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    Yang Tome 2 L'Éveil
    Yang Tome 2 L'Éveil
    Yang Tome 2 L'Éveil
    Livre électronique134 pages1 heure

    Yang Tome 2 L'Éveil

    Par Sylvie Roberge

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    À propos de ce livre électronique

    Les équipes masculine et féminine du YANG sont devenues de coriaces adversaires grâce à leur entraineur, James. Parallèlement, les enseignements dispensés par Karl, au YIN, ont transformé les adolescents en d’efficaces espions.

    Harrison, le dirigeant du YIN, juge maintenant le moment opportun d’envoyer les jeunes en mission. Pendant que James prépare ses athlètes aux importants championnats d’Ottawa et Calgary, Karl et Harrison élaborent des missions qui rapporteront gros au YIN.

    De son côté, Éloïse, face au comportement inhabituel de Jérôme, effectuera des recherches qui la mèneront à des conclusions étonnantes.

    Parviendra-t-elle à trouver un allié parmi les joueurs du YANG?
    LangueFrançais
    ÉditeurÉditions Sylva
    Date de sortie14 mai 2019
    ISBN9782924588093
    Yang Tome 2 L'Éveil
    Auteur

    Sylvie Roberge

    SylvieRoberge est née à Charny sur la rive sud de la ville de Québec. Habitant à Rimouski depuis maintenant 1998, elle y a trouvé son bonheur: les paysages époustouflants du Bic ainsi que les merveilleux couchers de soleil l’inspirent à chaque jour. Mère de trois enfants, Sylvie Roberge a lu d’innombrables livres à ces rejetons jusqu’au jour où elle décida d’écrire elle-même. Avec la publication de son premier roman en 2008, un vieux rêve d’enfance se réalisait. Depuis, «Les aventures de Emma et Anne» font le bonheur des jeunes lecteurs de 8 à 12 ans. Ses rencontres enrichissantes avec les jeunes lecteurs dans les écoles agissent comme une source inépuisable de motivation et d’inspiration. En 2015, elle se lance: elle crée sa propre maison d’édition: Éditions Sylva. Afin d’inaugurer cet évènement heureux, elle publie le tome un de sa trilogie YANG. Les tomes deux et trois suivront en 2016 ainsi qu’un album illustré pour les tout-petits

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      Yang Tome 2 L'Éveil - Sylvie Roberge

      Souvenirs

      Prologue

      Mélissa rêvassait, étendue sur son lit. «Qu’est-ce qui m’arrive?» se demandait-elle.

      Une pile de travaux l’attendait. Elle ne devait surtout pas prendre du retard si elle voulait rester dans l’équipe du YANG.

      Habituellement, en revenant du camp de fin de semaine, gonflée à bloc, elle se jetait sur ses devoirs avec énergie. Alors, pourquoi, ce soir, demeurait-elle inerte sur les couvertures, avec, sur les lèvres, un sourire rêveur? Tout son corps ressentait une sensation de bien-être agréable, mais inexpliquée. Un souvenir effleurait son esprit, mais s’évanouissait dans les méandres de sa mémoire dès qu’elle fixait son attention dessus. En fermant les yeux, l’image floue d’un regard tendre s’imprimait sur sa rétine. Distraitement, Mélissa passa un doigt sur ses lèvres, y recherchant la sensation d’un baiser. Soudainement, la grande brune énergique se secoua.

      Elle se dirigea vers son bureau en hochant la tête.

      «J’ai dû rêver.»

      Ils ont apporté le chaos dans ma vie. Tout ce que je voulais, c’était de jouer au basket.

      Chapitre un

      Retour

      – Laissez-moi vous féliciter une fois de plus pour votre succès à Sherbrooke! Vous avez prouvé, les gars autant que les filles, que le YANG était taillé pour la victoire.

      James regardait avec fierté les jeunes devant lui. Les athlètes, un sourire éclatant sur le visage, frétillaient d’impatience à l’idée de reprendre l’entraînement.

