Pot aux roses au Cap Coz: Léa Mattéi, gendarme et détective - Tome 12
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À propos de ce livre électronique
Devrait-on se méfier des cadeaux ? Celui-ci, présent de bienvenue offert par Gloria, la fille du procureur Treguer, à la nouvelle greffière du tribunal, n’était qu’un simple test ADN mais il a précipité Capucine dans le chaos ! Le procureur s’alarme des retentissements possibles et charge Léa Mattei, sa détective préférée, de faire la lumière sur les origines de la jeune femme. Quels mystères recèle donc Cap Coz, entre un médecin à la retraite, un Père Noël assassin, un Canadien à la recherche de ses origines et un ermite silencieux ? Et que dissimule la mère de Capucine, Iris Menez, dont la vie est menacée ? Léa Mattei se retrouve avec deux enquêtes imbriquées sur les bras. Pendant que la France s’apprête à se confiner, la vie personnelle de Léa vacille à son insu. Plus rien ne sera comme avant, ni pour elle ni pour Capucine.
Retrouvez le détective Léa Mattei dans ce douzième tome !
À PROPOS DE L'AUTEURE
Née à Cherbourg, Martine Le Pensec vit et travaille à Toulon. D’origine bretonne et normande, elle puise son inspiration dans l’Ouest et le domaine médical dans lequel elle a travaillé plusieurs années. Elle signe, avec Pot aux roses au Cap Coz, son
dix-neuvième roman policier.
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Avis sur Pot aux roses au Cap Coz
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Aperçu du livre
Pot aux roses au Cap Coz - Martine Le Pensec
I
Cinq jours avant Noël
L’homme avait compris instantanément qu’il n’en réchapperait pas. Un pressentiment. Le Père Noël avait surgi brutalement sur le perron comme une vision surréaliste. Le costume rouge, la barbe blanche mais le regard dur. Il avait sursauté et compris en voyant sa porte-fenêtre entrouverte, qu’il sortait de chez lui. Il s’agissait d’un cambrioleur !
Le Père Noël se balançait d’un pied sur l’autre à deux mètres de lui. Un étrange dandinement presque ridicule. Du coin de l’œil, il vit le désordre dans le salon et sentit une bouffée de colère. À cinq jours du réveillon, sa villa de l’allée de Penfoulic, face à l’anse du même nom, à Fouesnant, était décorée pour la circonstance. Des guirlandes clignotantes entouraient la rampe de l’escalier de cinq marches, qui menait à l’entrée. Celle-ci arborait aussi son lot de lumières multicolores. Il avait mis le paquet en prévision de l’arrivée prochaine de ses deux filles et surtout de ses quatre petits-enfants pour les vacances de Noël. S’il n’avait tenu qu’à lui, seul depuis deux ans, les décorations seraient restées dans les cartons, au grenier. Mais le regard de Claudine, son épouse décédée, avait troué l’au-delà pour lui intimer de faire son devoir ! Et voilà que cet olibrius se mettait à tirer sur les guirlandes ! Il en oublia l’impression de malaise qui l’avait envahi quelques secondes plus tôt au profit de la colère. Faisant fi de son âge, il s’élança vers l’inconnu en vociférant. Ce dernier recula et agita la tête comme pour l’inviter à le suivre en traînant une guirlande cassée. Au passage il renversa une jarre qui se brisa. L’homme vit rouge ; une jarre de Claudine ! On aurait dit que le cambrioleur mettait un point d’honneur à tout saccager. D’une main il cassait une branche, de l’autre il envoyait valser tout ce qui se trouvait sur son chemin. En une minute, le jardin bien ordonné avait changé de visage et le Père Noël courait toujours vers la mer. L’anse de Penfoulic et ses vasières, qui bordait en bas la propriété du retraité, et donnait ordinairement une sensation de quiétude, était sombre et menaçante à cet instant. Le socle de granite à micas noirs recouvert d’eau douce et salée, car traversé par la rivière Pen Al Len, n’était plus le havre lacustre qu’il connaissait. Bien que le terrain fût fortement pentu vers le ravage, le Père Noël continuait de descendre à grandes enjambées. L’homme donna un coup de reins pour le rattraper et comprit qu’il glissait. Il atterrit les deux pieds dans l’eau et sentit qu’il s’enfonçait dans la vase molle. L’eau froide s’infiltra dans ses chaussures et la morsure glaciale contracta ses mollets. Il battit des bras en vain pour rétablir son équilibre mais tomba en arrière. La fureur céda la place à la terreur. Seul, au crépuscule, il comprit que l’autre l’avait entraîné ici à dessein. L’ombre du Père Noël s’avança vers lui et le recouvrit. Âgé et malhabile, il n’avait plus assez de force pour s’extraire de la vasière. C’était de mauvais augure pour lui que son voleur revienne et il se mit à claquer des dents. L’homme déguisé se pencha vers lui et lui parla. Les questions posées le ramenèrent des années plus tôt. Il tenta d’éluder mais l’individu au regard froid le souleva légèrement par son col et le laissa retomber brutalement. Suffisamment pour que son visage s’immerge. Suffoquant, il capitula et prononça quelques mots. L’autre sortit un carnet et les nota. Puis il releva les yeux qui firent comme deux flaques noires comme la nuit. Aucun sentiment n’en émanait. Il se recroquevilla sur lui-même quand l’individu le tira par son vêtement deux mètres plus loin. Allongé sur le dos, il sentit l’homme l’attraper aux épaules pour le retourner sur le ventre puis peser pour l’enfoncer dans l’eau. Il essaya maladroitement de racler le fond de ses mains sans parvenir à prendre appui. L’air s’échappa de ses poumons à grosses bulles. La vase caressait son visage comme un linceul. À bout il inspira et noya ses poumons.
