Facteurs pr�dictifs de l�issue de l�accouchement sur ut�rus unicicatriciel, exp�rience du centre de Maternit� de Bizerte
Amira Ayachi, Sadok Derouich, Insaf Morjene, Lassaad Mkaouer, Dalila Mnaser, Mechaal Mourali
Corresponding author: Amira Ayachi, Universit� El Manar2, Tunis, Tunisie, Facult� de M�decine de Tunis, Tunisie, Service de Gyn�cologie et Obst�trique, CHU Bougatfa, Bizerte, Tunisie
Received: 21 Feb 2016 - Accepted: 27 Sep 2016 - Published: 10 Oct 2016
Domain: Maternal and child health
Keywords: Trial of labor, previous cesarean section, vaginal birth after cesarean section, uterine rupture, scarred uterus
©Amira Ayachi et al. Pan African Medical Journal (ISSN: 1937-8688). This is an Open Access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution International 4.0 License (https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/), which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
Cite this article: Amira Ayachi et al. Facteurs pr�dictifs de l�issue de l�accouchement sur ut�rus unicicatriciel, exp�rience du centre de Maternit� de Bizerte. Pan African Medical Journal. 2016;25:76. [doi: 10.11604/pamj.2016.25.76.9164]
Available online at: https://www.panafrican-med-journal.com//content/article/25/76/full
Original article
Facteurs pr�dictifs de l�issue de l�accouchement sur ut�rus unicicatriciel, exp�rience du centre de Maternit� de Bizerte
Facteurs pr�dictifs de l�issue de l�accouchement sur ut�rus unicicatriciel, exp�rience du centre de Maternit� de Bizerte
Predictors of birth outcomes related to women with a previous caesarean section: experience of a Motherhood Center, Bizerte
Amira Ayachi1,2,3,&, Sadok Derouich3, Insaf Morjene3, Lassaad Mkaouer1,2,3, Dalila Mnaser3, Mechaal Mourali1,2,3
1Universit� El Manar2, Tunis, Tunisie, 2Facult� de M�decine de Tunis, Tunisie, 3Service de Gyn�cologie et Obst�trique, CHU Bougatfa, Bizerte, Tunisie
&Auteur correspondant
Amira Ayachi, Universit� El Manar2, Tunis, Tunisie, Facult� de M�decine de Tunis, Tunisie, Service de Gyn�cologie et Obst�trique, CHU Bougatfa, Bizerte, Tunisie
Introduction: l�incidence des ut�rus cicatriciels est en nette augmentation ces derni�res d�cennies. L�obst�tricien est alors fr�quemment sollicit� � d�cider du mode d�accouchement le plus appropri� � la m�re et son f�tus. L�objectif de cette �tude est de d�crire la pratique obst�tricale d�un accouchement sur ut�rus unicicatriciel au sein de notre service et d�identifier les facteurs significativement associ�s � l��chec de la tentative de voie basse apr�s c�sarienne.
Méthodes: nous avons men� notre �tude sur une population de femmes porteuses d�un ut�rus unicicatriciel. Elle �tait r�trospective longitudinale de type descriptif et analytique. Nous l�avons r�alis�e sur une p�riode de deux ans et trois mois du 1er Janvier 2012 au 31 Mars 2014 durant laquelle nous avons collig� 423 dossiers de patientes qui ont eu une tentative de voie basse au centre de maternit� et de n�onatologie de Bizerte.
Résultats: le taux de tentatives de voie basse apr�s c�sarienne �tait de 47%. Les taux de succ�s et d��chec de ces tentatives �taient respectivement de 82,7% et 17,3%. Les principaux facteurs de mauvais pronostic de la tentative de voie basse apr�s c�sarienne �taient: l�absence d�ant�c�dent d'accouchement par voie basse (p=0,005), une indication de la c�sarienne ant�rieure pour stagnation de la dilatation ou d�faut d�engagement (p respectifs de 0,049 et 0,002), un terme d�accouchement ? 40 SA (p=0,046), une parit� < 3 (p=0,75.10-4), un score de Bishop <6 au d�but du travail (p=0,23.10-47), une phase active de dur�e? 6h (p=0,002), un travail de dur�e >8h (p=0,0031) et la survenue d�une anomalie du RCF au cours du travail (p=0,144.10-9). Nous avons observ� sept cas de rupture ut�rine soit un taux de 1,7%. Nous n�avons observ� aucun cas de mortalit� maternelle. La morbidit� maternelle globale �tait de 9,5%. La diff�rence des taux de complications maternelles entre les deux groupes �chec et succ�s de la tentative de voie basse apr�s c�sarienne n��tait pas statistiquement significative.
