Installés à Montreuil depuis 2011,les Rebbot-Bohringer cohabitent dans un espace mutualisé et chaleureux. Cette idée de sépartement, ils la doivent à un promoteur immobilier visionnaire, qui, en 2017, leur propose de réunir deux appartements reliés par la chambre des enfants. Une idée quasiment inédite, qui initie un nouvel élan pour la famille. « Ce qui est beau, c’est qu’on l’a vu se construire. C’est parti d’un plateau nu en béton, dont on a cassé un mur pour réunir deux espaces. Il reste une image symbolique de la pierre dans le sas entre les deux appartements. »
Rose, 13 ans, et Raoul, 10 ans, ont chacun leur chambre, imaginée selon leurs goûts, alors que, de chaque côté, leurs parents écrivent leur histoire séparément, mais côte à » offert par l’équipe du film après le tournage, là, une œuvre de Niki de Saint Phalle côtoyant un salon marocain convivial et feutré, le tout baigné de lumière grâce à une terrasse communicante avec leurs deux voisins et amis “ ». De l’autre côté, chez Philippe, l’espace abonde de trésors littéraires et musicaux, d’où émane une rassurante chaleur arty. Les murs sont noirs, couverts d’affiches et de photographies, donnant au regard la possibilité de voyager dans un bouillon culturel riche. Une vie en fanfare, où chacun est libre de s’exprimer, et où la famille fait bloc autour des enfants. C’est cette mosaïque familiale qui leur inspire d’abord un film, , en 2018, contant leur aventure. Romane se souvient : « via » S’ensuit, en 2021, une série au titre éponyme sur Canal +, où se raconte le quotidien de la tribu dans cet appartement des temps modernes. Un succès flamboyant pour cette série que les spectateurs s’approprient avec douceur, et qui leur donne tantôt l’idée de créer le même espace, tantôt le besoin de remercier sa réalisatrice, bouleversée par les messages qu’elle reçoit. Avec chacun son espace personnel et indépendant, la famille reste unie, sans que la séparation amoureuse du couple ne détricote les liens familiaux. D’ailleurs, les deux parents n’imagineraient pas vivre aujourd’hui dans deux espaces éloignés, avec les enfants que l’on balade d’un côté et de l’autre. « » La famille confesse volontiers que cette organisation a été génératrice d’une profonde émulation créative, comme si ce lieu protéiforme battait la mesure d’une vie au folklore innovant. « »