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L'architecture pratique: Les ouvrages de massonnerie, charpenterie, menuiserie, serrurerie, plomberie, vitrerie, ardoise, tuille, pavé de grais & impression
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Livre électronique393 pages4 heures

L'architecture pratique: Les ouvrages de massonnerie, charpenterie, menuiserie, serrurerie, plomberie, vitrerie, ardoise, tuille, pavé de grais & impression

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À propos de ce livre électronique

"L'architecture pratique", de Pierre Bullet. Publié par Good Press. Good Press publie un large éventail d'ouvrages, où sont inclus tous les genres littéraires. Les choix éditoriaux des éditions Good Press ne se limitent pas aux grands classiques, à la fiction et à la non-fiction littéraire. Ils englobent également les trésors, oubliés ou à découvrir, de la littérature mondiale. Nous publions les livres qu'il faut avoir lu. Chaque ouvrage publié par Good Press a été édité et mis en forme avec soin, afin d'optimiser le confort de lecture, sur liseuse ou tablette. Notre mission est d'élaborer des e-books faciles à utiliser, accessibles au plus grand nombre, dans un format numérique de qualité supérieure.
LangueFrançais
ÉditeurGood Press
Date de sortie27 nov. 2021
ISBN4064066335212
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    L'architecture pratique - Pierre Bullet

    Pierre Bullet

    L'architecture pratique

    Les ouvrages de massonnerie, charpenterie, menuiserie, serrurerie, plomberie, vitrerie, ardoise, tuille, pavé de grais & impression

    Publié par Good Press, 2022

    [email protected]

    EAN 4064066335212

    Table des matières

    AVANT-PROPOS.

    Extrait du Privilege du Roy.

    GEOMETRIE PRATIQUE POUR LA MESURE DES SUPERFICIES PLANES ET DES CORPS SOLIDES.

    DEFINITIONS.

    DE LA MESURE DE LA SUPERFICIE DES CORPS SOLIDES.

    DE LA STEREOMETRIE OU DE LA MESURE DES CORPS SOLIDES.

    DE LA CONSTRUCTION ET DU TOISE DES BASTIMENS.

    DES MURS.

    METHODE POUR TOISER les terres cubes de hauteurs inégales par rapport à un plan de niveau ou en pente.

    DE LA CHARPENTERIE.

    DES PLANCHERS.

    &Cloizons.

    DES CLOIZONS.

    DES ESCALIERS.

    DES COUVERTURES.

    TOISÉ DES COUVERTURES.

    DE LA MENUISERIE.

    DES CROISÉES.

    DES LAMBRIS.

    LE PARQUET.

    DE LA FERRURE.

    DE LA PLOMBERIE.

    DE LA VITRERIE.

    DU PAVÉ DE GRAIS.

    DE LA PIERRE EN GENERAL.

    EXPLICATION DES ARTICLES DE LA COUTUME QUI REGARDENT LES BASTIMENS.

    AVANT-PROPOS.

    Table des matières

    J

    E m’estonne que l’on ait esté jusqu’à present sans donner au public un Traité bien ample du Toisé des Bastimens; car non feulement il est utile à ceux qui font bastir, d’avoir une connoissance de l’usage du toisé, pour n’estre pas trompez sur la dépence quils ont à faire; mais il est absolument necessaire aux Entrepreneurs de sçavoir exactement toiser leurs ouvrages. Il y a eu quelques Auteurs qui en ont écrit, du Cerceau dans son Livre des50bastimens, imprimé en1611. a donné le toisé de chacun des bastimens qu’il propose, pour en faire connoistre la dépence; mais outre qu’il ne parle point de plusieurs ouvrages qui n’estoient pas en usage de son tems, comme des planchers creux, des cloisons creuses &autres; il n’entre pas mesme dans le détail des moulures,&se contente de dire qu’une corniche doit estre comptée pour demi-toise, ce qui ne peut pas servir de regle, parce qu’il y a des corniches où il s’y trouve une fois plus d’ouvrage qu’en d’autres, ainsi l’on ne sçauroit s’asseurer sur ce qu’il a écrit du toisé; il dit à la fin que le Roy par un nouvel Edit avoit ordonné, que les faces des bastimens seroient toisées leur longueur sur leur hauteur seulement, comme si elles estoient toutes unies, sans avoir égard aux ornemens d’Architecture,&que quand on en voudroit beaucoup faire, qu’il en seroit fait un marché à part, suivant des desseins arrestez. Je crois que c’est ce qui a donné lieu à l’usage du toisé, que l’on appelle toisé bout-avant, c’est-à-dire, toiser les faces des maisons&autres ouvrages, la longueur sur la hauteur seulement, il y a plusieurs autres particularitez dans cette maniere de toiser qu’il feroit inutile de rapporter, puisqu’elle n’est plus en usage.

