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Le grimoire d’Alice Parker
Le grimoire d’Alice Parker
Le grimoire d’Alice Parker
Livre électronique150 pages2 heures

Le grimoire d’Alice Parker

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À propos de ce livre électronique

Katherine, une jeune femme de 17 ans, voit sa vie changer à tout jamais lorsqu’elle visite son père à Boston. Elle est la réincarnation d’Alice Parker, accusée de sorcellerie et pendue en 1692 à Salem. Plus les jours passent et plus elle découvre ses pouvoirs de sorcière. En s’alliant à Sam, un ange déchu, Katherine apprend qu’il était le grand amour d’Alice. Cela fait déjà plus de 300 ans qu’il erre à la recherche du grimoire de la sorcière, celle qu’il n’a jamais pu oublier.
LangueFrançais
Date de sortie15 févr. 2016
ISBN9782897650117
Le grimoire d’Alice Parker
Auteur

Karine Malenfant

Depuis sa plus tendre enfance, Karine Malenfant communique avec le monde spirituel : anges, esprits, archanges et maîtres ascensionnés. Elle est médium, mais également l’auteure de plusieurs livres, CD et oracles en spiritualité et en développement personnel. Elle a également étudié en psychologie de la personnalité pour affiner son sens de la communication avec les gens. Elle se passionne également pour le végétarisme et la nourriture biologique. Elle a étudié l’herboristerie et la nutrition saine. Elle souhaite voir une évolution spirituelle de la part de tous les êtres humains. Pour communiquer avec Karine Malenfant: [email protected] www.karange.com

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    Aperçu du livre

    Le grimoire d’Alice Parker - Karine Malenfant

    livre.

    Prologue

    Salem, Massachusetts, le 22 septembre 1692

    La mort m’a toujours fascinée. Je n’ai jamais eu peur de mourir et, même à cet instant précis, alors que je sais que je serai pendue, il n’y a pas une infime partie de moi qui frissonne à cette idée. J’ai toujours fait tout mon possible pour comprendre ce qui pouvait bien se passer au moment de la mort, quand notre corps émet son dernier souffle. J’ai déjà failli mourir lors d’un rituel qui devait transformer un ange en humain. Pendant quelques minutes, mon cœur a cessé de battre. Je suis sortie de mon corps et j’ai flotté au-dessus de lui. Je me souviens avoir eu envie de fuir, pour ne pas avoir à réintégrer mon corps. Hélas, mon cœur s’est remis à battre et je me suis sentie projetée vers l’intérieur de mon enveloppe corporelle. Durant les quelques secondes où je suis décédée, je n’ai pas vu de lumière ni entendu le chant des anges. Je n’ai vu que Samaël, qui m’implorait de ne pas mourir.

    À présent, je suis recroquevillée dans ma cellule froide. Je cherche du regard un indice qui m’apporterait des nouvelles de Samaël, cet ange merveilleux qui m’a fait connaître l’amour, le véritable amour. Lui, un ange, et moi, une sorcière, mais le ciel tout entier est contre nous. Je soupire longuement en chassant l’image de son visage dans ma mémoire. Être séparée de lui est pire que ce qui m’attend, pire que tous ces mois pendant lesquels j’ai été oppressée par tant d’attente, et par les larmes et la tristesse qui ont trouvé refuge en moi. Je me demande si Samaël est encore dans les parages ou s’il a décidé de rejoindre les siens.

    Je ressens tellement d’amour pour cet homme que cela me déchire le cœur. Comment en suis-je venue à laisser l’amour me prendre au piège ? J’ai toujours été sûre de moi, prête à affronter tous les démons. Mais maintenant que je me retrouve dans ma cellule, attendant de savoir si ma sœur sera elle aussi pendue, j’espère que Samaël viendra me chercher.

    Toutefois, au fond de moi, je sais très bien qu’il ne viendra pas. À la dernière pleine lune à laquelle j’ai pu assister, il y a de cela plus de quatre mois, je n’ai pas réussi mon rituel visant à le transformer en humain, lui, un ange pourtant si bon et si doux. Au lieu de cela, il a été mordu par un loup et s’est éclipsé dans la forêt près de chez moi. Je meurs d’envie de le revoir, juste une fois, pour le prendre dans mes bras et m’excuser de ma conduite.

