La Survie D'une Civilisation. Le Cercle de Feu
Par Liviu C Tudose
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À propos de ce livre électronique
Mon cher être humain aux yeux chaleureux,
Êtes-vous prêt pour l’aventure de votre vie !? Tout ce dont vous avez besoin est un peu de courage ; l’adrénaline vous jettera en plein milieu de l’action. Dans mon histoire, personne ne se sent en sécurité et la vie n’a qu’un seul but : la SURVIE !
Au début, vous voyez une bataille titanesque entre deux rois de la nature – le roi de la terre ferme et le roi de la mer. L’un se bat pour traverser les mers et augmenter ses territoires, tandis que l’autre veut envahir la terre avec ses eaux troubles. Et parce qu’ils sont tout aussi forts, la ligne de guerre est toujours à terre. Un équilibre qui les empêche d’avancer en territoire ennemi.
Jusqu’au jour où « La légende des quatre fils » rompe cet équilibre et le Royaume de la Mer envahit sans pitié celle de la Terre Ferme, qu’il écrase dans plusieurs îles ; avec le temps il n’y a que quatre parcelles de terre au milieu des mers sur lesquelles s’élèvent quatre villes portuaires : Isbynorr, Narzomand, Salgornu et Zendovir. D’autre part, le Royaume de la Terre Ferme envoie ses explorateurs qui traversent les mers infinies à la recherche d’autres territoires. Malgré cela, la nature semble injuste en donnant à certains d’entre eux un peu, pendant que d’autre n’en reçoivent rien ...
Ceci est le décor ; maintenant, les acteurs doivent entrer en scène. Les quatre gouverneurs des districts, Étienne, Olympia, Théodore et Elena, aux capitaines habiles qui traversent les mers infinies au bord de toutes sortes de navires, à un roi qui vit sa vieillesse sous le sceau d’un destin sombre avec une vie toujours remise en question. Avec l’amour fascinant entre Amelia et Tudor, mais surtout avec les brillants vagabonds Ti’i et Bum, un orphelin et son ami quadrupède, qui apportent un sourire dans un monde difficile. Avec divers plats qui attirent tout gourmet respectable, préparé avec soin par l’aubergiste François et sa femme affectueuse, Natalia. Avec des vieillards sages et de jeunes apprenants qui apportent à toute l’histoire une nuance de connaissance que vous ne rencontrez pas à chaque tournant. Avec beaucoup d’autres qui semblent juste assez pour vous ravir ; ils partagent leurs expériences profondes avec vous.
Mais puisque la submersion des terres sous les eaux ne suffit pas à une simple survie, il y a aussi des gens aveuglés par le pouvoir, comme la famille Badrokel, qui ne poursuivent qu’un seul but – le trône royal. Ainsi, les événements se suivent rapidement et les gens se rendent à peine compte que leurs terres sont avalées par les eaux et n’ont pas d’échappe, parce qu’au loin tout est bloqué par un énorme mur de volcans actifs qui semble les garder prisonniers pour toujours. Ils pensent maintenant que la fin vient prochainement et que peut-être demain ne viendra jamais pour eux. Ils essaient, avant de mourir, seulement à SURVIVRE devant la nature furieuse, mais aussi aux compagnons dangereux.
Tout est une aventure et vous gardera les yeux sur chaque ligne, chaque évènement, chaque personnage. Ils espèrent survivre ! Et vous ? Espérez-vous à quelque chose de GRANDIOSE ? Pensez-vous que vous êtes en sécurité ? Vous pouvez répondre à ces questions vous-même ! Éteignez le FEU de la curiosité MAINTENANT ! Argh
Liviu C Tudose
HEY, HEY, HEEEEEY!I notice that I made you somehow curious if you're here in a hurry on this page to find out a few words about me. A good thing, because I also want to give you a few words about my existence.THEN...In other words, my first impact with this civilization was... haha hahaha... at a time when the famous Sun was smiling and enjoying the simplicity of select gossip with the mysterious Moon. Yeah, at that time they seemed more "close". ?So, I saw the light of day in the early '80s in the wonderful and the multicultural Lugoj, the one located on the sides of the Timiș - river that enriched my soul with longing for the magical liquid of life - water. He was also the "muse" of my bachelor's thesis, through which I enthusiastically graduated from the Faculty of Geography at the West University of Timișoara.If in the first part of my life I floated in the wind without any precise direction, like a ship without sails and anchor that chaotically crosses the infinite seas, later in adolescence, I followed the same "safe" path experiencing some "short" jobs that they somehow facilitated my existence but did not offer the freedom so dear to my soul...DO YOU WANT MORE?Then visit my „About” official page. Enjoy!https://liviutudose.ro/en/about/
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Aperçu du livre
La Survie D'une Civilisation. Le Cercle de Feu - Liviu C Tudose
P r e m i e r r o m a n
L
I V I U C. T U D O S E
LE CERCLE
de
FEU
La survie d'une civilisation
L’amour vient de l’intérieur ! Et vous avez déjà fait le premier pas !
