Les premiers dessins animés sont sans doute apparus au XVIIe siècle, avec l’invention de la lanterne magique. Ce dispositif permettait de projeter des images peintes sur des plaques de verre, via la lumière d’une chandelle ou d’une lampe à huile. Depuis, le moins qu’on puisse dire, c’est que le choix n’a cessé de se développer et, aujourd’hui, le spectre est large. Qu’est‑ce qu’un animé ? Un long métrage signé Disney ou Pixar, ou l’une de ces séries disponibles sur le Net que nos enfants avalent comme des bonbons, au son du « encore un, s’il te plaît » ? Un manga autrefois découvert dans le Club Dorothée ou un Miyazaki encensé par Télérama ? Des images ultra‑violentes ou des histoires cucul la praline ? Des programmes pour petits ou pour grands enfants ? Le dessin animé recouvre tout cela à la fois.
Attention, les enfants regardent
Les parents actuels sont eux‑mêmes des enfants de la télé, ils ont grandi avec des programmes pour lesquels ils nourrissent une certaine nostalgie, mais qu’ils ne feraient pas forcément visionner à leurs enfants. C’est le cas de Claire, maman de deux garçons de 5 et 8 ans Il était une fois… la vieLes Mystérieuses Cités d’orWalt Disney ou Pixar, label de qualité ? Sans aucun doute. Pour autant, sont‑ils exempts de toute violence ? Que tous ceux qui ont été traumatisés par la mort de la maman de Bambi ou par la méchante sorcière de Blanche‑Neige lèvent le doigt… Cela dit, Thomas regrette ce temps où les dessins animés n’étaient pas aseptisés :Psychanalyse des contes de fées . Un clin d’œil au best‑seller de Bettelheim qui s’arrête néanmoins au titre : plus qu’un essai psychanalytique, son livre est surtout une réflexion extrêmement documentée sur les enjeux sociaux et moraux des dessins animés. Elle rappelle leur impact, à l’instar de son confrère Serge Tisseron qui accorde aux dessins animés le même impact que les actualités télévisées. , écrit Geneviève Djénati. Ce langage, il a manqué à Théo, 20 ans, qui se souvient :Wall‑E