    Je sens un mouvement près de mes jambes, me rappelant que des rats me tiennent compagnie. La saleté dans laquelle je me trouve depuis tant de mois me lève le cœur. Je relève la tête, tandis que j’entends des pas s’approcher de ma cellule. Une voix retentit, glaciale et sévère :

    — Levez-vous, sorcière ! La décision a été prise. Votre sœur a été reconnue coupable de sorcellerie, tout comme vous, prononce Thomas, un vieil homme petit et grassouillet, qui fait partie des juges assesseurs.

    Mary est retenue par deux gardes et se débat du mieux qu’elle peut. Son visage est couvert de larmes. En la voyant ainsi, je ne peux m’empêcher de répliquer :

    — Laissez ma sœur tranquille ! Que la foudre s’abatte sur tous ceux qui lui feront du mal !

    — Éloignez-vous de la porte, sorcière, lance l’un des gardes.

    On ouvre la porte de la cellule et on pousse Mary, qui tombe par terre. Je me précipite pour lui porter secours. Sa robe bleue est déchirée à plusieurs endroits et se trouve en piteux état. Je l’aide à se relever tandis que le vieil homme me lance un regard noir et accusateur. Il nous pointe du doigt toutes les deux et met une main sous sa gorge.

    — Ce sera bientôt votre tour, ricane-t-il avant de s’éloigner.

    Je serre Mary dans mes bras et lui murmure des mots de réconfort. J’essaie de lui sourire même si je sais très bien ce qui nous attend. Je souhaite seulement que cela se fasse rapidement.

    Mary me regarde tendrement et me dit :

    — Alice, je sais que nous sommes de bonnes personnes et que la magie que nous avons faite ne venait pas du diable, mais de Dieu. Si nous devons mourir, je l’accepte.

    J’observe ma sœur et lui souris. Nous avons reçu toutes les deux les enseignements de notre grand-mère concernant les rituels, les sabbats et les potions magiques. Nous sommes des sorcières, de bonnes sorcières. Nous possédons les pouvoirs de guérison, de télépathie et de communication avec les morts. Nous n’avons jamais blessé personne ni tué qui que ce soit. Si nous devons mourir pour faire comprendre aux gens leur manque de jugement et leur erreur, nous l’acceptons.

    Je repousse une mèche de cheveux derrière mon oreille et jette un coup d’œil à ma sœur. Son regard noir se promène sur moi et je la prends dans mes bras. Nous nous mettons à chanter. Dans quelques heures, nous monterons sur la potence pour être pendues devant des dizaines de personnes. Nous avons plus que jamais besoin de la présence des anges, dont un en particulier : Samaël.

    1

    Las Vegas, octobre 2010

    L ’atmosphère était suffocante tandis que je déambulai à travers les rangées de machines à sous. Il y avait des dizaines de personnes entassées près des tables de black jack et je me demandais encore pourquoi ce jeu attirait tant de gens. Leurs visages m’évoquaient toujours un sentiment étrange, un mélange de pitié et de fureur, comme si cette envie de jouer pour de l’argent était une manière de fuir la réalité minable dans laquelle ils pataugeaient probablement. Je m’étais déjà risquée à mettre quelques sous, dans l’espoir vain de gagner la somme requise pour m’acheter un billet de spectacle pour lequel ma mère refusait de me donner de l’argent. Je soupirai en repensant à cette soirée que j’avais manquée.

    J e suais sous mon manteau de denim et je rageais de l’avoir mis. Même en octobre, il faisait une chaleur suffocante, à Las Vegas. J’avais toujours préféré le climat tempéré du Massachusetts, même si je n’y avais mis les pieds que quelques fois. Et pourtant, j’habitais cette ville artificielle depuis maintenant six ans, date à laquelle mes parents avaient divorcé. Je fus contrainte de suivre ma mère, alors que mon père l’avait suppliée de ne pas déménager aussi loin. Cette époque m’avait laissé des souvenirs douloureux qui s’attardaient encore dans ma mémoire.

    Je me ressaisis aussitôt, car des larmes brillaient déjà dans mes yeux, et je ne voulais pas sangloter alors que j’allais rencontrer ma mère. Je la cherchai du regard ; elle ne devait pas être bien loin. Nous devions nous retrouver pour manger un morceau avant que je prenne l’avion. J’allais passer quelques jours avec mon père, John, qui habitait Boston. Ma mère, Sarah, aurait bien voulu m’accompagner à l’aéroport, mais elle travaillait et ne pouvait pas prendre congé.

