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7 minutes et plus…: Recueil de nouvelles « feel good »
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Livre électronique94 pages1 heure

7 minutes et plus…: Recueil de nouvelles « feel good »

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À propos de ce livre électronique

Que vous évoquent un écrivain interloqué, un ours en peluche, un cartable bien en ordre, une peur du noir, un jour qu’on n’oublie pas, une lettre inattendue, un idéal haut perché, une attraction envoûtante, un pouvoir étonnant, une petite panthère noire, un tueur impuni et un parfum de chance ?

Douze nouvelles de longueur variable, dans un monde où l’on manque souvent de temps pour lire. L’humour, le suspense et l’émotion sont trois axes essentiels dans ces récits surprenants et revigorants desquels émane une belle énergie positive. De petites doses de fantastique, de romance et de surréalisme viennent aussi renforcer la magie des mots. Alors, prêts à embarquer pour de nouvelles randonnées littéraires ?

Un recueil de nouvelles positives à ne pas manquer !

EXTRAIT D'UNE PLUME VOYAGEUSE

Avez-vous déjà trouvé des objets hors du commun ne vous appartenant pas à l’intérieur de votre poche de veste ? Comment ont-ils atterri là ? De quoi s’agit-il ? Autant de questions que ne s’était jamais posées Ethan Dickers avant cette étonnante journée.
Il venait de retirer sa redingote, sans en fouiller les poches, et de la pendre, ruisselante au porte-manteau. Oui, elle était trempée. Le fiacre l’avait pourtant déposé à quelques mètres à peine de l’entrée de sa demeure. L’état de son vêtement n’était pas surprenant au vu des véritables cordes qui s’abattaient dans la rue. Il n’y avait plus eu pareille pluie depuis belle lurette.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Valéry Hardiquest est un « petit Belge », né en 1974. Son curriculum vous dira qu’il est enseignant et papa de deux garçons. Nourri à la BD durant son enfance, les tiroirs de son bureau avaient déjà lu quelques-uns de ses textes.
En 2012, les hasards de l’existence l’ont aidé à ouvrir une nouvelle route avec les mots. Actif sur le Net, 7 minutes et plus… est son premier ouvrage. Un second recueil « feel good » a vu le jour en 2015 : Sur la route des possibles.
LangueFrançais
Date de sortie5 avr. 2017
ISBN9782512007340
7 minutes et plus…: Recueil de nouvelles « feel good »

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    7 minutes et plus… - Valéry Hardiquest

    lecture !

    UNE PLUME VOYAGEUSE

    Avez-vous déjà trouvé des objets hors du commun ne vous appartenant pas à l’intérieur de votre poche de veste ? Comment ont-ils atterri là ? De quoi s’agit-il ? Autant de questions que ne s’était jamais posées Ethan Dickers avant cette étonnante journée.

    Il venait de retirer sa redingote, sans en fouiller les poches, et de la pendre, ruisselante au porte-manteau. Oui, elle était trempée. Le fiacre l’avait pourtant déposé à quelques mètres à peine de l’entrée de sa demeure. L’état de son vêtement n’était pas surprenant au vu des véritables cordes qui s’abattaient dans la rue. Il n’y avait plus eu pareille pluie depuis belle lurette.

    Ethan s’était juré que, si un jour, il lui prenait l’envie excentrique d’acquérir un de ces véhicules à moteur qui commençaient à fleurir dans les avenues pavées de la capitale, il fallait absolument choisir un modèle fermé. Le climat très variable de nos régions excluait, en effet, d’opter pour une automobile découverte.

    Le jeune homme de trente-trois ans se pencha pour rassembler quelques bûches afin d’allumer rapidement un bon feu. En 1909, c’est encore le moyen le plus rapide pour se réchauffer. Il fallait, au plus vite, couper cette désagréable sensation de cru peu propice à la création. Ethan, beau parti, célibataire et écrivain de son état, appréciait créer à quelques mètres de la chaleur rassurante dansant dans l’âtre. Il alluma un quinquet dont il venait de remplir le réservoir. Le bureau d’Ethan, sur lequel attendaient quelques feuillets, fut inondé d’une douce lumière orangée.

    Des maisons voisines venaient d’être récemment raccordées à l’électricité. Il s’agissait de travaux assez onéreux, mais, de l’avis des propriétaires, cette nouvelle invention transformait complètement la vie, pour un mieux. Tourner un petit levier, appelé interrupteur, suffisait à faire apparaître la lumière. Des boules de verre translucide diffusaient un éclairage se répandant uniformément dans la pièce. Les fabricants de cire, d’huile et de pétrole avaient sans doute du mouron à se faire.

    Ethan, en tant que citadin, se rendait compte que de nombreuses révolutions étaient en marche. Il était persuadé que ce n’était pourtant là que le début de ces incroyables changements.

