À propos de ce livre électronique
Quatre frères veulent une femme pour passer du bon temps à Las Vegas.
C'est l'occasion parfaite pour moi de perdre ma virginité.
Maintenant que ma dernière année d'études est presque terminée, je suis prête à me venger.
Trouver son téléphone à la bibliothèque était un coup de chance... ou peut-être que c'était le destin.
Les messages sexuels des quatre superbes frères de l'équipe de baseball sont obscènes.
Michael, le leader, parle de tout ce qu'il peut faire avec ses mains...
Daniel, le sensible, veut toucher chaque partie de mon corps avec sa langue...
Tristan promet de faire de même...
Adam ne cache pas ses pensées ni ses désirs et mes fenêtres se retrouvent embuées à chaque message coquin que je reçois.
Je dois croiser mes jambes pour soulager la tension qui se développe entre elles.
Et un plan commence à se former.
Ils veulent qu'elle aille à Las Vegas avec eux pour des moments sexy.
Mais c'est moi qui vais me pointer.
J'ai besoin d'expérimenter les choses qu'ils promettent dans ces textos.
Ils ne savent peut-être pas à qui ils parlent.
Mais ils sont sur le point de découvrir qui je suis et de m'aider à obtenir la parfaite vengeance.
Note de l'auteure :
Cette histoire est un harem inversé à part entière avec un mélange d'intimidation, de romance, d'humour et même de suspense. Certaines scènes impliquent des partenaires multiples, alors assurez-vous que non seulement votre Kindle est prêt, mais que vous avez aussi une serviette à portée de main pendant que vous lisez ce récit autonome de type « heureux pour toujours ».
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Avis sur Sexto Coquin
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Aperçu du livre
Sexto Coquin - Sarwah Creed
1
En fait, il a l’air plutôt saugrenu.
C’est ce que j’étais en train de me dire alors que mes pieds foulaient la moquette utilitaire grise le long des rangées de livres de la bibliothèque. J’aurais dû m’en ficher. Après tout, il sortait avec Amanda, mon ennemie jurée, et pas avec moi. Je ne connaissais même pas son nom. Je n’étais pas intéressée, même s’il était grand et bâti comme un camion. Ses yeux étaient trop ronds, comme deux billes sans vie, et ils étaient trop rapprochés. En plus de cela, il avait toujours l’air d’avoir besoin d’un bon coup de rasage. Il n’était pas non plus du genre milliardaire sexy qui te fait mouiller ta culotte. Plutôt du genre ivrogne qui vient de sortir du lit et d’enfiler n’importe quels vêtements déjà portés qu’il a trouvés par terre.
Mais ça n’arrêterait pas Amanda une seule minute, même s’il portait les mêmes vêtements de sport que la veille. Elle avait élaboré un plan à l’époque de notre première année d’études. Une sorte de pari selon lequel elle pourrait baiser un mec dans chaque partie du campus. Mais Mlle Amanda ne se contenterait pas de n’importe quel gars. À l’époque, elle était déterminée à être la chef des pom-pom girls de l’équipe de football de l’Université de Piedmont et maintenant qu’elle l’était, elle ne baisait que les meilleurs athlètes de tous types. Jusqu’à présent, elle s’était frayé un chemin à travers pas mal de bâtiments et pas mal de mecs. Mais ce n’était pas pour ça que je la détestais.
Non, je la détestais parce que c’était une salope hors pair, et ce, depuis le début. Lors de nos premiers jours ici, elle m’avait prise en grippe parce que j’avais bêtement demandé à la première conquête faisant partie de son plan dans quel bâtiment se trouvait ma classe. J’avais raté l’orientation et le premier jour de cours à cause d’un très vilain rhume et je n’avais pas encore assimilé dans quels bâtiments se trouvaient mes cours. Ils se ressemblaient tous pour moi et je n’arrivais pas à les distinguer.
Je ne sais toujours pas trop pourquoi cela l’avait autant mise en colère contre moi. J’avais l’air d’une vraie merde ce jour-là. C’est aussi comme ça que je me sentais, mais elle avait quand même été énervée par mon intrusion. Elle était restée plantée là, accrochée au bras du type comme si sa vie en dépendait, et m’avait dévisagée. Je m’en fichais. J’avais demandé au mec avec une veste de foot de l’école s’il savait où se trouvait le bâtiment et j’en ai payé les conséquences depuis.
