Histoire des Goths
Par Jornandès
()
À propos de ce livre électronique
Lié à Histoire des Goths
Livres électroniques liés
La guerre des Gaules Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIvanhoe (1/4) Le retour du croisé Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La Lettre écarlate Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn roman vécu il y a vingt-cinq siècles Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de l'Empire romain: Res gestae: La période romaine de 353 à 378 ap. J.-C. Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de la Bretagne Ancienne et Moderne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVie de Charlemagne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Perse : Histoire et découvertes archéologiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de l’empire parthe (-250 - 227): À la découverte d'une civilisation méconnue Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire des Francs (Version intégrale) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBismarck : Mémoires: les mémoires du chancelier de fer recueillies par Maurice Busch Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMérovingiens: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de la littérature grecque Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMoeurs intimes du passé: Usages et coutumes disparus - Série I Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAbrégé de l'histoire romaine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de France: Volume 18 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de deux peuples Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVasco de Gama et l'ouverture de la route des Indes: Les prémices de l’Empire colonial portugais Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLettre à d'Alembert sur les spectacles de Jean-Jacques Rousseau: Les Fiches de lecture d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire des peuples BRETONS Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de Vercingétorix: vérités et légendes sur la figure d'un héros national Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe siège de Paris par les Vikings (885-887): Des Vikings sur la Seine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPedro Álvares Cabral, sur les pas de Vasco de Gama: Le Brésil au hasard des alizés Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes petites maisons galantes de Paris au XVIIIe siècle: Folies, maisons de plaisance et vide-bouteilles, d'après des documents inédits et des rapports de police Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de la civilisation égyptienne des origines à la conquête d'Alexandre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDictionnaire du Moyen Âge, histoire et société: Les Dictionnaires d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de France: Volume 01 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDe l'utilité et de l'inconvénient des études historiques pour la vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire des sciences sous Napoléon Bonaparte Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Histoire européenne pour vous
Ce que doit savoir un Maître Maçon (Annoté): Les Rites, l'Origine des Grades, Légende d'Hiram Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Misanthrope Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Légende du Roi Arthur - Version Intégrale: Tomes I, II, III, IV Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon Combat Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La Petite Histoire de France: Illustrations par JOB Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Ainsi parlait Zarathoustra Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes rois de France: La monarchie de Hugues Capet à Louis XVI 987 à 1792 - Chronologie Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Grandes dates de l'Histoire de France: Chronologie Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Histoire de France: illustrée par JOB Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire populaire de la Révolution Française (Illustré) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationQuelques réflexions sur les origines de l’hitlérisme: Premium Ebook Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEssai sur la Secte des illuminés Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRègles pour la direction de l’esprit Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de France: Premium Ebook Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Art de la Guerre: Suivi de Vie de Machiavel Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Les croyances secrètes de Hitler: Essai historique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’histoire de France: Chronologie - De Vercingétorix à la Ve République Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de Jules César: une histoire monumentale signée Napoléon III Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComprendre le conflit yougoslave: Essai politico-historique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPréhistoire et protohistoire en Europe: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa monarchie française: Du trône à l'échafaud Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMarie-Antoinette: Le destin tragique d'une reine dans la tourmente de la Révolution Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de la Grèce antique: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDe l’origine de la Franc-Maçonnerie (Annoté): Précédé d'un article de J.J de Lalande sur l'histoire des francs-maçons (Annoté) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAu coeur de la mafia: L'histoire de la Cosa Nostra Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5L'argent Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5SS Français: Récits, lettres et témoignages inédits de la SS Charlemagne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBritannicus Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation100 dates de l'histoire de Belgique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Magna Carta, son importance pour le Canada: La démocratie, le droit et les droits de la personne Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5
Avis sur Histoire des Goths
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Histoire des Goths - Jornandès
Disponible
copyright
Copyright © 2018 par FV Éditions
ISBN 979-10-299-0558-2
Tous Droits Réservés
HISTOIRE DES GOTHS
par
JORNANDÈS
ÉVÊQUE DE RAVENNE.
