Dans les Mémoires du prince exilé, une cible privilégiée : son aîné, l’héritier du trône
Longtemps, il n’a pas voulu croire à sa disparition. Sur CBS, Harry confie avoir examiné les photos du drame du 31 août 1997 avec un espoir : que cet accident n’ait été qu’une mise en scène. « Je refusais d’accepter qu’elle était partie. D’un côté, je me disais qu’elle ne nous ferait jamais ça, et d’un autre je me disais que, peut-être, tout cela faisait partie d’un plan. » Désormais, alors que William suit l’exemple de leur père, le roi Charles III, lui convoque fièrement la figure maternelle. Celle qui fut la première, dans l’histoire de la monarchie, à révéler les secrets de famille.
À 38 ans, Harry n’a toujours pas fait le deuil de Diana, sa mère adorée
Pour la presse à scandale, il sera « Dirty Harry », le sale gosse. Oublié le petit garçon attendrissant qui marchait derrière le cercueil de sa mère ; l’adolescent semble en roue libre, prêt à toutes les folies. On le prendra un temps au sérieux, quand il se fera soldat. Mais voilà qu’il détruit le passage le plus prestigieux de son existence : en confiant avoir tué 25 talibans et en assurant qu’il les voyait comme de simples pions sur un jeu d’échecs, il choque l’armée britannique. Et attise la fureur des islamistes, qui ne se privent pas d’appeler à la vengeance…
Ses bêtises d’ado doré sur tranche cachent son spleen mais font la joie des tabloïds
Harry
« À la mort de maman, papa ne m’a pas serré dans ses bras. Il a juste posé la main sur mon genou et dit : “Ça va aller.” Venant de lui, c’était déjà beaucoup »
Par Pierrick Geais
La scène est d’un lyrisme exacerbé. À mi-chemin entre Lamartine et Barbara Cartland. Elle se déroule le 17 avril 2021, quelques heures après les funérailles du prince Philip. Dans les jardins de Frogmore, à deux pas du château de Windsor, Harry attend son père et son frère, avec lesquels il est convenu d’un « rendez-vous secret ». Le vent qui souffle ce jour-là lui rappelle l’« humour glacial » du duc d’Edimbourg et l’invite à la rêverie : « On pourrait dire que grand-père est en quelque sorte la cause originelle de tout mon