    Depuis cet Auteur, Louis Savot Medecin, a fait un Livre intitulé, L’Architecture Françoise, dans lequel il y a un Chapitre du Toisé de la maçonnerie&de la charpenterie; mais ce qu’il en dit est si confus, qu’il est difficile d’en tirer aucune instruction, parce qu’il n’a point suivy d’ordre, ny traité aucun ouvrage à fonds; ce qui fait assez connoistre qu’il n’en parloit pas comme sçavant aussi bien que de plusieurs autres choses sur l’Architecture qu’il a traitées dans son Livre, auquel il a donné un titre qui ne fait pas honneur aux Architectes François, car si un Architecte ne sçavoit que ce qui y est contenu, il seroit tres-gnorant. Mais c’est la manicre de plusieurs personnes de lettres, lesquels ayant estudié quelque tems l’Architecture, s’imaginént en entendre mieux les principes que ceux qui en font profession; ce qui peut leur donner cette presomption est, qu’ils trouvent si peu de ceux qui se disent Architectes, qui le soient effectivement, qu’ils croyent aisément estre plus habiles&plus éclairez qu’eux. Il est vray qu’ils peuvent acquerir une notion generale de l’Architecture par la lecture des bons Auteurs,&après avoir veu quelques ouvrages estimez des sçavants; mais ils ne sçavent pas pour cela, comme ils le croyent, la theorie de cet Art cette partie ne s’acquiert qu’avec beaucoup d’étude&d’experience, en sorte qu’elle est inséparablement attachée à la pratique,&qu’il faut joindre l’une à l’autre pour estre habile. La theorie de l’Architecture est un amas de plusieurs principes qui establissent, par exemple, les regles de l’analogie, ou la science des proportions, pour composer cette harmonie qui touche si agreablement la vûë;&qui instruisent des regles de la bienséance, pour ne rien faire qui ne soit d’un caractere convenable au sujet que l’on s’est proposé, ce caractere doit estre exprimé par le choix de certains membres, dont l’ordonnance&l’arrangement doivent faire connoistre que le tout&les parties ont ensemble un rapport mutuel à l’espece de bastiment dont il s’agit. Voila une legere idée de la theorie de l’Architecture,&ce qu’à peine possedent bien ceux qui ont estudié dés leur jeunesse,&qui avec toutes les parties necessaires, comme le dessein, les Mathematiques, principalement la Geometrie, la lecture des Auteurs l’estude des ouvrages antiques&modernes, cela joint à un heureux genie&à un bon jugement, ont eu des occasions avantageuses pour joindre par une longue experience, &une grande application la pratique à la theorie; à peine, dis-je, ceux qui ont toutes ces qualitez, difficiles à trouver dans une mesme personne, peuvent-ils parvenir à ce qu’on appelle le bon goût qu’il faut avoir pour decider justement sur la composition de plusieurs desseins que l’on peut faire sur un mesme sujet, afin de choisir le plus convenable, cela paroît cependant si facile à bien des gens, qu’ils s’imaginent que sans aucune science, il suffit d’avoir un peu de bon sens pour s’y connoistre& pour en decider.

    Pour revenir au toisé des bastimens, nous n’avons rien eu jusques icy de plus ample sur cette matiere, que ce que Monsieur de Ferriere Avocat en Parlement à depuis peu donné au public dans son grand Coûtumier, mais le Toisé des plus difficiles ouvrages n’y est pas expliqué, je ne pretends pas trouver à redire à ce qu’a fait cet Auteur, mais il est certain neanmoins que quand la chose sera poussée plus loin, le public en recevra plus d’utilité; c’est pourquoy jay donné à ce Traité toute l’étenduë dont il a besoin pour le rendre intelligible&utile. Je commence par une geometrie pratique, afin que ceux qui voudront sçavoir à fonds le Toisé des Bastimens, ne soient pas obligez d’avoir recours à d’autres Livres. Je parle de la construction de toutes les fortes d’ouvrages qui composent un bastiment avant que d’en donner le Toisé, non seulement pour le mieux expliquer, mais aussi pour inftruirc ceux qui font bastir,&pour empescher qu’ils ne soient trompez. Je me suis un peu estendu sur le Toisé des moulures, afin qu’il n’y eut aucune difficulté dans les differens cas qui se rencontrent par leur assemblage. J’enseigne ensuite la maniere de construire&de toiser les murs de rempart&les murs de terrasse,&je donne une regle fondée sur les mecaniques, par le moyen de laquelle l’on peut assez justement sçavoir leur épaisseur par rapport à la hauteur des terres qu’ils doivent soûtenir.

