Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Protéger Morgan
Protéger Morgan
Protéger Morgan
Livre électronique171 pages2 heures

Protéger Morgan

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Morgan Drake est témoin d’un meurtre dans une ruelle. C’est la seule personne qui peut témoigner lors du procès du flic responsable du crime. Quand la maison sécurisée où le FBI le cache est compromise, il suit les instructions de l’agent en charge et s’enfuit.

Nik Valentinov travaille pour le Sanctuaire, une fondation qui offre une protection aux témoins quand la sécurité promise par le FBI est remise en cause.

Lorsque le flic responsable de Morgan l’envoie à Nik pour assurer sa sécurité, ni Morgan ni Nik n’auraient pu imaginer que deux semaines seuls dans une cabane perdue dans les bois bouleverseraient leurs cœurs avec autre chose que le simple fait d’essayer de garder Morgan en vie.

LangueFrançais
ÉditeurRJ Scott
Date de sortie18 août 2018
ISBN9781785640063
Protéger Morgan
Auteur

RJ Scott

RJ Scott is the author of the best selling Male/Male romances The Christmas Throwaway, The Heart Of Texas and the Sanctuary Series of books.She writes romances between two strong men and always gives them the happy ever after they deserve.

Auteurs associés

Lié à Protéger Morgan

Titres dans cette série (9)

Voir plus

Livres électroniques liés

Romance pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Protéger Morgan

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Protéger Morgan - RJ Scott

    Protéger Morgan (Édition française)

    Protéger Morgan (Édition française)

    Le Sanctuaire – Tome 1

    RJ Scott

    Love Lane Books Ltd

    Protéger Morgan (Édition française)

    Le Sanctuaire – Tome 1 - Guarding Morgan - Copyright © 2011 RJ Scott

    Couverture par Meredith Russell

    Traduction de l’anglais : Bénédicte Girault

    Relecture et corrections : Lady L

    ISBN - 978-1-78564-006-3

    TOUS DROITS RÉSERVÉS

    Cette œuvre littéraire ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme que ce soit, ou par n’importe quel moyen, y compris la reproduction électronique ou photographique, en tout ou partie, sans permission écrite expresse. Ce livre ne peut être copié dans n’importe quel format, vendu ou transféré d’un ordinateur à un autre via un système de téléchargement sur un site de partages de fichiers, du type peer to peer, gratuitement ou moyennant un coût. Une telle action est illégale et en totale violation des droits d’auteur en vertu de la loi sur les copyrights en vigueur aux États-Unis.

    Tous les personnages et évènements de ce livre sont des fictions. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées serait pure coïncidence.

    Les auteurs reconnaissent le statut de marque déposée et de propriétaire des marques utilisées dans cette œuvre de fiction.

    Contents

    Protéger Morgan - Édition française

    Chapitre Un

    Chapitre Deux

    Chapitre Trois

    Chapitre Quatre

    Chapitre Cinq

    Chapitre Six

    Chapitre Sept

    Chapitre Huit

    Chapitre Neuf

    Chapitre Dix

    Chapitre Onze

    Chapitre Douze

    Chapitre Treize

    Chapitre Quatorze

    Newsletter

    De la même auteure

    RJ Scott

    Aux filles qui m’ont poussé…

    Merci à vous… x

    Et comme toujours, à ma famille

    Chapitre Un

    — Vingt, cent soixante-six, Altamont, Ouest, Cat Black, tarte au citron, vingt, cent soixante-six, Altamont, Ouest, Cat Black, tarte au citron…

    Les mots se répétaient dans la tête de Morgan Drake, comme une litanie, encore et encore au cas où il oublierait. Son ombre du FBI lui avait fait assimiler les mots jusqu’à ce qu’il puisse les répéter dans son sommeil.

    — Juste au cas où, Morgan, d’accord ? S’il y a un problème, vous prenez les clefs et la voiture que je vous ai montrée dans le sous-sol du parking d’à côté, et vous attrapez l’autoroute vingt de l’Ouest sur la 166, puis vous vous dirigez vers Altamont, avenue Ouest, trouvez une librairie nommée Cat Black Books. Quelqu’un vous localisera là-bas, et il aura besoin d’un mot de passe, d’accord ? C’est « tarte au citron ». C’est un homme à qui je confierais ma vie et son nom est Nik. Je vous écris son numéro de téléphone sur ce papier. Vous devez le mémoriser au cas où je ne pourrais pas le contacter. Pouvez-vous répéter… Vingt, cent soixante-six, Altamont, Ouest, Cat Black, tarte au citron. Après moi…

    Il perdit le rythme des mots alors qu’une berline noire le rattrapait puis le dépassait à grande vitesse. La peur l’envahit à nouveau, et il essaya de ne pas hyperventiler. Taylor lui avait dit que cette voiture serait sécurisée dans tous les sens du terme : réservoir plein, en bon état et avec des plaques d’immatriculation le reliant à un enseignant en primaire du Queens. Le parcours complexe jusqu’au garage où la voiture était garée signifiait qu’il n’avait probablement pas été suivi. Peut-être. Il ne pouvait pas arrêter la voiture.

