ILLIMITÉ
L’HOMME INVISIBLE H.G. Wells
Lorsqu’en juillet 1897 Herbert George Wells publie The Invisible Man – d’abord, en feuilleton dans le magazine Pearson’s Weekly, puis en volume chez C. Arthur Pearson en Angleterre et chez Edward Arnold aux États-Unis –, il est, à 31 ans juste passés, l’auteur de « romans scientifiques » qui ont déjà fait de lui le pendant britannique du glorieux Jules Verne et le père, avec ce dernier, d’un nouveau genre littéraire appelé à connaître une grande postérité: le roman d’anticipation scientifique.Appelé « science-fiction » à partir des années 1930, il se distingue du fantastique en ceci au moins qu’il s’en tient à l’extrapolation du développement scientifique et technique et qu’il refuse le surnaturel. Comment Wells, homme pourtant d’ascendance modeste, est-il devenu cet écrivain à succès?
La vocation de Wells
Né le 21 septembre 1866 à Bromley, dans le Kent, Herbert George est le troisième fils et le dernier des quatre enfants de Sarah Neal, une ancienne domestique, et de Joseph Wells, un jardinier devenu commerçant de quartier et, occasionnellement, joueur professionnel de cricket. Autant le père est un libre-penseur, autant Sarah est animée d’une authentique foi religieuse. La famille faisait partie de la classe moyenne inférieure anglaise. Un événement marqua cette enfance : « Bertie », comme on surnommait le petit Herbert George, se casse le tibia, ce qui le contraint à rester alité dans la pièce à vivre de la maison familiale. Ce fut , l’occasion pour lui de contracter le virus de la lecture, alimenté par les livres que son père lui rapportait de la bibliothèque du quartier. Ce fut l’origine de sa vocation d’écrivain. Les affaires du magasin de chinoiseries et d’articles de sport n’étant guère prospères, l’enfance
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