Conclusion: la tentative de voie basse apr�s c�sarienne d�cid�e apr�s revue des facteurs de bon et de mauvais pronostic et consentement de la patiente, contribue � la diminution de la morbidit� maternelle et f�tale et devrait aboutir � l��tablissement de recommandations tunisiennes claires et codifi�es, entrant dans le cadre d�une politique de lutte contre les c�sariennes it�ratives non justifi�es.
English abstract
Introduction: caesarean section (CS) rates have been significantly increasing in recent decades. For this reason, the obstetrician must frequently decide on the most appropriate mode of delivery for mother and fetus. This study aims to describe vaginal birth after previous cesarean section (VBACs) in our obstetric practice and to identify factors significantly associated with failed VBACs. Methods: we conducted a population-based study among women with a history of previous cesarean delivery. The study design was retrospective, longitudinal, descriptive and analytical. The case study was conducted over a two years and three months period, from January 1, 2012 to March 31, 2014 during which we collected data from 423 medical records of patients attempting VBACs at the Maternity and Neonatology Center, Bizerte. Results: the rate of attempted VBACs was 47%. The success and the failure rates of these attempts were 82,7% and 17,3% respectively. The main factors for a poor prognosis in patients attempting VBACs were: the absence of a previous vaginal delivery (p = 0.005), a previous indication for cesarean section due to stagnation of dilatation or poor labor progress, (p 0.049 and 0.002 respectively), gestational age at delivery of = 40 weeks (p = 0.046), parity <3 (p = 0,75.10-4), Bishop score <6 at the onset of labor (p = 0,23.10-47), "active labor" duration = 6h (p = 0.002), length of labor> 8 h (p = 0.0031) and the occurrence of abnormal fetal heart rate (FHR) during labor (p = 0144.10 -9). We observed seven cases of uterine rupture (1.7%). There were no cases of maternal mortality. Total maternal morbidity rate was 9,5%. The difference in rates of maternal complications between the two groups (failed and successful attempted vaginal birth after cesarean) was not statistically significant. Conclusion: attempting vaginal birth after cesarean on the basis of good and poor prognostic factors and patient consent, contributes to the reduction in maternal and neonatal morbidity and should lead to the establishment of clear and codified Tunisian guidelines as part of a policy against unjustified iterative caesarean sections.
Key words: Trial of labor, cesarean section, previous cesarean section, vaginal birth after cesarean section, scarred uterus
L�accouchement par voie basse est la voie naturelle qui permet une moindre morbidit� pour la m�re et le nouveau-n� [1]. En effet, m�me si le taux de mortalit� maternelle imputable � la c�sarienne (CS) est faible (3 pour 10 000), il reste 2 � 4 fois sup�rieur � celui de l�accouchement par voie vaginale [2].
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En Tunisie ce taux n�a cess� d�augmenter depuis 1995 o� il a �t� estim� � 12,8% [3] pour atteindre les 20,5% entre 2001 et 2006 [4] puis les 26,7 % entre 2011 et 2012 [5]. Devant le nombre alarmant du taux de c�sariennes, notamment sur ut�rus cicatriciel, le mythe � une c�sarienne un jour une c�sarienne toujours � devient une r�alit�. La connaissance des facteurs de risque d��chec de l��preuve ut�rine est primordiale avant de d�cider du mode d�accouchement sur un ut�rus cicatriciel. Encourir un travail laborieux, pour avoir enfin recours en urgence � une c�sarienne non programm�e et non attendue par la patiente, pourrait l�exposer � de multiples complications [6] ainsi qu�� un traumatisme psychologique et physique [3].�
L�objectif de notre travail �tait de d�crire la pratique obst�tricale d�un accouchement sur ut�rus uni cicatriciel au sein de notre service et d�identifier les facteurs significativement associ�s � l��chec de l��preuve ut�rine, pour �viter ainsi de multiples complications [6] ainsi qu�un traumatisme psychologique et physique [3].
Il s�agit d�une �tude r�trospective longitudinale descriptive et analytique sur une p�riode de deux ans et trois mois allant du 1er Janvier 2012 au 31 Mars 2014 r�alis�e au centre hospitalo-universitaire de gyn�cologie-obst�trique et de n�onatologie de Bizerte. Le recueil des donn�es a �t� fait � travers les dossiers archiv�s au service de gyn�cologie et obst�trique. La population �tudi�e et qui a constitu� notre base de sondage est form�e par l�ensemble des patientes porteuses d�un ut�rus unicicatriciel qui ont eu une �preuve ut�rine durant la p�riode de notre �tude ou tentative d�accouchement par voie basse apr�s c�sarienne (TVBAC).
