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je te pousuivrai de ma haine
je te pousuivrai de ma haine
je te pousuivrai de ma haine
Livre électronique275 pages4 heures

je te pousuivrai de ma haine

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À propos de ce livre électronique

Passionnée de Sciences Occultes, Madame ne se laissera pas faire! Après trente ans de vie commune, alors qu'à ses yeux, le mariage est un acquis définitif, il veut divorcer!... Oui, elle lui reproche de ne pas gagner assez d'argent, - alors qu'il réussit très bien dans sa branche-, qu'il ne lui donne pas le statut social auquel elle aspire, qu'il délaisse sa famille, au profit de son entreprise. Mais, c'est son mari à elle, et elle veut le garder, continuer à le tyranniser...
Jean en a assez d'être méprisé, humilié et considéré comme une vache à lait! Dégoûté, il se détourne de son couple, rencontre une autre femme, dont il tombe amoureux. Déterminé, il enclenche le divorce, malgré les tentatives dissuasives de Madame. Folle de rage, elle fait faire des pratiques Vaudoux contre lui, pour orienter et contrôler sa vie. Puis, elle joue elle-même les apprenties-sorcières en faisant ses propres rituels : il sera à elle ou à personne!
Jean et sa nouvelle compagne s'enfuient dans une autre région pour échapper à sa folie. Mais elle retrouve leurs coordonnées et continue de les harceler, malgré le temps qui passe. Jean tente de se défendre comme il le peut.
C'est une atmosphère lourde, perturbante pour le nouveau couple qui cherche à échapper à cette présence immatérielle permanente, comme une ombre angoissante qui rôde entre eux et autour d'eux....
Basée sur une histoire vécue par des proches, seule, la fin a été changée
LangueFrançais
Date de sortie12 sept. 2017
ISBN9782322086672
je te pousuivrai de ma haine
Auteur

Sylvia Bruneaud Saint Pierre

Je suis née dans l'Ain où j'ai vécu mes dix premières années, ,et suite à la mutation de mon père, je suis venue dans le centre où j'ai vécu jusqu'à l'âge adulte. Ensuite, pour des raisons professionnelles, je me suis installée à Nice. J'ai exercé plusieurs métiers, de gestionnaire en hôtellerie-restauration, à psychothérapeute , en passant par des petits boulots, le temps de mes formations. De tempérament passionné, j'ai aimé tout ce que j'ai fait. J'ai beaucoup voyagé, et j'ai une fascination pour l'Asie, son histoire, sa culture et la beauté de ses paysages. Aujourd'hui, j'ai un peu levé le pied sur mes activités : je vis à la campagne, en pleine nature, où je me consacre aux animaux, à la peinture et à l'écriture.

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    Aperçu du livre

    je te pousuivrai de ma haine - Sylvia Bruneaud Saint Pierre

    Sommaire

    AMOURS CONTRARIES

    LE PIEGE

    HARCELEMENT

    CHANGEMENT DE VIE

    LE GRAND SACRIFICE

    ESPIONNAGE INSIDIEUX

    PRATIQUES VAUDOUX

    UN FILS BIENVEILLANT

    LE CHAOS

    RITUEL DE DESENVOUTEMENT

    CONTRE ATTAQUE

    UNE LONGUE ATTENTE

    SOLUTIONS POSSIBLES ?

    RENCONTRE BRÛLANTE

    Notre société est en perpétuel mouvement. Ce qui était normal il y a un siècle, est devenu obsolète, voir, impensable aujourd’hui. Le divorce fait partie d’une évolution de la société.

    Mon propos n’est pas de faire l’apologie du divorce, ni de porter un jugement de valeur, mais de réfléchir aux conséquences que cela peut entrainer chez certains esprits fragiles.

    On est jeunes, ou beaucoup moins, on s’aime, on se marie. L’amour est là, profond, passionnel, et l’on pense que cela durera toujours, pour toute la vie. Seulement l’amour est parfois impatient, capricieux : il va, il vient à son gré. Et, quand il se sent mal, il s’en va, il s’évapore dans la nature, disparait comme il est venu, laissant face à face, un couple devenu deux étrangers qui ne se reconnaissent plus.