Vous avez ouvert le livre...
Liviu C. Tudose
À ma jolie famille, avec laquelle j’ai redécouvert le vrai plaisir de mon âme, l’écriture.
Ils m’ont inspiré souvent, sans qu’ils s’en rendent compte et,
c’est grâce à eux que vous pouvez lire ce livre :
Alina, ma femme affectueuse,
Sofia, ma fille, et Victor, mon fils – mes merveilleux enfants.
REMERCIEMENTS
MA PRÉFACE
I. ET IL ÉTAIT UNE FOIS...
II. QUATRE DISTRICTS ET UN ROYAUME
III. LE PREMIER VOYAGE VERS LE NORD
IV. LE DERNIER SAGE
V. PASSÉ ET FUTUR
VI. LA CRÉATION D’UNE STRATÉGIE
VII. FEU DE L’AMITIÉ
VIII. UN AMOUR ERRANT
IX. SEIGNEUR AZUR
X. UNE AUTRE SORTE DE SIÈGE
XI. DES GENS JUSTES
XII. LA GOUTTE DE TERRE
XIII. LA VIE D’UN VAGABOND
XIV. LE MAL NÉCESSAIRE
XV. LA CARESSE DU PRINTEMPS
XVI. CHAOS ET ESPOIR
XVII. FAIRE FACE AU DESTIN
Pour moi, l’écriture même de mon premier livre a été une véritable aventure, une aventure qui accompagne celle décrite avec tant d’amour ici. Depuis les premiers mots que j’ai écrits un jour d’hiver, le 8 février deux mille dix-huit, jusqu’à sa fermeture, au printemps de deux mille vingt, à la fin du 4 mars, soit plus de deux ans, ma femme Alina, ma fille Sofia et mon fils Victor ont été de mon côté et ils m’ont encouragé constamment. Merci de tout mon cœur de me laisser suivre mon rêve, de le voir devenir réalité grâce aussi à votre aide.
Je tiens à remercier mes parents, Domnica et Nistor, qui, peut-être sans le savoir, ont offert au jeune Liviu le plus beau cadeau un matin de Noël (oui, le Père Noël), quand, dans notre sapin de Noël, sur une petite branche enneigée, j’ai trouvé un joli stylo rouge cerise... le plus grand bonheur de mon enfance... Merci pour votre amour et votre soutien inconditionnel.
Mon appréciation va également à la maison d’édition CREATOR qui m’a ouvert la voie au succès avec l’aide de ses éditeurs, directeur Iuliana Răducan et lecteur littéraire Elena Diţu. Je tiens à remercier Elena pour ses conseils et sa patience inébranlable montré à un débutant enthousiaste qui était inlassablement prêt à demander des dizaines de questions déroutantes. Mes remerciements les plus sincères, Elena ! Merci à tous d’avoir prêté main forte pour le bonheur d’au moins un homme – l’auteur de ce livre ; et merci encore d’avoir permis à un rêve de devenir réalité...
On a la vie pour apprendre ; les erreurs nous rapprochent de notre propre objectif. Mes remerciements, Lucia Popovici ; elle a dû polir la matière première livrée par un rêveur. J’apprécie les recommandations d’une professionnelle qui a apposé son empreinte sur cette écriture chère à moi. Merci beaucoup, Lucia !