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Ont �t� incluses les patientes porteuses d�un ut�rus unicicatriciel d�origine obst�tricale, avec non persistance de l�indication de la premi�re c�sarienne, un bon bassin osseux, un f�tus unique, une pr�sentation c�phalique, une entr�e spontan�e en travail, avec possibilit� d�assurer une surveillance maternelle et f�tale au cours du travail et en post-partum. Ont �t� exclus les dossiers comportant des signes de souffrance f�tale aigue, une insertion aberrante du placenta, la pr�sence d�un �tat pathologique maternel n�cessitant une �vacuation ut�rine urgente. Nous n�avons pas consid�r� le poids f�tal estim� par �chographie sup�rieur � 4 kg comme �tant un crit�re d�exclusion. Nous avons utilis� le logiciel SPSS pour les calculs et moyennant les tests statistiques suivants: Chi-square test, test exact de Fischer et le T-Test.
Au cours de notre �tude nous avons recens� 9991 accouchements et 423 dossiers de patientes ayant eu une �preuve ut�rine soit un taux de 4%. 350 parturientes ont accouch� par voie basse et 73 parturientes ont accouch� par c�sarienne en urgence au cours de cette �preuve. L��ge moyen des parturientes de notre �chantillon �tait de 31,61 ans avec des extr�mes de 18 et 45 ans. La r�partition des parturientes selon la pr�sence ou non d�un ant�c�dent d�accouchement par voie basse apr�s la c�sarienne est d�crite dans le Tableau 1. L�indication de la premi�re c�sarienne est sp�cifi�e dans la Figure 1. Nos parturientes ont toutes subi une tentative de voie basse apr�s c�sarienne et elles ont �t� r�parties en deux groupes selon l�issue de cette tentative : On d�signe par le groupe 1, l�ensemble des candidates avec succ�s de la TVBAC, On d�signe par le groupe 2, les candidates dont la TVBAC a �chou� et ont eu une c�sarienne non programm�e Nous n�avons pas relev� de diff�rence statistiquement significative entre le taux d��chec de la TVBAC dans le groupe de femmes d�un �ge ≥35 ans (16,8%) par rapport � celles �g�es de <35 ans (17,5%), p=0,86. Pour le groupe succ�s de la TVBAC, La dur�e moyenne du travail des patientes ayant eu une TVBAC avec succ�s �tait de 4,2 heures avec une dur�e moyenne de la phase latente de 4 heures et de la phase active de 2,2 heures. 64 accouchements par voie basse parmi les 350 se sont termin�s par une extraction instrumentale soit dans 18,28 % des cas de succ�s de la TVBAC. Quatorze d�chirures p�rin�ales ont eu lieu dans ce groupe de parturientes, dont trois �taient de deuxi�me degr� et deux de troisi�me degr�. Pour le groupe �chec de la TVBAC, le Tableau 2 r�sume les diff�rentes indications de l�interruption de la TVBAC et le recours � une CS en urgence. Nous avons relev� quatre h�morragies du postpartum (HPP). Au total, nous avons relev� sept cas de ruptures ut�rines (RU) : cinq d�couvertes apr�s l�accouchement par voie basse et deux au d�cours de la c�sarienne en urgence, ce qui correspondait � un taux de 1,7%. La r�vision ut�rine au d�cours d�un accouchement par voie basse apr�s c�sarienne (AVBAC) �tait de r�alisation syst�matique dans notre service afin de v�rifier la vacuit� ut�rine et surtout l��tat de la cicatrice ut�rine.
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Nous avons pu d�tecter trois RU r�par�es chirurgicalement et quatre d�hiscences ut�rines respect�es car asymptomatiques. Deux des cinq RU apr�s AVB ont �t� d�couvertes lors d�une exploration par laparotomie au bloc op�ratoire pour HPP imm�diate avec examen sous valves et r�vision ut�rine trouv�e sans anomalies. Le mode d�accouchement n�influen�ait pas d�une fa�on significative le risque de survenue d�une rupture ut�rine (groupe 1 :1,4% vs groupe 2: 1 ?7% avec p=0,42). Nous n�avons pas eu recours � l�hyst�rectomie d�h�mostase et ceci est valable pour les deux groupes.Le taux des transfusions sanguines en post-partum �tait de 1,4%. Nous n�avons observ� aucune mortalit� maternelle dans l��chantillon �tudi�. La comparaison des pourcentages de complications maternelles en fonction du mode d�accouchement effectif est rapport�e dans le Tableau 3. Trois cas de mortalit� p�rinatale ont �t� observ�s sur la totalit� de notre �chantillon: un dans le groupe 2 et deux dans le groupe 1.�
ATCD d�AVB�
Nous avons pu d�montrer l�existence d�un lien entre l�absence d�ant�c�dent d�AVB, particuli�rement apr�s une CS ant�rieure, et l�issue d�une TVBAC. Dans notre s�rie 81% des parturientes n�ont pas accouch� par voie basse apr�s leur CS. Il existe une diff�rence statistiquement significative (p=0,005) entre le taux d��chec de la TVBAC en cas d�absence d�ant�c�dent d�AVB apr�s la premi�re c�sarienne (21% ) et sa valeur en cas de pr�sence d�au moins un AVB apr�s la premi�re c�sarienne (7%) : OR=3,61 ; IC95%: 1,4 - 9,31 (Tableau 4 et Tableau 5). L�intervalle inter g�n�sique le plus court dans notre s�rie �tait de 11 mois et concernait un seul cas. 26 patientes dans le groupe 1 avaient un intervalle interg�n�siaue de moins de 18 mois contre 5 dansle groupe 2. Ce facteur ne s�av�re pas �tre associ� � un �chec significativement plus important (p=0,459).�
Mode d�accouchement selon l�op�rateur de l��chographie obst�tricale et selon le poids f�tal estim� (PFE)�
L�op�rateur de la derni�re �chographie avant la TVBAC, qu�il s�agissait d�un r�sident en gyn�cologie-obst�trique ou d�un s�nior (p=0,658) (Tableau 6), ne semblait pas �tre un facteur d�terminant l�issue de la TVBAC. De m�me, le PFE entre 4000g et 4500g ne semblait pas influencer de mani�re significative le mode d�accouchement (p=0,166).�
Issue de la TVBAC en cas d�un terme d�accouchement avanc��
Nous avons �tudi� la relation statistique entre d�une part un terme gestationnel ≥40 SA et l��chec. Il existait une diff�rence statistiquement significative entre le pourcentage d��chec en cas de terme d�accouchement ≥40 SA (21,03%) et le pourcentage d��chec en cas d�accouchement avant ce terme (13,66%). L�odds ratio �tait de 1,68 avec IC 95% : 1,01-2,8.�
Age des parturientes�
Nous n�avons pas constat� de diff�rence statistiquement significative entre le taux d��chec dans le groupe de femmes d��ge ≥35 ans par rapport � celles d��ge <35 ans (p=0,861).�
Hauteur ut�rine�
Une hauteur ut�rine augment�e � terme (>33 cm) n��tait pas associ�e � une augmentation statistiquement significative du taux d��chec de la TVBAC (p=0,169).�
Parit��
Il existe une diff�rence statistiquement significative entre le taux d��chec dans le groupe de parturientes ayant une parit� <3 (22,99%) et celui des parturientes � parit� ≥ 3 (8,02%) avec p<0,01. OR =3,42 ; IC95% :1,81- 6,46.�
Examinateur au d�but du travail: nous avons constat� une diff�rence statistiquement significative entre le taux d��chec de la TVBAC chez les parturientes examin�es par un r�sident au d�but de travail compar�es � celles examin�es par un s�nior avec une valeur de p<0,01. OR = 2,87; IC95% : 1,64 -5,1.�
Examen obst�trical:�
Des conditions obst�tricales d�favorables � l�entr�e au box d�accouchement avec un score de Bishop <6 constituait un facteur statistiquement li� et d�une fa�on significative � l�augmentation de la probabilit� d��chec de la TVBAC avec un p<0,01. OR=92,4 ; IC95%: 38- 225,3. La poche des eaux �tait intacte dans 67,6% des cas. L��tat des membranes de la poche des eaux � l�admission en salle de travail n�a pas d�influence statistiquement significative sur l�issue de la TVBAC (p=0,508).�
Le liquide amniotique �tait teint� � m�conial dans 8,7% des cas et clair dans 91,3% des cas. Il n�y avait pas de diff�rence statistiquement significative entre le taux d��chec en cas de liquide amniotique teint� et celui en cas de liquide amniotique clair (p=0,213). La pr�sentation f�tale � l�admission en salle de travail �tait haute, refoulable dans 51,6% des cas et elle �tait appliqu�e � fix�e � engag�e dans 48,4% des cas, et l��chec de la TVBAC semblait �tre statistiquement ind�pendant du niveau de pr�sentation du f�tus au niveau pelvien (p=0,155).�
Mode d�accouchement selon la dur�e du travail�
Lorsque la phase de latence se prolongeait au-del� de six heures (groupe1 69,39% vs groupe 2 30,61%) la corr�lation n��tait pas statistiquement significative � un taux d��chec plus important de la TVBAC (p=0,132). Nous avons constat� d�apr�s nos r�sultats statistiques que plus la dur�e de la phase active �tait courte plus les chances de succ�s de la TVBAC augmentaient, avec une valeur de p significative de 0,002. OR=4,26 ; IC95% : 1,57- 11,6. Elle a �t� calcul�e avec pr�cision dans 391 cas parmi lesquels 17,14% ont connu un travail qui a dur� plus que huit heures de temps et 82,86% avaient une dur�e totale de travail inf�rieure � 8 heures. Une dur�e de travail > 8heures �tait corr�l�e d�une fa�on significative � la TVBAC avec OR=2,44 ; IC95% : 1,34 - 4,5. Le mode d�accouchement selon la dur�e totale du travail est report� dans le Tableau 7.�
RCF pathologique au cours du travail�
Nous avons observ� des interruptions de la TVBAC avec recours en urgence � la c�sarienne pour plusieurs types d�enregistrement cardiaque f�tal jug�s anormaux : bradycardie f�tale, d�c�l�rations r�p�titives, d�c�l�rations DIP2, RCF micro-oscillant, RCF ar�actif. Ces interpr�tations �taient corr�l�es � un taux d��chec statistiquement significatif des TVBAC avec OR=22,33 ; IC95% : 6- 82,6.�
Poids f�tal estim� et poids � la naissance�
Nous avons constat� une macrosomie n�onatale dans 9% des cas. Cette macrosomie n��tait pas corr�l�e, d�apr�s notre analyse statistique, � un risque sup�rieur d��chec de la TVBAC. Les 37 nouveaux n�s avec un PN ≥ � 4000g avaient un PFE par �chographie inf�rieur � 4000g, soit un taux de faux n�gatif de 8,8%. Par ailleurs, nous avons remarqu� qu�il existait une sous estimation �chographique statistiquement significative du poids f�tal pour les poids de plus de 3kg300 avec un T-test de 0,000.
Facteurs historiques obst�tricaux
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Ant�c�dent d�accouchement par voie basse�
Le taux d��chec de la tentative de voie basse en cas d�absence d�ant�c�dent d�accouchement par voie vaginale apr�s la premi�re c�sarienne est plus �lev� qu�en cas d�existence d�au moins un ant�c�dent d�accouchement par voie vaginale apr�s la premi�re c�sarienne, comme l�ont montr� les donn�es de la cohorte multicentrique prospective de la MFMUN (Maternal-Fetal Medicine Units Network), rapport�es par Grobman et al. en 2007, Landon et al. en 2005 [7] et Haumont� et al. en 2012 [8]. Ceci a �t� d�montr� �galement dans des �tudes tunisiennes [9]. Dans notre s�rie, cette diff�rence �tait statistiquement significative (p=0,005).�
Intervalle inter g�n�sique�
A travers notre �tude, nous n�avons pas retrouv� d�association entre ces deux entit�s. Ceci rejoint les �tudes de de Landon et al. [7] et celle de Huang et al. [10] qui ne retrouvent aucune diff�rence significative avec un d�lai de dix-huit mois et deux ans.�
Indication de l�ancienne c�sarienne�
Les deux plus larges �tudes prospectives de cohortes rapport�es ont montr� une diminution par deux du taux de succ�s de la TVBAC en cas de CS r�alis�e pour stagnation de la dilatation ou non-progression du travail par rapport � une autre indication de CS, notamment anomalie du RCF [7,11]. Hoskins et al. [12] ont retrouv� un taux de succ�s de TVBAC de 67 % quand l�indication de la CS ant�rieure �tait une dystocie du travail avec dilatation cervicale de moins de 5 cm, 73 % en cas de non-progression du travail entre 6 et 9 cm et 13% en cas de non-descente de la pr�sentation f�tale (p < 0,05). Notre �tude rejoint la litt�rature : les indications comme une c�sarienne ant�rieure pour stagnation de la dilatation ou d�faut d�engagement �tait associ�e � un taux d��chec statistiquement plus important de la TVBAC avec des OR respectifs de 2,056 (IC95% : 0,994 - 4,255) et 9 (IC95% : 2,19 � 37,37).�
Groupe d��ge des parturientes�
L��tude de Shipp et al. [13] et celle de Bujold et al. [14] ont conclu toutes les deux � une r�duction des chances d�accoucher par les voies naturelles avec l�augmentation de l��ge maternel. Cette constatation n�est pas sp�cifique � l�ut�rus cicatriciel [15]. Nous n�avons pas relev� de diff�rence statistiquement significative entre le taux d��chec de la TVBAC dans le groupe de femmes d�un �ge ≥35 ans (16,8%) par rapport � celles �g�es de <35 ans (17,5%), p=0,86. Cette non-conformit� aux r�sultats rapport�s par la litt�rature pourrait �tre expliqu�e par le faible effectif de femmes d��ge avanc� dans notre s�rie : seulement 23 femmes �taient �g�es de plus de 40 ans.�
Age gestationnel en d�but du travail�
A travers notre travail, nous avons pu constater une augmentation du taux d��chec de la TVBAC en cas de terme d�accouchement ≥40 SA (21,03%) par rapport aux accouchements avant ce terme (13,66%) avec une diff�rence statistiquement significative (p=0,046). Ceci rejoint les r�sultats de nombreuses �tudes [8,9,16], montrant que les taux de succ�s de la TVBAC sont diminu�s en cas d�accouchement apr�s 40 SA sans qu�il y ait de diff�rence significative en ce qui concerne le risque de RU avant et apr�s ce terme.�
Parit��
Le CNGOF [17] a d�clar� que la grande multiparit� est associ�e � une r�duction significative des �checs de la TVBAC et des risques de RU. La TVBAC devrait donc �tre encourag�e pour les grandes multipares, il en est de m�me pour Kugler [18] et d�autres auteurs [19,20]. Dans notre �tude, il existait une diminution statistiquement significative du taux d��chec de la TVBAC dans le groupe des parturientes ayant une parit� ≥3 (8,02%) compar� au taux d��chec chez les parturientes ayant une parit� <3 (22,99%) et ce avec p<0,01.�
