L’humour Canal Plus dans les années 80 (et 90) !!

Si je devais présenter l’article du jour avec des mots simples et compréhensibles, je serais tenté de vous dire : “Humooouuuur, Décalaaaage, Riiiire, Canaaaal, drôôôôle, Makeukeul … ’cule un mouton !” Vous l’aurez compris, on va faire un tour au pays de la quatrième chaîne, et de ce qu’on appelait le célèbre humour Canal +, en passant en revue ses plus célèbres protagonistes !

 

Plus sérieusement, c’est quoi l’humour Canal + au juste ?

 

Même si aujourd’hui, Canal Plus et ses multiples déclinaisons n’ont plus grand chose d’original, ou même de drôle, par rapport aux autres grandes chaînes généralistes, au milieu des années 80, il en était toute autre chose. Véritable armada du rire, Canal + a en quelques années totalement modifié les codes de l’humour à la télé, en donnant carte blanche à un tas d’humoristes débutants ou confirmés.

 

Lancée en Novembre 1984, la chaîne a mis quelques mois pour affiner son style, et pour développer le fameux “Esprit Canal” (voir l’article sur la naissance de Canal Plus). C’est avec des émissions telles que Direct et Zénith en 1985, ou des jeux comme Maxi-Tête et Starquiz, que la quatrième chaîne a posé les bases d’un nouvel esprit n’ayant rien à voir avec les 3 premières chaînes.

 

Mais c’est en 1987 que l’Humour Canal déboule vraiment sur les écrans, avec l’avènement de Les Nuls, fantasque quatuor complètement déjanté, et surtout l’arrivée de Nulle Part Ailleurs sur la grille, un talk-show à l’américaine présenté par Philippe Gildas, qui permettra à un grand nombre de trublions de s’illustrer pour notre plus grand plaisir.

 

C’était quoi, l’humour à la télé, avant Canal  Plus ?

 

En 1985, les stars de l’humour à la télé ont pour nom Patrick Sébastien et Stéphane Collaro. Sébastien anime depuis peu Carnaval sur TF1, un florilège bien franchouillard d’imitations, de pastiches et de numéros spectaculaires. De son côté, Collaro fait depuis plusieurs années dans l’humour à la britannique. Ses émissions les plus marquantes sont Collaro-Show (1978), Cocoboy (1982), et Cocoricocoboy (1984). Non, messieurs, la Playmate n’est pas considérée comme une séquence humoristique 😉

 

N’oublions pas non plus des personnalités comme Philippe Bouvard, et son fameux Petit Théâtre, ou la bande à Jean-Michel Ribes, papa de “Merci Bernard” (1982) et dans laquelle on retrouve une certaine influence de l’humour Canal + (voire le paragraphe consacré à “Palace” un peu plus bas).

 

L’arrivée de Canal Plus a très vite donné un coup de pied bien placé à cet humour vieillissant, ayant peu évolué depuis l’ORTF et son Petit Rapporteur, et a ringardisé les programmes des trois premières chaînes. Seul Philippe Bouvard et son théâtre ont su résister, ainsi que La Classe de Fabrice. Il faut dire que ces deux programmes faisaient le choix de mettre en vedette des jeunes artistes encore inconnus du public, apportant fraîcheur et nouveauté.

 

Comme on l’a vu, 1987 a été une année décisive. Cette année-là, Canal couvre enfin l’ensemble du territoire, et bénéficie de la “désertion” médiatique des stars Collaro, Bouvard et Sébastien, tous partis sur la Cinq, à une époque où peu de foyers captaient la cinquième chaîne, laissant la voie libre pour marquer le PAF de son empreinte. Mais assez de bla-bla, place aux stars de l’humour Canal !

 

Les Nuls

 

Si l’humour Canal + ne devait garder qu’un nom, ce serait celui de Les Nuls. Sans eux, Canal Plus n’aurait jamais pu acquérir cette notoriété à la fin des années 80, et cette côte de popularité auprès de la jeunesse.

 

Les Nuls, ce sont 4 personnalités : Bruno Carette, Chantal Lauby, Alain Chabat et Dominique Farrugia. Les deux premiers se sont rencontrés au sein de FR3 Marseille, où ils se font repérer par Alain De Greef pour venir faire les pitres à Canal. Ils y rejoignent les deux autres agitateurs, présents depuis les débuts de la chaîne (ou presque).

 

Pendant 5 ans, ils nous offriront un déluge de rigolades décalées, inédites, aux bons relents du Saturday Night Live, ce qui leur vaudra trois Sept d’Or on ne peut plus mérités. D’ “Objectif : Nul” à “Les Nuls, l’émission”, en passant par TVN 595, le JTN ou l’ABCD Nuls, nombreuses seront les occasions de goûter à leur style : un mélange de pipi-caca, d’humour noir et dérangeant, de références à la culture ciné, télé et radio de l’époque, sans oublier les fameuses fausses pubs, véritable marque de fabrique du quatuor, devenu malheureusement trio à la fin des années 80.

 

Car la seule fausse note des Nuls restera la disparition brutale de Bruno Carette en décembre 1989, privant leur public d’un des éléments les plus créatifs de la chaîne.

 

Les Nuls poursuivront leurs aventures jusqu’en 1992, date de la dernière de “Les Nuls, l’Emission”, superbe performance live du samedi soir, diffusée pendant un an et demi en direct. Beaucoup diront qu’avec la fin de “Les Nuls, l’Emission”, c’est l’humour Canal qui est parti de la quatrième chaîne. Ceux-ci exagèrent, bien sûr, mais on ne va pas se le cacher, y a quand même une petite part de vérité, tant Canal a toujours cherché (en vain) une troupe de joyeux drilles pour remplacer l’irremplaçable … (Je m’arrête là pour Les Nuls, tant cette troupe mérite un article à elle toute seule !)

 

Antoine de Caunes (avec José Garcia)

 

Incontournable lui aussi !! Antoine de Caunes n’est pas un humoriste au sens strict, mais il possède cet immense talent de déclencher le rire autour de lui avec une simple phrase, un geste, ou un regard. Bien qu’il soit indissociable de l’esprit Canal, il fait partie des pionniers des débuts de l’aventure.

 

Arrivé sur la chaîne en 1984 pour animer “Surtout l’après-midi”, il rejoint Nulle Part Ailleurs en 1987 pour y accompagner Philippe Gildas. En début d’émission, on se souvient de ses monologues à rallonge qui présentaient l’invité du soir.  Des portraits drôles, mais jamais méchants, qui avaient le don de bien faire rire lesdits invités. Un peu plus tard dans l’émission, il posait un certain nombre de questions piège aux invités, en prenant comme base des morceaux d’interview sortis de leur contexte, pour un résultat aussi cinglant que dynamique.

 

Mais c’est surtout pour ses mémorables interventions de fin d’émission qu’il est resté dans les mémoires. Seul ou accompagné de son compère José Garcia, il se travestissait l’espace de quelques minutes en un personnage loufoque, et interpellait les invités en leur racontant les histoires de Didier l’embrouille, Gilles Grospaquet, Gérard Languedepute (mon préféré !), ou l’inoubliable Ouin-Ouin, dit Pine d’huître. Beaucoup de personnes attendaient chaque soir ce moment avec impatience, le point d’orgue  de l’émission.

 

Inutile de dire que lorsque Antoine de Caunes décida de quitter NPA en 1995, deux ans avant Philippe Gildas, il laissa un vide immense, que ni Laurent Baffie, ni Valérie Payet ne parvinrent à combler.

 

Coluche, 1 Faux !

 

Il s’agit d’une des premières émissions d’humour sur Canal +. Après quelques mois de rodage, Canal Plus invite en octobre 1985 la star du rire, alors au sommet de sa popularité, à rejoindre ses studios. Au programme, ce n’est pas vraiment de l’humour Canal, car Coluche fait du Coluche, pour notre plus grand bonheur. Mais le fait que la chaîne lui laisse une totale carte blanche donne un ton inédit à l’antenne.

 

Coluche ne fait pas que réciter ses sketchs, comme lorsqu’il va chez Drucker ou chez Guy Lux. Au moyen d’un journal télévisé bien à lui, il raconte des blagues, se déguise, détourne des images, est grossier aussi souvent qu’il le souhaite, envoie des “Enfoirés !” à tour de bras …

 

Diffusé quotidiennement en fin d’après midi d’octobre 85 à février 86, Coluche, 1 Faux a dérouillé le ton de la chaîne, et a fait prendre un coup de vieux aux télés traditionnelles. Sur les autres chaînes, en effet, quand on laissait l’antenne libre à un humoriste, ça donnait “Certain Leeb Show”. Voyez le contraste ? 😉

 

Philippe Vandel

 

Vandel n’est certes pas l’archétype de l’humour Canal estampillé 80’s, mais il a largement apporté sa pierre à l’édifice. Michel Denisot lui propose de devenir chroniqueur en 1988, dans son émission “Demain”. Mais c’est à partir de 1990 qu’il nous régalera dans “La Grande Famille”, puis dans “Nulle Part Ailleurs”.

