Monts Rwenzori
Facteurs affectant le bien en 2016*
- Autres modifications du climat
- Exploitation minière
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Ressources financières
- Ressources humaines
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Exploitation minière
- Ressources humaines et financières insuffisantes
- Dégradation de la zone tampon
- Changement climatique
- Système de gestion/plan de gestion
- Impacts du tourisme
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Montant total approuvé : 116 739 dollars E.U.
2006 | Coordinate a fundraising effort for the celebration of ... (Non approuvé) | 0 dollars E.U. |
2005 | Rwenzori Mountains National Park, Implementation of ... (Approuvé) | 19 990 dollars E.U. |
2001 |
Emergency Assistance for Rwenzori Mountains National ...
(Approuvé)
Réapprobation : 10 Jun, 2003 (n°1574 - 41684 dollars E.U.)
|
64 500 dollars E.U. |
1996 | Organize the Rwenzori Mountains Scientific Conference ... (Approuvé) | 12 249 dollars E.U. |
1995 | Equipment for Rwenzori Mountains National Park (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
Janvier 2003 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016
L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 31 janvier 2015, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/684/documents. Des progrès vis-à-vis d’un certain nombre de problèmes de conservation soulevés par le Comité lors de ses précédentes sessions sont présentés dans ce rapport, parmi lesquels :
- La révision du plan de gestion, qui a expiré en 2014, a été engagée ;
- Implication continue de communautés locales dans la conservation et le tourisme, l’intégration d’approches culturelles de la conservation, la promotion de l‘utilisation durable de ressources du parc dans des zones classées, la mise en œuvre de mesures atténuer les conflits entre l’homme et la faune et pour réduire des attaques de cultures, et des efforts pour assurer un partage équitable de revenus du parc ;
- Développement du tourisme, y compris statistiques sur les visiteurs et les revenus ;
- Avec le soutien de donateurs (Fonds mondial pour la nature – WWF, Union européenne, Agence française de développement), élaboration d’une stratégie de financement durable et d’un plan d’activités, axés sur la promotion du tourisme et incluant d’éventuels revenus provenant de paiements de services éco-systémiques et de crédits carbone (selon la réduction des émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts - REDD);
- La collaboration transfrontalière avec l’État partie de la République démocratique du Congo (RDC) concernant le bien du patrimoine mondial contigu, le parc national des Virunga, se poursuit au travers de réunions trimestrielles et de patrouilles coordonnées ;
- Mise en œuvre du plan de gestion des incendies sur le bien et du plan de suivi écologique de 2010, et suivi des impacts du changement climatique, des conditions météorologiques, du recul de la neige, de la qualité de l’eau, des placettes permanentes d’échantillonnage de végétation, des espèces essentielles de faune sauvage et de la régénération de la végétation après incendie ;
- Les travaux de réparation de ponts pour piétons, de sentiers de randonnée et de routes d’accès au parc ont été entrepris suite à une inondation subite, ainsi que d’autres aménagements de l’infrastructure de gestion du parc.
L’État partie note qu’un barrage proposé pour une mini-installation hydroélectrique située en partie à l’intérieur du bien n’a pas obtenu d’approbation pour sa réalisation. Il indique également que les activités associées à la concession de 25 ans, récemment signée en vue de rouvrir la mine de cuivre de Kilembe immédiatement adjacente au bien, affectera le ruissellement des eaux provenant du bien, mais aucune précision n’a été donnée sur la concession ni sur les impacts environnementaux plus larges de cet aménagement.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016
Le rapport de l’État partie a été soumis en février 2015; en conséquence, les activités entreprises dans le courant de l’année 2015 n’y ont pas été mentionnées. La correspondance ultérieure (décembre 2015) entre le Centre du patrimoine mondial et l’État partie a confirmé qu’aucune information complémentaire importante n’était disponible.
