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Spider-Man: L'histoire d'une vie Relié – Illustré, 5 février 2020
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- Nombre de pages de l'édition imprimée200 pages
- LangueFrançais
- ÉditeurPanini
- Date de publication5 février 2020
- Dimensions17.7 x 1.8 x 16.8 cm
- ISBN-102809483817
- ISBN-13978-2809483819
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Description du produit
Biographie de l'auteur
Dessinateur de bandes dessinées.
Détails sur le produit
- Éditeur : Panini; Illustrated édition (5 février 2020)
- Langue : Français
- Relié : 200 pages
- ISBN-10 : 2809483817
- ISBN-13 : 978-2809483819
- Poids de l'article : 776 g
- Dimensions : 17.7 x 1.8 x 16.8 cm
- Classement des meilleures ventes d'Amazon : 182 455 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
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Et bien je suis ravi de l'avoir fait.
Zdarsky fait du super travail, j ai l impression qu il a saisi ce qu était le tisseur et Peter Parker ( en tout cas ce qu'il est pour moi)
Tout est revisité de façon convaincante, surprenante et parfois émouvante.
Bagley dont je n ai jamais été fan', mais qui est un grand habitué de l univers de spidey, fait du bon boulot, clair , lisible .
En somme un vrai coup de coeur que cette mini série !
En 1966, Peter Parker a revêtu son costume de Spider-Man et se balance au bout de sa toile, de gratte-ciel en gratte-ciel pour se rendre à l'université, étant bien sûr en retard, après avoir combattu Mysterio sur le chemin. Après s'être changé, il arrive sur le campus où des étudiants sont en train de manifester contre la guerre au Vietnam. En son for intérieur, Peter s'interroge pour savoir s'il doit s'engager, si ses pouvoirs n'induisent pas une obligation de s'engager. Harry Osborn arrive également en retard, déposé en voiture par son père Norman Osborn. Harry présente Peter à son père qui lui propose un stage dans son entreprise Osborn Industries : Peter lui répond qu'il a déjà un stage au Baxter Building. Harry fait observer à Peter que son père aurait préféré l'avoir comme fils. Peter se dit qu'il est mal à l'aise en face de Norman Osborn, même si son sens d'araignée ne se déclenche pas. Peter rejoint enfin sa classe : des travaux dirigés de chimie biologique avec Gwen Stacy, sous la supervision du professeur Miles Warren. Après les cours, il passe au Daily Buggle pour remettre des photographies du combat de Spider-Man contre Mysterio, à J. Jonah Jameson qui n'en est pas très emballé. Il va ensuite voir Betty Brant qui se charge de lui ramener sa paye. À la télé passe un reportage sur l'intervention d'Iron Man au Vietnam. Le journaliste suppute que Captain America va également bientôt prendre part au conflit.
Le soir, Peter Parker se rend au bar où Flash Thompson a organisé une fête pour son départ car il s'est engagé. La discussion s'engage entre Peter et Flash et tourne vite à l'aigre, le premier rappelant au deuxième comment il l'a harcelé au lycée. Peter finit par se calmer et la discussion prend un tour plus apaisé. Un peu après, il est abordé par Norman Osborn qui se trouve aussi dans le bar. Il lui fait comprendre qu'il connaît sa double identité et qu'il a disposé des citrouilles piégées un peu partout dans le bar. Il exige que Peter Parker le rejoigne dans la ruelle par la sortie à l'arrière. Peter s'exécute et sort à l'extérieur alors qu'Osborn a déjà revêtu son costume de Green Goblin et enfile son masque. Le combat s'engage. Spider-Man finit par avoir le dessus en faisant s'écrouler un immense panneau publicitaire sur Green Goblin. Il se sort des gravats, lui enlève son masque et se rend compte qu'Osborn a perdu la mémoire de leur identité secrète respective. 1977 : Gwen et Peter se recueillent devant la tombe d'Eugene Thompson. 1984 : Spider-Man a disparu de la surface de la Terre depuis plusieurs jours, alors que sa femme est enceinte de jumeaux. 1995 : Otto Octavius prend un otage pour faire prisonnier Spider-Man.
Il faut soit lire la quatrième de couverture, soit finir le premier épisode pour comprendre la nature du récit : Chip Zdarsky prend comme point de départ que Peter Parker a bel et bien été mordu par une araignée radioactive en 1962, date de parution du numéro 15 de la série Amazing Fantasy, et qu'il a vieilli en temps réel après. Chaque épisode se déroule dans une année spécifique d'une décennie les années 1960, les années 1970… les années 2010. Le procédé est assez original et n'a pas été utilisé souvent dans les comics. Le lecteur plonge donc dans une histoire de type Et si ? (What if?) avec une forte pagination permettant de développer le principe sur la longueur. Il sait qu'il peut s'attendre à croiser les personnages traditionnels de la série : Gwen Stacy, Norman Osborn, May Parker, Mary-Jane Watson et plusieurs autres. Il sait également que le scénariste ne peut pas les caser tous, au risque de transformer son récit en annuaire. De la même manière, Zdarsky inclut des références à des événements marquants à la continuité du personnage, comme la Saga du Clone (la présence de Miles Warren est un indicateur qui ne trompe pas) ou la dernière chasse de Kraven. Là encore, il ne peut pas tous les passer en revue au risque de faire catalogue. Il les a triés sur le volet et ils servent à donner de la profondeur au récit. Très vite (dès le premier épisode), le déroulement de ces événements emblématiques dévie de l'original car Peter Parker lui-même a changé : il n'est pas resté bloqué entre 20 et 30 ans.
