L’île de Carti Sugdub, saturée et condamnée. Le 3 juin, ses habitants commencent à rejoindre un village construit en pleine forêt (en arrière-plan, à g.).
Prélude à un avenir menaçant. Partout sur la planète, les océans montent à l’assaut des terres émergées. Pour la seule année 2023, ils se sont élevés de 0,76 centimètre. Dans quelques décennies, ces 365 îles caribéennes seront submergées. Début juin, Carti Sugdub, la plus grande, s’est vidée de ses 1 300 habitants, partis s’installer dans un lotissement neuf. C’est la première fois au monde que l’évacuation d’une communauté entière est organisée. Mais pas la dernière : on estime à 50 millions le nombre de réfugiés climatiques dans cette région du globe, d’ici à 2050, un chiffre qui, à l’échelle de la planète, pourrait alors atteindre 1,2 milliard.
Le début de l’opération Langouste : le jour du déménagement, le 3 juin, à Carti Sugdub.
Le débarquement sur le continent, avec l’aide de la protection civile et des gardes-frontières.
Pas encore de branchement au réseau électrique. Les Allen s’installent avec leur panneau photovoltaïque dans leur nouveau foyer, un préfabriqué au toit de tôle. Une étuve.
Ils quittent leur île aux allures de bidonville pour des baraquements bien alignés
Constitué de maisonnettes, le quartier Isber Yala occupe 14 hectares où poussait du manioc. À dr., un château