      – Mais, ajouta-t-il si soudainement que plusieurs sursautèrent, c’est du passé. La route sera longue et ardue avant Ottawa et peut-être Calgary. Croyez-moi, ce ne sera pas du gâteau aux championnats d’Ottawa. Dès aujourd’hui, je hausse le niveau des séances au YANG et de votre côté, pendant la semaine, vous devrez suivre à la lettre le plan d’entraînement que je vous remettrai demain. Ceux qui me trouvaient sympathique vont changer d’opinion.

      Assise à côté de Mélissa, Caroline rougit. Elle aurait juré que son beau James lui avait adressé un clin d’œil en disant cela.

      Pendant que l’Américain continuait son discours, Karl promenait sur l’assistance son regard perçant.

      – Je ne vous laisserai aucun répit. Chaque faille sera décelée et corrigée. Chaque tactique sera répétée à l’infini. Chaque muscle sera sollicité. Le dimanche soir, en vous écroulant sur votre lit, vous me maudirez.

      Jérôme s’apprêtait à ajouter un commentaire, mais Karl lui coupa immédiatement l’herbe sous le pied.

      – N’oubliez pas que vos compagnons délaissés lors de la sélection seraient enchantés de remplacer les dissidents.

      Les sourires firent place à des visages déterminés.

      Leurs menaces d’expulsion n’étaient que des mensonges. Tous les apprentissages acquis au YANG étaient bien trop importants pour qu’ils nous laissent partir comme ça. Même si je me délectais de voir Jérôme se faire rabrouer, l’observer ravaler sagement ses commentaires démontrait à quel point ils détenaient une grande emprise sur nous. Nous étions leurs robots voués à leur entière disposition. En fin de compte, ce n’est pas James que nous avons haï, mais Karl et Harrison.

      L’Américain frappa dans ses mains.

      – Bon! Fini le bavardage! À l’anneau de course!

      ***

      – Je commence à regretter les cupcakes dont je me suis gavée pendant les vacances, souffla Marianne en sprintant sur l’anneau de course. Ma tante Suzanne cuisine comme un chef.

      Mélanie souffrait à ses côtés. James maintenait une cadence infernale depuis vingt minutes. Karl surveillait les signes de fatigue chez les coureurs.

      – Ma tante a passé une semaine à la maison et chaque jour, elle créait une saveur différente, continua Marianne.

      – Cesse de bavarder, Marianne, sinon je te colle vingt tractions de plus, hurla Karl dans le mégaphone.

      James joggait parmi eux, autant pour conserver sa condition physique que pour les pousser au maximum. En toute franchise, il devait admettre qu’il en profitait pour se rapprocher de Caroline. Il lui prodiguait des conseils tout en admirant ses formes.

      – Allez! Un dernier tour! hurla Karl. Ceux qui n’accélèrent pas auront droit à 50 tractions et 50 redressements assis supplémentaires.

      Marianne puisa dans ses ultimes réserves d’énergie tandis que Mélanie se servait de ses grandes jambes pour la dépasser. Son visage rouge et sa bouche grande ouverte témoignaient de sa recherche désespérée d’un précieux oxygène.

      – Il va nous tuer, pensa Mélissa en essayant d’oublier son douloureux point dans le côté.

      James les regarda, avec un sourire cruel, réintégrer le gymnase en traînant les pieds.

      – Je vous donne quinze minutes pour récupérer, puis on débute.

      Quelques trop courtes minutes plus tard, le bruit des rebonds emplissait la salle.

      – Plus rapide, le drible! Contournez-moi ces cônes! Qu’avez-vous fait pendant les vacances? On dirait des limaces.

      Trop concentrés pour riposter, les athlètes zigzaguaient avec adresse en driblant à toute vitesse. James les observait en essayant de cacher son admiration. Ils possédaient une équipe incroyable. Il estima que, dans quatre semaines, leur forme atteindrait un sommet inégalé pour les championnats de l’Est. Maintenir son attitude implacable et insatisfaite poserait certainement un défi.

