Parc national de Garajonay
Garajonay National Park
Laurel forest covers some 70% of this park, situated in the middle of the island of La Gomera in the Canary Islands archipelago. The presence of springs and numerous streams assures a lush vegetation resembling that of the Tertiary, which, due to climatic changes, has largely disappeared from southern Europe.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Parc national de Garajonay
Une forêt de lauriers couvre quelque 70 % de ce parc situé au centre de l'île de Gomera, dans l'archipel des Canaries. L'humidité de la vapeur d'eau condensée des sources et de nombreux cours d'eau y favorisent une végétation luxuriante, proche de celle de l'ère tertiaire, qui a presque entièrement disparu d'Europe méridionale en raison des changements climatiques.
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منتزه غاراخوناي الوطني
تغطي غابة من شجر الغار حوالى 70% من هذا المنتزه القائم في وسط جزيرة غوميرا في أرخبيل الكناري. وحيث تتركّز فيه رطوبة بخار الينابيع والعديد من مجاري المياه تنمو فيه حياة نباتيّة غنيّة قريبة من تلك السائدة في الحقبة الثالثة التي زالت تقريباً بالكامل من أوروبا الوسطى نتيجة التغيّرات المناخيّة.
source: UNESCO/CPE
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加拉霍艾国家公园
加拉霍艾国家公园位于加那利群岛的拉戈梅岛中心,该国家公园中70%的面积覆盖着月桂树森林。在加拉霍艾国家公园中,泉水和数不清的溪流使当地的植物得以茂密成长,公园中的植被与第三纪时期的植物生长情况颇为相似,但由于剧烈的气候变化,这种植被分布在南欧已经基本消失了。
source: UNESCO/CPE
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Национальный парк Гарахонай (Канарские острова)
Девственные лавровые леса занимают около 70% территории этого парка, расположенного в самом центре острова Гомера, входящего в состав Канарского архипелага. Наличие водных источников обусловило развитие на острове пышной растительности – наподобие той, которая существовала здесь в третичное время и которая в Южной Европе уже практически исчезла в результате произошедших климатических изменений.
source: UNESCO/CPE
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Parque Nacional de Garajonay
Situado en el centro de la Isla de La Gomera, en el archipiélago de las Canarias, este parque natural posee un bosque de laureles que cubre casi las tres cuartas partes de su superficie. La humedad emanada de sus numerosos manantiales y arroyos propicia el crecimiento de una exuberante vegetación análoga a la de la Era Terciaria, que ha desparecido por completo de la Europa Meridional, debido a los cambios climáticos.
source: UNESCO/CPE
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ガラホナイ国立公園
source: NFUAJ
Nationaal park Garajonay
Het nationaal park Garajonay ligt in het midden van het eiland La Gomera, ten westen van Tenerife, onderdeel van de Canarische Eilanden. 70% van het park bestaat uit laurierbos, een habitat die bijna is verdwenen uit Zuid-Europa en Noord-Afrika als gevolg van klimatologische veranderingen. Het park omvat bijna de helft van de resterende bossen op de Canarische Eilanden. Een kwart van de flora en de helft van de fauna is inheems en veel soorten worden als bedreigd beschouwd. Dankzij de waterbronnen en talrijke beken is er een weelderige vegetatie die lijkt op die van het Tertiair.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
C’est non loin de la côte nord-ouest de l’Afrique que se trouve La Gomera, l’une des sept îles de l’archipel des Canaries, dans l’Atlantique. Ces hautes îles volcaniques reçoivent en premier les pluies venant de l’Ouest, ce qui leur a permis de conserver les restes d’une forêt riche et luxuriante – la laurisylve ou forêt de lauriers – sur leurs sommets exposés aux vents. Comme la laurisylve de Madère (Portugal), le Parc national de Garajonay a conservé un exemple remarquable de cette végétation unique qui reste quasiment en permanence dans un voile de nuages et de brumes. Ces forêts sont des écosystèmes reliques, des vestiges vivants des anciennes forêts pluviales et des forêts tempérées chaudes qui couvraient une grande partie de l’Europe et de l’Afrique du Nord pendant l’ère tertiaire. Elles abritent aujourd’hui un nombre exceptionnel d’espèces endémiques, qui sont aussi souvent menacées.
Le Parc couvre environ 11 % de l’île et représente une importante source d’eau pour La Gomera, grâce à son réseau de cours d’eau qui coulent en permanence et qui sont les mieux préservés des îles Canaries. La forêt présente une grande diversité d’espèces végétales, souvent noyées dans une mer de brouillard qui donne à cette forêt un aspect magique. Ces brouillards sont essentiels pour la forêt car ils produisent la vapeur d’eau condensée nécessaire et vitale pour la survie de cet environnement vert et luxuriant concentré sur une île par ailleurs aride. La forêt ne survit que grâce à la forte humidité et aux températures douces et peu variables au cours de l’année.