 

Vandel, c’est le spécialiste de l’absurde. Il réalise un grand nombre de micro-trottoirs (non truqués), qu’il appellera les Paradoxes, où il pose des questions à la con aux passants, du type : “Mieux vaut-il avoir une jambe plus courte que l’autre, ou une jambe plus longue que l’autre ?”, ou alors “Le prochain Jour de l’An pourrait tomber un Vendredi 13, est-ce que ça vous fait peur ?”, etc … et le pire, c’est qu’il parviendra toujours à compiler un bon paquet de réponses saugrenues !

 

Vandel est aussi très doué pour repérer les bizarreries de la vie quotidienne, que ce soit dans les notices de produits, les petites annonces ou les panneaux routiers. Il nous en offrait presque tous les soirs dans NPA un florilège assez tordant ! C’était un de mes rendez-vous préférés de NPA !

 

Karl Zéro

 

Un peu à part dans la famille Canal +, Karl Zero offre un humour plus politisé que les autres, à base de parodies, de pastiches, et de fausses pubs (lui aussi !). Il fait de la provocation son fond de commerce, et n’hésite pas à flirter avec l’injure ou la diffamation quand il s’attaque à certaines cibles choisies (l’extrémisme, le terrorisme, etc …)

 

Quand il débarque à Nulle Part Ailleurs en 1988, il a déjà un sérieux bagage de journaliste satyrique derrière lui (l’Echo, Actuel, Charlie Hebdo …). Philippe Gildas lui confie une séquence, où il est maître à bord. Il s’en donne à coeur joie, et ne recule devant rien pour faire passer ses idées : interviews truquées, montages vidéos … tout ceci étant assumé et diffusé au second degré, sur le ton de l’humour.

 

Son morceau de bravoure reste le Zérorama en 1993, un journal quotidien tourné à la méthode propagandiste chère au régime de Vichy pour tourner en dérision le gouvernement Balladur. Il quitte ensuite NPA pour présenter Le Vrai Journal à partir de 1996, mais ça, c’est une autre histoire …

 

Jean-Yves Lafesse

 

Ahhhhhh, LAFESSE !! Un de mes chouchous ! Lafesse, qu’on a déjà croisé au début des annés 80 au sein de l’équipe de la radio Carbone 14, est passé maître dans l’art de l’imposture téléphonique, et du micro-trottoir d’un genre nouveau.

 

Dès 1985, il s’illustre sur Canal Plus en réinventant un nouveau concept : la caméra cachée absolument pas cachée 😉 Il erre de ville en ville, de rue en rue et de trottoir en trottoir, pour y dénicher les situations les plus cocasses, et se servir des passants pour magnifier ces situations. Loin de dissimuler sa caméra, il s’en sert comme une alliée pour pousser les gens dans leurs retranchements, sans jamais être méchant. Ou presque 😉

 

Un grand nombre de cassettes VHS, puis de DVD sont sortis de ces séquences. Même si Lafesse a proposé ses services à bon nombre de chaînes de télé et stations de radio, il reste un membre à part entière de la famille Canal +. Pourvu que ça dure !

 

François François

 

Un peu moins connu que les autres, François François a laissé un souvenir moins impérissable dans nos mémoires. Et pourtant, on s’en est payé de belles tranches grâce à lui !!

 

Derrière les traits de François François se cache Albert Algoud, compère de Karl Zéro et d’Antoine de Caunes, auteur des textes de ce dernier (voir plus bas). François François est le fils inespéré qu’auraient pu avoir François Valéry et Claude François, avec des gênes de Frédéric François, Jean-Pierre François, etc …

 

Au début des années 90, François François nous régalait de son sens inné de la belle mélodie, et des paroles enchanteresses, dans des parodies de tubes de la chanson française. Volontairement pitoyable de qualité, et pathétiques de kitsch, ces parodies mettaient en scène le chanteur vêtu de tenues bien tape à l’oeil. On lui doit le célèbre “Wiiiiiizzzzz !!!!!”, qui est devenu à la fois un adjectif qualificatif (“Tu es totalement Wizzz !”), et une interjection (“Et Wizz les amis !!”). Sympa à petites doses, mais sympa quand même !

