Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria
Mosi-oa-Tunya / Victoria Falls
These are among the most spectacular waterfalls in the world. The Zambezi River, which is more than 2 km wide at this point, plunges noisily down a series of basalt gorges and raises an iridescent mist that can be seen more than 20 km away.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria
Elles figurent parmi les chutes d'eau les plus spectaculaires du monde. Le Zambèze, large de plus de 2 km à cet endroit, s'engouffre bruyamment dans une série de gorges de basalte, provoquant une brume irisée visible à plus de 20 km de distance.
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موزي أوتامبرا /شلالات فكتوريا
تعدّ هذه الشلالات الأروع في العالم، فشلال زامبيزي الذي يزيد عرضه على الكيلومترين في هذه النقطة يسقط هادراً في سلسلة من الفتحات المكوّنة من أحجار البازلت مخلفاً سحابة متقزحة بادية للعيان على بعد يفوق 20 كيلومتراً.
source: UNESCO/CPE
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莫西奥图尼亚瀑布(维多利亚瀑布)
这是世界上最壮观的瀑布之一。赞比西河宽度超过2公里,瀑布奔入玄武岩峡谷,水雾形成的彩虹远隔20公里以外就能看到。
source: UNESCO/CPE
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Моси-оа-Тунья/Водопад Виктория
Это один из самых великолепных водопадов мира. Он расположен на реке Замбези, ширина которой в данном месте превышает 2 км. Река с грохотом обрывается вниз в базальтовое ущелье, а облако водяных брызг можно видеть более чем за 20 км от водопада.
source: UNESCO/CPE
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Mosi-oa-Tunya – Cataratas Victoria
Estas cataratas figuran entre las más espectaculares del planeta. El río Zambeze, que tiene más de dos kilómetros de ancho en este lugar, se precipita con estruendo por una serie de desfiladeros basálticos, levantando una nube de rocío iridiscente que puede verse a más de 20 kilómetros de distancia.
source: UNESCO/CPE
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モシ・オ・トゥニャ/ヴィクトリアの滝
アフリカ南部のザンビアとジンバブエの国境を流れるザンベジ川の中流にある滝。幅約1700m、落差は最大150mにもなる滝から降りそそぐ水滴で潤う周辺の森林には、900種を越える植物や多くの野生動物が見られる。現地で「モシ・オ・トゥニャ(とどろく水けむり)」と呼ばれていた。1855年、探検家リビングストンはこの滝を見つけ、イギリス女王の名をつけて世界に紹介した。source: NFUAJ
Mosi-oa-Tunya / Victoria-watervallen
Deze watervallen gelden als enkele van de meest spectaculaire ter wereld. Hier stort de meer dan 2 kilometer brede Zambezi rivier zich luidruchtig naar beneden in een reeks basaltkloven. Hierdoor ontstaat een regenboogkleurige mist die van meer dan 20 kilometer afstand te zien is. De watervallen bevinden zich op 915 meter boven zeeniveau en zijn 1.708 meter breed en gemiddeld 100 meter diep. Per minuut valt er 500 miljoen liter naar beneden. Hierdoor vormen ze het grootse gordijn van vallend water wereldwijd. Binnen de watervalzone is er sprake van een rivier-‘regenwoud’ met als overheersende vegetatie Mopane-bos en daarnaast kleine gebieden van teak- en miombo-bos.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Les Chutes Victoria/Mosi-oa-Tunya, sont le plus grand rideau d’eau du monde et constituent un site d’importance mondiale par leurs caractéristiques géologiques et géomorphologiques exceptionnelles et par la beauté incomparable des processus actifs de formation du sol qu’elles engendrent : embruns, brume et arcs-en-ciel. Ce bien transfrontalier s’étend sur plus de 6 860 ha et recouvre 3 779 ha du Parc national de Mosi-oa-Tunya (Zambie), 2 340 ha du Parc national des Chutes Victoria (Zimbabwe), 741 ha de la bande fluviale du Parc national du Zambèze (Zimbabwe). Une bande fluviale du Parc national du Zambèze s’étendant à l’ouest sur 9 km, le long de la rive droite du Zambèze, ainsi que certaines îles du fleuve, jusqu’aux îles du Palmier et de Kandahar, font pleinement partie du Parc – dont les Chutes Victoria sont l’un des centres d’intérêt majeurs. Les chutes d’eau culminent à une altitude d’environ 915 m au-dessus du niveau moyen de la mer (AMSL) et ont une envergure d’environ 1 708 m de large sur une profondeur moyenne de 100 m – le point le plus profond se trouvant à 108 m. Les embruns vaporisés par cette gigantesque chute d’eau sont visibles à une distance de 30 km depuis la route de Lusaka en Zambie, et de 50 km depuis la route de Bulawayo au Zimbabwe. Les basaltes ont été creusés par un système fluvial dont la dynamique a donné naissance à une succession de huit gorges spectaculaires, qui servent de lieux de reproduction à quatre espèces d’oiseaux menacés. Les couches de basalte de ce bien du Patrimoine mondial, les Chutes Victoria, ne sont pas disposées comme celles du site du Patrimoine mondial de la Chaussée des géants qui sont, elles, verticales et en forme de colonnes.