Des cloches tintaient de plus en plus violemment dans ses oreilles en une cacophonie dantesque puis tout s’arrêta et la nuit vint à sa rencontre.
Un appel retentit dans la propriété, qu’il n’entendit pas. On le cherchait. Le Père Noël le relâcha et s’enfuit par le rivage sans se retourner.
Un oiseau lança son cri aigre en penchant la tête. Le corps flottait sur le ventre, inerte.
II
23 décembre
Capucine, une coupe de champagne à la main, sourire XXL affiché sur son visage, papillonnait de l’un à l’autre de ses collègues de travail réunis pour la circonstance.
Ils fêtaient sa récente promotion au sein du tribunal de Brest. La jeune femme venait d’être nommée greffière en service auprès d’un substitut. Jeune diplômée et forte de sa réussite au concours, elle savourait son plaisir d’intégrer la grande maison du tribunal de Brest. Gloria Treguer Johnson lui entoura les épaules amicalement.
— Comment vas-tu ma coloc’ préférée ?
Un peu grisée par le champagne, Capucine Menez éclata de rire.
— Préférée ? J’espère bien !
Juriste au Tribunal et fille unique du très redouté procureur Treguer, Gloria avait quitté la villa de son père, à Plouzané, pour emménager dans un appartement du centre-ville avec deux colocataires. Capucine était la dernière arrivante. Pascal Treguer n’avait guère apprécié le choix de sa fille. Il aurait préféré qu’elle prenne son propre appartement. Vieille école le procureur… Mais Gloria, franco-américaine et frondeuse, avait préféré ce type de logement. Elle avait besoin de présence, de fous rires, de longues discussions autour d’un verre ou d’une pizza. De vie quoi ! De plus, son choix stratégique lui permettait d’éviter ainsi l’arrivée intempestive de son père.
— Allez, viens par ici, tu es la reine de la soirée Capucine. Elle a été organisée pour toi.
Gênée d’être la cible de tous les regards Capucine rosit. Gloria la conduisit d’une main ferme jusqu’au bout de la salle, devant une des tables rondes, couverte d’assiettes de canapés divers, et demanda le silence.
— S’il vous plaît ! Un petit mot d’accueil pour notre nouvelle collègue Capucine Menez !
Elle passa le micro à son père qui se fendit d’un discours pour souhaiter la bienvenue à la nouvelle recrue. Le procureur pouvait se montrer charmeur et agréable selon les circonstances. Tout le monde applaudit sa prestation et Gloria reprit le micro.
— Et maintenant place aux cadeaux ! Capucine voici quelques modestes présents pour te témoigner notre amitié et surtout le grand plaisir que nous fait l’arrivée d’une nouvelle greffière dans nos murs !
Un grand éclat de rire secoua la salle, suivi d’un brouhaha. Le manque cruel d’effectifs de la justice n’est un secret pour personne et les greffiers sont les rouages indispensables au bon fonctionnement d’un tribunal.
— Avec ça on compte bien te garder longtemps, plaisanta Gloria en lui tendant des paquets.
Émue, Capucine ouvrit ses cadeaux. L’un d’eux était un magnifique Code pénal qu’elle souleva pour le montrer, ce qui déclencha les rires de l’assemblée.
— Avec ça sur votre bureau vous serez incollable, ma chère Capucine, commenta Pascal Treguer !
La jeune femme le remercia d’un sourire. Le paquet suivant contenait des bons cadeaux de chez un parfumeur du centre-ville, qui réjouirent la jeune femme. Puis Gloria lui tendit le dernier. Solide, rectangulaire, elle le soupesa sans deviner son contenu.
— Allez, ouvre-le, pressa Gloria. Tu ne pourras pas deviner.
Capucine ôta le papier et découvrit l’inscription sur la boîte : myADN.com.
