Daumier

    EAN 8596547426608

    DigiCat, 2022

    Contact: [email protected]

    Table des matières

    L’ART DE NOTRE TEMPS DAUMIER

    L’ART DE NOTRE TEMPS

    L’ART DE NOTRE TEMPS

    HONORÉ DAUMIER

    BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

    I. — MONSEIGNEUR, S’ILS PERSISTENT... (1831)

    II. — CHARLES DE LAMETH (1832)

    III. — GUIZOT (1833)

    IV. — NE VOUS Y FROTTEZ PAS (1834)

    V. — «ENFONCÉ LAFAYETTE!... ATTRAPE MON VIEUX!»(1834)

    VI. — «CELUI-LA, ON PEUT LE METTRE EN LIBERTÉ, IL N’EST PLUS DANGEREUX» (1834)

    VII. — RUE TRANSNONAIN (1834)

    ROBERT MACAIRE ET BERTRAND (1837)

    IV. — NEUF HEURES DU SOIR (1839)

    X. — L’ENTERREMENT DE DUPUYTREN

    XI. — L’ACTEUR DES FUNAMBULES (1842

    XII. — UN ABUS DE CONFIANCE (1842)

    XIII. — APELLE & CAMPASPE (1842)

    XIV. — LA MANŒUVRE A BORD (1843)

    XV. — PASTORALE (1845)

    XVI. — LA POMME REINETTE (1846)

    XVII. — LES GENS DE JUSTICE (1846)

    XVIII. — NOUS NE PARTIRONS DONC PAS...! (1847)

    XIX. — LE GAMIN DE PARIS AUX TUILERIES (1848)

    XX. — LES DIVORCEUSES (1848)

    XXI. — LE NOUVEAU SAINT-SÉBASTIEN (1849)

    XXI. — UN PARRICIDE (1850)

    XXIII. — IDYLLES PARLEMENTAIRES (1850)

    XXIV. — UN OURS CONTRARIÉ (1854)

    XXV. — RAPPELÉS AVEC ENTHOUSIASME (1858)

    XXVI. — UN CAUCHEMAR DE M. DE BISMARCK (1870)

    XXVII. — UN MARTYR DE 1871 (1871)

    XXVIII. — RATAPOIL (Statuette)

    XXIX. — LES ÉMIGRANTS (Bas-relief)

    XXX. — LA RÉPUBLIQUE (1848) (Esquisse peinte)

    XXXI. — SILÈNE (1851)

    XXXII. — LE MALADE IMAGINAIRE (Aquarelle)

    XXXIII. — DON QUICHOTTE (Peinture)

    XXXIV. — LES JOUEURS D’ORGUE (Aquarelle)

    XXXV. — LE REPOS DU SALTIMBANQUE (Peinture)

    XXXVI. — LES LUTTEURS (Peinture)

    XXXVII — LE BAIN (Peinture)

    XXXVIII. — LA BLANCHISSEUSE (Peinture)

    XXXIX. — LA SOUPE (Dessin à la plume, lavé)

    XL. — LE CHARCUTIER (Dessin lavé)

    XLI. — LE FORGERON (Lavis)

    XLII. — LE DRAME (Peinture)

    XLIII. — LA SALLE D’ATTENTE (Aquarelle)

    XLIV. — UNE PLAIDOIRIE (Dessin lavé)

    XLV. — L’AMATEUR D’ESTAMPES (Peinture)

    XLVI. — LE COLLECTIONNEUR (Aquarelle)

    XLVII. — LE PEINTRE DEVANT SON TABLEAU

    XLVIII. — PORTRAIT DE COROT (Lavis)

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    L’ART DE NOTRE TEMPS DAUMIER