— Traduit par M. Nisard, 1869 —
Épître servant de Préface
Mon désir, frère Castalius, était de faire aborder la petite barque qui me porte à un tranquille rivage, où je pusse, à mon choix, pêcher, comme le dit quelqu'un, de petits pois-sons dans les étangs des anciens, et voilà que vous me contraignez à faire voile vers la haute mer. Vous exigez de moi que j'interrompe le petit ouvrage auquel j'ai commencé à mettre la main, je veux dire mon Abrégé des chroniques, et que j'entreprenne de resserrer en un seul et court volume les douze livres du Sénateur, sur l'origine et l'histoire des Goths, en descendant de génération en génération, de roi en roi, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours: tâche suffisamment rude, et dont celui qui l'impose semble ne pas vouloir envisager le poids. Vous ne songez donc pas que j'ai bien peu de souffle pour emboucher la trompette d'un historien aussi éloquent. Et, pour aggraver encore la difficulté de l'entreprise, on ne nous laisse la faculté d'user de ces livres qu'à la condition de n'en point suivre littéralement le sens. A ne point mentir toutefois, j'ai préalablement passé jusqu'à trois jours à les relire ces livres, grâce à l'obligeance de l'intendant de l'auteur; et, bien que je n'en aie pas retenu les mots, je me flatte du moins d'en posséder parfaitement les pensées et le sujet. J'ai enrichi mon travail de quelques citations tirées des histoires grecques et latines qui s'y rapportaient. Enfin j'ai entremêlé au commencement, à la fin, et principalement au milieu de cet abrégé, plusieurs choses qui m'appartiennent. Ainsi donc ce livre que vous m'avez forcé d'écrire, sans que je me sois offensé de votre exigence, recevez-le avec bienveillance; avec plus de bienveillance encore puissiez-vous le lire! Que si vous y découvrez quelques omissions, vous qui vivez dans le voisinage des Goths, les faits vous sont présents, ajoutez-les. Priez pour moi, mon très-cher frère.
CHAPITRE I
Nos pères, au rapport d'Orose, divisèrent en trois parties toute la circonférence de la terre que l'Océan entoure, et les appelèrent Asie, Europe, et Afrique. Le rond de la terre dans ces trois divisions a été décrit par une quantité d'auteurs presque innombrable, qui font connaître, non-seulement la situation des villes et des contrées, mais, ce qui est encore plus exact, le nombre de pas et de milles dont leur étendue se compose; ils ont même poussé leurs recherches jusqu'à déterminer, à travers l'immensité de la mer, la position des îles entremêlées aux flots, tant grandes que petites, auxquelles ils ont donné les noms de Cyclades ou de Sporades. Quant aux dernières limites de l'infranchissable Océan, non seulement personne n'a tenté de les décrire, mais il n'a pas même été donné à qui que ce soit d'y pénétrer: on en a senti l'impossibilité, des plantes marines arrêtant les vaisseaux, et le souffle des vents manquant; aussi nul ne les connaît, que celui-là seul qui les a créées. En récompense, la terre étant habitée, les rivages situés en deçà de cette mer, laquelle, ainsi que nous l'avons dit, entoure le disque du monde comme une couronne, ont été parfaitement connus des hommes que leur curiosité a portés à écrire sur ce sujet. Il y a encore dans la même mer plusieurs îles habitables; par exemple, du côté de l'Orient et dans l'océan Indien, les Hippodes, la Jamnésie, brûlées par le soleil : celles-ci sont désertes, il est vrai, mais ne laissent pas d'avoir une étendue considérable en long et en large. Il y a aussi la Taprobane, où, sans parler des bourgs et des maisons de campagne, se trouvent, dit-on, des villes très fortes, la belle Sédalia, Silestantine au séjour enchanteur, Ethéron. Ces villes, bien qu'aucun auteur ne les ait décrites, n'en sont pas moins remplies d'une population nombreuse et née dans leur sein. Dans la partie occidentale, ce même océan contient pareillement quelques lies, presque toutes connues à cause de l'affluence des allants et venants. De ce nombre sont, après le détroit de Gadès et non loin de ce détroit, les deux îles dont l'une porte le nom d'Heureuse et l'autre de Fortunée. Quelques-uns même comptent parmi les îles de l'Océan les deux promontoires de la Gallicie et de la Lusitanie, sur l'un desquels on voit encore aujourd'hui un temple d'Hercule, et sur l'autre le monument de Scipion. Toutefois, comme ils tiennent à l'extrémité de la terre de Gallicie, ils font plutôt partie du grand continent de l'Europe que des îles de l'Océan. Quoi qu'il en soit, cette mer a au sein de ses flots d'autres îles encore, qui portent le nom de Baléares; elle a l'île Mévania, ainsi que les Orcades, au nombre de trente-quatre, mais non pas toutes habitées. Elle a aussi à son extrémité occidentale une autre île, du nom de Thylé, dont le poète de Mantoue a dit:
Que Thylé t'obéisse aux limites du monde.
Elle a enfin cette mer immense du côté de l'Ourse, c'est-à-dire au septentrion, une grande île qui se nomme Scanzia, dont il nous faudra parler, avec l'aide du Seigneur; car c'est du sein de cette île que la nation dont vous voulez tant connaître l'origine sortit comme un essaim d'abeilles pour faire irruption sur la terre d'Europe. Comment et pourquoi cela arriva-t-il ? c'est ce qu'avec la grâce du Seigneur nous expliquerons dans la suite de cette histoire.
