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Fujisan, lieu sacré et source d'inspiration artistique

Japon
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Menaces identifiées lors de l'inscription du bien:

  • Absence d'un système de gestion entièrement opérationnel
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 27 janvier 2016, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1418/documents. Le rapport aborde comme suit les réponses données par l’État partie aux demandes spécifiques faites par le Comité lors de l’inscription (Décision 37 COM 8B.29) :

  • Dans sa réponse, l’État partie expose les grandes lignes de l’élaboration (i) d’une Vision détaillée basée sur l’idée de la montagne en tant que « lieu sacré » et « source d’inspiration artistique » ; et (ii) de stratégies pour le bien, à mettre en œuvre avec les principales parties prenantes. Sur cette base, une révision du Plan général de préservation et de gestion a été entreprise, aux termes de laquelle les 25 composantes du bien seront gérées en tant que paysage culturel et entité unique, avec la participation pleine et entière de toutes les communautés locales. Cette révision permettra d’étendre la gestion au bien à sa zone tampon et de respecter les liens entre les composantes du bien tant en termes spirituels qu’esthétiques.
  • Un des objectifs de la Vision est de contrôler le nombre de visiteurs qui gravissent la montagne et la façon dont ils envisagent leur expédition, selon des traditions culturelles qui remontent au XVIIe siècle et tout en prenant en compte la nécessité de préserver des paysages panoramiques. Un programme de recherche triennal (2015-2017) sur les capacités des chemins d’accès en altitude à faire face au nombre de visiteurs est en cours, et d’ici juillet 2018, des indicateurs sur le nombre quotidien d’ascensionnistes seront définis. Une sensibilisation accrue aux valeurs culturelles de la montagne a déjà eu pour conséquence une baisse des quantités de déchets jetés par les ascensionnistes. Un programme de recherche sur l’ancien réseau de chemins de pèlerinage du bas de la montagne (qui concerne diverses croyances religieuses au cours de différentes époques) est également en cours et a permis d’en savoir plus sur les liens entre différentes composantes du bien. Ce travail de recherche débouchera sur la création de centres d’interprétation et encouragera les visiteurs à explorer ces composantes et leurs liens avec les chemins d’ascension.
  • Les mesures de contrôle du développement ont été renforcées dans certaines parties du bien et de la zone tampon. La Préfecture de Yamanashi a adopté une nouvelle ordonnance qui réglemente le développement dans une partie du bien et de la zone tampon, y compris le long des côtes des Cinq lacs du Fuji (Fujigoko), et de nouveaux plans et ordonnances relatifs au paysage sont en cours d’élaboration afin d’encourager une occupation durable des sols.
  • Des projets de conservation à plus long terme sont en cours d’élaboration pour les sources de Oshino Hakkai, les chutes de Shiraito no Taki, la cinquième station du chemin d’ascension de Yoshida et la pinède de Mihonomatsubara.
  • Les indicateurs de suivi ont été renforcés et une stratégie de gestion des risques de catastrophe a été élaborée.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

L’État partie a rédigé un rapport détaillé et exhaustif sur le travail entrepris depuis l’inscription en réponse aux demandes du Comité. En particulier, l’élaboration d’une Vision qui envisage une approche de gestion holistique du bien est accueillie avec grande satisfaction. Cela permettra de gérer le bien en tant que paysage culturel et de rassembler les travaux de différentes disciplines telles que la recherche, l’interprétation, la gestion des visiteurs, la protection renforcée et la conservation au sein d’un processus itératif dans lequel chaque discipline renforce les autres.

Le Plan de gestion révisé est désormais un document exhaustif qui définit avec précision l’étendue du bien, sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) et les attributs des différentes composantes dans leur contexte historique. Le plan articule clairement la nécessité de « relations durables entre les populations et le Fujisan en encourageant une utilisation des terres fondée sur l’utilisation historique des zones situées au pied de la montagne, tout en maintenant et améliorant les caractéristiques esthétiques et religieuses propres au Fujisan ».

Les problèmes qui sont abordés ne sauraient être facilement « résolus » ou « traités ». Il est indispensable de les inscrire fermement dans le cadre de la gestion et d’assurer le suivi de l’impact du travail entrepris. Certains progrès ont déjà été accomplis avec la réduction volontaire des déchets sur la montagne, grâce à la prise de conscience par les ascensionnistes des enjeux culturels et environnementaux ; dans la coordination de la gestion des chemins et des refuges de montagne et des passages pour les tracteurs ; dans le regroupement de la recherche consacrée aux multiples chemins du bas de la montagne et aux sanctuaires afin de permettre une compréhension des approches religieuses et des différentes approches historiques pendant lesquelles ces chemins étaient utilisés ; et dans le renforcement de la coordination entre les différentes autorités afin d’encourager une utilisation plus efficace des politiques de planification. La dépose des fils électriques dans les principales perspectives de la montagne a également eu un impact significatif.