Critère (vii) : Les Chutes Victoria/Mosi-oa-Tunya sont le plus grand rideau d’eau du monde ; larges de 1 708 m, leur débit peut atteindre jusqu’à 500 millions de litres par minute avec des trombes déferlant d’une hauteur de 61 m (Cataracte du diable), 83 m (Chutes principales), 99 m (Chutes de l’arc-en-ciel), 98 m (Cataracte de l’est). Huit gorges spectaculaires d’origine ignée (c'est-à-dire comprenant du basalte) et plusieurs îles situées au cœur du site servent de lieux de reproduction à quatre espèces d’oiseaux migrateurs et menacés, tels le faucon taita et l’aigle noir. La « forêt vierge » fluviale située dans la zone d’embruns de la chute d’eau est un écosystème fragile : forêt discontinue sur sables alluviaux, elle a besoin d’abondantes ressources en eau et du degré élevé d’humidité que dégage le panache d’embruns vaporisé sur environ 500 m (au maximum) et visible à des distances de 50 et 30 km depuis respectivement les routes de Bulawayo et Lusaka. Il est possible de voir les chutes Victoria de face et sans obstacle aussi bien de la Zambie que du Zimbabwe.
Critère (viii) : Les Chutes Victoria/Mosi-oa-Tunya et les huit gorges escarpées qui leur sont associées se sont formées au fur et à mesure que les chutes, sur une échelle de temps géologique, changeaient de position. Les gorges sont un cas exceptionnel de capture fluviale et la puissance érosive de l’eau continue toujours à sculpter la roche dure des basaltes. Ces gorges suivent une trajectoire en zigzag sur une distance d’environ 150 km, le long du fleuve Zambèze, en aval des chutes. Sept chutes d’eau disparues occupaient l’emplacement des sept gorges situées en aval des chutes actuelles, et l’érosion d’une nouvelle chute s’amorce au niveau de la Cataracte du diable au Zimbabwe. De plus, une vue aérienne des chutes fait apparaître les emplacements possibles d’une future chute d’eau. En amont se trouve une spectaculaire succession d’îles fluviales formées par des processus géologiques et géomorphologiques toujours en cours. Le bien se caractérise par la présence de basalte rubané, issu d’une ancienne coulée de lave, de grès du Kalahari et de calcédoine, à partir desquels l’Homo habilis a fabriqué des objets en pierre taillée datant d’il y a trois millions d’années, des outils en pierre taillée du milieu de l’Âge de pierre et des armes, objets décoratifs et outils de piochage de la fin de l’Âge de Pierre qui indiquent une occupation du site par des chasseurs-cueilleurs.
