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LES NOMS DE L'ESCLAVE EN ÉGYPTIEN
est sur la stèle de Nectanébo, au Musée du Caire1, où elle accompagne le roi faisant à
Neith des offrandes diverses.
Champagne, janvier 1906.
LES NOMS DE L'ESCLAVE EN ÉGYPTIEN
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Jules Baillet
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Les papyrus de Kahoun nomment à plusieurs reprises des 11 ja . C'est une
liste de travailleurs, dressée par le recenseur Apnib qui enregistre les moniou traînant
la pierre et cantonnés dans leur quartier, m ( ( $k ( h %\ ^ (^8 ^ [
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^ :1, comprend avec les
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Une autre liste nominative, -f-^\ ,wwvv
simples ouvriers leurs chefs, primat, scribe, conducteur (khorp, an, tesou ■=. nazir,
katib, reyis). Un journal mentionne une remise faite « aux moniou de la ville qui
)) s'occupent (?) du magasin » Q % 2r (?) x\h v\ n4, et le même pa-
pvrus contient une liste de gens i\ \ ((^a ^ :j « du quartier des moniou »\
Ces gens sont-ils des travailleurs soumis à une corvée, ou des porteurs, haleurs de
pierre professionnels? M. Griffith laisse la question en suspens. En tout cas, le déter-
minât if ^ indique un sens analogue.
Avec une orthographe un peu différente, on retrouve travaillant aux champs
V\ Q dans la Satire des métiers, les M ^rV/L) r n^t ou
déterminatif jyY) est caractéristique, et Brugsch expliquait étymologiquement le mot
montiou par « fendre » la terre, racine qui ne conviendrait pas au sens de « haleur de
pierre». Quoi qu'il en soit, on dit, au figuré, d'un scribe d'élite : « C'est un rude pio-
cheur de l'administration » ^ J\ ^
Faut-il, ainsi que les amou, les considérer comme des captifs étrangers, Monitiou
aaa^^ v\r^^i, Arabes, « gens de la montagne » ou a des sables »? Ou bien, comme les
amou ounnout, seraient-ce des serviteurs à temps, comme le sa-r-hrou\ des « jour-
1. Musée égyptien, t. I, pl. 45.
2. Papyrus de Kahoun VI, 1. 21 (Griffith, Kahun, pl. XIV, 1. 5) et p. 39.
:!. Ibid., pl. XIX, 1. 64.
4. Papyrus de Kahoun 111, 1 r, v (ibid., pl. XXII, 1. 45).
5. Ibid., B, V (ibid., pl. XXII. 1. 49).
6. A ajouter à la liste des « quartiers » étudiés par Aug. Baille r, Divisions administratices, dans
le Rec. de Trac, XI, p. 31-36, et la Bibl. égyptol., XV, p. 141 sqq.
7. Papyrus Sallier II, p. 4, 1. 9 (Maspero, Genre cpistolaire, p. 50-51; Brugsch, Dict., p. 646 et 667,
Suppl., p. 602; Pierret,Vocctb., p. 210).
8. Papyrus Anastasi I, pl. 1, I. 8 (Maspero, Genre épistolaire, p. 107; Pierret.Vocab., p. 205).
9. « Il ne brille pas celui qui fait les travaux manuels d'un journalier » <rz> >;_o iHT vj^ ^
Pap. Sallier I, p. 5, 1. 6-7 (Maspero, Genre épist., p. 28: Revielout, Rec. égypt., VIII, p. 156).
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LES NOMS DE L'ESCLAVE EN ÉGYPTIEN
est sur la stèle de Nectanébo, au Musée du Caire1, où elle accompagne le roi faisant à
Neith des offrandes diverses.
Champagne, janvier 1906.
LES NOMS DE L'ESCLAVE EN ÉGYPTIEN
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Jules Baillet
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Les papyrus de Kahoun nomment à plusieurs reprises des 11 ja . C'est une
liste de travailleurs, dressée par le recenseur Apnib qui enregistre les moniou traînant
la pierre et cantonnés dans leur quartier, m ( ( $k ( h %\ ^ (^8 ^ [
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Une autre liste nominative, -f-^\ ,wwvv
simples ouvriers leurs chefs, primat, scribe, conducteur (khorp, an, tesou ■=. nazir,
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)) s'occupent (?) du magasin » Q % 2r (?) x\h v\ n4, et le même pa-
pvrus contient une liste de gens i\ \ ((^a ^ :j « du quartier des moniou »\
Ces gens sont-ils des travailleurs soumis à une corvée, ou des porteurs, haleurs de
pierre professionnels? M. Griffith laisse la question en suspens. En tout cas, le déter-
minât if ^ indique un sens analogue.
Avec une orthographe un peu différente, on retrouve travaillant aux champs
V\ Q dans la Satire des métiers, les M ^rV/L) r n^t ou
déterminatif jyY) est caractéristique, et Brugsch expliquait étymologiquement le mot
montiou par « fendre » la terre, racine qui ne conviendrait pas au sens de « haleur de
pierre». Quoi qu'il en soit, on dit, au figuré, d'un scribe d'élite : « C'est un rude pio-
cheur de l'administration » ^ J\ ^
Faut-il, ainsi que les amou, les considérer comme des captifs étrangers, Monitiou
aaa^^ v\r^^i, Arabes, « gens de la montagne » ou a des sables »? Ou bien, comme les
amou ounnout, seraient-ce des serviteurs à temps, comme le sa-r-hrou\ des « jour-
1. Musée égyptien, t. I, pl. 45.
2. Papyrus de Kahoun VI, 1. 21 (Griffith, Kahun, pl. XIV, 1. 5) et p. 39.
:!. Ibid., pl. XIX, 1. 64.
4. Papyrus de Kahoun 111, 1 r, v (ibid., pl. XXII, 1. 45).
5. Ibid., B, V (ibid., pl. XXII. 1. 49).
6. A ajouter à la liste des « quartiers » étudiés par Aug. Baille r, Divisions administratices, dans
le Rec. de Trac, XI, p. 31-36, et la Bibl. égyptol., XV, p. 141 sqq.
7. Papyrus Sallier II, p. 4, 1. 9 (Maspero, Genre cpistolaire, p. 50-51; Brugsch, Dict., p. 646 et 667,
Suppl., p. 602; Pierret,Vocctb., p. 210).
8. Papyrus Anastasi I, pl. 1, I. 8 (Maspero, Genre épistolaire, p. 107; Pierret.Vocab., p. 205).
9. « Il ne brille pas celui qui fait les travaux manuels d'un journalier » <rz> >;_o iHT vj^ ^
Pap. Sallier I, p. 5, 1. 6-7 (Maspero, Genre épist., p. 28: Revielout, Rec. égypt., VIII, p. 156).
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