Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

La vie que l’on se donne: Essai
La vie que l’on se donne: Essai
La vie que l’on se donne: Essai
Livre électronique234 pages2 heures

La vie que l’on se donne: Essai

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

« Et si tout s’arrêtait demain ? Partirai-je sereine de mon existence passée ou serai-je emplie de regret de ne pas avoir essayé ? Un jour, je me suis réveillée, j’ai eu cette envie… d’oser ma vie encore plus fort. J’ai pris conscience que je me dressais des barrières par peur du “qu’en dira-t-on”. Bien trop souvent, je me suis convaincue que certaines de mes envies étaient trop compliquées à réaliser. En réalité, tout est réalisable ou presque. Il n’y a pas de petit ou grand rêve, tous sont légitimes et importants. Les limites sont celles que l’on s’impose. Tout est possible lorsqu’on à la conviction que cela en vaut la peine. Oser, essayer et ne rien regretter. »


À PROPOS DE L'AUTEURE


Suzie Alexandre écrit par défi, pour la quête du possible. Influencée par les ouvrages qui la poussent à mener une réflexion sur elle-même et sur le monde, elle entreprend, avec La vie que l’on se donne, un voyage intérieur qui lui permet de comprendre le chemin sur lequel elle souhaite avancer.
LangueFrançais
Date de sortie19 mai 2022
ISBN9791037756015
La vie que l’on se donne: Essai

Auteurs associés

Lié à La vie que l’on se donne

Livres électroniques liés

Développement personnel pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur La vie que l’on se donne

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La vie que l’on se donne - Suzie Alexandre

    1

    Le déclic

    Il ne faut pas déplacer des montagnes pour changer une vie.

    Un simple fait, une simple rencontre, une simple intuition, un simple déclic et nous voici devant les portes du paradis.

    Patrick Louis Richard

    Je me suis réveillée cet été 2020.

    Une année qui semble vouloir contenir tous les maux du monde mais elle se révélera la plus belle des renaissances.

    Ce mal qui perdure, que l’on nomme Covid et qui nous rend dépendants des mesures du gouvernement. Qui nous fait mettre nos projets et notre vie en suspens. Qui nous fait réfléchir et réagir ou qui nous fait subir.

    J’ai décidé d’ajouter cette année à l’encre indélébile sur mon poignet droit. Discrètement au détour d’une conversation avec ma tatoueuse qui s’attelait à concrétiser une nouvelle étape de ma vie.

    J’ai hésité… Cette date sera visible chaque jour du reste de ma vie.

    Suis-je vraiment prête à la voir continuellement avec toute la signification qu’elle représente ?

    La réflexion ne fut pas vraiment longue.

    Les vraies questions étaient les suivantes :

    Cette date est-elle nécessaire pour mon lendemain ?

    Suis-je capable d’accepter les moments négatifs que cette année représente pour les transformer en une véritable chance ?

    Le choix est fait ! À main levée, elle grava sur mon poignet ce chiffre 2020.

    Chaque tatouage possède une signification particulière.

    Gravés profondément sous mon épiderme, ils sont pour la plupart la transcription de mon passé. Une empreinte pour ne pas oublier les évènements qui font de moi la personne que je suis.

    Cette date incrustée est un élément de CE TATOUAGE où j’ai décidé d’OSER ne plus me préoccuper et accepter la vie telle qu’elle se présente. Vivre pleinement mes choix !

    *

    Elle commençait plutôt bien cette nouvelle année mais le Covid s’est immiscé très vite et sans que l’on s’en aperçoive dans la vie de chacun d’entre nous. Ce fléau sera à l’origine de beaucoup de séparation. Je n’ai pas réussi à passer dans les mailles du filet.

    Après 7 ans de relation, tout a volé en cette fin d’après-midi du 23 juillet à l’initiative de cette personne que j’ai laissé entrer dans ma vie en lui accordant bien trop de place.