Intégrité
Le bien transfrontalier, qui s’étend sur une surface de plus de 6 860 ha, est considéré comme étant relativement intact et bien adapté, par sa taille, au maintien des divers processus, fonctions et interactions naturels qu’il abrite, notamment pour ce qui concerne la chute d’eau, les gorges, l’écosystème fluvial, les zones de reproduction, d’habitat ou d’escale d’espèces menacées d’oiseaux migrateurs qui font de ce bien une Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO), les coulées de lave, les anciens objets et outils de chasseurs-cueilleurs en pierre taillée. Il recouvre 3 779 ha du Parc national de Mosi-oa-Tunya (Zambie), 2 340 ha du Parc national des Chutes Victoria (Zimbabwe) et 741 ha de la bande fluviale du Parc national du Zambèze (Zimbabwe). Les limites du bien comprennent des zones du fleuve Zambèze situées en amont de la chute d’eau et qui appartiennent aussi bien au Zimbabwe qu’à la Zambie. La partie restante de ces zones protégées fait office de zone tampon de part et d’autre du fleuve Zambèze, en Zambie du sud et au nord-ouest du Zimbabwe. La frontière du Parc national de Mosi-oa-Tunya suit la rive gauche du fleuve entre la rivière Sinde et la gorge de Songwe, et est délimitée au nord par la Réserve forestière de Dambwa et le Township de Maramba. Sur la rive droite, la frontière du Parc national des Chutes Victoria est délimitée par le fleuve, de 6 km en amont à 12 km en aval des chutes, et par la ville de Victoria Falls à l’ouest. Les embruns vaporisés par cette gigantesque chute d’eau sont visibles à une distance de 30 km depuis la route de Lusaka en Zambie, et de 50 km depuis la route de Bulawayo au Zimbabwe. L’ensemble a pour abords immédiats trois zones protégées qui servent de système tampon.
Eléments requis en matière de protection et de gestion
Le bien est protégé, côté zambien, au titre de la Loi de conservation du patrimoine national (1998) et de la Loi sur la faune et la flore sauvages, et côté zimbabwéen par le chapitre 20.14 de la Loi sur les parcs et sur la faune et la flore sauvages du Zimbabwe (révisée) de 2008. Ces textes de loi prépondérants garantissent, au plan juridique, la protection des ressources situées dans l’enceinte du bien. Ce dernier a des frontières bien définies, protégées par une zone tampon, dont le tracé doit être clairement délimité. Il dispose d’un Plan de gestion intégrée conjointe (Joint Integrated Management Plan, JIMP) qui a été approuvé par les États Parties en novembre 2007 et dont l’élaboration et la mise en œuvre obéissent à un modèle participatif.
Ce plan traite spécifiquement des questions relatives à la coordination transfrontalière, à la gestion des équipements urbains et touristiques et aux plans de financement. Il est divisé en trois zones administratives (Zones de sensibilité écologique élevée, moyenne et faible) ayant chacune des directives spécifiques qui permettent de protéger au mieux les ressources et valeurs spécifiques à chaque zone. Ces zones sont entourées d’une zone tampon et, là où existent des implantations datant d’avant l’inscription du bien sur la Liste du Patrimoine mondial, le soutien aux travaux de conservation s’avère être une tâche ardue.
Le cadre institutionnel retenu pour la gestion du bien comporte trois niveaux : comité ministériel conjoint, comité technique conjoint et comité conjoint de gestion du site.
Il est nécessaire de veiller en permanence à l’entretien du bien et à l’actualisation de son plan de gestion, en s’appuyant pour cela sur des moyens humains et financiers adéquats.
Dans la mesure où les chutes d’eau représentent un centre d’intérêt majeur, les aménagements d’infrastructures urbaines ainsi que les équipements et services à vocation touristique sont susceptibles d’affecter l’intégrité du bien. Il convient par conséquent de les gérer avec prudence, de manière à ne pas mettre en péril l’extraordinaire beauté et la valeur universelle exceptionnelle du bien.
Par ailleurs une action efficace et permanente s’impose pour faire face aux effets, déjà en cours et potentiels, qu’engendre la présence d’espèces exogènes dans l’enceinte du bien.
Notes
- Modification dans la numérotation des critères pour les biens inscrits pour leur valeur géologique et biologique sous le critère naturel N (ii). Le critère naturel N (i) a été ajouté. Voir Décision 30.COM 8D.1