 

 

Palace

 

Pas plus bas qu’un peu plus haut dans ce fantastique article, je parlais de la bande à Jean-Michel Ribes, qui fit les beaux jours de FR3 en 1982 avec “Merci Bernard”, avec ses potes Philippe Khorsand ou François Rollin.

 

En 1988, Jean-Michel Ribes revient sur Canal + pour une série tout aussi décalée, fortement inspirée par Merci Bernard. Je ne pourrais pas vous en dire plus, car je n’en ai absolument aucun souvenir, mais visiblement elle a marqué son époque, puisque le concept est toujours utilisé dans le domaine de la publicité (vous savez, l’assurance efficace et pas cher, c’est celle qu’on préfère !).

 

Cette série, composée de six épisodes de 90 minutes, fut diffusée fin 88, et fut régulièrement rediffusée ces dernières années (comme quoi, les chaînes du câble ou de la TNT spécialisés dans les rediffusions, ça a quand même des avantages 😉 )

 

Les Arènes de l’Info / Les Guignols

 

Pour tout vous dire, j’ai hésité avant de placer les Guignols dans cette rétrospective. Les Guignols, on ne peut pas dire que c’est de l’humour Canal, mais on peut pas dire que ce n’en est pas. Cette séquence de quelques minutes dans Nulle Part Ailleurs, destinée à remplacer la case vacante laissée par Les Nuls après la fin du JTN, est devenue une émission à part entière, puis un véritable phénomène de société au milieu des années 90.

 

Les Arènes de l’infos, puisque ce fut le premier nom des Guignols, c’était une manière de se moquer des journaux télévisés grâce à des marionnettes, inspirées par le “Spittin Image” anglo-saxon. Les premières marionnettes pastichaient Johnny Hallyday, Sylvester Stallone, Patrick Poivre d’Arvor ou Jean-Pierre Foucaud. Les mini-sketchs n’avaient pas grand chose à voir avec l’actualité, le but était juste de faire quelques bons mots et déclencher quelques sourires aux alentours de 20 heures.

 

Petit à petit, les saynètes sont devenues plus incisives, jusqu’à en devenir un vrai journal, avec l’image du jour, l’interview quotidienne, l’actualité en bref, etc … Les Guignols prennent de l’ampleur avec la Guerre du Golfe, mais décollent vraiment grâce aux législatives de 1993, et ses fameuses passes d’armes entre Jacques “Putain, 2 ans !” Chirac et Valéry “Le Monsieur te demande” Giscard d’Estaing”.

 

L’âge d’or se termine en 1995, avec l’élection présidentielle. Le pouvoir des Guignols est tel que, de l’avis de certains observateurs politiques, Jacques Chirac leur doit (en partie) son élection. Il faut dire qu’ils ont fait passer Edouard Balladur pour le pire des traîtres, une personne peu fréquentable. Une manière de se venger de l’ex-premier ministre qui avait réussi à obtenir la tête d’André Rousselet quelques mois plus tôt, laissant Canal Plus orphelin de l’esprit des débuts.

 

Les Guignols, et sa marionnette vedette PPD, ont traversé les époques, et restent une des émissions vedette de Canal, malgré le triste destin que leur a réservé Bolloré. Indéboulonnables du 20h, les marionnettes perdurent, et semblent éternelles, bien que les auteurs des débuts, Bruno Gaccio, Jean-François Halin et Benoît Délepine ont passé la main.

 

Alors, à la réflexion …. oui, ils ont largement leur place dans cet article. Rien que pour avoir créé Nanard, je leur devais bien ça. Nanard, c’est la marionnette la plus sévèrement burnée : les auteurs s’en servaient pour dire tout haut ce qu’ils n’auraient jamais osé dire en public 😉 Un chef d’œuvre de naturel et de grossièreté à se tordre de rire.

 

Mais si je ne devais retenir qu’un sketch, voici ce qui m’a fait pleurer de rire à l’époque, et qui me ferait pleurer d’émotion aujourd’hui. Allez Crissinne, c’est dimanchoir, fais péter la poire !!!!!

 

 

Laurent Chalumeau et Albert Algoud

 

C’est pas parce qu’on passe pas (ou peu) à l’antenne qu’on n’a pas le droit d’être mis à l’honneur ! On se devait effectivement de parler de ces deux auteurs talentueux qui nous ont régalés par leurs textes. Laurent Chalumeau était l’auteur des fameuses séquences de De Caunes et Garcia. Les mésaventures de Ouin-Ouin, dit Pine d’Huître, les provocations de Didier l’Embrouille, les éclats de rire de Richard Jouire et Sandrine Troforte, c’est lui. Les exploits de Raoul Bitembois, c’est encore lui, les diarrhées verbales de Gérard Languedepute, c’est toujours lui. Beaucoup trop méconnu du public, cet auteur est également dialoguiste pour la télévision, et parolier (notamment pour Patrick Bruel), romancier, journaliste rock, bref, un vrai touche à tout passionné !

 

Albert Algoud est un grand ami de Karl Zéro et d’Antoine de Caunes. Il a écrit une bonne partie des lancements d’Antoine de Caunes, ces interventions en début d’émission où ce dernier présente l’invité et l’émission du jour. Il a également écrit de nombreux textes pour Karl Zero, dans le Zérorama ou dans les “Dommage, Eliane”, une série de sketchs qui passaient dans NPA, et où il interprétait un légionnaire loufoque. Enfin, il incarna le chanteur never been François François, dont je parle un peu plus haut.

 

 

Les Nouvelles neuves / CANAL Int. / Le 20h20 / Groland

 

Ce sont, à mon humble avis, les derniers survivants de l’âge d’or de l’humour Canal +. Une incroyable longévité pour un programme qui pourtant aurait pu se faire supprimer un paquet de fois, tant l’insolence et l’humour noir y ont une belle place. JT bidon mené de main de maître par Jules Edouard Moustic, on peut y découvrir le quotidien du Groland, une présipauté dont les points communs avec ses voisins Français sont nombreux !

 

La formule (et le nom) a été plusieurs fois  modifiée depuis les débuts en 1991, mais le principe reste le même : des reportages sur le Groland profond, aux noms de villes et de rues improbables (égratignant les JT terroir comme la Une nous en distribue depuis trop longtemps), des détournements d’image, et des interviews de la population locale, célébrités ou autochtones, par une bande de reporters de premier choix, tels que Gustave de Kervern, Francis Kuntz, et bien sûr le célèbrissime Michael Kael. Le tout sous le contrôle du Président Salengro, à qui est dédié cet article.

 

“Les Nouvelles” (le premier nom du projet) sont apparues en 1992 dans le cadre de l’émission des Nouveaux (qui tentaient de faire oublier les Nuls … je dis bien “tentaient”). L’équipe de Moustic prit rapidement son indépendance, et est devenue une séquence à part de NPA : Les Nouvelles neuves, puis CANAL International. Aujourd’hui, ils ont droit à leur émission hebdomadaire rien qu’à eux : Made in Groland.

 

Toujours aussi drôles aujourd’hui qu’en 1992, c’est certainement la seule émission humoristique ayant conservé une qualité constante avec une telle longévité. Pas facile, pourtant, à quasiment 30 ans, et donc avec 30 poils au cul !!! 😉

 

Un petit Best Of de Michal Kael pour clore cette rétrospective, je ne vois guère mieux !!!

 


C’est fini pour ce petit tour d’horizon des séquences qui nous ont bien fait rire sur Canal + dans les années 80 et 90. Depuis, bien sûr, il y a eu des choses marrantes, on ne peut pas dire que l’humour Canal ait complètement disparu.

 

Il y a eu les Nouveaux (qui eux, aurait mieux fait de s’abstenir), les Deschiens, les Robins des Bois (qui alternaient le très bon et le très médiocre, en gros, ils me faisaient rire une fois sur deux), les excellentissimes Kad et Olivier, le génial Burger Quiz, à la longévité bien trop courte, le SAV d’Omar et Fred, Bref (un des derniers coups de génie de l’humour Canal), les Messages à caractère informatif (parfois très rigolos), les interventions de Jacky Berroyer, Benoît Poolvoerde et son Monsieur Manhattan à l’humour très difficile à cerner  … Du très bon, mais aussi reconnaissons-le, beaucoup à jeter dans cette vague de comédiens qui depuis 20 ans vont et viennent sur l’antenne.

 

Disons que j’ai l’impression que depuis une quinzaine d’année, Canal Plus est au service de jeunes comiques qui s’en servent comme un tremplin. Alors qu’aux débuts de la chaîne, c’était les artistes qui étaient au service d’un état d’esprit, d’une marque de fabrique estampillée “Canal”. Je me trompe peut-être … n’empêche que “C’était mieux avant”, et vous ne m’en ferez pas démordre. Na !

 

 

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1 Commentaire

  1. Comment se nommait la journaliste de canal +, qui dans les années 80 s’est retirée après son mariage avec le rugbyman Eric bonneval, je crois même que c’est la mère d’hugo bonneval

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