Il écrivait toujours à la fin de ses lettres. C’était celle qui lui restait après la perte de son bras droit arraché par un obus en 1915. Tout est raconté dans (1918) et (1938). Du grand témoignage sans forfanterie mais plein d’angoisse, celui d’un survivant qui n’en revenait pas d’être encore sur terre. Avec son visage de conducteur de locomotive, (1948) cavalait sur toute la planète pour se brûler le regard au contact des autres. À 17 ans, le natif de La Chaux-de-Fonds a tellement soif d’aventures qu’il part à Moscou pour répondre à une petite annonce d’un compatriote suisse horloger à la recherche d’un commis. Plutôt que de toujours arriver en retard à l’école, il voulait être en avance sur son temps. Dès 1911, il est à New York, reporter sans frontière. Deux ans plus tard, il publie , ouvrage révolutionnaire en forme de dépliant illustré par Sonia Delaunay. À Pierre Lazareff qui doutait de ce voyage de 1905, il répondit : Pour le poète, l’important, c’était la poésie : Cela ne l’a pas empêché d’accomplir une œuvre qui est un constant hymne à la vie.
ILLIMITÉ
Blaise Cendrars Le voyageur sans terminus
Jul 28, 2024
2 minutes
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