    Et comme la charpenterie fait une des principales parties des bastimens, j’ay traité cette matiere un peu amplement: je parle de l’origine des combles, des fautes que l’on y commet; je donne quelques regles pour sçavoir les grosseurs des bois par rapport à leur portée,&j’explique la maniere de les toiser suivans l’usage&autrement.

    Je parle ensuite de la couverture, de la plomberie, de la menuiserie, de la ferrure, de la vitrerie, de la peinture d’impression,&du pavé de grais,&je donne la maniere de toiser ou de compter ces sortes d’ouvrages. Je ne dis rien des prix, parce qu’ils font differens selon les endroits où l’on fait travailler,&mesme que les ouvriers font plus ou moins habiles,&par consequent plus chers les uns que les autres; ainsi j’ay crû que ce seroit une chose inutile; je me fuis feulement contenté de donner quelque connoissance de la bonne ou mauvaise qualité des materiaux.

    Pour ne rien obmettre dans ce Traité de tout ce qui concerne les bastimens, je rapporte l’exposition du texte de la Coûtume sur les servitudes,&les rapports des Jurez. J’en donne une explication établie par l’usage, afin qu’on puisse y avoir recours dans le besoin; je parle aussi de la maniere dont on donne les allignemens pour les murs entre les voisins.

    Je donne enfin un modele de de vis par lequel je tâche de faire entendre comme l’on doit éviter les équivoques&les contestations en specifiant toutes les circonstances qu’on y doit observer. Voila en general ce que contient le Livre que je donne au public, on trouvera au haut de toutes les pages, Geometrie pratique, pour Architecture pratique, c’est une faute d’impression que je n’ay pû empescher, parce que je m’en fuis apperçû trop tard, il y en a encore d’autres que je prie le Lecteur de vouloir bien excuser.

    Extrait du Privilege du Roy.

    Table des matières

    PAr Lettres Patentes du Roy données à Paris le21. Janvier 1691. Signé DES HILAIRE,& scellées du grand Sceau de cire jaune; il est permis à nostre bien-amé le sieur BULLET, Architecte,&de l’Academie Royale d’Architecture, de faire imprimer par tel Imprimeur qu’il voudra, un Livre qu’il a composé intitulé, L’Architecture des Experts, où Ion explique la maniere de construire&de toiser tous les ouvrages des bastimens&des fortifications, avec l’exposition&explication de la Coûtume, sur le Titre des Servitudes&Rapports qui re-regardent les Bastimens, le tout precedé d’un abregé de Geometrie pratique;&ce pendant le tems&espace de huit années avec défence à tous Imprimeurs, Libraires&autres, d’imprimer, faire imprimer, vendre &debiter ledit Livre, fous pretexte de changement, déguisement de Titre, correction&augmentation, en quelque forte&maniere que ce soit, sans la permission de l’Exposant par écrit, à peine de trois mille livres d’amende, de tous dépens, dommages&interests, confiscation des Exemplaires contrefaits, ainsi qu’il est porté plus au long par lesdites Lettres.

    Registré sur le Livre de la Communauté le 3. Février1690. Signé; P. AUBOÜIN, C COIGNARD, P. TRABOÜILLET, Ajoints.

    Ledit sieur BULLET a cedé& transporté purement&simplement, sans se reserver, son droit de Privilege à ESTIENNE MICHALLET, premier Imprimeur du Roy, suivant l’accord fait entr’eux.

    Achevé d’imprimer pour la premiere fois le10. May1691.

    GEOMETRIE

    PRATIQUE

    POUR LA MESURE

    DES SUPERFICIES PLANES

    ET DES CORPS SOLIDES.