Elle lui jeta un coup d’œil interrogatif.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Tu ne devines pas ?
Capucine secoua la tête.
— Réfléchis un peu. À quoi passes-tu ton temps lorsque tu ne révises pas ton droit ?
Capucine réfléchit quelques secondes et un grand sourire éclaira son visage.
— La généalogie ?
— Bingo !
— Et alors ça…
— …c’est un test ADN, que tu vas faire et qui va partir tout droit au Texas. Ça ne se pratique pas en France. La législation… Mais aux USA, c’est possible. Alors, toi qui es passionnée de généalogie, tu connaîtras ainsi tes origines ethniques précises par l’analyse de ton ADN. Et en plus, cerise sur le gâteau, ton analyse, une fois dans la base de données, te permettra de retrouver, dans le monde entier, des parents proches ou éloignés !
Surprise Capucine lisait les instructions à l’intérieur de la boîte.
— C’est chouette. Je n’y aurais jamais pensé. Merci beaucoup pour ce beau cadeau !
Gloria lui prit le kit des mains.
— Allez, viens avec moi.
Elle l’entraîna vers un bureau voisin et entreprit de sortir le matériel fourni.
— Ce n’est pas compliqué. Tu vas frotter une minute l’intérieur de ta joue puis je déposerai le coton-tige dans le flacon. Tout cela partira dans l’enveloppe matelassée dès demain et il faut compter environ un mois pour recevoir les résultats.
Capucine s’exécuta et frotta avec application l’intérieur de sa joue. Puis elle vit ses cellules ADN disparaître dans l’enveloppe bulle que Gloria récupéra.
— Direction le Texas, commenta cette dernière !
Gloria était toute aussi excitée que Capucine à l’idée de découvrir prochainement les résultats. Elle savait la jeune femme curieuse de ses origines et aussi qu’elle montait laborieusement l’arbre généalogique de sa famille. Capucine, emplie d’espoir, jeta un dernier regard à l’enveloppe sans se douter du séisme qui l’attendait.
III
30 décembre
La peur lui serrait l’estomac tandis qu’elle se hâtait de remonter l’allée principale du cimetière. La neige abondante en cette saison avait recouvert en grande partie les tombes et formait des congères sur les bas-côtés. Elle venait d’avoir un choc tandis qu’elle se recueillait sur la tombe de sa plus vieille amie, Prudence, décédée mi-décembre. L’infirmière avait été sa seule confidente ici. Elle ne l’avait pas entendu arriver. Une main avait soudainement serré son épaule droite, une douleur violente et inattendue. Une poigne de fer. Et quand elle s’était tournée la stupeur l’avait envahie. Un Père Noël aux yeux cruels la fixait. Dans son autre main il tenait une cordelette qu’il passa d’un geste rapide autour de son cou. Puis il la tira à lui. La tête penchée elle étouffait mais tentait malgré tout de résister. Que lui voulait ce détraqué ? La ville voyait augmenter chaque année le nombre de drogués de toutes sortes. Avait-elle affaire à l’un de ces types en quête d’argent pour se payer une dose ?
— Mon… sac, parvint-elle à articuler.
Le Père Noël ricana.
— Je ne suis pas ici pour quelques billets !
Il la redressa et parla.
— Je suis venu chercher…
Sa voix sépulcrale avait résonné avant de se perdre dans le cimetière désert et elle avait tressailli. Il avait continué en racontant une histoire. Elle la connaissait en grande partie. Une sueur froide coulait en rigole dans son dos et mouillait ses tempes. Mais elle ne pouvait pas répondre à sa demande. Elle ne savait pas.
Il continuait son interrogatoire et elle comprenait qu’il ne lui laisserait aucune chance. La peur, qu’elle avait emportée en quittant la France et qui s’était estompée avec les années, était revenue intacte. Elle allait mourir, c’était certain. Elle ignorait son identité mais il était venu l’attendre pour se venger. Elle essaya de gagner du temps, de négocier. Chaque seconde comptait. Soudain une silhouette fantomatique se profila entre les tombes. Quelqu’un avançait vers eux dans la brume glacée du jour. Elle profita de la surprise pour se dégager. Le dos courbé, elle fila entre les sépultures, glissant par moments dans la neige durcie, dérapant dans la boue glacée sans regarder s’il était à ses trousses. Pliée en deux par le manque d’air, elle se terra quelques minutes derrière une congère. Puis le souffle court elle parvint à remonter la côte jusqu’à la sortie. Son salut était là ! Elle déboula sur la route déserte. Sa main droite chercha nerveusement ses clefs de voiture garée en face, sur le parking du Mont Royal. Elle perdit plusieurs précieuses secondes à les trouver. Quand enfin elle traversa, elle n’eut pas le temps d’éviter la berline lancée à pleine vitesse. Au volant, le Père Noël ne dévia pas d’un millimètre percutant le corps d’Alice dans un choc terrible qui la projeta à plus de 15 mètres. Elle retomba avec un bruit mat et une large flaque de sang se répandit sous sa tête.