Aujourd’hui, si vous ne connaissez pas un graphiste compétent, vous êtes perdu ! Mais j’ai eu de la chance, parce que Ramona Marinescu a fait preuve de patience et m’a écouté attentivement, puis a déchiffré les hiéroglyphes de mes esquisses de base, tout comme un égyptologue curieux. Mon imagination fertile a fait équipe non seulement avec l’expérience de Ramona, mais aussi avec sa créativité, et le résultat est fantastique ! Une couverture riche et élégante qui captivera de nombreux regards innocents ! Ramona, merci mille fois !
Je tiens à remercier l’équipe d’INKARNATE pour leur plate-forme, qui m’a permis de créer une partie de ma couverture et plusieurs cartes dans le livre. Oui, ils ont assisté mes pensées et m’ont aidé à mettre sur papier exactement ce que je ressentais et rêvais. Je suis reconnaissant pour l’aide que vous donnez aux créateurs dans le transfert de leurs idées inspirantes dans le monde réel. Vous êtes les meilleurs ! Merci !
Enfin, je tiens à remercier les employés de l’imprimerie qui ont contribué à préserver mes pensées infinies sur le papier de l’univers et laisser mon travail volumineux, mais très satisfaisant effectivement voir la lumière. Ma gratitude à ceux qui ont imprimé, coupé et collé des centaines, des milliers, des millions d’exemplaires de ce merveilleux livre !
Je vous suis reconnaissant à tous ! De la plus petite à la plus grande aide que vous avez offert sciemment ou sans le savoir. Oui, mon lecteur, je vous suis reconnaissant d’être prêt à partager mon histoire avec votre famille, vos amis et collègues et, surtout, avec ces rêveurs constants qui sont les bibliophiles !! Merci de tout mon cœur pour ces merveilleux moments de ma vie ! Je m’incline devant vous avec respect !
Enfin, je tiens à remercier Liviu qui a une foi obstinée dans son rêve. Il l’a vécu jour après jour et nuit après nuit, même s’il n’était pas encore réel. Je suis reconnaissant pour son existence !! Pour moi, c’est le GÉNIE qui apporte de la joie dans le cœur de ses semblables...
Le 11 novembre 2020,
Liviu C. Tudose
Salut, vous ! Oui, vous ! Que vous soyez un garçon ou une fille (votre âge n’a pas d’importance), vous serez toujours jeune, et j’espère que votre cœur est plein de sourires infinis ! Aujourd’hui ou... enfin, le jour où vous achetez ce livre, avez-vous réfléchi sur ce que vous espériez qu’il vous donnerait ? Je vous demande gentiment de le lire jusqu’au bout et vous verrez peut-être, bravement, que votre cœur se réchauffe. La chaleur du feu de la peur, les flammes du cœur, les douces amitiés qui ne s’éteindront pas. Et vos yeux doux attisent mes chères émotions; puis, quand votre regard devient brumeux, vous comprendrez tout cela...
Mélancolie et sentimentalisme mis à part - pendant un court moment, bien sûr -, je tiens à vous dire que l’endroit où vous vivez - la Terre - a été et sera toujours un endroit appelé « maison » par la civilisation humaine. Cette maison, cependant, a senti le besoin d’une régénération complète ; elle avait besoin d’être détruite, puis renaître des cendres, comme l’oiseau phénix de l’ancienne mythologie. Que nous fussions d’accord ou non, la Terre a connu des civilisations beaucoup plus prospères que celles que nous connaissons tous ; dans l’intervalle, elles ont été privées de cette maison, fondues dans les profondeurs de la terre, ou elles ont à peine survécu, dans le meilleur des cas.
Mon récit peut être intéressant pour ce qui est de l’activité intense de notre planète ; notre planète peut détruire ses terres et en donner naissance à de nouvelles ; toutes ces choses se produisent avec une fréquence précise ou approximative. L’aspect indéniable est que cela arrive encore aujourd’hui, tandis que vos yeux suivent mes pensées.
Ainsi, le temps de ce livre est contemporain de tous les temps – passé, présent ou futur – et il met l’accent sur les sentiments des gens, leur talent pour la survie dans des situations extrêmes qui menacent la civilisation humaine.