    Table des matières

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    L’ART DE NOTRE TEMPS

    Table des matières

    DAUMIER

    L’ART DE NOTRE TEMPS

    Table des matières

    COLLECTION D’ALBUMS IN-4° QUART GRAND JÉSUS

    DIRECTEUR: JEAN LARAN

    CHAQUE ALBUM COMPREND 48 NOTICES & PLANCHES HORS-TEXTE PRÉCÉDÉES D’UNE INTRODUCTION BIOGRAPHIQUE ET CRITIQUE

    PREMIÈRE SÉRIE

    CHASSÉRIAU

    PAR HENRY MARCEL

    ANCIEN DIRECTEUR DES BEAUX-ARTS

    ADMINISTRATEUR GÉNÉRAL

    DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE

    PUVIS DE CHAVANNES

    PAR ANDRÉ MICHEL

    CONSERVATEUR AUX MUSÉES NATIONAUX

    PROFESSEUR A L’ÉCOLE DU LOUVRE

    DAUMIER

    PAR LÉON ROSENTHAL

    DOCTEUR ÉS-LETTRES

    PROFESSEUR AGRÉGÉ DE L’UNIVERSITÉ

    DAUBIGNY

    PAR JEAN LARAN

    BIBLIOTHÉCAIRE AU DÉPARTEMENT DES ESTAMPES

    DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE

    MILLET

    PAR PAUL LEPRIEUR

    CONSERVATEUR DES PEINTURES AU MUSÉE DU

    LOUVRE, PROFESSEUR A L’ÉCOLE DU LOUVRE

    COURBET

    PAR LÉONCE BÉNÉDITE

    CONSERVATEUR DU MUSÉE

    DU LUXEMBOURG

    PROFESSEUR A L’ÉCOLE DU LOUVRE

    MANET

    PAR LOUIS HOURTICQ

    INSPECTEUR ADJOINT DES BEAUX-ARTS

    DE LA VILLE DE PARIS

    CARPEAUX

    PAR PAUL VITRY

    CONSERVATEUR-ADJOINT AU MUSÉE DU LOUVRE

    PROF A L’ÉCOLE NATIONALE DES ARTS DÉCORATIFS

    GUSTAVE MOREAU

    PAR LÉON DESHAIRS

    CONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE DE L’UNION

    CENTRALE DES ARTS DÉCORATIFS

    DEGAS

    PAR P.-A. LEMOISNE

    BIBLIOTHÉCAIRE AU DÉPARTEMENT DES ESTAMPES

    DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE

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    Pour ma fille Sylvie

    HONORÉ DAUMIER

    Table des matières

    (1808-1879)

    Un grand artiste, une singulière destinée. Célèbre à vingt-cinq ans comme caricaturiste, il est demeuré pendant quarante ans en contact quotidien avec le public et il a été regardé comme le plus grand parmi ceux dont le crayon amusait les foules; mais il était peintre, et malgré ses efforts continus, malgré l’estime de ses amis dont quelques uns comptent parmi les meilleurs artistes de son temps, il ne parvint pas à sortir du rôle qui lui avait été assigné.

    Aujourd’hui, au contraire, justice a été rendue à sa peinture et les tableaux que les contemporains s’obstinèrent à ignorer, figurent à la place d’honneur dans les musées et dans les collections. Mais, par un retour de fortune, on tend à oublier les pages sur lesquelles se fonda sa réputation on regrette la contrainte qui l’obligea à les produire, elles apparaissent indignes de lui.

    C’est substituer à l’injustice ancienne une injustice nouvelle et montrer la même tendance simplificatrice dont, en sens contraire, il fut victime. Daumier a été un grand maître et un maître très complexe, et c’est en étudiant tous les aspects de son génie qu’il le faut honorer.

    Daumier a été d’abord un satiriste politique; les circonstances l’ont voulu ainsi puisqu’il a débuté en 1830, au moment où la caricature politique prenait un extraordinaire essor. Mais ces circonstances secondaient son génie, il s’est donné à la lutte avec passion, avec frénésie; il l’a menée avec une ardeur sans cesse soutenue, il a souffert quand, en 1835, la guerre contre la monarchie de Juillet lui a été interdite, il a salué avec enthousiasme l’occasion que lui offrait la révolution de 1848 de reprendre les armes et bataillait avec furie quand le 2 Décembre a brisé son crayon. Aux derniers jours de l’empire, dès qu’un peu de liberté fut rendue à la presse, il s’est trouvé de nouveau prêt et il a eu, après le quatre septembre et jusqu’au moment où, à demi-aveugle, il a été contraint au silence, le même entrain, des colères et des enthousiasmes aussi vifs qu’au temps de ses escarmouches juvéniles.

    En tout cela, point de fantaisie, nul besoin de plaisanter pour provoquer le rire; il n’a jamais été le spectateur ironique qui s’amuse au jeu de la politique et en souligne les petitesses, indifférent aux idées, frappé seulement des ridicules des acteurs. Il a eu son idéal, qui n’a jamais varié, qu’il a défendu toutes les fois qu’il lui fut possible, par le crayon, parce que c’était sa manière de s’exprimer — non pas en amuseur — en citoyen. Sa politique était simple et généreuse; il était profondément, ardemment démocrate, républicain, cela va sans dire, mais l’étiquette républicaine ne lui suffisait pas. En 48, en 71, il a combattu ceux qui, sous le couvert d’un respect officiel pour la république, dirigeaient le pays vers la réaction. Que de telles convictions aient entraîné dans son langage de l’âpreté et de la violence, qu’il ait été injuste pour ses adversaires, qui voudrait s’en étonner!

    Mais, il a dû à la sincérité de ses convictions des élans magnifiques, et la satire, partie du cœur, s’est élevée souvent jusqu’à l’épopée. Pour défendre les grandes idées autour desquelles il monta la garde, il a, dans un combat cent fois repris, varié infiniment ses procédés; il a eu recours à tous les artifices que pratiquent les satiristes, mais il a surtout manié avec puissance deux méthodes opposées d’un usage également difficile: l’exposé de la réalité simple et l’allégorie.

    La réalité simple: il faut avoir dans la justesse de sa cause une confiance absolue pour produire, sans commentaires, le fait qui, par lui seul, doit porter sa condamnation; il faut aussi une franchise de talent, une netteté d’expression bien rares pour que le fait serve de leçon. Les cadavres gisant dans la maison de la rue Transnonain, les murailles incendiées et les champs saccagés dans la banlieue de Paris, demeurent des réquisitoires contre la brutalité des soldats de Louis-Philippe dans les luttes civiles, et contre les excès de la guerre de 70; en même temps, ils sont, hors de toute contingence, des protestations contre les guerres fratricides ou internationales, car c’est un des côtés les plus admirables du génie de Daumier d’avoir su, par delà le fait individuel, atteindre la leçon générale et

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