C’était fini !
***
Janvier à Montréal
Mike Dumont monta les quelques marches qui menaient à la petite maison de sa mère, rue Sherbrooke, à Montréal. L’hiver canadien avait enneigé tout le devant et les marches auraient nécessité un déblayage. Située en bas du Mont Royal, le poumon vert de la ville, la rue longue de plusieurs kilomètres allait du parc Westmount à la place Versailles, en longeant aussi les parcs Maisonneuve et Lafontaine.
C’est justement là que se trouvait la maison d’Alice, sa mère, juste en face du parc Lafontaine. Mike, âgé de 23 ans, connaissait le parc depuis sa petite enfance. Infirmière, Alice Dumont avait émigré au Canada alors qu’il n’avait que six mois. Elle avait laissé derrière elle la Bretagne, sans regrets selon elle. Pas de mari, plus de famille. C’était tout ce que Mike savait. Alice n’était pas une grande bavarde. Elle ne s’était jamais confiée sur son père qu’elle qualifiait d’une rencontre sans lendemain.
— Mais il m’a laissé le plus beau des cadeaux lui disait-elle, lorsqu’il la questionnait, depuis son enfance.
Mais le sourire de sa mère et leurs échanges n’étaient plus que des souvenirs. Cela faisait une quinzaine de jours qu’Alice était décédée. Retrouvée morte, face à l’entrée du cimetière du Mont-Royal. Une de ses amies, infirmière également, était décédée quelques jours plus tôt et cela avait beaucoup affecté Alice. Elle sortait vraisemblablement d’une visite sur la tombe de celle-ci.
Alice avait 60 ans. Elle travaillait encore comme infirmière-chef à l’hôpital général de Montréal, tout près du parc du Mont-Royal. Apparemment elle avait été percutée et projetée sur plusieurs mètres par un véhicule qui ne s’était pas arrêté. Propulsée à plus de 15 mètres par un chauffard qui ne lui avait laissé aucune chance selon la police de Montréal. Mike et sa mère avaient toujours été très liés. Alice était une femme réservée. Malgré tout, elle avait eu une liaison avec un aide-soignant de l’hôpital durant 18 ans et décédé deux ans plus tôt, d’un cancer. Alice n’avait jamais quitté sa petite maison. Elle et Jim se retrouvaient le week-end et une nuit par semaine. Une vie bien réglée qui avait semblé leur convenir. Jim, jamais marié, n’avait pas eu d’enfants et Mike l’aimait bien.
Quant à Mike, au moment du décès de sa mère il n’avait pas encore quitté la maison familiale. Ces dernières années, délaissant sa chambre d’enfant, il s’était installé un studio au sous-sol. La situation convenait aux deux et lui économisait pour l’avenir.
Alice était décédée le 30 décembre. Depuis Mike était désemparé. Sa mort brutale était un choc dont il avait du mal à se remettre. Ses bases étaient ébranlées et il ressentait une colère sourde et froide envers l’assassin de sa mère. Comment l’appeler autrement ? Il passait souvent au SVPM (le service de Police de la ville de Montréal) pour connaître l’avancement de l’enquête. Sa mère ne pouvait pas avoir disparu comme ça, en un claquement de doigts ! Il devait retrouver son meurtrier. Depuis il menait sa propre enquête. Mike passait du temps au Mont Royal et essayait de repérer les habitués. Quelqu’un avait bien du voir ce qui s’était passé !
La semaine dernière il avait diffusé le portrait d’Alice le long de la route montant au Mont Royal et laissé ses coordonnées. En ouvrant la boîte aux lettres il découvrit une enveloppe crème. Tandis qu’il se déshabillait, ses yeux passèrent sur le salon inhabité. Il n’avait pas trouvé le courage d’y revivre depuis la mort d’Alice. Il descendit les marches pour accéder à son espace personnel où il se sentait bien à l’abri, comme dans un cocon.
Michaël Dumont que tout le monde appelait Mike, baissa la tête en descendant l’escalier. Vieille habitude pour éviter de se taper la tête. Il mesurait 1 mètre 82 et avait dû creuser le sous-sol de 60 centimètres pour obtenir une hauteur sous plafond suffisante. Arrivé au palier du bas deux marches supplémentaires lui donnaient accès au studio et lui offraient les deux mètres vingt nécessaires. Il jeta sa doudoune et son écharpe sur le canapé deux places et prit un couteau pour ouvrir proprement l’enveloppe. Il en sortit une feuille manuscrite.
« Cher monsieur Dumont, j’ai cherché à