    Table des matières

    I

    L faut premièrement sçavoir, que le mot de Mesure dont je me ferviray dans la fuite, pour expliquer les figures que je proposeray de mesurer, est un mot commun pour toute forte de mesures ausquelles on le voudra appliquer selon les differens païs; comme en France, la toise qui a six pieds, dont chaque pied est divisé en douze pouces,&chaque pouce divisé en douze lignes;&en d’autres païs, comme cannes, verges, palmes,&c.&autres qui ont leurs divisions&: leurs subdivisions. Ainsi en me servant du mot de mesure, je l’entends en general, pour toutes ces sortes de mesures dont on se sert dans les differens païs. J’avertis de plus, que je ne supposeray de fractions que le moins qu’il me sera possible, afin de rendre l’intelligence de la mesure des figures que je proposeray, plus aisée; parce que cela appartient plûtost à l’Arithmetique, qu’il faut sçavoir avant que d’apprendre cette partie de la Geometrie pratique.

    Il est absolument necessaire, avant que d’entrer dans la Geometrie pratique, de donner la definition de certains termes, sans lesquels l’on ne peut rien entendre dans cette science. C’est pourquoy j’ay crû estre obligé de les mettre icy pour ceux qui n’en ont aucune connoissance,&qui voudront s’en servir pour leur utilité.

    DEFINITIONS.

    Table des matières

    LE point est ce qui n’a aucune partie. La ligne qui est la premiere grandeur mesurable, est une longueur sans largeur;&les extremitez de la ligne sont points.

    Des lignes il y en a de droites&de courbes.

    La ligne droite est celle qui est également étendue entre ses points.

    Des lignes courbes il y en a de circulaires, d’elliptiques, d’hyperboliques, de paraboliques, de spirales, d’helices,&autres.

    Angle est l’inclination de deux lignes sur un mesme plan qui se rencontrent en un point non directement, comme si la ligne AB,&la ligne BC se rencontrent au point B, elles feront un angle.

    Des angles il y en a de droits, d’obtus& d’aigus.

    Quand une ligne tombe sur une autre ligne, en sorte qu’elle fait les angles de part &d’autres égaux, ces angles s’appellent angles droits,&la ligne tombante sur l’autre ligne, s’appelle perpendiculaire: ainsi la ligne BD estant perpendiculaire sur la ligne AC, les angles ADB&BDC seront égaux,&par consequens droits.

    Mais quand une ligne ne tombe pas perpendiculairement sur une autre ligne, elle fait les angles inégaux, dont le plus grand s’appelle angle obtus,&l’autre s’appelle angle aigu: comme si la ligne BD, tombant sur la ligne AC au point D, fait les angles BDA&BDC inégaux, le plus grand BDA s’appelle angle obtus, &le moindre BDC s’appelle angle aigu.

    Les angles s’expriment par trois lettres, dont celle du milieu est la rencontre des lignes,& celle qui montre l’angle que l’on veut exprimer, comme l’angle obtus BDA,& l’angle aigu BDC.

    Quand deux lignes sont posées sur un même plan, de maniere qu’estant prolongées à l’infini, elles soient toûjours également distantes lune de l’autre, on les appelle lignes paralleles, comme les lignes AB, CD.

    Superficie est un espace renfermé de lignes, ou une longueur&: largeur sans profondeur; cette superficie par rapport à ses costez s’appelle figure plane.

    Le triangle est la premiere des figures planes, laquelle peut estre considerée en six differentes façons, trois par rapport à ses costez,&: trois par rapport à ses angles.

    Le triangle par rapport à les costez, est ou Equilateral ou Isoscele, ou Scalene.

    Le triangle Equilateral a trois costez égaux, comme le triangle A.

    Le triangle Isoscele a deux costez égaux, comme le triangle B.

    Le triangle scalene a les trois costez inégaux, comme le triangle C.

    Le triangle consideré se-Ion ses angles, est ou Rectangle, ou Amblygone, ou Oxygone.

    Un triangle est rectangle quand il a un angle droit, comme le triangle D.

    Un triangle est amblygone quand il a un angle obtus, comme le triangle E.

    Un triangle est oxygone quand il a les angles aigus, comme le triangle F.

    La base d’un triangle considerée par rapport à l’angle qui en est le sommet, est le costé opposé à ce mesme angle, comme au triangle ABC, si l’on considere l’angle B pour le sommet, AC sera la base du triangle.

    La seconde des figures planes rectilignes est le quarré, qui a les quatre costez&les quatre angles égaux, comme la figure I.

    Parallelogramme, quarré long, ou rectangle, ces trois noms font synonimes, c’est une figure qui a les quatre angles droits,&les costez opposez paralleles&égaux, comme la figure A.

    Rhombe ou lozange est une figure qui a les quatre costez égaux,&les angles opposez égaux, comme la figure B.

    Rhomboïde est une figure qui a les costez,&les angles opposez égaux, comme la figure C.

    Trapeze est une figure qui a les quatre costez inégaux, comme la figure D.