Quelle que soit la relation entre le temps et l’intrigue, une chose est sûre : l’humanité doit se battre sans cesse pour survivre, tout en faisant face à des plans mesquins (à la longue, nous sommes humains et l’intérêt personnel sera toujours en jeu) qui compliquent, pour la plupart du temps, notre existence ; ceci est décrit dans les pages suivantes. Et n’oublions pas l’amour ; sans elle, notre vie flotterait d’une façon évidente, changeant, contre le vent céleste...
J’ai choisi les mots de ce livre du fond de mon cœur, mais pas avant de les faire passer par le tamis fin de mes pensées ; j’espère sincèrement que vous aussi les accepterez.
Meilleures salutations,
Liviu C. Tudose
P.S.: Quand vous avez acheté ce livre, vous ne vous êtes pas rendu compte qu’avec lui, vous avez pris un morceau de mon cœur ; pour cela, je vous serai reconnaissant pour le reste de ma vie...
... des histoires racontées aux enfants avant l’heure du coucher, dans les chaudes nuits d’été ou près du poêle, tandis que l’hiver tissait avec amour des flocons de neige abondants dans une tenue délicate qui couvrait toute la terre, émouvant les cœurs vrais avec la peinture d’un paysage de rêve.
Et il y avait aussi des oreilles saines qui écoutaient attentivement et des voix qui confiaient, génération après génération, les histoires des prédécesseurs, jusqu’à ce qu’elles arrivent à ceux qui leur donnaient un sens réel et authentique qui égalait les pensées et les sentiments de l’époque.
Et, oh, il y avait... une époque où les feuilles seules voyageaient librement dans le vent, d’un district à l’autre, pour se reposer finalement sur la terre riche ; les routes qui se croisaient allaient et venaient de presque toutes les directions, reliant la plupart des colonies, des lieux connus et inconnus séparés par des frontières qui divisaient les terres entre quatre grands peuples et royaumes, du sud au nord et de l’est à l’ouest.
Ces peuples sont apparus depuis des temps immémoriaux ; nous ne savons pas d’où ils viennent, mais dans les débuts apparents de l’histoire, tout se résumait à une seule carte qui peignait un grand continent entouré par les eaux des mers sans fin.
Sur le continent, les royaumes ont été séparés par les cours des quatre rivières qui jaillissaient librement des monts centraux – assis dans la plus haute région du continent, au cœur même de celui-ci – et qui coulaient lentement à travers les vallées profondes, disparaissant dans les eaux tourbillonnantes des mers entourant le vaste morceau de terre. Ces rivières ont marqué les frontières des royaumes, divisant la terre en territoires égaux : au nord, Isbynorr, le royaume éternellement gelé et enneigé, à l’est, Narzomand, ayant les champs les plus féconds, au sud, Salgornu, de larges déserts sous un soleil brûlant, et à l’ouest, Zendovir, jardins colorés, un vrai baume pour l’âme. Les villes du même nom se trouvaient dans les zones à la plus haute altitude ; ils parlaient tous la même langue, mais ils avaient des traditions différentes.
Même si l’histoire n’a laissé directement aucune information sur les origines de ces lieux, une histoire transmise de bouche à oreille de génération en génération continuait à circuler et était souvent très demandée dans les auberges bondées.
Il s’agit de « La légende des quatre fils ». Cette légende dit qu’une fois, deux rois puissants ont mené une guerre magnifique l’un contre l’autre. Une guerre très différente, une guerre qui ne nécessitait pas d’armes et n’impliquait pas la perte de vies humaines, une guerre d’usure entre le Royaume de la Terre Ferme et le Royaume des Mers, deux immenses étendues qui s’affrontaient fréquemment et empêchaient l'une l'autre leur évolution. Le Roi de la Terre Ferme voulait conquérir de nouveaux territoires et étendre son royaume, tandis que le Seigneur des Mers voulait inonder la terre ennemie, à tout prix. Aucun n’avait accès au territoire de l’autre.
Les histoires de cet âge disent aussi que les femmes du royaume de la Terre Ferme n’étaient pas laissées à pleurer, de peur qu’elles n’invoquent les forces des mers ; de l’autre côté, aucun navire qui a été construit et lancé ne flottait, parce qu’il était coulé immédiatement par les eaux tourbillonnantes.
