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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 23.1901

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Nr. 1-2
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Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [7]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12426#0054

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48

A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

par

G. Maspero

§ XIV. Deux exemples cl'obscurcissement cVa en o. — L'obscurcissement de T'a
égyptien en o, si fréquent, ainsi que nous l'avons vu à partir de l'époque saïte1, est
encore mal connu des égyptologues, et le peu d'attention qu'ils ont prêté jusqu'à présent
à cet ordre de faits les empêche parfois de reconnaître la valeur exacte de certains mots,
qu'ils rencontrent en transcription dans les papyrus ou chez les auteurs classiques. En
voici deux exemples récents :

A. Dans son mémoire sur les Papyrus-Urkunden, Wilcken, rencontrant le nom
Maxaîi, dont on a le génitif Ma-uaetToç, se rappelle aussitôt le copte jul^toï T. M. ai^toci T.
m, miles, et il se demande si Matasi n'est pas la forme que le mot prenait dans le dialecte
du Fayoum2. Qu'une forme juieaa,i, Ai^t^ei, ait pu exister dans ce dialecte, rien n'est
plus probable, mais, comme dans beaucoup des formes où le bashmourique, — je garde,
par commodité, ce nom pour désigner l'ensemble des dialectes encore mal classés de
l'Égypte moyenne, —■ montre un a, quand les autres dialectes ont un o, c'est la forme
antérieure de l'égyptien sa'ite et ramesside qui nous a été ainsi conservée. On sait
avec quelle facilité les noms propres gardent des prononciations et des orthographes
archaïques, Langlois, Lefrançois, François, à côté de Langlais, Lefrançais, Français :
Maxaet est l'équivalent de | "l^J^ ^ *Maza4,' qui, ainsi que je l'ai indiqué déjà3,
a précédé nécessairement jul^toci, jul^toi, jm;vri.

B. Spiegelberg, rencontrant le nom du taureau d'Hermonthis, JJ > B + kh,
transcrit Bo5y.;, Bôy.ç, Boùx.'.î, dans des textes gréco-égyptiens, le rapproche naturelle-
ment de celui de BAcis, qui, selon Macrobe, était donné au taureau d'Hermonthis * ;
mais il déclare qu'en présence des transcriptions grecques, qui montrent presque partout
la voyelle ô (6, une seule fois), la lecture BAcis de l'auteur latin ne lui paraît pas
pouvoir être tolérée plus longtemps. Il propose donc de corriger le texte et d'y rétablir
Bucin an lieu de BAcin'\ Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de rien changer au texte
latin, si les manuscrits portent vraiment Bacis en cet endroit.

Le verbe Jj $|), naître, n'a pas laissé de dérivé copte à ma connaissance, mais son
doublet différencié par le sens, J a ^) concevoir*, reparaît dans cette langue sous la forme
Aoki M., avec ep&oKi,concipere, Xl£ioKi,ni, conceptio. Or, les variantes du prototype égyptien
présentent, à côté de J a ^, les formes J iË) > avec ^e sione °iui suppose un a

1. Cf. Recueil de Travaux, t. XIX, p. 154-155, 159; t. XX, p. 153, 156 sqq. ; t. XXII, p. 218 sqq.

2. Archio fur Papy rusforscliung, t. I, p. 144.

3. Recueil de Travaux, t. XX, p. 160.

4. Macrobe, Saturnales, I, xxi, 20 : « in oppido Hermunthi magaifico Apollinis templo consecratum soli
colunt taurum, Bacin cognominantes ».

5. Spiegelberg, Buchis der heilige Stier von Hernionthis, dans Y Archio fur Papy rusforscliung, t. 1,
p. 339-342.

6. Je n'insiste pas ici sur l'alternance de A q et de @ kh dans la même racine, cette alternance paraissant
légitime à M. Spiegelberg comme à moi (Archic, t. I, p. 339).
 
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