    Mes parents étaient si différents l’un de l’autre. Ma mère possédait un côté artistique que mon père n’accepterait jamais. Elle passait d’un travail à un autre, toujours à la recherche de celui qui ferait battre son cœur. Et c’est sans parler de ses innombrables copains qui remplissaient notre minuscule appartement. Elle avait des tas d’amis, et je commençais à en avoir marre de me battre pour la salle de bain ou pour trouver quelque chose à manger. Le pire, c’était cet homme qu’elle avait rencontré il y a quelques semaines. Elle l’avait ramené à la maison, ignorant qu’il allait lui voler tout le contenu de son sac à main. Elle s’était quelque peu calmée, depuis quelques jours. Elle semblait maintenant plutôt triste.

    Ma mère avait toujours été formidable avec moi. Elle prenait soin de moi et j’avais toujours beaucoup de plaisir avec elle. Elle était drôle et chaleureuse, mais j’avais besoin de plus de stabilité dans ma vie. Je désirais m’inscrire à l’Université Harvard pour étudier les religions à la Divinity School. Il y a plusieurs mois, j’avais commencé à discuter avec mon père de la possibilité d’emménager avec lui, à Boston, mais je savais que cela ferait de la peine à ma mère. Il y avait un côté de moi qui voulait rester à Las Vegas. Tous mes amis y habitaient, dont Mia, avec qui je partageais une très belle amitié. Et quoi de mieux pour faire la fête que cette ville éclatante et superficielle ! Il y avait aussi une partie de moi qui était attachée à Boston, je ne savais pas pourquoi. Je n’y avais mis les pieds que quelques fois et, pourtant, je me sentais chez moi, là-bas.

    Comment dire à ma mère que je désirais habiter avec John ?

    J’entendis le cri strident d’une femme qui venait de gagner le jackpot à une machine à sous. Elle devait bien avoir aux alentours de 80 ans. Je souris. Je n’avais jamais eu cette passion du jeu, et m’éloigner de Las Vegas pour quelques jours allait me faire du bien. Je cherchai ma mère, qui devait m’attendre au restaurant du casino. Je l’aperçus en train de jaser avec un homme d’âge mûr. Puis elle me vit, salua l’homme et me rejoignit en souriant. Elle me prit dans ses bras et me serra très fort.

    — Ma chérie, je vais m’ennuyer, dit-elle en essuyant une larme sur sa joue.

    — Maman, ne pleure pas... Je ne pars que quelques jours.

    Je l’entraînai à une table et lui demandai gentiment de ne pas pleurer en public. J’avais l’habitude de la sensibilité de ma mère et je ne voulais surtout pas que mon départ déclenche une crise de larmes.

    — As-tu apporté des vêtements chauds, Katherine ? J’aurais dû faire ta valise, tu oublies toujours...

    — Maman, ça va aller, cesse de t’inquiéter. Mia me rejoindra bientôt et elle me conduira à l’aéroport. Je t’appellerai dès que je serai à Boston.

    Le serveur nous apporta les menus et, tandis que j’observai ma mère, je sentis un frisson monter le long de ma nuque. Pendant un bref instant, j’eus bizarrement l’impression que quelqu’un m’épiait.

    — Je vais prendre la salade et un thé glacé. Toi, ma chérie ? me questionna ma mère, alors que je fixais l’homme assis au bar.

    Je soupirai avant de me rendre compte que je devenais paranoïaque. Je devais profiter de ces quelques instants avec ma mère, car je prenais bientôt l’avion.

    — Je vais prendre la même chose que toi...

    J’avais la nausée et vraiment hâte de sortir de ce lieu. Nous mangeâmes rapidement et ma mère en profita pour me donner sa liste de recommandations. Je l’écoutai à peine. Je souhaitais seulement voir apparaître mon amie Mia pour que nous puissions nous rendre à l’aéroport.

    * * *

    La librairie de l’aéroport était bondée. Je me frayai un chemin jusqu’à Mia, qui semblait plongée dans la lecture d’un livre. Elle me fit signe de la

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