    En réalité, quand deux personnes se rencontrent, quand un couple se forme, chacun projette sur l’autre tous ses désirs secrets, inconscients, tous ses espoirs. On donne à l’autre –celui ou celle dont on tombe amoureux- toutes les qualités, toutes les capacités et compétences que l’on souhaite trouver chez lui ou elle. On les lui attribue mentalement, généreusement, avec assurance, convaincu que l’autre correspond réellement à la construction mentale que l’on a fabriqué de toute pièce pour qu’elle réponde à nos attentes : un amour tout beau, tout neuf, doit avant tout nous satisfaire! Nous le faisons spontanément, de bonne foi, mais surtout sans se faire confirmer la réalité de ce que l’on espère, et encore moins en demandant l’avis de l’autre!

    Parfois, tout est merveilleux, et tout se passe bien, car il y a conformité entre les désirs et la réalité. Mais parfois, il y a divergence de vue et commencent alors les malentendus : « Je ne te croyais pas comme ça! » est une phrase que chacun d’entre nous a entendu un jour….. Beaucoup de couples réajustent leur point de vue et continuent leur route ensemble, fort heureusement.

    Aujourd’hui, selon l’INSEE, il y a cent trente mille divorces par an, soient, trois cent- cinquante- six par jour! C’est énorme! Le moment le plus propice au divorce se situe autour du quatrième anniversaire de mariage. Et, ces dernières années, le nombre de couples seniors qui divorcent tardivement, c’est-à-dire après vingt-cinq ou trente ans de mariage, est en augmentation fulgurante : en vingt ans le divorce des seniors a été multiplié par neuf!

    Les causes principales de ces ruptures restent l’infidélité pour 33%, l’égoïsme pour 22%, le caractère pour 14%, les comportements abusifs pour14%, puis, l’incompatibilité de caractère ou sexuelle pour14%, l’argent ou le travail pour 12%, les beaux-parents pour 11%, l’immaturité lié à un mariage trop précoce pour 9%, l’orientation politique pour 8%. On voit que les causes ne manquent pas!

    Toujours selon l’INSEE, un mariage sur deux se termine par un divorce. Et si 55% se font par consentement mutuel, et se passent relativement bien, 45% demeurent litigieux et ont tendance à tourner au drame, au moins pour l’un des deux conjoints. Pour celui-ci, -celui ou celle qui souffre le plus de cette situation- il ne ressent que l’humiliation, les frustrations et l’abandon.

    La société évolue, mais les mentalités sont beaucoup plus lentes à réagir. Beaucoup de gens pensent encore que le mariage est un acquis définitif et que se marier est une sorte de « contrat à vie »! Mais la réalité est plus subtile, plus délicate : De nos jours, tout est remis en question à chaque instant, et ce qui est bien aujourd’hui, sera mal demain!....

    Quand le couple commence à battre de l’aile ou quand ça ne va vraiment plus, si certains essaient de temporiser pendant un temps, dans l’espoir d’arranger les choses, d’autres sont plus radicaux, plus expéditifs. Qui a raison ?..... J’aime à penser que nous ne sommes pas sur terre pour nous rendre mutuellement malheureux….

    Dans ces moments difficiles pour chacun, où l’on perd ses repères, où la vie bascule brusquement, il faut s’adapter coûte que coûte pour continuer à vivre, sans détruire ce qui reste de sa vie. La plupart d’entre nous surmonte l’épreuve même s’il y a quelques remous.

    Malheureusement, ce n’est pas le cas de tout le monde! Les plus fragiles réagissent mal, n’arrivent pas à s’en remettre : c’est l’incompréhension totale! Ils pensent sincèrement avoir tout fait ce qu’ils devaient faire pour être « bien » avec leur conjoint. Mais visiblement, c’est raté! Quelquechose n’a pas fonctionné. Ils sont restés dans leurs premières impressions des premiers jours, croyant au merveilleux Prince charmant ou à la merveilleuse princesse. Et au fil des jours, ils découvrent l’autre avec les yeux de la réalité quotidienne : le merveilleux Prince charmant est devenu un affreux crapaud plein de pustules, et la merveilleuse Princesse, une incroyable mégère à la voix criarde…..Il est loin le temps des contes de fées! Chacun regarde l’autre, sidéré. Mais ils ne veulent pas voir leurs propres défauts, leurs frustrations, leurs mesquineries, leur amertume…. Peut-être, sûrement, n’ont-ils pas su écouter l’autre ?..... Pour eux, mutuellement, tout est de la faute de l’autre, puisque c’est lui ou elle qui s’en va…. Peu importe, puisqu’il y a fracture !

