En farfouillant dans 20 ans de données des programmes de relevé du ciel, comme le SDSS, Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System) et Dark Energy Survey, l’astrophysicien Geraint Lewis, de l’université de Sydney, a pu observer 190 quasars, des trous noirs supermassifs datant d’il y a plus de 12 milliards d’années. Et il a constaté qu’à l’époque, le temps passait… cinq fois moins vite qu’aujourd’hui ! “C’est bien sûr une question de référentiel, précise-t-il. Si des gens avaient vécu à cette époque, ils auraient vu leur temps s’écouler normalement, d’une seconde par seconde.”
Reste que les preuves observationnelles sont là : le temps se dilate sous l’effet de l’expansion de l’Univers. Pire, soumis à l’examen explicite le physicien Carlo Rovelli. La physique moderne signe donc la fin de ce temps immuable imaginé par Newton… et ce n’est que le début. Comment en sommes-nous venus à déconstruire le temps lui-même ?