CHAPITRE II
Maintenant je vais décrire, autant qu'il sera en moi, et en peu de mots, l'île de Bretagne, située au sein de l'Océan, entre les Espagnes, les Gaules et la Germanie. Quoique, selon Tite-Live, personne de son temps n'en eût encore fait le tour et n'en connût la grandeur, un grand nombre d'auteurs n'ont pas laissé d'émettre sur cette île diverses opinions, d'après lesquelles nous pouvons en parler. Que de temps n'était-elle pas restée fermée aux armes romaines, quand Jules César en ouvrit l'accès par des combats où il ne cherchait que la gloire! Plus tard, le commerce et d'autres causes y appelèrent grand nombre d'hommes; et l'âge suivant, par le soin qu'il mit à l'explorer, acquit sur ce pays des notions plus exactes. En voici la description telle que nous la trouvons dans les auteurs grecs et latins : elle est triangulaire, au dire de plusieurs, semblable à un cône ; elle s'étend en longueur du septentrion à l'occident; elle forme un grand angle en regard de l'embouchure du Rhin; ensuite sa largeur se rétrécit par une ligne qui rentre obliquement et revient sur elle-même pour pousser deux nouveaux angles. Deux de ces côtés font face l'un à la Gaule, l'autre à la Germanie. Sa plus grande largeur est, dit-on, de deux mille trois cent dix stades; sa longueur ne va pas au delà de sept mille cent trente-deux. C'est une plaine partie couverte de bois, partie de bruyères, où surgissent aussi quelques montagnes. Elle est entourée d'une mer paresseuse, qui cède difficilement à l'impulsion des rames et que soulève rarement le souffle des vents. Les terres sont si éloignées, que leur résistance ne cause aucune agitation aux flots : en effet, la mer s'étend plus loin en cet endroit que partout ailleurs. Strabon, célèbre écrivain grec, rapporte que cette île exhale des brouillards si épais, imbibée qu'elle est par les fréquentes irruptions de l'Océan, qu'ils obscurcissent la clarté ordinaire du soleil pendant presque tout le jour, et dérobent cet astre au regard ; mais que les nuits y sont plus claires. A son extrémité se trouve l'île de Memma, dont parle l'historien Tacite, riche en métaux, abondante en pâturages, et d'une fertilité plus propre à nourrir les troupeaux que les hommes. Des fleuves grands et nombreux la sillonnent en tous sens, et roulent des perles et des pierres précieuses. Parmi les habitants de la Grande-Bretagne, les Silures ont le teint brun ; ils naissent pour la plupart avec les cheveux noirs et bouclés; les Calédoniens, au contraire, ont les cheveux roux, de grands corps, mais mous. On leur trouve de la ressemblance avec les Gaulois ou les Espagnols : aussi quelques-uns ont- ils conjecturé que cette île avait eu de tout temps recours à ces nations pour se peupler. Ces peuples, les rois de ces peuples, tous sont également barbares. Dion, historien fort renommé, nous apprend que le nom qu'ils se donnent en commun est celui d'un métal de la Calédonie. Ils habitent des cabanes d'osier, pêle-mêle avec leurs trou-peaux; souvent même ils n'ont d'autre abri que les forêts. Je ne sais si c'est pour se parer, ou pour tout autre motif, qu'ils peignent leur corps à l'aide du fer. Ils se font souvent la guerre entre eux, soit par l'ambition de commander, soit pour accroître ce qu'ils possèdent. Ils combattent à cheval ou à pied, mais encore sur des chars à deux chevaux et sur des chariots armés de faux, qu'ils appellent essèdes en leur langue. Mais c'est assez parler de l'île de Bretagne.
CHAPITRE III
Revenons à l'île Scanzia, que nous avons tantôt abandonnée. C'est d'elle que fait mention, au second livre de son ouvrage, l'illustre géographe Claudius Ptolémée, quand il dit: " Il y a dans l'Océan du nord une grande île qui s'appelle Scanzia ; elle figure la feuille du cèdre; ses côtes se prolongent au loin, et puis se resserrent pour l'enclore; l'Océan s'introduit sur ses rivages. Elle est située vis-à-vis le fleuve de la Vistule, qui sort des montagnes de la Sarmatie, et qui, en regard de l'île Scanzia, se jette dans l'Océan septentrional par trois embouchures séparant la Germanie de la Scythie. A l'orient, au sein des terres, cette île a