Las des mêmes échecs sans fin, le roi de la Terre Ferme rassembla ses quatre fils et les força à quitter leur maison d’enfance dans les monts centraux et à devenir des messagers de paix au royaume des Mers. Avant leur départ, il leur jura que, s’ils parvenaient à ramener la paix entre les royaumes, il leur permettrait de régner sur tout le royaume, à tour, quatre ans chacun, de l’aîné au plus jeune. La décision de bannir les jeunes hommes fut prise, et cela changea pour de bon l’avenir de ces lieux...
Accablés par la tristesse, chacun des quatre hommes partit seul, prenant des chemins différents, laissant derrière lui une mère affligée qui savait qu’elle perdait pour toujours ces âmes qu’elle tenait si chères. La souffrance l’a fit verser des larmes amères, ce qui mena à quatre sources chaudes ; les sources suivirent les traces de ses fils, et quand elles les rattrapèrent, elles les transformèrent en rivières profondes perdues rapidement et pour toujours dans la mer.
Avec la malédiction brisée par les larmes de la mère, les quatre garçons créèrent un pont entre les deux royaumes, entre la terre ferme et la mer ; leurs noms étaient aussi les noms des rivières qui coulaient d’un point cardinal à l’autre. Ils devinrent alors des frontières, formant quatre nouveaux royaumes : la rivière Nor’r sépara Zendovir d’Isbynorr, Zom’a eu Isbynorr sur une rive et Narzomand de l’autre, Gor’n eu Narzomand à gauche et Salgornu à droite ; la dernière rivière, Dov’i, sépara Salgornu de Zendovir.
La légende ne mentionne pas si la paix fut établie entre le Royaume de la Terre Ferme et le Royaume des Mers, mais une chose est certaine : la douleur des quatre fils bannis donna ces quatre nouveaux royaumes ; tous les quatre ans, ils semblaient vouloir rentrer chez eux... sur le plateau des Monts Centraux, comme promis par leur propre père, « pour chacun de gouverner le royaume, à son tour ».
Vraie ou non, « La légende des quatre fils » est maintenant une simple illusion des temps passés, parfois évoqué par les personnes âgées ou chaque fois qu’un événement contemporain correspond parfaitement à cette histoire magique.
Une époque où les alliances étaient faites et rompues, pendant la paix ou la guerre, elles prospéraient et tombaient et l’ami que vous aviez aujourd’hui devenait votre ennemi le lendemain. C’est la première description d’un monde disparu depuis longtemps, peint dans les nuances de chaque civilisation, mais oublié au fil des ans dans la nuit des temps, tout comme un bon vin, qui, une fois mis en lumière, réchauffe et enchante les sens de ceux qui le goûtent.
Mon Dieu, quels temps troublés ! La nature seule continuait à s’occuper de ses affaires, observant impuissante et amèrement le massacre provoqué par les batailles de conquête qui souillaient ses vêtements soignés ; elle espérait toutefois que le moment viendrait où elle se prononcera à son goût, cherchant sa justice.
Mais, jusque-là, les luttes pour la suprématie étaient une chose normale, comme elles l’avaient été pendant des siècles... Chasseur et gibier, sage et sauvage, riche et pauvre, ceux-ci étaient et continuaient d’être les constantes.
Chacun des quatre royaumes avait quelque chose qui le rendait faible devant l’ennemi ; il semblait toujours avoir deux ennemis et un allié, mais ils n’étaient jamais les mêmes. Et toute cette folie ne pouvait pas durer éternellement.
La cible principale était Isbynorr, le royaume éternellement enneigé dans le nord, qui, contre son gré, avait les dépôts de fer si laborieusement extraits du mont du glacier de fer, au nord du royaume, assurant ainsi la matière première pour la fabrication d’armes : épées ondulées, lances pointues et flèches rapides. Il était singulièrement ironique qu’une terre aussi blanche, froide et tranquille puisse donner naissance à une source de sang rouge chaud qui remplissait même les logements les plus paisibles du pays.
Les têtes couronnées et nobles de partout achetaient d’ici aussi leurs fourrures d’animaux sauvages pour leurs vêtements distinctifs. Le menu peuple ne pouvait pas se permettre de porter des vêtements blancs, aisément adaptés par les couturiers de l’époque.