Dans un premier temps, le lecteur éprouve la sensation que le scénariste va utiliser ce dispositif narratif pour revisiter les grands bouleversements sociétaux des États-Unis, décennie par décennie, mais en fait c'est bien la vie de Peter Parker qui l'intéresse avant tout. Du coup, le choix de l'artiste fait plus sens : il s'agit d'un récit de superhéros, et les responsables éditoriaux l'ont confié à un dessinateur spécialisé dans le genre. La carrière de Mark Bagley a réellement commencé à prendre de l'envergure en 1989 quand il a été affecté pour être le dessinateur de la série New Warriors écrite par Fabian Nicieza. Ensuite, il a été affecté sur la série Amazing Spider-Man qu'il a dessiné entre autres pendant Maximum Carnage et Clone Saga. Il a également illustré 111 épisodes de la série Ultimate Spider-Man écrits par Brian Michael Bendis. En fonction de son histoire personnelle avec cet artiste, le lecteur peut être plus ou moins ravi de le retrouver. Dans tous les cas, il constate vite qu'il est l'homme de la situation. Bagley maîtrise à merveille les conventions graphiques des récits de superhéros, et il le fait consciencieusement. Le lecteur peut retrouver tous les tics visuels propres à une production industrielle : des angles de vue cent fois vus penchés pour faire plus dramatique, le vide des arrière-plans masqués par tous les trucs et astuces (gros plan, camaïeu de couleurs, figures géométriques non signifiantes, traits de puissance ou de vitesse… tout y passe). Cela reste professionnel et efficace. Il peut s'agacer de postures prêtes à l'emploi et de l'épidémie de jeunisme qui frappe la majorité des personnages.
Très rapidement, le lecteur reconnait que Mark Bagley a investi du temps pour réaliser ses planches, et qu'il ne les a pas bâclées comme il a pu le faire dans quelques épisodes au cours de sa longue carrière de plus de trente ans. Quand Spider-Man se balade au bout de sa toile, le lecteur peut voir une rue entière et les façades des buildings en contrebas. Quand il y a une scène de foule, tous les personnages sont différenciés. Le décor de fond dans le laboratoire de Miles Warren ne se limite pas à du papier peint à motif, mais comprend bien des appareillages en trois dimensions. Venom est toujours aussi impressionnant que lorsque Bagley le dessinait dans les années 1990. La vue depuis le bureau de Norman Osborn est superbe. Les 2 encreurs effectuent un travail très soigné, tirant les dessins vers un domaine plus descriptif et plus précis, celui de Dell étant un peu plus arrondi, et celui d'Hennessy un peu plus rêche, sans pour autant créer de hiatus d'un épisode à l'autre. Ce soin apporté aux dessins permet d'éviter la sensation de fadeur ou de produit industriel qui accompagne parfois les pages de Mark Bagley.
Chip Zdarsky invite donc le lecteur à assister au déroulement de la vie de Peter Parker qui vieillit avec les décennies qui passent. D'une certaine manière, il accomplit une forme de fantasme : le héros vieillit avec le lecteur et son histoire connaît une fin, un principe antinomique avec le concept même de héros de fiction récurrent. Rien pour ça, cette histoire vaut le coup d'être lue. Très vite, le scénariste abandonne la possibilité de faire évoluer son personnage en fonction des évolutions de la société, pour plutôt revisiter une partie des grandes sagas du tisseur et des événements majeurs de l'univers partagé Marvel. Le résultat est déconcertant. D'un côté, c'est agréable pour le lecteur familier de cet univers de retrouver des éléments connus, et dans le même temps il voit bien qu'il s'agit de succédanés qui n'ont en rien l'intensité ou la nouveauté de l'original. D'un autre côté, ces points de repère ne constituent pas le fond du récit. L'intérêt principal réside bien dans la manière dont Peter Parker prend de l'âge, murit, et même fait son deuil de sa chère tante May qui meurt pour de bon sans ressusciter (c'est dire si ce récit sort de l'ordinaire).
Le titre n'est pas mensonger : il s'agit bien de l'histoire de la vie de Spider-Man, et même de Peter Parker pendant près de six décennies. Il s’agit bien d'une histoire de superhéros qui en utilise toutes les conventions les plus industrielles, avec un principe original et une narration visuelle compétente à défaut d'être enthousiasmante. Le lecteur ne peut pas s'empêcher de penser que cette histoire aurait pu être bien plus, mais il se satisfait de ce qu'elle soit déjà réussie.