    — Ne cessez pas de conduire, Morgan. Ne vous arrêtez pour rien, ni pour personne, une fois sur la route. Ni le FBI. Ni les flics. Personne !

    Taylor finissait toujours ses phrases par une simple question.

    — Avez-vous compris ?

    Non, Morgan ne comprenait pas.

    Depuis la minute où il avait pris la décision d’être le conducteur désigné après une soirée au bureau, tout avait dérapé. Une heure d’une terreur totale pendant laquelle son monde avait été détruit et où il avait fini dans une maison sécurisée du FBI, protégé par un agent bourru qui jouait une médiocre partie de poker. Obsessif et exigeant concernant la sécurité de Morgan, Taylor Mitchell, agent du FBI, dirigeait la maison d’une main de fer, ne laissant pas Morgan sombrer un seul instant dans le rôle de la victime. Ils avaient parlé de tout ce qui pourrait mal tourner. Taylor avait évoqué avec Morgan les pires scénarios, ce qui lui avait littéralement retourné le cerveau… coups de feu, chaos et mort imminente. Morgan n’était pas sûr que c’était ce que son protecteur était censé faire. Mais il aimait bien l’homme et s’il devait faire un choix entre Taylor et l’autre agent qui travaillait avec lui, il accepterait ses avertissements, à chaque fois. Surtout, étant donné que l’autre gars avait mauvaise haleine et qu’il portait des vêtements ringards.

    Seigneur.

    Taylor et Morgan en avaient seulement parlé avant d’aller dormir. Morgan avait cherché à être rassuré, qu’il serait en sécurité et Taylor avait uniquement été en mesure de lui dire qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour le garder en sécurité. Si quelque chose arrivait, ou tournait mal, il connaissait un autre homme, d’un organisme tout à fait distinct du FBI pour aider Morgan. Une agence privée nommée Le Sanctuaire. Seulement appelée dans les pires moments, c’était là une option, si cela s’avérait nécessaire. Un ami à lui travaillait pour Le Sanctuaire, une agence pour assurer la protection de ceux qui en avaient besoin. En fait, plus qu’un ami. Son ex-partenaire du FBI. Morgan avait écarté l’information d’un geste, naïvement, comme cela s’était avéré plus tard.

    — Comment quelque chose pourrait-il mal tourner ? Je suis avec le FBI, et le procès se tiendra dans deux semaines, puis tout reviendra à la normale.

    — Même le FBI peut être compromis, Morgan. Ne regardez-vous jamais la télé ?

    Taylor avait arboré une expression sérieuse.

    Maintenant, avec ce dernier gisant blessé et peut-être mort sur le plancher de la maison, tout ce sur quoi Morgan pouvait se concentrer était la liste des directives qu’il avait besoin de se remémorer, la promesse d’une possible mort à portée de main. Il attendait que la berline fasse demi-tour et se dirige vers lui avec un gars dangereux qui sortirait une arme par la fenêtre, mais au lieu de cela, la voiture mit son clignotant et quitta l’autoroute.

    Le souffle de Morgan restait erratique et paniqué, amplifié par la douleur dans son torse, son bras gauche et sa tête lancinante. Mais en dépit de cela, il essayait de se calmer. Il ne voulait pas prendre le risque d’allumer la radio. La musique pourrait l’aider à retrouver un semblant de sang-froid, mais merde, et si cela signifiait qu’il ne pourrait pas se souvenir des mots dans l’ordre ? Il finirait probablement au Canada ou autre, les méchants le pourchassant et le supprimant de l’équation dans une effusion de sang et de coups de feu.

    Oui, Morgan regardait les séries policières avec des inspecteurs intelligents ou des agents du FBI en costumes qui bafouaient la loi et gardaient le pauvre garçon des rues sain et sauf. Il avait aussi vu que les premiers témoins de ces séries se faisaient inévitablement tirer dessus, entre les deux yeux, dernier maillon des preuves sur une grosse affaire de meurtre. Il avait également vu que, parfois, un agent du FBI était corrompu et qu’un flic pouvait finir du mauvais côté de la barrière. Il aimait bien ces séries. Il ne voulait tout simplement pas être dans un de ces films.

    — Vingt, cent soixante-six, Altamont, Ouest, Cat Black, tarte au citron, Vingt, cent soixante-six, Altamont, Ouest, Cat Black, tarte au citron…

    Il lutta pour éviter de perdre la tête et se força à détendre chaque doigt de sa main sur le volant. Après avoir ouvert la fenêtre, le vent glacial du matin le calma et il inspira profondément, essayant de reprendre la maîtrise de lui-même. Il vérifia dans le rétroviseur. Il n’y avait personne derrière lui ; la route restait déserte et il avait un but.