    Il s’installa au bureau, sortit son porte-plume et un encrier. Il prit soin de rapprocher son fidèle quinquet, compagnon indispensable pour coucher ses idées sur papier.

    Les mots se bousculaient dans son esprit. Il plongea l’outil dans le petit pot d’encre noire. La plume resta désespérément vierge. C’était la panne sèche. Pas celle de l’inspiration mais bien du précieux liquide de Chine.

    Ethan était bon pour ressortir. Il enfila sa redingote, se préparant à affronter une nouvelle fois les éléments déchaînés. Il eut été plus prudent d’étouffer le feu, mais le jeune trentenaire ne le jugea pas nécessaire. La papeterie se trouvait à deux pas seulement, il serait vite de retour.

    Arrivé sur le trottoir, il eut la surprise de découvrir un ciel radieux. Plus un nuage n’obscurcissait le plafond de l’étroite rue. Chose plus étonnante encore, le sol était sec. Le soleil et le vent avaient dû s’associer. Le jeune écrivain ne chercha pas d’autres explications et ne s’en inquiéta pas davantage. Les doux rayons rendraient sa petite course plus agréable, c’était là l’essentiel.

    Il fit quelques pas pour déboucher dans une large avenue voisine. Des dames aux toilettes élégantes déambulaient à présent sur les pavés. Un vendeur de journaux haranguait les passants en scandant de gros titres à sensations. Une maraîchère dressait son étal de fruits et légumes sur une placette. Visiblement, elle avait réussi à protéger le produit de ces récoltes du tumulte des précipitations. Elle avait sans doute trouvé un abri pour elle et sa charrette à bras car, ni l’une ni l’autre, n’étaient pas, le moins du monde, mouillées.

    A proximité de la marchande, quelques gamins s’amusaient avec divers jouets. Au vu des sourires qu’ils affichaient, diabolos, cerceaux et billes les enchantaient. Certains d’entre eux semblaient lorgner les pommes déposées sur le présentoir en bois. Tentation gourmande…

    Ethan eut soudain quelques vertiges. Il faillit trébucher et trouva un appui salvateur auprès d’un réverbère. Il frotta quelques instants ses paupières avant de les ouvrir à nouveau. Une jolie jeune femme, portant un enfant dans ses bras, se tenait, face à lui, à une dizaine de mètres de sa position. Jusque-là, rien d’étonnant. Ethan plissa les yeux pour mieux voir. La tenue de ces deux personnes était des plus singulières, ne ressemblant en rien à ce qui se portait d’ordinaire. Avec la main restée libre, la belle inconnue envoya un baiser volant dans la direction de Dickers.

    L’écrivain resta interloqué, totalement surpris. Ce geste tendre lui était-il adressé ? Il regarda derrière lui en s’attendant à découvrir le conjoint de cette mystérieuse inconnue. Mais personne n’occupait le trottoir dans son dos.

    Il reprit sa position initiale et fit un pas en arrière. La jeune femme et l’enfant n’étaient plus là. Il regarda vers la maraîchère. Ils ne s’y trouvaient pas. Ethan scruta les alentours. Pas la moindre trace de leur présence.

    Il se frotta énergiquement les yeux puis posa une main sur sa bouche. L’étourdissement s’était dissipé mais il ne comprenait rien à ce qu’il venait de vivre. Il secoua la tête en signe de dépit et reprit calmement sa marche. Il continua quelques instants à tenter de retrouver ces deux silhouettes particulières avant d’abandonner assez vite. Il était arrivé devant la boutique de monsieur Charles.

    Il s’agissait d’une caverne d’Ali Baba pour les amateurs d’art, qu’il soit écrit, dessiné, ou peint. Le magasin recelait en effet mille trésors pour les passionnés que sont les écrivains, les illustrateurs et les peintres. Ethan faisait, bel et bien, partie de la première catégorie.

    Une personne avait devancé le jeune auteur dans la boutique. A sa dégaine comme à sa tenue, il s’agissait très probablement d’un amoureux du pinceau. Une chemise ample à carreaux, une salopette tachée de toutes sortes de couleurs et une casquette posée de travers ne laissaient planer aucun doute. Lorsque monsieur Charles revint de l’arrière-boutique avec une grande toile vierge, Ethan sut qu’il ne s’était pas trompé. L’artiste peintre régla son achat et ce fut au tour de Dickers d’être accueilli par le commerçant.

    — Bonjour monsieur le romancier. Que puis-je pour vous aujourd’hui ? Papier, encre ou porte-plume pour cette fois ?

    La voix du propriétaire de la papeterie était chaleureuse et accueillante, comme il se doit mais avec un petit côté presque amical, vu

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