    Après le tremblement de terre que le divorce constitue pour eux, se réveille au plus profond d’eux-mêmes, une colère sourde qui monte en eux et qui leur fait vivre l’évènement comme une pure injustice.

    Un temps, ils alternent des phases d’anéantissement physique et moral où ils s’abandonnent au découragement, et des désirs de vengeance dévastatrice alimentée par une haine de l’autre qui s’amplifie de jour en jour …. Suivant le degré de névrose dont le conjoint « abandonné » est atteint, cela peut aller de la simple vacherie qui consiste à vider le compte de l’autre si celui-ci a eu la négligence de ne pas prendre ses précautions à ce niveau, à un vrai désir de vengeance malveillante qui pourrait mettre en danger la vie de l’autre et de son entourage !

    Ce type de pathologie existe réellement. Certains s’en prennent à eux-mêmes comme pour se punir de n’avoir pas su protéger leur couple, en tombant dans la dépression, l’anorexie, dans les cas extrêmes, dans la schizophrénie. Ce peut-être la solitude, l’isolement volontaire, le renfermement, tout cela accompagné d’une sur médication d’antidépresseurs et de somnifères pour se sentir mieux….. En fait , ils ne font que s’enfoncer dans une plongée destructrice contre eux-mêmes, qui peut n’être que passagère, mais qui souvent, devient régulière au point d’avoir du mal à en sortir. Ce peut être aussi, pour les esprits plus fragiles, plus tourmentés, un désir violent de vengeance qui mijote patiemment au fond d’eux-mêmes, en attendant le moment propice. On veut faire payer à l’autre son besoin de liberté, d’indépendance, sa fuite, son abandon….Alors, seul dans son coin, on réfléchit à ce qui pourrait bien leur faire mal, très mal ! Il faut frapper un grand coup! On le ou la connait bien. On sait ses points sensibles. Il suffit de réfléchir…. On finira par trouver et on pourra passer à l’acte.

    Dans ce genre de comportement, les croyances ont également leur importance. Il arrive ainsi que certains se découvrent une réelle vocation de justicier divin ! Et de ce fait, ils se font pour règles de vie de faire respecter les lois de leurs dieux et de punir les rebelles, de la manière forte s’il le faut, pour leur entêtement à refuser de se soumettre. Et on arrive à des extrémités, qui, régulièrement, font la une de la presse dans de tristes faits divers .

    Ces justiciers trouvent un écho à travers toutes ces officines, en ville ou sur Internet, qui vendent des poudres magiques, des recettes de potions, des explications de rituels, des prières à faire soi-même, en jouant les apprentis-sorciers, pour se donner le pouvoir, la puissance. Ils ont tant besoin de laver leurs frustrations en redorant leur blason par un coup d’éclat : il faut y aller très fort pour redonner du panache à un honneur bafoué! Alors, ils ne font pas dans la dentelle! Armés de tous ces produits naturels procurés à prix d’or, ils s’imaginent atteindre une pseudosurpuissance qui leur permet de tout faire, de tout réaliser en toute impunité, car, improuvable! Eux qui ont été lâchement abandonné, retrouvent subitement toute leur estime de soi : ils ont le pouvoir suprême de s’immiscer dans la vie de l’autre pour –soi-disant- en modifier le cours à son insu….. Et, bien sûr , s’ils ont du mal à arriver à leur fin, il y a derrière tout cela « de grands initiés » pour les conseiller, les aider ou pratiquer à leur place contre monnaie sonnante et trébuchante! Tout est bon pour exploiter la misère humaine en réveillant les instincts les plus bas. Et ceux qui se considéraient comme des « laisser pour compte » ont retrouvé le sourire, car ils ont désormais un but dans la vie :se venger, tout faire pour détruire l’autre! C’est un commerce vieux comme le monde et qui a encore de beaux jours devant lui.