La portée et l’étendue du programme présenté sont à la fois impressionnantes et absolument indispensables si l’on veut comprendre la montagne – tant son sommet que ses flancs inférieurs – dans son ensemble et en tant que lieu d’inspiration religieuse et artistique en harmonie avec son environnement naturel et culturel. Les pressions liées au développement autour du bien sont considérables, et c’est un fait avéré que le travail sur la cartographie des chemins de pèlerinage du bas de la montagne doit être réalisé au plus vite avant que le développement ne compromette gravement des liens essentiels.

De toute évidence, depuis l’inscription, beaucoup d’énergie a été mise dans les réponses apportées aux problèmes, et cela implique une remarquable coordination entre les nombreuses autorités impliquées dans la gestion du bien. Si cette impulsion devait perdurer, un haut niveau de coordination et un partage des informations seraient nécessaires de la part du Conseil du patrimoine mondial culturel du Fujisan.

Le travail multidisciplinaire entrepris est jugé exemplaire par sa portée, ses objectifs et ses ambitions. En réunissant experts et communautés, dimensions culturelle et naturelle, besoins spirituel et récréatif, développement et conservation sur la grande toile que constituent le Fujisan et sa zone tampon, on dispose d’un excellent exemple de la manière dont la gestion d’un bien peut non seulement concerner sa conservation mais également ajouter de la valeur en mettant en exergue les identités culturelles et les responsabilités sociales.

Il est suggéré que, autant que faire se peut, le travail entrepris et les enseignements tirés soient partagés avec d’autres paysages culturels de grande envergure qui sont confrontés à des problèmes de conservation et de gestion similaires.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.39
Fujisan, lieu sacré et source d'inspiration artistique (Japon) (C 1418)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la Décision 37 COM 8B.29, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Prend note du rapport d’avancement très détaillé et riche d’informations soumis par l’État partie sur le travail entrepris afin d’apporter des réponses aux demandes faites par le Comité lors de l’inscription ;
  4. Accueille avec satisfaction les considérables efforts et progrès accomplis par l’État partie dans la mise en place d’un système de gestion interdisciplinaire et durable qui intègre les communautés locales et envisage le bien et sa zone tampon en tant qu’unité de paysage culturel global ;
  5. Accueille également avec satisfaction l’accent mis sur la réunion des experts et des communautés, des dimensions culturelle et naturelle, des besoins spirituel et récréatif, de la conservation et du développement ;
  6. Prend également note de la remarquable coordination mise en place entre les nombreuses autorités impliquées dans le bien afin de faire avancer ce travail, et estime que si cette impulsion devait être maintenue, un haut niveau de coordination et un partage des informations seraient nécessaires de la part du Conseil du patrimoine mondial culturel du Fujisan ;
  7. Estime également que l’approche choisie constitue un excellent exemple de la façon dont la gestion d’un bien peut non seulement concerner sa conservation mais également ajouter de la valeur en mettant en exergue les identités culturelles et les responsabilités sociales ;
  8. Encourage l’État partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à trouver des occasions propices au partage des pratiques mises en œuvre au Fujisan avec d’autres paysages culturels de grande envergure qui sont confrontés à des problèmes de conservation et de gestion similaires ;
  9. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.

 

Projet de décision : 40 COM 7B.39

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la Décision 37 COM 8B.29, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Prend note du rapport d’avancement très détaillé et riche d’informations soumis par l’État partie sur le travail entrepris afin d’apporter des réponses aux demandes faites par le Comité lors de l’inscription ;
  4. Accueille avec satisfaction les considérables efforts et progrès accomplis par l’État partie dans la mise en place d’un système de gestion interdisciplinaire et durable qui intègre les communautés locales et envisage le bien et sa zone tampon en tant qu’unité de paysage culturel global ;
  5. Accueille également avec satisfaction l’accent mis sur la réunion des experts et des communautés, des dimensions culturelle et naturelle, des besoins spirituel et récréatif, de la conservation et du développement ;
  6. Prend également note de la remarquable coordination mise en place entre les nombreuses autorités impliquées dans le bien afin de faire avancer ce travail, et estime que si cette impulsion devait être maintenue, un haut niveau de coordination et un partage des informations seraient nécessaires de la part du Conseil du patrimoine mondial culturel du Fujisan ;
  7. Estime également que l’approche choisie constitue un excellent exemple de la façon dont la gestion d’un bien peut non seulement concerner sa conservation mais également ajouter de la valeur en mettant en exergue les identités culturelles et les responsabilités sociales ;
  8. Encourage l’État partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à trouver des occasions propices au partage des pratiques mises en œuvre au Fujisan avec d’autres paysages culturels de grande envergure qui sont confrontés à des problèmes de conservation et de gestion similaires ;
  9. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par les Organisations consultatives.
Année du rapport : 2016
Japon
Date d'inscription : 2013
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.