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Guerre à Gaza: MSF dénonce des «massacres de civils» récurrents et décrit une situation désespérée

Il y a six mois, la Cour internationale de justice (CIJ) soulignait le risque plausible de génocide en cours à Gaza. Dans un jugement d’une extrême gravité, elle ordonnait à Israël de prendre des mesures pour prévenir ce génocide et de faciliter l’acheminement d'une aide humanitaire massive. En mars, cette ordonnance était réitérée en raison du danger imminent de famine. Aujourd'hui, cette famine s'est installée dans toute l'enclave, comme l'atteste un rapport d'experts indépendants de l'ONU.

Un Palestinien pousse un vélo alors qu'il passe devant les décombres de maisons détruites par des bombardements israéliennes, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 juillet 2024.
Un Palestinien pousse un vélo alors qu'il passe devant les décombres de maisons détruites par des bombardements israéliennes, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 juillet 2024. REUTERS - Hatem Khaled
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Sur le terrain, les conditions ne cessent de se détériorer. Médecins sans frontières (MSF), qui dispose de 300 Palestiniens et 20 personnels internationaux sur place, alerte régulièrement sur l'aggravation de la situation humanitaire. Isabelle Defourny, présidente de l'ONG, dénonce des massacres de civils récurrents et décrit une situation désespérée. « Pour vous donner une idée, uniquement au mois de juillet, les équipes médicales de Médecins sans frontières à l'hôpital de Nasser, l'un des rares établissements encore fonctionnels dans le sud de Gaza, ont enregistré cinq afflux massifs de blessés. Ces blessés proviennent de bombardements dans des camps, de déplacements dans des écoles, et de massacres de populations civiles. »

La situation est d’autant plus critique en raison de l’impossibilité pour la population de se réfugier loin des zones de conflit. « La population ne peut pas s'éloigner des zones de guerre. Les secours médicaux et les hôpitaux sont souvent installés à distance dans des zones relativement plus sûres, mais cela ne suffit pas à garantir une protection adéquate », explique la présidente.

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Des conditions de vie désespérées et des responsabilités internationales

Les conditions de vie à Gaza sont devenues quasiment insoutenables : les habitations sont détruites, les routes sont dévastées. « Ce qui est encore plus choquant, c’est que des pays riches et puissants, comme les États-Unis, jouent un rôle dans la persistance de ce massacre et de cette crise. La situation actuelle pourrait être jugée comme un génocide », ajoute Isabelle Defourny.

Les appels à la communauté internationale se multiplient pour une intervention urgente afin d'atténuer cette crise humanitaire. La communauté internationale, dont l'inaction semble complice d’une tragédie de grande envergure, est appelée à agir pour prévenir davantage de souffrances et restaurer la dignité des habitants de Gaza.

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