MADEMOISELLE CONSTANCE MAYER
ET PRUD'HON
(deuxième article1.)
V.
Je m'imagine que la façon la plus intéressante
de présenter au lecteur mes renseignements inédits
sur Mlle Mayer sera de laisser la parole à ceux qui
ont été les témoins de ce qu'ils racontent, aux amis
ou parents de Prud'hon et de son élève. Et d'abord
je transcrirai une lettre que j'ai reçue de la femme
poète bien connue, Mmo Amable Tastu, fille de
Yoiart, confident préféré du maître. Mieux que
tous les commentaires, elle montrera Mlle Mayer
sous son véritable aspect :
c Monsieur, je serai très heureuse de vous
épargner le voyage de P..., en vous envoyant,
par écrit, tous les détails que vous désirez sur
MUe Mayer. Par malheur, bien que je l'aie beau-
coup connue, ainsi que son maître Prud'hon, ami intime de mon père,
je ne pourrai guère rien dire de plus que ce qui se trouve dans les bio-
graphies de Prud'hon, qu'on ne séparait guère d'une élève qui lui avait
dévoué sa vie. Prud'hon, ce La Fontaine des peintres, avait besoin,
comme l'autre, d'une personne qui s'occupât, pour lui, du matériel de
la vie. Constance Mayer fut cette personne. Elle avait comme son maître,
en qualité d'artiste, un logement à la Sorbonne. Celui de Prud'hon ne
\. Voir Gazelle des Beaux-ArlSj 2e période, t. XIX, p. 476.
xx. — 2" PÉRIODE. - 43
ET PRUD'HON
(deuxième article1.)
V.
Je m'imagine que la façon la plus intéressante
de présenter au lecteur mes renseignements inédits
sur Mlle Mayer sera de laisser la parole à ceux qui
ont été les témoins de ce qu'ils racontent, aux amis
ou parents de Prud'hon et de son élève. Et d'abord
je transcrirai une lettre que j'ai reçue de la femme
poète bien connue, Mmo Amable Tastu, fille de
Yoiart, confident préféré du maître. Mieux que
tous les commentaires, elle montrera Mlle Mayer
sous son véritable aspect :
c Monsieur, je serai très heureuse de vous
épargner le voyage de P..., en vous envoyant,
par écrit, tous les détails que vous désirez sur
MUe Mayer. Par malheur, bien que je l'aie beau-
coup connue, ainsi que son maître Prud'hon, ami intime de mon père,
je ne pourrai guère rien dire de plus que ce qui se trouve dans les bio-
graphies de Prud'hon, qu'on ne séparait guère d'une élève qui lui avait
dévoué sa vie. Prud'hon, ce La Fontaine des peintres, avait besoin,
comme l'autre, d'une personne qui s'occupât, pour lui, du matériel de
la vie. Constance Mayer fut cette personne. Elle avait comme son maître,
en qualité d'artiste, un logement à la Sorbonne. Celui de Prud'hon ne
\. Voir Gazelle des Beaux-ArlSj 2e période, t. XIX, p. 476.
xx. — 2" PÉRIODE. - 43