a comarque de Guna Yala est une frange de 2 300 kmface à la mer des Caraïbes officiellement accordée au peuple autochtone guna, en 1938, par le gouvernement panaméen. Elle est assortie de 400 îlots coralliens, à hauteur d’eau, dont 38 sont habités. Selon l’Organisation météorologique mondiale, entre 1993 et 2020, le niveau de où l’eau de mer s’installe déjà durablement dans les ruelles étroites. Le Congrès général guna a donc validé le déplacement, en 2010., se souvient Eliot Brown, membre de la Commission de relocalisation. Il faut attendre 2015 pour que le programme “Les Toits de l’espoir”, porté par l’État, scelle la construction du quartier Nouveau Carti : 300 maisons, un centre de soins et une école régionale. L’école est aujourd’hui prête à accueillir les élèves, à deux détails près : il manque l’eau et la question du transport pour amener et ramener les enfants depuis les îles n’est pas réglée. Le centre de soins, lui, n’a jamais été achevé. C’est un bâtiment ouvert aux quatre vents, criblé d’infiltrations. Figé dans le temps, il aurait dû être inauguré en 2013. Enfin, la construction des maisons a débuté en octobre 2020 sans que la communauté guna ait pu modifier les plans réalisés par l’État. Pour Virginie Duvat, professeure de géographie à La Rochelle‑Université et coauteur du groupe II du 6rapport du Giec, cette étape est pourtant cruciale :