    Vingt, cent soixante-six, Altamont, Ouest, Cat Black, tarte au citron…

    Chapitre Deux

    — Quarante-quatre, quatre-vingt-quinze, dit le jeune homme derrière le comptoir en bâillant largement.

    Vêtu d’un uniforme rouge de la station essence, il ne devait pas avoir plus de seize ans. À en juger par l’expression de ses yeux écarquillés quand il les releva pour regarder son nouveau client, il montra soit les signes classiques qu’il était bien élevé, soit qu’il était vraiment choqué par l’apparence de Nik. Ce dernier essaya de ne pas rire. Étant donné ce qu’il avait vu dans le miroir des toilettes – des cheveux blond plat, des yeux bruns ternes et injectés de sang, le teint pâle – Nik choisit la deuxième option.

    Trois heures du matin s’étaient refermées sur Nikolaï Valentinov trop rapidement, l’épuisement piquant ses yeux. L’auto-préservation l’avait incité à s’arrêter dans cette station essence à une courte distance de l’autoroute vingt. Il devait sûrement ressembler à une sorte de maniaque armé au regard meurtrier, sur le point d’abattre tout le monde. Ajouté à cela, le fait qu’il était très grand et habillé de noir de la tête aux pieds et qu’il devait paraître menaçant dans les plus mauvais moments. Pauvre petit caissier et le choix malheureux de ses horaires.

    Arborant le plus rassurant des sourires qu’il pouvait faire, Nik compta soigneusement l’argent de la facture, et il échangea la somme totale contre de l’essence, un Pepsi et un Snickers.

    Il s’arrêta un instant devant la porte d’entrée et regarda brièvement le caissier qui le fixait toujours avec de grands yeux. Puis il étendit ses bras et inspira profondément. De grandes quantités de caféine l’avaient aidé à avancer, mais les conséquences étaient difficiles à contenir. Il prit deux minutes pour soulager sa vessie dans l’infâme station, ironiquement étiquetée d’aire de repos. N’importe quel type de repos, dans la saleté qui jonchait chaque surface disponible de l’édifice, à l’extérieur comme à l’intérieur, n’était pas une option. Nik Valentinov pouvait avoir dépassé largement le seuil d’une simple fatigue, mais lui-même avait ses limites. Un simple épuisement s’était imposé le troisième jour de son affaire, passant à une apathie totale le septième jour. Enfin, ce matin, son client avait témoigné et avait été récompensé, si le mot était juste, en ayant été placé dans le programme de protection des témoins. N’étant plus sous la responsabilité de Nik, le témoin était sorti du programme du Sanctuaire pour entrer dans le système qui avait seulement, à ce moment-là, décidé de le protéger.

    Nik réalisa qu’il n’avait pas bougé de l’endroit où il s’était arrêté, et il devait bien admettre que ça le faisait paraître plus suspect encore. Ça faisait de lui un homme clairement bizarre et une éventuelle source de menaces. Mine de rien, il leva la main, l’agita dans le vague et finit par parcourir la petite distance jusqu’à sa voiture, trébuchant sur l’îlot de distribution, et finalement, il s’appuya avec gratitude sur la portière côté conducteur de son 4x4 et avala le tiers du Pepsi en quelques secondes.

    Nik pourrait certainement profiter d’instants de repos dans un futur proche, trois semaines entières et complètes, loin du système de protection rapprochée du Sanctuaire, de la vie. Autant il aimait son travail, autant l’appel paisible de l’isolement de sa maison, sans état d’alerte et sans universitaire prostitué à protéger, le réclamait. Seulement lui, une bière ou dix, un bon livre et merde, au moins une nuit entière et ininterrompue de sommeil, un luxe quand il était sur une affaire. Il pouvait bien tenir avec quelques petites bribes de sommeil ici et là, jusqu’à ce qu’on lui dise « c’est fini », et là, il dormait autant qu’il en avait envie, et en avait besoin. Encore deux heures et il pourrait rentrer chez lui. Roulant des épaules, il grimaça à la rigidité de son cou et à la douleur familière au bas de son dos et de son genou gauche. À cet instant, debout là, regardant le ciel de la nuit, il ressentait chacune de ses vingt-neuf années et plus encore.

    Finissant la barre de Snickers en quatre bouchées, il visa, lança l’emballage dans la grande poubelle ouverte, la rata de deux centimètres puis se baissa pour le ramasser. Il le jeta de sa main, soupirant à son absence totale de coordination. Je ne devrais pas conduire, c’est stupide. Il était un danger pour lui-même et il n’était pas entièrement sûr de pouvoir faire les deux heures de route qui restaient jusqu’à chez lui. L’attrait insistant du néon clignotant de l’autre côté de la route

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1