ILLIMITÉ
Vice-présidente de la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF), Cynthia Eid est professeure et chercheure en didactique du français langue étrangère et seconde, en France et au Canada. Elle est par ailleurs coauteure de l’ouvrage La Classe inversée (CLE International).
Quels sont les grands principes pédagogiques de la classe inversée?
Cynthia Eid: Avant de donner les principes, il faut bien situer la place de la classe inversée dans les pédagogies actives. Ces dernières peuvent remonter à Socrate ou à Rousseau. La classe inversée est une des pratiques de pédagogie active. Elle se nourrit entre autres de la démarche inductive, de l’approche actionnelle et de la pédagogie par projets. On peut d’ailleurs parler de classes inversées, au pluriel, car il y a autant de classes inversées que d’inverseurs, il n’y a donc pas un seul modèle de classe inversée à suivre.
Le premier grand principe, souvent réducteur, a apporté plus de tort à la classe). D’ailleurs, Marcel Lebrun précise qu’il y a plusieurs niveaux de types de classe inversée. Le premier, c’est bien de voir la théorie, les concepts, les règles à la maison et de faire les devoirs en classe – avec une notion d’approfondissement du contenu –, avec le groupe ou seul. Le deuxième met l’accent sur la recherche des informations et des ressources hors la classe. C’est un travail de documentation, un travail de fond. En classe, l’apprenant vient exposer l’information et, en groupe, il y a un travail de prolongement et de précision qui se fait. Le troisième type de Marcel Lebrun est de vivre l’expérience concrète d’une façon réfléchie, de la conceptualiser, de la décontextualiser puis de la recontextualiser.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits