C’était un 15 avril de l’an 1987. Mitterrand était président, Chirac était premier ministre. À cette époque, la chaîne la plus regardée était Antenne 2. Francis Bouygues, géant du BTP, a sorti son chéquier, acquis TF1 et en a fait la première chaîne en termes d’audience avec Patrick Le Lay et Étienne Mougeotte aux commandes. Vingt-cinq ans après, même si la chaîne, toujours largement leader, rentre un peu dans le rang, elle reste l’une des plus regardées en Europe. PDG depuis cinq ans – il est arrivé à la tête de TF1 trois semaines après l’élection de Sarkozy –, Nonce Paolini se fait comptable. « TF1 était une chaîne. C’est maintenant un groupe média en dialogue permanent avec ses publics, explique-t-il dans une interview aux Échos. En 1987, Bouygues rachetait une chaîne et sa régie publicitaire. Aujourd’hui, TF1 c’est quatre chaînes en clair, douze payantes, vingt-cinq filiales et une position de leader dans l’univers du numérique. Et la régie publicitaire est une régie plurimédia. Nous avons parcouru un chemin considérable. »
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