J’ai vite découvert que nous faisions toutes les deux une spécialisation en communication et que nous avions beaucoup de cours en commun. Elle m’avait fait un sourire malicieux plus tard ce jour-là lorsqu’elle était entrée dans la classe — où j’avais réussi à me rendre sans aide — et m’avait vue au dernier rang.
Quelques semaines plus tard, elle était venue me voir avec un grand sourire au visage. Je m’attendais à ce qu’elle me prenne la tête, mais elle me demanda simplement, ou plutôt exigea :
— Aide-moi avec les cours. Aide-moi à passer cette année. Ensuite, je t’aiderai.
Elle me lança un regard noir en prononçant la dernière phrase.
J’étais perplexe. M’aider avec quoi ?
— Tu veux un homme, n’est-ce pas ? Je pense que je peux…
Elle fit une pause pour agiter ses mains alors que son visage se tordait de dégoût.
— … faire quelque chose de toi.
Elle n’avait pas l’air convaincue. Je ne l’étais pas non plus.
— Bien, sois là demain à quatre heures et on se mettra au travail.
Je hochai la tête comme une gamine dans le bureau du proviseur. C’était fou, je venais d’entrer en fac, je n’avais pas d’amies ici et elle venait de m’offrir la chance d’être mon amie et de m’aider à trouver enfin un mec.
Je ne pouvais pas dire non.
Alors, comme une bonne enfant de chœur, je l’avais aidée. Tous les jours. Après les cours. Même si elle voulait parfois que je fasse ses devoirs. Je l’avais quand même aidée. Jusqu’à ce qu’elle échoue à son premier examen. Évidemment, c’était de ma faute. Peu importe le fait qu’elle n’avait clairement pas étudié. J’aurais dû être soulagée. Je faisais ses devoirs en plus des miens et je travaillais à la bibliothèque et ça commençait à m’épuiser. Non seulement parce que ça prenait énormément de temps, mais aussi parce que je l’aidais et qu’il était impensable qu’elle fasse quoi que ce soit pour moi.
Le plus fou, c’est que j’avais l’impression d’appartenir à quelque chose rien que par le fait de traîner avec elle. Même si nous ne traînions pas officiellement ensemble. Je ne me sentais plus comme une étrangère sur le campus. La fille invisible. Amanda n’était pas contente, encore une fois, et pour une raison quelconque, son petit jeu avait officiellement commencé.
Au cours des quatre dernières années, elle s’était moquée de moi, avait lancé des rumeurs à mon sujet et avait fait de moi la vedette de son blog. Elle avait légèrement changé mon nom et lorsqu’elle utilisait des photos de moi, elle floutait heureusement mon visage, mais tout le monde sur le campus savait que « Nikki ne peut pas se faire baiser » était un blog entièrement consacré à moi.
J’avais l’impression que ma virginité était là pour permettre à tout le monde de se moquer de moi.
C’était en partie à cause d’Amanda. Je reformule. Mon absence totale de vie sexuelle était entièrement à cause d’elle. Elle avait fait de moi une laissée pour compte et en avait aussi profité. Son blog était monétisé et tous les meilleurs sites adoraient la payer pour y mettre leurs publicités. Ça me donnait envie de hurler.
J’étais là grâce à une bourse d’études, une bourse difficile à garder et pour laquelle je bossais comme une folle. Je travaillais à la bibliothèque de l’école pour aider à payer ma chambre et ma pension et je passais le reste de mon temps à étudier. Ce qui était une autre raison pour laquelle je n’avais pas de vie sexuelle. Je n’avais pas le temps d’écrire des blogs ou de harceler d’autres étudiants. J’étais trop occupée à gagner de l’argent pour payer mes études.
Le père d’Amanda avait beaucoup d’argent. Des tonnes d’argent. Du genre « mon père possède quatre centrales électriques et l’équipe de football de l’État ». Mon père à moi n’avait pas un sou.
Le fait que je me démenais alors qu’Amanda n’avait qu’à ouvrir une page Internet pour gagner de l’argent me semblait totalement injuste. Je me débattais entre l’envie de crier et l’envie de pleurer.
Au lieu de cela, je poussai le chariot jusqu’à une rangée de livres qui était exempte d’Amanda et je remis un livre sur l’étagère. Même si j’étais maintenant à quatre rangées d’elle, je pouvais encore entendre ce qu’ils faisaient. Heureusement, c’était un jour calme et il n’y avait personne d’autre dans la bibliothèque. Je l’aurais bien dénoncée, mais la bibliothécaire en chef se contentait généralement de lever simplement les yeux au ciel face aux frasques des étudiants.
