Comme pendant une longue grossesse, j’ai porté ce livre dans mon cœur et mon âme depuis 1968-69. En ma quatrième année d’enseignement à l’École polyvalente de Carleton, au Québec, j’ai commencé à r...voir plusComme pendant une longue grossesse, j’ai porté ce livre dans mon cœur et mon âme depuis 1968-69. En ma quatrième année d’enseignement à l’École polyvalente de Carleton, au Québec, j’ai commencé à réfléchir sérieusement sur la nature du système scolaire au Canada et au Québec en particulier. Et naturellement, la pensée d’écrire un livre sur le sujet me vint à l’esprit. Je ne suis pas qualifié pour écrire ce livre… Je veux dire…je ne suis pas un Prof d’université, un psychologue ou un sociologue. J’ai été impliqué dans le système scolaire pendant près de 17 ans comme étudiant et pendant 6 ans comme enseignant.
Quand on examine le progrès sociologique de la civilisation au cours des deux derniers siècles et qu’on le compare au progrès technologique pour la même période de temps, on se rend compte d’un décalage très significatif. Et si le progrès sociologique est en recul sur l’avance rapide et très efficace de la technologie, c’est à cause de facteurs limitatifs trop nombreux pour être tous adressés dans cet essai. Mais parmi ces facteurs limitatifs, il y en a un en particulier qui a un effet dominant sur la civilisation. Je veux parler de la coercition et son effet corrosif sur toute entité socioculturelle.
On trouve la coercition à tous les niveaux de la société. Je ne toucherai à tous ces niveaux que brièvement. C’est trop vaste pour être adressé en un seul volume. Plutôt, je vais concentrer mes efforts et traiter en profondeur d’un aspect de la société: notre système scolaire.voir moins