    Des autres figures rectilignes, celles qui ont les angles&&les costez égaux, font appellées regulieres.

    Celles qui n’ont ni les costez ni les angles égaux, s’appellent figures irregulieres,& sont comprises sous le nom general de Polygones.

    Des regulieres celles qui ont cinq costez&cinq angles égaux, s’appellent pentagones comme la figure E.

    Celles qui ont six angles &: six costez égaux, s’appellent hexagones, comme la figure F.

    Celles qui ont7costez, &7angles égaux, s’appellent heptagones, comme la figure G,&ainsi du reste, comme de l’octogone, enneagone, decagone, en decagone, dodecagone,&c.

    Le cercle est une figure comprise d’une seule ligne, appellée circonference, laquelle est décrited’un point au dedans, que l’on appelle centre, duquel point toutes les droites menées à la circonference sont égales entr’elles, comme la figure ACBF, dont le centre est D, &AD ou DB lignes qui s’appellent demi-diametres ou rayons, les lignes AB ou CF qui passent par le centre,&qui touchent la circonference, s’appellent diametres du cercle. Toute portion de circonférence du cercle s’appelle arc; si une ligne est menée au dedans du cercle,&qu’elle touche en deux points la circonférence sans passer par le centre, cette ligne s’appelle corde de l’arc, qu’elle soûtient, comme la ligne CB qui soûtient l’arc CGB.

    Secteur de cercle est une figure comprise d’une partie de la circonference,&de deux demi-diametres, comme la figure DCGB.

    Segment de cercle est une figure comprise d’une partie de la circonference,& d’une ligne droite qui touche les extremitez d’icelle circonference comme la figure CGB.

    L’ovale ou l’ellipse est une figure oblongue comprise d’une seule ligne courbe, mais non pas circulaire.

    Centre de l’ovale est le point du milieu A.

    Axes ou diametres de l’ovale, sont les lignes passantes par le centre à angles droits,& qui font terminées de part&d’autre à la circonference de l’ovale, comme font les lignes DE, BC, dont l’une est le grand axe, qui reprefenre la longueur de l’ovale,&l’autre le petit axe qui en represente la largeur; si d’autres lignes passent par le centre de l’ovale&se terminent à la circonference, elles fontapellées diametres comme la ligne GH.

    L’ovale a ses parties semblables à celles du cercle, comme secteur&: segment, &c. Ainsi. la portion de la circonference DHC,&les deux lignes AC&DA comprennent un secteur d’ovale,&: la mesme portion DHC avec la ligne DC, comprend un segment d’ovale: il y auroit d’autres choses à dire de l’ovale, mais cela appartient à sa description.

    Diagonale est une ligne droite tirée d’un angle d’une figure rectiligne, a l’angle opposé, comme au rectangle ABCD, la ligne BC est appelle diagonale.

    Les corps solides sont çeux qui ont longueur, largeur,&profondeur, dont les extremitez sont des surfaces.

    Le cube est un solide rectangle, com pris de six surfaces quarrées&: égales, comme la figure A; il est aussi appelle hexaëdre.

    La base d’un corps solide ou d’un cube est la superficie que l’on suppose estre le fondement dudit corps.

    Le cube rectangle oblong est un corps compris de six surfaces, dont quatre sont oblongues&égales,&deux quarrées, comme la figure B.

    Le prisme est un solide, qui a pour base à chacun de ses bouts un triangle, ou un trapeze, ou un pentagone, &c.&dont les costez élevez perpendiculairement au dessus de la base, font égaux&: paralleles, comme la figure C.

    La Pyramide est un solide qui a pour base un quarré, ou une autre figure rectiligne,&dont les lignes élevées au dessus de la base tendent toutes à un point, que l’on apelle sommet, comme la figure D.

    Cylindre est un solide qui a pour ses deux bases deux cercles égaux¶lleles, comme la figure E.

    Cone est un solide qui a pour base un cercle,& dont les lignes élevées au dessus tendent à un point appelle sommet comme la figure F.

    Sphere est un solide compris d’une seule superficie circulaire, comme la figure G.

    Spheroïde est un solide compris d’une seule superficie ovale, comme la figure H.

    Corps reguliers font des solides dont toutes les lignes ou costez,& toutes les superficies sont égales.

    Angle solide ou materiel, est l’inclination de plusieurs lignes qui sont dans divers plans: comme dans la pyramide triangulaire ABCD, l’angle BC D est appellé angle solide, ou l’angle BAD,&c.

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