— Je suis ici depuis vingt-six ans, Nicolette, et chaque année, il y a au moins un couple qui essaie. On ferme les yeux si ce n’est pas trop flagrant et si la bibliothèque est pratiquement vide. Sinon, on gère la situation. Mais si c’est fait discrètement, mon meilleur conseil est de simplement l’ignorer, ma chérie.
Mme Lawson m’avait dit ça la première fois que j’étais tombée sur cette situation. Cela ne faisait qu’une semaine que je travaillais à la bibliothèque lorsque j’avais aperçu un couple dans un coin sombre en train de se tripoter alors que le garçon soulevait la fille contre le mur pour... eh bien, je ne sais pas parce que j’avais détourné le regard. J’étais ensuite allée voir Mme Lawson pour savoir ce que nous étions censées faire dans ce genre de situation.
Son explication avait été simple.
J’avais froncé les sourcils face à sa réponse, mais elle avait probablement raison. Pourquoi ruiner la carrière d’un étudiant pour quelque chose d’aussi stupide ? Sauf quand il s’agissait d’Amanda. Je voulais me venger. Pas seulement pour la torture de ces dernières années, mais pour la façon merdique dont elle avait intensifié cette torture récemment. Comme si les rumeurs et les commentaires désobligeants ne lui suffisaient pas, ou ce blog stupide que je n’arrivais pas à faire retirer, même si je l’avais signalé à l’école et à l’hébergeur. Elle avait essayé de m’entuber à nouveau, cette fois avec une touche plus personnelle.
Je me tenais silencieusement dans la bibliothèque qui sentait le moisi et je me mis à repenser à cette dernière bataille qui avait démarré il y avait plusieurs mois de ça.
Elle avait échoué à nouveau et était venue me voir avec ses grands yeux gris et des larmes coulant sur son visage.
— J’ai besoin d’aide pour mon projet final sur les campagnes de relations publiques. C’est toi qui as eu les meilleures notes au cours de communication, et je ne veux pas échouer. Je ne vais pas y arriver si tu ne m’aides pas. Je te promets que je ferai tout ce que tu veux. Je fermerai même le blog si jamais tu m’aides.
J’avais voulu refuser d’emblée, mais une idée m’avait alors traversé l’esprit. Elle pourrait m’aider et je l’aiderais. En quelque sorte.
— Très bien. Tu m’aides à perdre ma virginité et je te donnerai des cours particuliers. Mais tu dois être sympa avec moi et m’aider. Est-ce que tu comprends vraiment ce que ça implique ?
Putain, c’était de la folie de lui donner une autre chance. Mais elle avait l’air désespérée et à partir de la deuxième année, ma solitude commençait à me peser. L’idée que j’avais passé presque deux ans ici et que je ne m’étais toujours pas fait de vrais amis était quelque chose que je ne pouvais tout simplement plus supporter.
Elle m’avait observée et je savais ce qu’elle voyait. Une fille de taille moyenne, avec des cheveux châtain clair et des yeux bleus. Je portais des vêtements provenant d’une friperie, je laissais mes cheveux raides sécher de façon naturelle et je ne me maquillais pas. Enfin, pas autant qu’Amanda. Un peu de mascara, un peu d’ombre à paupières et du eye-liner étaient à peu près l’étendue de mes habitudes en matière de maquillage.
Mon corps n’était pas trop mal, je suppose. Je trouvais mon torse un peu trop long, mais je portais un soutien-gorge bonnet C, et tout le temps que je passais à marcher me permettait de rester mince. Peut-être un peu trop mince, diraient certains. J’étais équipée de longues jambes que je cachais dans des jeans baggy, et de pieds qui, selon ma famille, semblaient trop petits pour me soutenir. Je n’allais pas gagner un concours de beauté, mais je ne serais pas éliminée au premier tour. Avec un peu d’aide, bien sûr. Grave erreur.
Amanda avait réussi son projet d’étude, mais elle ne m’avait pas aidée à résoudre mon problème de virginité pour autant. Non, elle avait enregistré notre conversation et avait fait savoir à tout le monde que j’étais vierge. C’était une certitude, venant de source sûre ! Comme elle l’avait poliment écrit sur son blog.
Un livre se referma soudainement devant mon visage avec un bruit semblable à celui d’un coup de feu.