    Je parle des charlatans, de ceux qui vendent des rêves malsains aux âmes torturées. S’il existe réellement ce genre de pouvoir, que ce soit dans le sens du bien, pour le bien et la bonne marche de l’humanité! Mais surtout que l’on ne mette pas ce genre de choses entre des mains dangereuses qui ne pensent qu’à assouvir leur besoin de domination

    Et que devient l’amour dans tout cela, ce merveilleux sentiment qui nous porte, nous transporte, nous transcende?!.... Enfui?! Disparu?!....Pourquoi tout le monde n’arrive-t-il pas à se séparer en se respectant, en gardant une certaine tendresse l’un pour l’autre, une place particulière dans le coin de son cœur pour celui ou celle qui a partagé avec nous sa vie pendant un temps? Pourquoi certains ont-ils besoin de faire valoir un droit de possession sur l’autre?.... L’âme humaine est complexe et l’alchimie entre deux êtres bien plus encore? Pourquoi se haïr quand l’autre n’est plus conforme à nos désirs? Quand serons-nous assez évolué pour accepter l’autre tel qu’il est et non comme on le voudrait? Pourquoi vouloir faire l’autre à notre image, alors que les différences, la complémentarité sont autant de richesses à partager?

    J’ai encore envie d’y croire. J’ai encore envie de rêver : l’amour est le plus beau des sentiments! Arrêtons de tout gâcher en le transformant en haine insoutenable!.....

    1- AMOURS CONTRARIES

    Vingt et une heure trente! Le téléphone sonne.

    - « Jamais je ne vous laisserai tranquilles. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous empêcher d’être heureux ensemble. Où que vous soyez, vous n’aurez aucun répit…. »

    - Pourquoi un tel acharnement?! Vous ne vivez plus ensemble. Il a bien le droit de refaire sa vie !

    - Non! Il est à moi!! A moi! A moi seule!! Il est toute ma vie ; Il est à moi!

    - Pourquoi êtes-vous partie?

    - Pour lui donner une leçon et qu’il revienne me chercher!

    - Mais ça n’a pas marché…. Ne croyez-vous pas qu’il a son mot à dire?!

    - Vous me l’avez volé!! Vous êtes aussi monstrueuse que lui!

    - S’il est aussi monstrueux, pourquoi voulez-vous absolument le garder?!

    - Parce qu’il est à moi! Je vous dis qu’il est à moi! Jamais je ne vous laisserai vivre en paix avec lui!! Je vous poursuivrai de ma haine!… »

    Les derniers mots ont été hurlé dans l’appareil.

    Dans quel guêpier ai-je été me fourrer? Cette femme sent la névrose à plein nez!

    Ça ne m’étonne pas que ça n’allait plus entre eux, lui qui aime tant son indépendance!…. Il ne m’a pas menti. Dès le début de notre relation, il m’a expliqué qu’il souhaitait divorcer depuis plusieurs années. Et que, pour plusieurs raisons, dont ses enfants, il avait attendu le moment propice. Maintenant, le moment était venu.

    Mais les choses semblent compliquées. Madame ne veut pas divorcer, et chaque fois qu’il essaie d’aborder le sujet, elle lui fait un odieux chantage au suicide. Elle avale des médicaments et de l’alcool, suffisamment pour être malade et hospitalisée. Le médecin des urgences, grand moralisateur devant l’éternel, pour le rassurer, lui assure qu’en cas de suicide réussi, il peut être tenu pour responsable! Responsable de quoi?! De se sentir étouffé, trop à l’étroit auprès d’une femme autoritaire et possessive à l’extrême. Il m’explique avec ses mots à lui, son désarroi, son découragement. Cette femme est la mère de ses enfants et en tant que telle, il la respecte, mais il ne la supporte plus au quotidien : il veut la quitter. Mais il ne veut pas la tuer! Il se sent pris en otage…

    Et moi, je suis tombée amoureuse de cet homme précisément.

    Aujourd’hui, ils ne sont plus ensemble. Mais il reste rongé par le comportement de son ex-femme. Elle disparaissait régulièrement sans laisser d’adresse, pendant plusieurs jours. Vu son état dépressif, il allait à la gendarmerie faire une déclaration de disparition, et la recherchait de son côté, activement, avec ses deux fils, dans l’espoir qu’il ne lui soit rien arrivé de grave.

    Puis ils la retrouvaient ou elle revenait d’elle-même et elle lui faisait une pantomime indescriptible. Il était un fainéant, un bon à rien, un incapable qui ne pensait qu’à courir les femmes, bien qu’il ait son entreprise depuis bientôt trente ans, et qu’il les fasse vivre, elle et leurs enfants, sans qu’ils aient de vrais soucis matériels.

