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Fables fainéantes au fil des jours
Fables fainéantes au fil des jours
Fables fainéantes au fil des jours
Livre électronique76 pages24 minutes

Fables fainéantes au fil des jours

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À propos de ce livre électronique

Un professeur de français, quelque peu désœuvré quand l’été s’est pointé, s’est dit qu’il pourrait pour s’occuper, écrire, chaque jour, une fable nouvelle. Pourtant, il n’avait en aucun cas l’intention de se fatiguer. Il se donna un quart d’heure par pièce et se proposa tout simplement de se laisser guider par les sonorités.
LangueFrançais
Date de sortie5 août 2016
ISBN9782312045979
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    Fables fainéantes au fil des jours - Olivier Clavaud

    cover.jpg

    Fables fainéantes au fil des jours

    Olivier Clavaud

    Fables fainéantes au fil des jours

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    Pour mes filles.

    OC

    © Les Éditions du Net, 2016

    ISBN : 978-2-312-04597-9

    AU LECTEUR, SANS CONVICTION

    Un poète, un peu pétard mouillé

    Décida, mais un peu tard

    De commettre un recueil de fables.

    Aux âmes fatiguées,

    La valeur se compte en secondes,

    Ainsi le fabuliste avorté

    Refusa d’y passer des plombes.

    Fainéant comme un professeur,

    Mais furieusement gouailleur,

    Il fomenta un projet forcené,

    Qu’il formula ainsi :

    « En une seule fois, d’un trait harassé,

    Jette sur le papier

    Ce qui te passe par la tête,

    Comme on jette une bavette

    Baveuse,

    Dans une assiette

    Blanche.

    Saperlipopette, ne te soumets

    À aucune chapelle,

    Ce serait à tout coup la gamelle,

    Et ce serait épuisant.

    Ne te jette pas à corps perdu

    Dans la fondation d’un nouveau mouvement,

    Il y a bien longtemps que ton corps t’a fui,

    Et ce serait un travail assurément si lent

    Que tu ne serais en aucun cas assuré

    De l’achever.

    D’ailleurs, que reste-t-il à inventer ?

    Tu pourrais affirmer avec force

    Que « tout peut être dit en poésie »,

    Mais le « Grand Crocodile » l’a déjà dit.

    Tu pourrais si tu l’osais

    Essayer d' « extraire l’éternel du transitoire »,

    Un dépressif excessif ne saurait t’en vouloir,

    Mais quelle douleur

    Au labeur !

    Tu pourrais t’enticher de règles diverses,

    Tout aussi fines que fidèles

    A la tradifion !

    Fi de ces nids à épuisement !

    Non, plus de rimes ennuyeuses,

    Si ce n’est par inadvertance,

    Et tant que tu y es, fi du sens lassant !

    Laisse-toi soulever insensiblement

    Par le souffle des sonorités :

    R ronronnant comme un ramoneur grossier

    Coincé Dans son conduit ;

    P pétaradant comme un pétard rouge

    Pris au piège dans une casserole ;

    L lancinant coulant avec lenteur

    Comme le filet d’eau

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