    J’avais confiance dans les mots qu’il me disait. Pourtant, au plus profond de moi, je savais que des mots sans actes n’ont pas la même valeur. Les « Je t’aime » quotidien ne voulaient vraisemblablement pas dire grand-chose ! Sans doute était-ce sa façon de me dire bonjour.

    Je ne voulais pas voir, j’avais l’espoir… qu’un changement opère !

    Ce changement a bien eu lieu ; le scénario n’était pas celui que j’espérai.

    Je ne me suis pas battue, mon inconscient me lançait sans doute le signal que c’était de l’énergie dépensée inutilement. STOP ! Ce combat n’en vaut pas la peine.

    Bouleversement de sentiments !

    Je suis restée stoïque face à cette annonce. Mon attitude ne me ressemblait pas.

    J’ai encaissé ces mots jetés par ci et par là. Des mots incompréhensibles et incohérents qui s’entrechoquent dans ma tête.

    Comment des « Je T’aime » peuvent s’associer avec un « je veux arrêter, je préfère m’amuser » ?

    Et ce « si tu as besoin, je suis là » comme ultime propos me fait prendre conscience que vraiment, il ne me connaissait pas.

    Sans réfléchir, sortent de ma bouche mes derniers mots :

    — Tu as fait ton choix, je le respecte mais tu n’auras plus de mes nouvelles.

    Comment pouvait-il croire que je voulais qu’il fasse partie de ma vie d’une autre manière ? Son attitude à venir me confortera dans le fait qu’il n’avait plus de rôle à jouer. Lui qui ne souhaitait pas que l’on se quitte fâché. Couper les ponts était la meilleure solution pour ne pas être amené à le détester. Pour donner un semblant de sens à toutes ces années.

    Un déferlement de sentiment s’ensuit. Une tempête intérieure explose. Des émotions viennent me frapper dans tous les sens et se déchaînent pour me mettre KO.

    Le film de cette histoire passe en accéléré. Le replay est enclenché et reste bloqué, ça tourne sans cesse.

    Le cerveau s’emballe, les larmes coulent. Contrôle impossible tout se mélange, à cet instant une seule envie est présente : NE PLUS PENSER !

    Je voulais tout évacuer coûte que coûte. Clé de voiture et carte bleue dans la poche me voilà partie à aller chercher cigarettes et whisky. Comme si ingérer en grande quantité ces substances changerait la donne. Je n’étais vraiment plus apte à réfléchir.

    Destination RÉCONFORT auprès de mon frère. Je savais que là-bas je pourrais déverser ma tristesse sans jugement ; vider les bouteilles, fumer, pleurer, et arrêter de penser ou presque…

    Pourquoi ce sont ces moments qui resserrent les liens ?

    Pourquoi attendons-nous ces épreuves pour nous parler franchement et nous apercevoir que nos démons ne sont pas si différents ?

    Le jour se lève et les cadavres de bouteilles sont là, le cendrier déborde. Les yeux gonflés, le cerveau ne s’est pas arrêté, il tourne encore. Aucune séquelle de cette soirée bien trop arrosée, rien à changer.

    Nouvel essai, on prend la même et on recommence ! Le cerveau ne s’est pas reconnecté. Je me flagelle en pensant que j’aurai dû faire les choses autrement, entrer dans son univers qui n’était pas le mien. Et là, tout devient noir, l’estime que j’ai de moi est au niveau – 1000. La sensation de ne faire que de la merde ; décevoir mes proches et que ma vie n’est faite que d’échec à répétition.

    Je n’arrive pas à rentrer dans le moule.

    Je me rends compte que cette vision que j’ai de moi n’est pas celle que mon frère perçoit. Ses mots « Tu es forte » même sous l’effet de l’alcool me réconfortent.

    Arrive ensuite l’instant d’annoncer LA nouvelle au reste de ma famille. Devoir affronter les remarques, le jugement, les critiques… Ça hurle à l’intérieur de moi ! Ma peine n’est-elle pas suffisante pour que l’on m’inflige cela ?

