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Les héros Marvel Broché – 9 novembre 2011
- Nombre de pages de l'édition imprimée528 pages
- LangueFrançais
- ÉditeurPanini France
- Date de publication9 novembre 2011
- Dimensions21.8 x 4.2 x 33.1 cm
- ISBN-102809420718
- ISBN-13978-2809420715
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Description du produit
Biographie de l'auteur
Détails sur le produit
- Éditeur : Panini France (9 novembre 2011)
- Langue : Français
- Broché : 528 pages
- ISBN-10 : 2809420718
- ISBN-13 : 978-2809420715
- Poids de l'article : 2,58 Kilograms
- Dimensions : 21.8 x 4.2 x 33.1 cm
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J'ai posté un commentaire davantage détaillé sur chaque mini-série publiée seule.
Le projet initial de ces mini-séries n'est pas, contrairement à ce que l'on entend souvent, de présenter sous un angle original les origines des plus grands héros du label Marvel (Daredevil, Hulk, Captain America et Spider-Man, en l'occurrence). Il s'agit plutôt d'une relecture de ces aventures dans leurs premières années. Ainsi, les deux auteurs vont se concentrer sur une période mythique de chaque personnage et vont en proposer une version développée, davantage postmoderne que simplement "modernisée".
La différence entre ces deux notions est importante : Une version modernisée consiste à remettre les choses "au goût du jour", c'est-à-dire "à la mode". Dans certains cas, cela peut fonctionner et permettre aux nouvelles générations de lecteurs de découvrir ces univers sous un angle qui leur convient (le matériel d'époque ayant extrêmement vieilli du point de vue de la mise en forme, de la narration et des dialogues, il peut vraiment rebuter les lecteurs élevés aux images virtuelles).
Mais ce principe de remise au goût du jour peut également être pernicieux et tomber dans le racolage, via une esthétique orientée manga, des dialogues "branchés" hors-sujet et un changement de valeurs, l'ensemble trahissant le matériau originel que constituent ces histoires.
Mettons-nous bien d'accord, il ne s'agit pas d'un principe réactionnaire tendant à prétendre que "c'était mieux avant", mais de rappeler que ce sont des concepts qui ont été créés au début des années 60 pour la plus-part (voire des années 40 en ce qui concerne "Captain America" !), et qu'ils ne supportent pas n'importe quel traitement. L'intégrité de chaque figure est ainsi tributaire d'un univers précis et codifié, qui prend toute son essence dans le contexte de son époque.
Le projet de Jeph Loeb & Tim Sale vise donc un équilibre entre le passé et le présent, entre le classique et le contemporain. Cela s'appelle le postmodernisme, qui consiste à préserver tous les codes propres à l'intégrité de chaque univers défini, en les mêlant aux canons actuels de mise en forme. Ainsi, les histoires de notre duo d'auteurs ont un look à la fois rétro et moderne. On s'imprègne de l'ambiance esthétique de l'époque telle qu'on pouvait par exemple la trouver au cinéma (une iconologie universelle), à travers les films noirs, les films fantastiques et les serials diffusés dans les salles en première partie de soirée (et qui adaptaient presque toujours des comics !). Mais on opte pour une mise en forme actuelle, où l'art du dialogue prévaut, où la voix off se substitue aux bulles de pensées obsolètes, où la narration se développe davantage sur le vocabulaire graphique que sur le texte...
Au final, les auteurs régurgitent plusieurs décennies de références scénaristiques et esthétiques, nourrissant un scénario qui puise sa densité au cœur de ces références...
- "Daredevil Jaune" : Pour les fans de Daredevil, L'Homme sans peur , la célèbre (et définitive ?) version des origines du personnage signée Frank Miller et John Romita jr, cette histoire en est purement et simplement la suite directe, qui peut se lire immédiatement après (Loeb & Sale nous avaient déjà fait le coup avec Batman : Un long Halloween , se situant au lendemain de Batman Year One , du même Frank Miller !).
Comme ce sera le cas pour "Spiderman Bleu", il est déjà question d'aborder les relations amoureuses du personnage principal. Ainsi, "Matt Murdock" se souvient de sa rencontre avec "Karen Page", l'amour de sa vie, décédée au cours du run de Kevin Smith . Ici encore, le récit commence au temps présent, alors que le héros se souvient de son amour perdue, et qu'il décide de lui écrire une lettre fictive...
Le scénario est ponctué de rencontres avec les figures importantes de la mythologie développée, comme de combats de jeunesse (on voit notre héros affronter les assassins de son père, mais également des supervilains comme "Elektro", le "Hibou" ou encore "l'Homme Pourpre"). L'ambiance générale joue à fond la carte de la nostalgie et développe un décor de série noire très rétro. Effet "Madeleine de Proust" garanti.
Parmi tous les "récits colorés", "Daredevil : Jaune" est certainement celui qui réussit le mieux à saisir l'alchimie entre l'univers originel du personnage référencé, l'émotion toute en nuances et l'originalité du traitement.
Par le biais d'un va-et-vient entre les pensées de Matt Murdock au temps présent, et les souvenirs du temps passé où l'on assiste à l'amour naissant entre lui et Karen, (le tout sur la même planche dans une alternance de vignettes et de soliloques), c'est une émotion incroyable que parviennent à transmettre les auteurs. Une émotion toute en retenue, brillamment distillée par une narration délicate comme de la soie.
Les puristes des comics originels risquent de tiquer un peu dans la mesure où les auteurs se permettent diverses modifications de fond, changeant quelque peu l'âge ou l'apparence des personnages, voire même la chronologie des événements. C'est la loi des relectures, et c'était déjà le cas avec les créations de Frank Miller. Pour apprécier "Daredevil : Jaune" à sa juste valeur, il faut donc être prêt à passer outre ces transformations contextuelles.
- "Spiderman Bleu" : Lorsque le lecteur ouvre pour la première fois le livre dans lequel se trouve ma mini-série Spiderman : Bleu, il ne peut être qu'envahi par la sensation picturale dégagée par la première page. Baignée de la couleur consacrée, celle-ci électrise immédiatement nos yeux d'une sensation purement iconique. Et puis c'est parti pour ne plus lâcher cette histoire magnifique !
Le pitch : Peter Parker, au soir de la Saint Valentin (époque contemporaine de la publication), se remémore sa rencontre avec Gwen Stacy et ses débuts de super-héros. Sa rencontre avec Mary-Jane, Harry Osborn, ses combats de jeunesse avec le Vautour, le Bouffon vert, le Lézard, le Rhino et Kraven le chasseur. La maestria de Jeph Loeb fait que le néophyte apprendra un maximum de choses sur le passé de Spiderman là où le vieux fan revivra avec délice des souvenirs d'enfance. Le tout sans une once d'infantilisme, car les six épisodes sont brillamment racontés et dialogués, de sorte qu'on puisse les lire avec le même plaisir de 7 à 77 ans ! Précisons le afin que cela soit clair : On ne nous raconte rien ici que l'on ne sache déjà si l'on connaît la période référencée, car il s'agit au contraire de nous raconter la même chose, mais d'une façon nouvelle...
Personnellement, lorsque je me suis remis à lire des comics, adulte, et que j'ai relu les anciens Spiderman de mon enfance, j'ai été particulièrement déçu par la narration datée et naïve (pour ne pas dire que j'ai trouvé ça très mauvais) de ce matériel des années 60 et 70, particulièrement enfantin. Spiderman : Bleu a donc été une véritable révélation, la preuve que l'on pouvait raconter une histoire sur ce personnage pour un lectorat devenu adulte, sans pour autant renoncer aux sensations de son enfance.
Certes, cette relecture amène également bien des changements contextuels (je pense notamment à l'appartement que partagent Peter Parker & Harry Osborn, devenu ici in loft luxueux, ainsi qu'à l'âge des personnages principaux et aux événements opposant Spidey à ses ennemis, plus ou moins modifiés), mais sans pour autant trahir l'esprit de la série.
Découpé en six chapitres portant chacun le titre d'un standard de jazz de l'époque (My Funny Valentine, Let's Fall in Love, Anything Goes, Autumn in New York, If I Had You, All of Me... quasiment que des ballades romantiques, proche du blues, d'où le titre de l'album), le livre s'écoule tout seul et on le referme avec le cœur serré, bouleversé là aussi par les événements, et désespérés à l'idée de quitter des personnages aussi attachants. En somme, c'est le blues du lecteur de super-héros...