Narzomand, aussi, avait quelque chose convoitée par les autres : la terre la plus fertile dans le monde ; ici, ils cultivaient les meilleurs grains, scrupuleusement soignés par les agriculteurs travailleurs, connus comme de véritables sauveurs de la terre sous les eaux, qui employaient des digues vigoureuses pour protéger les dernières terres agricoles. L’élevage fut aussi très développé, ce qui donnait à l’ensemble du royaume une réputation gastronomique qui était difficile à égaler.
Mais ce n’était pas nécessairement une bonne chose pour son peuple, surtout en temps de guerre, lorsque des armées entières avaient besoin d’être nourries. Et de là jusqu’à transformer Narzomand dans une cible principale, une seule étape fut nécessaire. Ainsi, et ils en étaient conscients, qu’il s’agisse de guerre ou de paix, ils approvisionnaient les quatre royaumes et avaient un dicton : « Lorsque le ventre est vide, on ne peut ni se battre, ni tomber amoureux. »
Le Royaume de l’Ouest s’identifiait à sa principale colonie, Zendovir, une ville qui attirait l’élite, les intellectuels, les hauts rangs, qui n’en faisaient qu’à leurs têtes, qui se livraient à ce qu’ils savaient construire : des jardins verts et grandioses, avec des terrasses sur lesquelles reposaient de nombreuses fleurs colorées, au soleil, permettant aux parfums exquis de rose, de lavande et de jasmin d’être portés par le vent ; d’autres avaient des fontaines de refroidissement, à la joie éternelle des voyageurs. C’était un royaume bohème où les artistes de l’époque retrouvaient facilement leur inspiration perdue, s’abandonnant au parfum des fleurs des citronniers et orangers qui s’étendaient à travers les vastes plantations d’agrumes.
Les Zendoviriens voulaient connaître et, afin d’avoir un contact constant avec des choses nouvelles, ils avaient développé des techniques de navigation avancées, et leurs navires traversaient les mers, cartographiant chaque morceau de terre ferme qui était ensuite exploité jusqu’au dernier grain de poussière.
Dans le Royaume du Sud, la terre était quelque chose qu’aucun autre royaume ne voulait ; le sol était stérile, de vastes étendues de sable couvraient tout le territoire, sous la forme de déserts plus ou moins grands. Ici et là, on trouvait des oasis remplies d’eaux bleues, vives, entourées de grands palmiers préservant des ombres dérisoires, ce qui offrait aux voyageurs assoiffés un endroit pour se reposer et se relâcher. Cependant, ce ne sont pas eux qui avaient rendu le royaume vulnérable devant les ennemis...
À l’extrémité sud, il y avait de vieilles montagnes poussiéreuses usées par les vents et par le temps, riches en pierres précieuses qui brillaient dans les yeux de chaque rêveur ; dans le monde entier, elles étaient connus comme les « pierres de Salgornu » qui avaient captivé non seulement les yeux, mais aussi les âmes des plus faibles.
L’habitude de porter ces pierres avait aussi été adoptée par les cours royales où elles étaient très demandées pour les parures portées par les rois et les reines, mais, surtout, elles étaient devenues l’équivalent du pouvoir suprême ; ceux qui en avaient beaucoup pouvaient facilement influencer et changer les règles et les lois à leur propre gré.
Ce qui est à moi n’est pas à toi ! Ce qui est à vous n’appartient à aucun d’entre nous et la simple idée d’un élément sans pareil que vous ne possédiez pas vous faisait prendre toutes les mesures pour renforcer votre suprématie. C’était un jeu inquiétant avec une fin incertaine.
Les batailles étaient menées à long terme et, avant d’atteindre le territoire cible, les attaquants devaient passer un examen très important : la conquête des monts centraux, une collection de falaises compactes se terminant dans un haut plateau, à peine accessible en raison du terrain abrupt, entouré par des sommets imposants qui semblaient créer une forteresse de défense naturelle.
Le plateau était le mirador du continent et il avait une immense importance stratégique, étant convoité par chacun des peuples et par toute armée qui se respectait. De nombreuses batailles avaient commencé et fini au pied de ce plateau, mais le plus souvent les chances de succès étaient presque nulles ; c’est pourquoi les fortunés réussissaient à le reprendre pendant quatre années complètes. Et je