    J’encaisse une nouvelle fois et décide de couper court en indiquant à mes proches que je respecte sa décision. Après tout, c’est son droit de tout vouloir stopper et je veux qu’ils en fassent autant sans animosité à son encontre. Ma peine s’effacerait à mesure du temps.

    Ces mots pour que l’on me fiche la paix.

    À bout de force, exceptionnellement j’accepte de prendre des somnifères pour que je puisse trouver un peu de sommeil. En vain.

    Les nerfs vous font tenir éveillé, cogité. Ils vous empêchent de trouver le sommeil. Un cercle vicieux s’installe et fait perdre la raison.

    Lorsque les nuits se font longues, la peur de l’avenir s’installe. Un avenir flou avec des projets tombés dans l’oubli. Cette peur de voir les années défiler et de ne pas avoir assez de cette vie pour s’accomplir.

    L’étape la plus difficile à dépasser est celle du renoncement. Renoncer à trouver des réponses, renoncer à comprendre ce choix, renoncer à chercher la signification des mots employés.

    Aujourd’hui encore, il m’arrive que ces mots ressurgissent et qu’ils me tordent l’esprit.

    J’ai fini par admettre qu’il est le seul à pouvoir me fournir des explications mais je n’ai pas pris cette peine de demander. Ça ne changerait pas la finalité de l’histoire, ça ne m’aidera pas à avancer et les explications n’auraient pas été celles que j’aurai voulu entendre quoi qu’il arrive. Je ne voulais pas prendre le risque d’entendre des mots qui m’apporteraient de nouvelles questions et qui me tortureraient de nouveau l’esprit.

    Chercher à comprendre n’est pas toujours la solution.

    Serge Desjardins

    Lorsque j’ai pris conscience que je ne pouvais pas tout analyser, accepter ne pas avoir de réponse à mes questionnements alors j’ai décidé qu’il était temps d’avancer de nouveau à la fin de l’été.

    Quoi de mieux qu’un nouveau projet pour un nouveau départ !

    *

    Y a-t-il un temps à respecter pour passer à autre chose ?

    Le rythme du deuil sentimental est propre à chacun.

    Mon cheminement est toujours le même. La phase intégration de l’information est lente et la digestion est difficile. Mais lorsque ce moment tant attendu qu’est l’acceptation arrive alors… tel un pansement que l’on enlève à un enfant, je me redécouvre pleinement.

    Un peu plus de trois mois se sont écoulés, avec ce recul, je peux dire que ma peine était celle de ma fierté blessée. Ma réaction stoïque initiale était celle du soulagement. Le soulagement que tout s’arrête enfin. La fin d’une relation qui ne m’épanouissait pas.

    Il y a des relations qui laissent des cicatrices. Celle-ci n’est pas la plus profonde mais elle est tout de même présente et encore un peu vive. J’ai perdu le sommeil depuis ce jour-là, mes nuits ne sont plus paisibles mais j’ai bon espoir que ce renouveau me permettra de le retrouver.

    Je me demande parfois la réaction que je pourrai avoir si on se croisait de nouveau. Est-ce qu’il oserait venir me parler ou si moi je ferai un pas ?

    Parce que j’ai appris à l’aimer tel qu’il était, parce que malgré son comportement je le respecte. Je n’éprouve pas de colère.

    Mes seules paroles à présent seraient de lui dire MERCI !

    « Merci parce qu’aujourd’hui je revis tel que je suis ».

    Je me suis perdue dans cette histoire. Je n’étais pas vraiment moi en laissant de côté mes rêves et ma folie.

    Ce n’est pas ma plus belle histoire d’amour mais elle a compté et laisse une blessure qui n’est pas encore tout à fait cicatrisée. Son prénom, et tout ce qui me rappelle ce que l’on a pu partager, ce qu’il aimait provoque en moi l’envie de le boxer. Je reviens sur les mots écrit plus haut, j’éprouve tout de même un peu de colère mais le respect que j’éprouve à son égard est suffisamment présent pour accepter ses choix et juste par fierté lui adresser comme ultimes mots… « Bonne continuation ».