— Tu rêves de baiser Seamus, n’est-ce pas, Nikki ? Je veux dire, Nicolette.
Amanda se tenait juste en face de moi avec le sourire cliché de la garce méprisante aux lèvres. Son visage était un masque de dérision pendant qu’elle me scrutait. Elle faisait toujours ça chaque fois qu’elle me voyait. Le truc, c’est que ce regard ne me faisait plus vraiment me sentir petite.
— Pas du tout, Amanda. Je me demandais juste quelle MST tu avais pu attraper cette fois-ci. J’ai entendu dire que tu en avais déjà eu plusieurs.
Je poussai le chariot hors du chemin pendant qu’elle feignait une ignorance horrifiée qu’il y ait une quelconque MST qu’elle aurait pu attraper. Je n’étais plus la fille timide de première année de fac. Elle ne pouvait plus me parler comme si j’étais indigne d’elle.
Elle avait cessé de faire semblant d’être offensée il y a longtemps, car elle savait qu’elle n’avait pas vraiment d’arguments à faire valoir dans ce domaine. Elle voulait cependant garder secret le cas de chlamydia qu’elle avait attrapée. Dommage que tout le monde sur le campus l’ait su dès sa sortie de la clinique.
— Eh bien, dit Amanda en attrapant la main de Seamus, au moins je peux me faire baiser. Tu sais quoi ? La prochaine fois, tu pourras regarder, Nicolette. C’est le plus proche que tu ne pourras jamais être d’une bite.
Je roulai des yeux alors qu’elle s’en alla d’un air exaspéré. Elle entraîna avec elle un Seamus à l’air plutôt hébété. Il ne semblait même pas se rendre compte que je venais de l’insulter autant qu’elle. Je secouai la tête avec incrédulité, mais je savais que ce gars était là pour faire rentrer l’argent des fans de sport, pas pour recevoir une éducation.
Elle se dirigea vers la porte, son majeur levé en l’air. C’était une vraie salope.
J’aurais aimé qu’il y ait un moyen de lui faire ressentir, ne serait-ce qu’un instant, ce qu’elle me faisait ressentir. Je doutais qu’une fille comme elle puisse un jour connaître ce genre de gêne, de honte ou toute autre émotion qu’elle m’avait fait subir. Je n’avais aucune idée de comment l’arrêter. Elle était populaire, son père était important, et elle était magnifique.
J’étais simple, pauvre, et je n’avais aucune sorte d’influence. Sur qui que ce soit.
Enfin, peut-être sur ma meilleure amie, pensai-je en terminant mon travail et en retournant au dortoir. Elle m’écoutait, elle avait essayé de m’aider avec Amanda et cet horrible blog qu’elle avait écrit, mais Brooklyn ne possédait pas plus de pouvoir que moi.
Pour l’instant, tout ce que je pouvais faire était de ne pas mordre à l’hameçon et d’espérer que je pourrais surmonter les quelques semaines restantes de mon dernier trimestre. C’est tout ce que j’avais à faire. Enfin, ça et perdre ma virginité.
Ça avait été une quête permanente depuis le jour où j’avais mis les pieds sur le campus. Je n’ai jamais eu de petit ami, ni de relation amoureuse d’aucune sorte. J’avais toujours été trop occupée. Maintenant, je voulais être sûre de me débarrasser de ce petit signe de soi-disant pureté. Je ne voulais plus être pure. Je voulais être adulte, expérimentée et compétente. C’étaient mes deux objectifs et une personne comme Amanda n’était pas vraiment importante à long terme. C’est ce que je me disais tous les jours maintenant, à condition que ma tête et mon cœur m’écoutent.
2
— Je n’ai jamais compris pourquoi tu voulais qu’elle te fasse un relooking et te trouve un homme de toute façon, dit ma meilleure amie, Brooklyn, visiblement exaspérée par moi lorsque je lui racontai ce qui s’était passé à la bibliothèque. Cette fille n’est qu’une petite salope méchante qui vit les meilleures années de sa vie en ce moment. Dans quelques années, elle se mariera avec un connard, fera quelques bébés et aura un problème d’alcool alors que son mari rentrera à la maison de plus en plus tard.