    Tout ce qu’il entreprenait était critiqué. Tout ce qu’il disait n’était que mensonges. La devise est : travailles, apportes de l’argent et tais-toi!

    Seulement, Jean en a marre. Les enfants ont grandi. Et il ne se voit pas vieillir avec cette femme qu’il ne reconnait pas. L’automne de sa vie, il veut le vivre avec quelqu’un qui l’aime, qui ait de la considération pour lui. Juste un peu d’attention, un petit geste de temps en temps, un mot gentil, un peu de reconnaissance pour ce qu’il est réellement. Il ne se prend ni pour Narcisse, ni pour un surhomme, mais il a, comme tout le monde, un minimum de qualités . Etre toujours déprécié finit par être humiliant.

    Jean en a tellement marre qu’elle lui trouve tous les défauts de la terre, qu’il a décidé de la quitter, contre vent et marée. Mais comme une sangsue, elle s’accroche. Elle fait des pseudo-tentatives de suicides dont elle se remet très, très vite, prête à recommencer. Elle alterne tentatives de suicides et disparitions….

    Puis un jour, après une énième disparition, Jean découvre qu’elle a décidé d’aller vivre chez son frère. Il est soulagé de savoir où elle est, mais ne se réjouit pas trop vite. Elle est capable de revenir, et de recommencer ses sempiternelles disputes qui n’en finissent plus. Les derniers temps, il était tellement mal chez lui, qu’il trainait dehors avec les copains, des heures durant, pour ne pas affronter la séance qui l’attendait : en rentrant tard, il avait une chance de la trouver endormie. Malheureusement, c’était rarement le cas.

    Jean priait beaucoup, espérant que Dieu lui vienne en aide, pour échapper aux tourments de cette femme méchante : puisqu’ils ne s’aimaient plus et que c’était réciproque, que chacun reprenne sa liberté et continue sa route. Mais non! Elle le voulait enchainé à elle et qu’il fasse ses quatre volontés….

    Et un jour -Dieu a -t-il entendu ses prière?! Il est rentré du travail et la maison était vide de sa présence. Habitué à ses disparitions à répétitions, il s’est dit que c’était une fois de plus! Il s’est douché. Il a mangé, regardé un peu la télé, puis est allé se coucher pendant que la maison était calme…..

    Le lendemain, pour la énième fois, il est passé à la gendarmerie faire une déclaration de disparition. Puis il a téléphoné à tous les hôpitaux du coin pour savoir s’il n’y avait pas eu d’admission à son nom. Et, il est allé travailler. Le soir venu, avec ses deux fils, adultes maintenant, ils ont appelé les amis, les connaissances, la famille…. Personne ne sait rien!

    Trois jours passent sans la moindre nouvelle. Et au moment où il s’y attendait le moins, Jean reçoit un coup de téléphone de son beau-frère.

    « Elle ne veut pas que je te le dise, mais en attendant, elle vit chez moi!

    - En attendant quoi?!

    - Je me fous de vos histoires! Elle est chez moi!

    - Tu aurais pu me prévenir avant, non?!

    - Je te le dis, point! Salut! »

    Rassuré sur son sort, il prévient la gendarmerie pour arrêter les avis de recherches. Et il attend de voir la suite. Les jours passent sans nouvelle. Mais il remarque que Madame est passée à la maison. Visiblement, en son absence, elle vient chercher des affaires, laver son linge, même prendre des provisions dans le congélateur. Il ne dit rien, il observe….

    Depuis quelques temps déjà, nous nous connaissons. Nous nous apprécions, puis, nous nous aimons. Je suis libre comme l’air. IL ne l’est pas encore tout à fait. Puis, elle a quitté le domicile conjugal, et, n’osant pas se réjouir trop vite, il a tu la bonne nouvelle. Nous avons continué à sortir ensemble pendant six mois . Puis un jour, enfin, il m’a dit qu’elle l’avait quitté, qu’ils ne vivaient plus ensemble.

    Aussi, avons-nous décidé, nous, de vivre ensemble, puisque la voie était libre. On voulait vivre à la campagne. Et après quelques recherches et quelques visites, nous trouvons notre bonheur. Tout aurait pu aller pour le mieux dans le meilleur des mondes . Mais Madame en avait décidé autrement.