    *

    Ce cheminement ne se fait pas d’un claquement de doigts.

    J’ai été entouré des personnes qu’il me fallait et je leur dis MERCI :

    À mes parents qui sont là dans toutes les situations. Leur présence et leur dévouement pour leurs enfants sont une arme précieuse.

    À mon frère qui par nos discussions a su trouver les mots pour que je brise mes barrières. Merci à ma belle-sœur d’avoir supporté nos beuveries.

    À ma sœur et mon beau-frère de ne pas m’avoir laissé le choix que de changer d’air, de ne pas avoir abordé le sujet et de m’avoir permis un temps d’atténuer mes pensées. Ce qui m’a offert cette chance de semer au fond de mon esprit la graine de ma prochaine folie.

    À mes drôles de dames, leur écoute, leur bonne humeur, leur présence, d’être elles tout simplement.

    À mon « A-S » qui est toujours là pour trouver les mots justes pour me booster et m’inciter à faire face à la réalité.

    Tous, pour ce qu’ils sont, je leur dis merci et je mesure cette chance que je dispose de les avoir dans ma vie.

    Cette épreuve qui pourrait être vue comme négative s’avère être une véritable opportunité. Une aubaine de repartir plus grande et plus forte.

    Je suis partie à la recherche des clés du lâcher-prise. Je crois les avoir trouvées. Certains jours, elles accrochent dans la serrure mais dès que la porte s’ouvre une bouffée d’oxygène m’envahit et me procure une extrême sensation de plénitude.

    Un déclic poussé à un raisonnement peut changer une vie.

    Nicolas Delhasse

    Le déclic s’est produit, ma vie commence à changer et j’aime ça.

    2

    Apprendre à se connaître et s’accepter

    Celui qui regarde à l’extérieur, rêve.

    Celui qui regarde à l’intérieur, s’éveille.

    Carl Gustav Jung

    Dès l’enfance, on nous inculque la bonne marche à suivre pour avoir une vie accomplie. Une Check-List connue depuis la nuit des temps par le biais de l’éducation et de notre scolarité.

    Le chemin de notre vie est tracé sans même que l’on ne s’en aperçoive.

    Il faut rentrer dans le moule pour ne pas avoir le sentiment d’être dans l’échec si on s’écarte de ce qui « doit-être ».

    Inconsciemment, la société nous fait comprendre qu’une vie réussie c’est :

    – Faire des études ;

    – Obtenir un emploi avec une bonne rémunération ;

    – Rencontrer quelqu’un ;

    – Se marier ;

    – Construire un foyer avec maison et enfants.

    Au regard des autres si tous ces critères sont cochés alors c’est gagné ! Tu as réussi ta vie !

    Un mal-être peut vite s’installer si on éprouve des difficultés à réaliser ce schéma tellement convoité.

    Moi aussi, j’ai eu ce désir de vivre cette vie. Un quotidien bien rangé mais pas totalement désiré. Je me suis aperçue que ces ingrédients ne font pas partie de ma recette me permettant d’obtenir mon épanouissement.

    Ne suis pas le chemin de tes aînés, suis ton propre chemin, ton aventure, ta vie.

    Luna Fontaine

    Afin de connaître son chemin, des étapes sont à mon sens primordiales.

    Apprendre à se connaître, s’accepter, oser et assumer suivre sa propre destination.

    *

    Prenons-nous vraiment le temps de nous poser afin de faire le point sur ce que nous sommes ? Nous connaissons-nous vraiment ?

    Certaines personnes vivent mal la solitude. Pourtant, se retrouver face à soi se révèle être un cadeau.

    Cette déception récemment vécue m’a permis de me recentrer et de me retrouver. Il est malheureux d’attendre d’être confronté à un évènement négatif pour décider de faire un point sur soi.

    On devrait s’autoriser à s’accorder ce temps régulièrement pour ne pas se perdre en route.

    Ce temps s’est imposé à moi et grâce

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1