ILLIMITÉ
LE DROIT DE RESPIRER
Aux États-Unis, le meurtre de George Floyd, le 25 mai 2020 par un policier blanc, Derek Chauvin, qui, durant plus de huit minutes, a maintenu son genou sur la gorge de la victime jusqu’à l’asphyxier malgré ses supplications, a suscité une vague de protestations dans le monde entier. Quelque temps plus tard, en France, à l’appel du comité Vérité et justice pour Adama, la cause anti-raciste et anti-violences policières est parvenue à réunir, dans la rue à peine déconfinée, un nombre inédit de manifestant·e·s, battant le pavé et répétant « Laissez-nous respirer » ou « Black Lives Matter ».
« Maintenant, plus personne ne pourra dire que la cruauté raciale n’existe pas », affirme Achille Mbembe, philosophe et politiste, auteur de l’essai critique
Brutalisme publié en janvier (éd. La Découverte), avant la crise du Covid-19. Actuellement confiné chez lui, en Afrique du Sud, il éclaire notre compréhension des enjeux politiques contemporains et nous appelle à prendre conscience de la violence raciale qui, privant les populations non-blanches de toute possibilité de justice, risque d’accélérer, plus que jamais, la combustion de notre monde.
Comment avez-vous réagi en découvrant les images du meurtre de George Floyd ?
J’ai vu une photographie qui renvoyait à une vidéo – la fameuse vidéo – et j’ai tout de suite compris. Je
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