- "Hulk Gris" : C'est le seul récit proposé de toute la collection (pour l'instant) qui développe réellement les origines d'un super-héros. Le scénario est également axé sur le personnage principal, qui se remémore son passé. Mais cette fois, l'histoire se déroule dans les trois premiers jours de son arrivée dans l'univers Marvel, c'est-à-dire à partir du moment où il a récolté ses pouvoirs. De son accident à sa rencontre avec le jeune "Rick Jones", et de ses premiers combats avec l'armée du "général Ross", à l'époque où "Hulk" était encore gris...
Jeph Loeb a choisi une nouvelle formule pour la narration de cette troisième histoire colorée en gris. En guise de soliloques, nous suivons désormais la voix-off de deux personnes, à savoir "Bruce Banner" (en jaune) "Doc Samson" (en orange). Ce ne sont donc plus des flux de pensée, mais une véritable discussion qui vient compléter les événements mis en image dans chaque planche. Cette nouvelle orientation est déroutante et impose une première rupture par rapport aux deux mini-séries précédentes.
L'autre rupture se situe au niveau de la mise en image effectuée par Tim Sale et son coloriste. De manière conceptuelle, Tim Sale a choisi la formule suivante : Hulk est systématiquement peint façon lavis. Sa peau est toute en camaïeu de gris et ses yeux sont verts. Seul son pantalon est violet et mis en couleur comme le reste des images : Aplats infographiques.
Cette rupture de traitement entre le personnage principal et le reste des éléments lui apporte un éclairage purement conceptuel, tout droit sorti des films en noir et blanc de l'âge d'or du cinéma fantastique hollywoodien, où les monstres du studio Universal ("Frankenstein", "Dracula" & Co.) évoluaient dans un noir et blanc fortement influencé par l'expressionnisme allemand de Murnau et Fritz Lang.
Ce parti-pris plastique doit impérativement nous mettre la puce à l'oreille sur l'éclairage apporté au personnage principal dans sa forme bestiale. Effectivement, en plus du mythe du "Dr Jekyll & Mr Hyde", le tandem Loeb/Sale a manifestement décidé de lui ajouter celui du monstre de "Frankenstein"' Et l'on retrouve encore la propension de nos auteurs à manipuler les références.
Encore une fois, les auteurs développent la relation amoureuse des personnages principaux, et trouvent l'équilibre entre l'émotion, la retenue et les morceaux de bravoure. La force de leur travail est toujours aussi étonnante lorsqu'il s'agit de réussir à préserver la naïveté des figures originelles tout en les débarrassant soigneusement de leur côté infantile et de leurs oripeaux surannés. Le personnage de Hulk est alors bien plus qu'une brute complètement décérébrée : Il vit et évolue, ressent, souffre et suinte une humanité primaire et troublante.
Captain America Blanc : Il ne s'agit que d'un épisode unique et probablement à suivre, une sorte de prologue qui revient au cœur de la seconde guerre mondiale, au moment où "Captain America" faisait équipe avec le jeune "Bucky Barnes". On revit, très laconiquement, le moment où la jeune recrue découvre l'identité du super-héros, et les premiers jours de son entrainement intensif auprès de son idole.
Resté en gestation durant sept ans, la mini-série a néanmoins été reprise et achevée en 2015. Les images qui ont été diffusée augurent d'un changement de sujet puisqu'on y voit la première équipe des "Avengers", sachant que cette période se situe également dans les années 60, c'est-à-dire vingt ans après les événements de l'épisode #0.
Le dessin, pour tous ces épisodes, est absolument exceptionnel. Tim Sale nous offre un cadeau graphique inestimable, ponctué d'illustrations pleine-page, de gros plans et de compositions sophistiquées. Il développe généreusement ses décors en jouant à fond la carte de la nostalgie, apportant un soin et un sens du détail aussi bien à l'architecture qu'aux vêtements ou aux accessoires, le tout jeté comme si ça coulait de source ! Son style a quelque chose de si intemporel, de si romantique, qu'il s'est ainsi fait le spécialiste des relectures et des histoires se déroulant dans le passé. Cette édition "Absolute" permet de profiter d'un format géant et, cerise sur le gâteau, contrairement aux autres volumes de cette collection, offre un très beau papier glacé.
Au total, plus de 500 pages de bonheur !