Anna Kingsford (née Annie Bonus, le 16 septembre 1846 à Maryland Point, dans le quartier de Stratford, à Londres, et décédée le 22 février 1888 à Londres) fut une militante féminis...voir plusAnna Kingsford (née Annie Bonus, le 16 septembre 1846 à Maryland Point, dans le quartier de Stratford, à Londres, et décédée le 22 février 1888 à Londres) fut une militante féministe, écrivain, médecin, théosophe, spiritualiste et hermétiste anglaise. Elle s'engagea également pour le végétarisme et contre la vivisection. Elle fut une des premières Anglaises à obtenir un doctorat en médecine.
Issue d'une riche famille londonienne, elle reçut une éducation classique, principalement à domicile. Au décès de son père, elle hérita d'une rente considérable dont elle devait conserver la complète jouissance, même une fois mariée, contrairement aux dispositions légales de l'époque. Désirant cependant travailler, elle se heurta aux préjugés de la société de son époque qui lui en refusaient la possibilité. En 1867, elle épousa un de ses cousins qui lui avait promis de lui laisser une entière liberté dans le mariage. L'année suivante, elle s'engagea pour le droit de propriété des femmes mariées et publia un pamphlet féministe.
En 1870, alors que son époux était pasteur anglican, elle se convertit au catholicisme et au végétarisme. Installée avec sa famille (elle eut une fille) à Atcham, près de Shrewsbury, elle acheta en 1872 un magazine londonien, The Lady's Own Paper. Devenue directrice et rédactrice en chef, elle passa de plus en plus de temps dans la capitale. Là, elle découvrit la vivisection. Pour lutter plus efficacement contre celle-ci, elle décida de faire des études de médecine afin de vérifier par elle-même si la vivisection était nécessaire à la science. Les études de médecine étant interdites aux femmes au Royaume-Uni, elle partit pour Paris. Elle fut reçue docteur en 1880 avec une thèse, en français, sur le végétarisme. De retour à Londres, elle y ouvrit un cabinet médical où elle rencontra un grand succès, surtout auprès des femmes qui appréciaient d'avoir affaire à un médecin femme.
Elle se rapprocha dans les années 1880 des milieux ésotériques et hermétiques londoniens. Elle devint spiritualiste et théosophe. Plutôt chrétienne mystique, elle s'entendit mal avec les théosophes imprégnés de philosophies orientales. Elle fonda en 1884 l'Hermetic Society qui fut précurseur de l'Ordre hermétique de l'Aube dorée.
Elle décéda en 1888 d'une tuberculose. Elle est enterrée dans le cimetière de l'église St-Eata, celle où officiait son mari, à Atcham.voir moins