BERNARD PALISSY
OU SAINT-PORCH AIRE
La pièce de céramique française que j'ai l’honneur de présenter
aux lecteurs de la Gazette des Beaux-Arts vient d’entrer au Musée du
Louvre par un hasard doublement heureux; d’abord, parce qu’elle
offre un spécimen qui ne s’y trouvait pas encore dans une série
d’objets limitée au nombre total d’une soixantaine de pièces connues;
et, ensuite, parce que ce n’est qu’un morceau, que le Louvre est
tenu à borner ses ambitions, et qu’en l’espèce, si la pièce avait été
entière, elle eût pris le chemin d’une des grandes collections particu-
lières d’Europe.
Il se trouve, de plus, que ce fragment est un document du
plus grand intérêt sur l’histoire de la céramique française au
xvic siècle, car, malgré les nombreux travaux que cette question a
suscités, elle est demeurée assez obscure et n'est pas encore absolu-
ment élucidée.
C’est la moitié d’un grand plat ovale, offrant une décoration sem-
blable en tous points à celle des faïences dites successivement « de
Henri II, d’Oiron, ou de Saint-Porchaire », et que nous dénommerons
provisoirement d'un terme beaucoup moins précis et plus générique
« des Valois ». — C’est ici un décor de carrés d’un brun roux, por-
OU SAINT-PORCH AIRE
La pièce de céramique française que j'ai l’honneur de présenter
aux lecteurs de la Gazette des Beaux-Arts vient d’entrer au Musée du
Louvre par un hasard doublement heureux; d’abord, parce qu’elle
offre un spécimen qui ne s’y trouvait pas encore dans une série
d’objets limitée au nombre total d’une soixantaine de pièces connues;
et, ensuite, parce que ce n’est qu’un morceau, que le Louvre est
tenu à borner ses ambitions, et qu’en l’espèce, si la pièce avait été
entière, elle eût pris le chemin d’une des grandes collections particu-
lières d’Europe.
Il se trouve, de plus, que ce fragment est un document du
plus grand intérêt sur l’histoire de la céramique française au
xvic siècle, car, malgré les nombreux travaux que cette question a
suscités, elle est demeurée assez obscure et n'est pas encore absolu-
ment élucidée.
C’est la moitié d’un grand plat ovale, offrant une décoration sem-
blable en tous points à celle des faïences dites successivement « de
Henri II, d’Oiron, ou de Saint-Porchaire », et que nous dénommerons
provisoirement d'un terme beaucoup moins précis et plus générique
« des Valois ». — C’est ici un décor de carrés d’un brun roux, por-