Hauteur ut�rine�
L��valuation de la hauteur ut�rine, comme outil clinique d�estimation du poids f�tal a �t� abord�e par Adjahoto et Essafi [20,21] et leurs �quipes, montrant qu�une hauteur ut�rine > 34cm constituait un facteur de mauvais pronostic pour la TVBAC. Nous n�avons pas observ� d�augmentation du taux d��chec en cas de hauteur ut�rine � terme >33cm.�
D�roulement du travail�
Un score de Bishop favorable ou un col consid�r� comme favorable � l�entr�e en salle de travail sont associ�s � une augmentation du taux de succ�s de la TVBAC [14,22,23]. Pour ce qui est de nos r�sultats, ils rejoignaient ceux d�crits dans la litt�rature [24,25]: un Bishop<6 ainsi qu�une pr�sentation f�tale haute ou mobile �taient associ�s � des taux d��chec plus �lev�s de la TVBAC respectivement de (87,27%) et (22,56%) contre des taux de (6,91%) et de (16,23%) en cas de Bishop≥6 ou d�une pr�sentation appliqu�e, fix�e ou engag�e respectivement. Ces diff�rences �taient statistiquement significatives pour le facteur score de Bishop <0,01. La diff�rence constat�e en rapport avec le niveau de pr�sentation f�tale n��tait pas statistiquement significative (p= 0,155).�
L��tat de la poche des eaux � l�admission au d�but du travail ainsi que l�aspect du liquide amniotique � l�admission au d�but du travail n�ont pas eu beaucoup d�int�r�t dans les �tudes ceci rejoint nos r�sultats o� la corr�lation avec un �chec de TVBAC n��tait pas statistiquement significative. Pour la phase de latence, quand elle est prolong�e au-del� de six heures, s�associait � un taux d��chec de la TVBAC plus important : 30,61% contre 20% dans notre s�rie. Toutefois, cette diff�rence n��tait pas statistiquement significative (p=0,132) comme le montre Essafi [21]. Chez des patientes avec ant�c�dent de CS, un arr�t de la dilatation cervicale en phase active �tait plus fr�quemment retrouv� en cas de RU [23].�
Essafi [21] a d�montr� � travers son �tude que plus la phase active �tait rapide plus les chances de succ�s de la TVBAC �taient importantes. Dans notre �tude, la dur�e de la phase active s�est av�r�e corr�l�e � l�issue de la TVBAC d�apr�s notre �tude: le taux d��chec de la TVBAC �tait de 36,84% en cas de phase active de dur�e ≥6 heures et de 12% quand elle a dur� moins de 6 heures. Cette diff�rence �tait significative avec p= 0,002. Lehmann et al. [22] n�ont pu identifier de lien entre la dur�e de travail et l��chec de la TVBAC. Dans notre �tude, la dur�e totale du travail a �t� calcul�e avec pr�cision dans 391 cas et une dur�e > 8heures �tait corr�l�e d�une fa�on significative � l��chec de la TVBAC avec p=0,0031.�
Poids f�tal estim� par l��chographie�
Le facteur analys� dans la plupart des �tudes �tait le PN, et non le poids f�tal estim� par �chographie. Le CNGOF [17] a rappel� dans ses derni�res recommandations que l�EPF par �chographie reste tr�s impr�cise avec un risque d�environ 50 % de faux positifs pour pr�dire un PN sup�rieur � 4000g. Il n�existe aucune donn�e en faveur d�une augmentation du risque de RU en cas d�une EPF �chographique > 4000g : l�utilit� de l�EPF �chographique syst�matique n�a pas �t� d�montr�e [14]. Toutefois, un PN > 4500g ayant �t� associ� � une augmentation mod�r�e du risque de RU, une CPAC est alors recommand�e si l�EPF �chographique est > 4500g, particuli�rement chez les patientes n�ayant pas accouch� par voie vaginale [14]. Ceci rejoint les nombreuses �tudes montrant que le nombre de RU n��taient pas significativement augment� en cas de macrosomie f�tale entre 4000g et 4500g [26-29]. La SOGC a d�clar� en 2005 que la suspicion d�une macrosomie f�tale n�est pas une contre-indication � une TVBAC [30]. L�ACOG a consid�r� que l�ATCD d�AVB est un facteur protecteur contre la survenue d�une RU en cas de TVBAC avec macrosomie [31]. Dans notre �tude, neufs f�tus ont �t� estim�s macrosomes par �chographie. L�issue de la TVBAC dans ces neuf cas �tait favorable.�
RCF pathologique au cours du travail�
Lehmann a d�montr� � travers son �tude qu�un rythme cardiaque f�tal pathologique est associ� � une probabilit� d��chec de la TVBAC augment�e [22]. Par ailleurs, a �t� �tudi� le lien entre les anomalies cardiaques f�tales et le diagnostic d�une RU. La RU survient dans 0,1 % � 0,5 % des UC et 0,2 % � 0,8 % des TVBAC. Les signes �vocateurs d�une RU les plus fr�quemment rapport�s sont les anomalies du RCF associ�es ou non � une douleur pelvienne, d�apparition brutale et secondaire, mais ils ont une faible valeur diagnostique [17]. En cas de TVBAC, l�enregistrement en continu du rythme cardiaque f�tal est recommand� d�s l�entr�e en travail [17]. Dans notre �tude, un RCF pathologique �tait corr�l� � une augmentation du taux d��chec de la TVBAC: 78,5% contre 14,10% ; p=0,144.10-9.�
Poids n�onatal�
D�apr�s le CNGOF, un PN > 4000g est associ� � une augmentation minime � mod�r�e du risque de RU. Toutefois, la TVBAC reste possible, compte tenu de son taux de succ�s �lev� [17]. Un poids de naissance >4500g est associ� � une augmentation mod�r�e du risque de RU. Une CPAC est recommand�e si de l�EPF �chographique est>4500g particuli�rement chez les patientes n�ayant pas accouch� par voie vaginale auparavant [17]. Dans notre �tude, le taux d��chec en cas de PN ≥4000g �tait plus important : 27% contre 16,19%. Cette diff�rence n��tait pas toutefois significative (p=0,094). En contre partie, nous avons constat� 37 nouveaux n�s avec un poids sup�rieur ou �gal � 4kg et dont le PFE �tait inf�rieur � 4000g, soit un taux de faux n�gatif de 8,8%. L��tude statistique de cette constatation nous a r�v�l� qu�il existait une sous-estimation �chographique statistiquement significative du poids f�tal pour les poids de plus de 3300g avec un T-test significatif de 0,000.�
Cette diff�rence des r�sultats entre l��chographie et le poids effectif � la naissance pourrait �tre expliqu�e d�une part par le caract�re op�rateur-d�pendant de l�examen �chographique et d�autre part par les conditions dans lesquelles se d�roulaient parfois cet examen s�il est r�alis� en d�but du travail : la non-coop�ration de la parturiente, la t�te f�tale bas-situ�e rendant le diam�tre bipari�tal difficile � mesurer, la quantit� du liquide amniotique qui a �ventuellement diminu� et la circonf�rence abdominale comprim�e et mal mesur�e, tous ces facteurs peuvent rendre l�examen r�alis� en urgence de mauvaise rentabilit� et aboutir � une diff�rence entre le poids estim� par �chographie et le poids de naissance.�
Facteurs li�s � l�organisation et � la prise en charge des parturientes au sein de l��tablissement sanitaire�
Peu d��tudes traitent des param�tres non m�dicaux et de leur susceptibilit� d��tre li�s � l�issue de la TVBAC. L�h�t�rog�n�it� des m�thodes de prise en charge, l�absence de consensus ou de recommandations et l�absence de protocoles �crits au sein des �tablissements sanitaires semblent �tre des facteurs limitant l�int�r�t des auteurs � �tudier ces param�tres. Au cours d�une enqu�te nationale sur la prise en charge et l�accouchement sur des UUC en France r�alis�e en 2009 [32], il a �t� constat� que 51% des maternit�s ne disposaient pas de protocole �crit de prise en charge des UUC. Le RANZCOG [33] a annonc� des recommandations claires en mati�re de prise en charge des parturientes avec UC en intra-partum: ces parturientes devraient �tre admises t�t d�s le d�but du travail ; la surveillance du rythme cardiaque f�tal continue est imp�rative ; il faudrait que ces parturientes gardent le je�ne, devant la probabilit� plus �lev�e d�avoir recours � une c�sarienne urgente; une estimation de la progression du travail par examen du col au moins 4 fois par heure a �t� recommand�e. Le col devrait se dilater d�au moins 1 cm /heure au cours de la phase active. L�expulsion ne devrait pas exc�der une heure de temps. Ces recommandations organisationnelles sont pratiquement les m�mes que celle adopt�es par le CNGOF [17], le RCOG [34] et la HAS [35].�
A travers notre �tude, nous avons essay� d��valuer le lien entre les conditions d�examen des patientes, leur examinateur, l�op�rateur de l��chographie et l�issue de la TVBAC: nous avons constat� une diff�rence statistiquement significative entre le taux d��chec de la TVBAC chez les parturientes examin�es par un r�sident 15% au d�but de travail compar� � un examen r�alis� par un s�nior 34% (p<0,01). Cette diff�rence pourrait �tre expliqu�e par le caract�re en g�n�ral plus lourd et jug� souvent plus � risque de complications ou d��chec, des cas examin�s par un s�nior. Il s�agissait donc d�un biais d�observation. Par contre, nous n�avons pas de diff�rences significatives des taux d��chec selon que l�op�rateur de l��chographie ait �t� un r�sident en gyn�cologie-obst�trique ou un s�nior.