      Ce soir-là, dès que ses sujets tombèrent en transe, Karl leur accorda quelques minutes de repos avant la descente au YIN. Ce premier camp de l’année avait annoncé la couleur de l’hiver: il frôlait la torture.

      Au programme de l’entraînement du YIN, James voulait intensifier le parkour avec Jérôme, Alexis, William et Marianne, ses plus habiles participants. Pendant ce temps, Karl perfectionnerait les connaissances informatiques de Félix et de Mélanie. Ces deux jeunes possédaient un calme olympien et une logique implacable leur permettant de venir à bout de toutes les situations. Simultanément, l’hypnotiseur jetait régulièrement un œil sur Mélissa qui déjouait maintenant chacune des serrures d’apprentissage. Elle y parvenait, les yeux fermés.

      Karl se devait de demeurer très attentif à l’état de transe des jeunes athlètes. Il alternait sa présence entre la salle d’exercice et celle des équipements où se déroulaient les formations techniques. Il était satisfait de voir que la sensibilité de Jérôme ne s’était pas émoussée pendant les deux semaines de congé.

      Mélissa semblait, quant à elle, moins réceptive, mais après lui avoir accordé son attention, tout était rentré dans l’ordre.

      À la fin de la séance, les associés rassemblèrent les jeunes sur le tatami afin qu’ils essaient le nouvel équipement. Grâce aux mesures prises en décembre, une cagoule identifiée à leur nom et moulant parfaitement leur tête leur fut attribuée pour les sorties à venir. Une minuscule caméra y était fixée et des lunettes infrarouges pouvaient rapidement se positionner sur les yeux. Un système de communication oreille-bouche complétait le tout.

      Harrison approuvait la reprise des entraînements. Plusieurs occasions de mission dans les environs de Charny s’offraient à eux. Ses contacts sur le Web profond lui donnaient accès à une banque de gens prêts à payer des sommes impressionnantes pour des renseignements confidentiels. Dès le prochain camp, ils sélectionneraient une équipe pour leur première réelle mission.

      ***

      Jérôme accompagnait Éloïse à la bibliothèque. Il ne s’y trouvait que parce que son amoureuse avait insisté. Ses livres ouverts devant lui ne retenaient pas du tout son attention. Le grand châtain aux yeux verts caressait le genou de sa douce tout en admirant ses longs cheveux dorés.

      La talentueuse joueuse de basket fournissait des efforts incommensurables pour garder son sérieux. L’examen d’histoire du lendemain lui tenait à cœur. C’était une de ses matières préférées. Elle tentait d’ignorer le regard et surtout la main de son amoureux profitant de sa cuisse musclée.

      Soudain, elle céda et pouffa de rire.

      – Jérôme, tu es incorrigible. Je regrette de t’avoir traîné de force à la biblio.

      Jérôme lui murmura à l’oreille:

      – Parle moins fort, ma sirène!

      Éloïse, distraite par les cajoleries de Jérôme, n’avait pas remarqué madame Veilleux, la responsable des lieux, se tenant à sa droite, les bras croisés sur la poitrine. Son visage sérieux n’augurait rien de bon.

      – Je vous prierais, mademoiselle, de respecter la consigne du silence. Ce n’est pas un endroit pour se «minoucher».

      La mort dans l’âme, Éloïse balbutia des excuses.

      Dès que madame Veilleux se fut éloignée, Éloïse pinça son amoureux. Celui-ci affichait son sourire charmeur.

      – Tu as gagné. Je ne peux plus me concentrer. Sortons!

      Tout en se dirigeant vers le premier cours de l’après-midi, Éloïse questionna Jérôme.

      – Content d’avoir recommencé l’entraînement du YANG?

      – Sûr! On ne perdra pas notre temps. James est déchaîné. Il dit que l’automne n’était qu’un aperçu de ce qui nous attend. Il faut maintenant respecter en dehors des

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