    Quand ils vivaient encore ensemble, Madame faisait ses poches, fouillait dans ses papiers et bidouillait dans son téléphone pour savoir à qui il avait téléphoné. Elle eut tôt fait de découvrir mon numéro. Les premiers contacts furent

    Silencieux : le véritable coup de fil anonyme qui est censé impressionner….. Mais qui ne m’impressionna pas. Cela dura plus d’un mois. Sa note de téléphone dut sensiblement augmenter. Puis, un jour, elle engagea la conversation :

    - « Vous savez , je suis sa femme….

    - ……..

    - Vous savez qu’il est marié ?

    - Vous l’avez quitté, il y a six mois.

    - Je voulais qu’il comprenne.

    - Vous l’avez quitté ou pas ?

    - Je l’ai quitté .

    - Alors, il est libre.

    - Non! Il doit venir me chercher!

    - Il vous l’a dit?

    - Non! Mais il doit le faire!

    - Je crois que vous vous trompez …… On va se mettre en ménage.

    - ça ne pourra pas durer! Je vous ai vu. Je sais qui vous êtes. Je vous ai suivie! Vous n’êtes pas une fille pour lui . Il faut le supporter! Vous travaillez? Parce qu’une maitresse, ça se fait entretenir…

    - Je travaille. Je ne me fais pas entretenir. Sur -ce, dites-moi clairement ce que vous voulez parce que j’ai autre chose à faire.

    - Je veux que vous me le rendiez parce qu’il est à moi!

    - Je lui ferai part de notre conversation et c’est lui qui décidera . »

    C’est une femme qui a l’air très perturbé. Peut-être qu’elle « l’aime à en perdre la raison », à la folie et que je lui fais vraiment du mal sans le vouloir. Je n’aime pas cette idée. Je ne suis pas une croqueuse d’hommes! Elle est partie. Il veut divorcer c’est une situation normale et la vie continue. Mais rien qu’à sa manière de parler, je sais très bien au fond de moi, que je n’ai pas fini d’entendre parler d’elle!

    - « Elle t’a téléphoné?! Et comment elle a eu ton numéro?

    - Sûrement en fouillant dans tes affaires! Elle attend que tu viennes la rechercher….

    - Elle risque d’attendre longtemps! J’ai trouvé la femme que je cherchais depuis si longtemps, et je ne suis pas prêt de te laisser filer!

    - Toi aussi, tu es possessif ?

    - Pas du tout! Je suis simplement heureux de t’avoir trouvée! »

    Quotidiennement, cinq à six fois, elle me téléphone. Pour me raconter toujours les mêmes choses. Visiblement elle ne supporte pas cette séparation et elle me tient des propos surprenants.

    - « Qu’est-ce que vous avez de plus que moi? Vous êtes bien habillée.

    - Personne ne vous empêche de bien vous habiller.

    - Il vient avec vous parce que vous avez de l’argent. C’est l’argent qui l’intéresse!

    - Je pense sincèrement qu’il gagne sa vie correctement et qu’il n’a pas besoin de moi pour vivre.

    - Si vous n’aviez rien, vous ne l’intéresseriez pas!

    - Qu’est-ce que vous en savez?

    - Il est très matérialiste! Il n’y a que son entreprise qui compte! Vous en aurez vite marre!

    - Que votre amour soit mort, cela peut arriver. Mais je crois qu’aucun amour n’est identique.

    - Ah! Parce que vous avez de l’expérience, vous avez eu plein d’hommes!

    - Plein?! Non! Pas du tout !

    - Moi, il est le seul homme que j’ai connu, que j’ai aimé. Il est tout pour moi!

    - Oui, mais pour s’aimer, il faut être deux. Et on ne peut pas obliger l’autre à vous aimer malgré lui.

    - Du moment que je l’aime, il m’aime!

    - Si les choses étaient aussi simples!…. »

    Un autre jour, elle aborde le plan intime du couple :

    - « De toute façon, quand il a fait l’amour, il s’endort tout de suite….

    - Ah bon ?! Pas avec moi !

    - Il dort pas?!

    - Non!…ça dépend de la femme avec qui il est!

    - Vous lui faites quoi pour qu’il reste réveillé?

    - Vous ne croyez pas que cette conversation devient malsaine? «

    Chaque jour, elle a un nouvel avertissement ou un nouveau conseil à me donner. C’est un jeu morbide qui la détruit et attise sa haine pour lui. Au fil des jours ses propos deviennent

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