Des progrès réguliers ont été accomplis pour renforcer l’efficacité de la gestion et l’implication de communautés locales au travers d’une participation à l’entretien de la frontière, au contrôle des incendies et à la planification de la gestion. Des revenus tirés du parc sont désormais partagés plus équitablement avec des communautés. D’autres progrès ont été réalisés dans l’établissement et le suivi d’accords sur l’utilisation collaborative des ressources avec des communautés locales et des approches culturelles de la conservation ont été introduites. Le suivi écologique à long terme est maintenu avec des évaluations régulières de certains paramètres clés, en particulier ceux associés aux effets du changement climatique. Toutefois, aucune information n’est fournie sur les évaluations quantitatives des populations clés qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) au titre du critère (x), ou sur le fait que le groupe d’experts Montagnes de la Commission mondiale sur les zones protégées (WCPA) a été contacté, comme recommandé dans les décisions 36 COM 7B.4) et 38 COM 7B.93.
La révision du plan de gestion du parc, qui a expiré en 2014, et la stratégie de financement durable ainsi que le plan d’activités, qui dure depuis 2013, doivent être terminés en tant que priorités importantes pour assurer au bien un cadre de gestion actualisé.
La décision d’arrêter le projet de mini-installation hydroélectrique à Kakaka, basé sur les résultats de l’évaluation d’impact social et environnemental (EISE), indiquant des impacts négatifs sur la VUE, est accueillie favorablement.
Il est noté que des réunions trimestrielles ont lieu entre les États parties de l’Ouganda et de la RDC pour planifier des opérations comprenant des patrouilles coordonnées, mais que les activités des insurgés en RDC limitent de telles patrouilles. Il est recommandé au Comité de réitérer ses encouragements aux États parties (38 COM 8B.4) à poursuivre leurs efforts en vue de l’élaboration d’un protocole formel pour renforcer davantage cette collaboration.
Le nombre de visiteurs sur le site en 2014 est resté très faible, avec 1.209 touristes internationaux et 1.558 étudiants nationaux, ce qui génère des revenus annuels équivalant à moins de 100.000 dollars UE et, de ce fait, le soutien continu de partenaires internationaux est décisif si les opérations d’entretien doivent être maintenues.
Le rapport de l’État partie ne traite pas de manière appropriée l’inquiétude du Comité concernant les impacts potentiels d’une réouverture de la mine de Kilembe (décision 38 COM 7B.93). Aucune information n’a été reçue sur les conditions du contrat de concession de 25 ans avec la société établie en Chine, Tibet Hima Ltd. La mine est située très près de la délimitation du bien et pourrait comprendre des puits de mine souterrains pénétrant dans ce bien. Compte tenu de sa connectivité en aval, la mine pourrait également avoir un impact sur les conditions d’intégrité du bien du patrimoine mondial du parc national des Virunga et exige, par conséquent, une évaluation de l’impact environnemental (EIE) détaillée conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : L’évaluation environnementale, qui évalue spécifiquement des impacts potentiels sur la VUE des deux biens.
Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.82
Monts Rwenzori (Ouganda) (N 684)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant les décisions 36 COM 7B.4 et 38 COM 7B.93, adoptées respectivement à ses 36e (Saint-Petersbourg, 2012) et 38e (Doha, 2014) sessions,
- Accueille favorablement les autres avancées effectuées pour engager des communautés locales dans la gestion et la protection du bien ;
- Accueille également favorablement les progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan de suivi écologique pour le bien, encourage l’État partie à élaborer des protocoles de suivi complémentaires pour évaluer les tendances de la population des grandes espèces clés de mammifères, et réitère sa recommandation à l’État partie de travailler avec le groupe d’experts Montagnes de la Commission mondiale sur les zones protégées (WCPA) pour sauvegarder à long-terme la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Apprécie la décision de ne pas permettre l’élaboration d’un projet de mini-installation hydroélectrique partiellement située à l’intérieur du bien au motif qu’il aurait un impact négatif sur la VUE du bien ;
- Note la difficulté d’organiser des patrouilles coordonnées le long de la frontière internationale avec le parc national des Virunga en République démocratique du Congo (RDC) en raison de l’activité des insurgés du côté congolais de la frontière, et réitère ses encouragements aux États parties de l’Ouganda et de la RDC à poursuivre leurs efforts en vue de l’élaboration d’un protocole formel pour renforcer leur collaboration ;
- Réitère sa plus vive inquiétude à propos de l’octroi d’une concession de 25 ans pour rouvrir la mine de cuivre de Kilembe adjacente au bien ;
- Réitère sa position selon laquelle l’exploration ou l’exploitation minière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, qui est soutenu par la prise de position du Conseil International des Mines et Métaux (CIMM) de ne pas entreprendre de telles activités à l’intérieur de biens du patrimoine mondial, et prie instamment l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des précisions sur la concession octroyée à Tibet Hima Ltd et une évaluation de l’impact environnemental (EIE) sur les impacts potentiels de toute activité sur le bien et sur la partie en amont du parc national des Virunga, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : L’évaluation environnementale, et en consultation avec l’État partie de la RDC ;
- Apprécie également le financement fourni par différents donateurs afin de développer les cadres touristiques et de gestion pour le bien, fait appel à d’autres donateurs pour soutenir le site, et réitère sa demande à l’État partie de fournir un plan de gestion révisé, comprenant la stratégie de financement durable et le plan d’activités pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, avant approbation ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.82
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant les décisions 36 COM 7B.4 et 38 COM 7B.93, adoptées respectivement à ses 36e (Saint-Petersbourg, 2012) et 38e (Doha, 2014) sessions,
- Accueille favorablement les autres avancées effectuées pour engager des communautés locales dans la gestion et la protection du bien ;
- Accueille également favorablement les progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan de suivi écologique pour le bien, encourage l’État partie à élaborer des protocoles de suivi complémentaires pour évaluer les tendances de la population des grandes espèces clés de mammifères, et réitère sa recommandation à l’État partie de travailler avec le groupe d’experts Montagnes de la Commission mondiale sur les zones protégées (WCPA) pour sauvegarder à long-terme la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Apprécie la décision de ne pas permettre l’élaboration d’un projet de mini-installation hydroélectrique partiellement située à l’intérieur du bien au motif qu’il aurait un impact négatif sur la VUE du bien ;
- Note la difficulté d’organiser des patrouilles coordonnées le long de la frontière internationale avec le parc national des Virunga en République démocratique du Congo (RDC) en raison de l’activité des insurgés du côté congolais de la frontière, et réitère ses encouragements aux États parties de l’Ouganda et de la RDC à poursuivre leurs efforts en vue de l’élaboration d’un protocole formel pour renforcer leur collaboration ;
- Réitère sa plus vive inquiétude à propos de l’octroi d’une concession de 25 ans pour rouvrir la mine de cuivre de Kilembe adjacente au bien ;
- Réitère sa position selon laquelle l’exploration ou l’exploitation minière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, qui est soutenu par la prise de position du Conseil International des Mines et Métaux (CIMM) de ne pas entreprendre de telles activités à l’intérieur de biens du patrimoine mondial, et prie instamment l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des précisions sur la concession octroyée à Tibet Hima Ltd et une évaluation de l’impact environnemental (EIE) sur les impacts potentiels de toute activité sur le bien et sur la partie en amont du parc national des Virunga, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : L’évaluation environnementale, et en consultation avec l’État partie de la RDC ;
- Apprécie également le financement fourni par différents donateurs afin de développer les cadres touristiques et de gestion pour le bien, fait appel à d’autres donateurs pour soutenir le site, et réitère sa demande à l’État partie de fournir un plan de gestion révisé, comprenant la stratégie de financement durable et le plan d’activités pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, avant approbation ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.