Nos r�sultats sont rassurants concernant la TVBAC et ses issues dans notre service. Ils nous encouragent � continuer le d�veloppement de cette politique d�accouchement par les voies naturelles. Ceci devrait aller parall�lement avec une am�lioration de nos structures sanitaires sur le plan humain et mat�riel. De cette fa�on, on pourrait proposer aux femmes le mode d�accouchement le plus naturel, donc le plus avantageux pour elle et son nouveau-n�, dans un cadre de s�curit� et de confiance r�ciproque. L�absence de protocole clair et �crit unifiant la prise en charge des ut�rus unicicatriciels et l�organisation de la TVBAC, a fait que de telles �tudes, essayant d��tudier les facteurs de risque, soient sujettes � des biais de confusion.
�
Emettre donc un protocole aura des avantages multiples: rendre uniforme les conduites � tenir; clarifier les soins et les alternatives propos�s aux patientes par l��tablissement sanitaire en cas d�UC; faciliter la r�alisation des enqu�tes nationales et par cons�quent l��tablissement de recommandations nationales pour la prise en charge des ut�rus unicicatriciels.�
La TVBAC, d�cid�e apr�s �tude du cas rationnellement, revue des facteurs de risque d��chec et facteurs de bon pronostic, consentement de la patiente inform�e et �clair�e, constitue une conduite sage et avantageuse pour la m�re et son nouveau-n� � court et � long terme et pour l��conomie sanitaire de notre pays.Etat des connaissances actuelles sur le sujet
- Le taux de c�sarienne augmente partout dans le monde;
- Dans le cadre de la r�duction du taux alarmant et croissant de c�sarienne recommand� par l�OMS, notre �tude repr�sente un mod�le repr�sentatif du succ�s de la voie basse dans l��preuve ut�rine, en prenant en compte les diff�rents facteurs de risque d��chec;
- Une surveillance maximale et continue est n�cessaire pour diminuer la morbi-mortalit� et repr�sente une des recommandations de notre �tude.
Contribution de notre étude à la connaissance
- L�exp�rience d�un centre hospitalo-universitaire du nord-est tunisien;
- La tentative d�accouchement par voie basse sur ut�rus unicicatriciel n�cessite des recommandations claires, notre �tude recommande l��laboration de guidelines nationaux adapt�s � nos centres pour contribuer � r�duire le taux de c�sarienne selon les recommandations de l�OMS, sans augmenter la morbi-mortalit� materno f�tale.
Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'int�r�ts.
Tous les auteurs ont lu et aprouv� la version finale du manuscrit.
Tableau 1: r�partition des parturientes selon la pr�sence ou non d�un ant�c�dent d�accouchement par voie basse apr�s la c�sarienne
Tableau 2: les diff�rentes indications de l�interruption de la TVBAC et le recours � une CS en urgence
Tableau 3: comparaison des pourcentages de complications maternelles en fonction du mode d�accouchement effectif
Tableau 4: mode d�accouchement selon l�indication de la c�sarienne ant�rieure
Tableau 5: mode d�accouchement selon la pr�sence ou non d�un ant�c�dent d�accouchement par voie basse apr�s c�sarienne
Tableau 6: mode d�accouchement selon l�op�rateur de l��chographie obst�tricale
Tableau 7: mode d�accouchement selon la dur�e du travail
Figure 1: les diff�rentes indications de la premi�re c�sarienne chez les parturientes avec ut�rus unicicatriciel
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