Elle était assise avec moi sur les marches de notre immeuble, habillée d’un jean bleu foncé, d’un pull à col roulé blanc qui lui arrivait à mi-cuisses et de bottes noires. Ses cheveux couleur sable étaient coiffés en tresses soignées qui descendaient dans son dos et elle ne portait presque pas de maquillage, à part du rouge à lèvres marron qui rendait tout son visage plus beau d’une manière ou d’une autre. Je la regardai et souhaitai être aussi belle sans maquillage. Je ressemblais juste à ce sale filet d’eau qui reste dans l’évier après avoir fait la vaisselle quand j’essayais de sortir sans le strict minimum.
— Je voulais avoir une chance de perdre ma tu-sais-quoi, marmonnai-je entre mes dents alors que son petit ami, Stuart, arriva pour la saluer avec un câlin.
Je n’avais pas vraiment envie de parler de l’arrangement que j’avais conclu avec Amanda il y a plusieurs mois, lors du dernier semestre. Cela avait eu un effet boomerang et était revenu pour me mordre le cul de plus d’une façon.
— Eh bien, ta tu-sais-quoi ne va pas se décomposer, grogna Brooklyn en se pinçant les lèvres et en se levant pour serrer Stuart dans ses bras. Pas tout de suite, en tout cas. Donne-toi quelques années et ça pourrait arriver, mais pas maintenant.
Brooklyn était en passe de devenir infirmière diplômée et avait suivi toutes sortes de cours de médecine. Je voulais en savoir plus sur cette notion selon laquelle dans quelques années ma tu-sais-quoi pourrait se décomposer, mais je me ravisai.
Elle était l’une des rares personnes à avoir lu le blog d’Amanda et à être venue me demander si j’allais bien. Juste comme ça. Depuis, nous étions les meilleures amies du monde et elle avait été si gentille avec moi. Parfois, un peu trop gentille.
— D’un autre côté, la tu-sais-quoi de Mlle Baise-Tout pourrait se décomposer beaucoup plus vite que prévu. Toute cette baise dans les bibliothèques et les labos de sciences. Cette fille est dégoûtante.
Brooklyn leva ses yeux brun foncé au ciel et se rassit.
— Il y a plein de mecs sur ce campus et tu as encore le temps, Nic. Ne rentre pas dans son jeu comme ça.
— Des mecs comme qui ? demandai-je à savoir. Et si tu me dis encore une fois Trent Waters, je te renie en tant que meilleure amie.
Trent était… comment dire gentiment... un intello. Le genre d’intello qui a un protège-poche, une chemise blanche boutonnée, porte des mocassins et a les cheveux gominés. Il avait même les lunettes à verres épais avec des bords noirs pour le prouver. Un ringard pur et dur et fier de l’être. Il mesurait aussi 1,95 m et était super maigre. Il était donc grand et c’était à peu près tout.
Le pauvre gars n’était pas mon type, sérieusement. Bien qu’à ce stade, je n’avais pas de type. Pas vraiment. Peut-on avoir un type quand on est encore vierge ?
Mon assurance nouvellement trouvée s’envola avec le genre de vitesse que je n’avais vue que chez un élève sur le point de redoubler et en retard pour un test alors qu’il se précipite vers son bâtiment. Je la sentis me quitter alors que mon corps s’enfonça dans les escaliers, que mes épaules s’affaissèrent et que ma tête pencha sur le côté.
— Putain, je suis un cas pathétique.
— Tu ferais mieux d’arrêter ça tout de suite ! chuchota Brooklyn en contournant la tête de Stuart, qui était maintenant blotti dans son cou alors qu’il essayait de la peloter sur les marches.
Brooklyn était ma colocataire, pas seulement ma meilleure amie. Nous nous étions rencontrées en deuxième année de fac et nous étions rapidement devenues amies. Elle avait été mon roc pendant tout cela et était probablement la raison pour laquelle j’avais développé un besoin de vengeance qui n’était pas tout à fait du niveau de Carrie, mais qui atteignait quelque part le point de l’humiliation totale sans le feu, la mort et le chaos.
— Je ne peux pas m’en empêcher ! me plaignis-je en mettant mes mains sur ma tête comme pour me cacher du monde. Elle me manipule et elle le sait !
— C’est parce que tu la laisses faire ! répliqua Brooklyn. Ignore cette salope, Nic, et va te trouver un foutu mec !
— Où, Brooklyn ? Ce n’est pas comme si on avait toutes un homme qui nous tombe dessus au premier semestre de cours !
Je dévisageai son petit ami, un gars plutôt mignon, quoique poétique, avec des cheveux blonds assez longs et toujours hirsutes devant ses yeux noisette. Il était... à faire pâlir