Cette forêt est géographiquement unique car ce type de végétation ne se trouve que dans les îles de Macaronésie (Canaries, Madère et Açores). Cette laurisylve insulaire se caractérise par l’évolution d’un grand nombre d’espèces endémiques végétales et animales, parfois menacées. Deux espèces reliques et endémiques d’oiseaux – le pigeon des lauriers à queue blanche et le pigeon des lauriers à queue sombre – sont endémiques aux Canaries. Sur l’île de La Gomera, ces oiseaux se limitent presque exclusivement au Parc national où, comme leur nom l’indique, ils vivent dans la forêt de lauriers. Selon les estimations, 40 à 60 % de la faune d’invertébrés est endémique.
Critère (vii): Le Parc national de Garajonay comporte un exemple remarquable et bien préservé de laurisylve (forêt de lauriers), écosystème exceptionnel caractérisé par des arbres persistants luxuriants aux feuilles de lauracées, que l’on ne trouve aujourd’hui que dans les îles de Macaronésie. Cet écosystème relique – vestige vivant des anciennes forêts pluviales et des forêts tempérées tièdes qui occupaient une grande partie de l’Europe et de l’Afrique du Nord pendant le Tertiaire –, est caractérisé par une végétation luxuriante alimentée par un grand nombre de sources et de cours d’eau, et abritant aussi une flore et une faune riches et endémiques. Il est extraordinaire qu’une forêt de ce genre subsiste à cette latitude et à proximité des côtes du Sahara.
Critère (ix): Les îles Canaries sont connues pour leurs espèces végétales et animales reliques et endémiques. Elles présentent en outre des exemples remarquables d’évolution insulaire. Le Parc national de Garajonay renferme les exemples les mieux préservés de cette évolution dans la région, avec une flore documentée de 450 espèces de plantes vasculaires, dont 34 sont endémiques à l’île et dont 8 ne se trouvent que dans le Parc national. Deux espèces reliques et endémiques de pigeons ne subsistent quasi exclusivement que dans la forêt de lauriers, et l’on estime que la faune d’invertébrés est endémique à 40 à 60 %.
Intégrité
Après la colonisation européenne de La Gomera au XVe siècle, des changements majeurs sont intervenus dans la couverture forestière qui a diminué de près de 65 % en un peu plus de 100 ans. Au sud et à l’ouest du Parc national, on trouve des zones déboisées, brûlées et transformées en pâturages, et à certains endroits la végétation naturelle a été remplacée par des plantations d’espèces commerciales comme le pin des Canaries et le pin de Monterey. Ces activités sont progressivement éliminées mais la présence de propriétés privées aux limites du Parc pose des problèmes. D’autre part, il existe une importante population de rats, ainsi que de chiens et de chats redevenus sauvages. Le bien est également menacé par les incendies de forêt.
Le Parc national de Garajonay est constitué de plus de 3 900 ha de forêts de lauriers les mieux préservées des îles Canaries, avec un grand nombre de gros arbres anciens. Il possède aussi le réseau de cours d’eau le mieux préservé, ce genre d’habitat étant le plus menacé de toutes les îles de Macaronésie. Tous les types de forêts appartenant à la laurisylve des Canaries sont représentés dans le Parc; certains d’entre eux ne se rencontrent qu’à Garajonay ou sont très rares ailleurs, comme la forêt de nuages, riche en épiphytes. La création de vastes Réserves intégrales interdites aux visiteurs ainsi qu’aux activités extractives est quasi unique dans les forêts de lauriers des îles Canaries.
Eléments requis en matière de protection et de gestion
Le Parc national de Garajonay a été créé aux termes de la loi espagnole n°3/81 et il fait partie du Réseau des Parcs nationaux espagnols. Il était précédemment géré par l’Organismo Autónomo Parques Nacionales, dépendant du Ministère de l’Environnement. À la suite d’un processus de décentralisation en 2010, cette responsabilité a été transférée au Gouvernement régional des îles Canaries. La gestion actuelle s’appuie sur un plan de gestion régulièrement révisé. La forêt de lauriers figure également dans la Directive 2000 92/43/CEE de l’Union européenne sur la conservation des habitats naturels.
La gestion est essentiellement fondée sur une approche non interventionniste, pour permettre le maintien des processus écosystémiques. Quant au programme de suivi, il fait apparaître d’importants changements dans la composition et la structure de la forêt. Il est prévu d’intensifier la recherche et le suivi sur des questions non encore suffisamment étudiées et sur lesquelles on dispose de peu d’informations. La recherche portera principalement sur des questions qui contribueront à mieux comprendre les problèmes de conservation et à les traiter.
Près de 15 % du Parc ont été dégradés dans les années soixante par la plantation d’espèces exotiques et commerciales d’arbres à croissance rapide. Un important programme de restauration écologique a été mis en œuvre pour restaurer la forêt indigène et il a déjà actuellement atteint 80 % de ses objectifs. Il est prévu de mener à bien la restauration des zones dégradées du Parc et de freiner la progression des espèces végétales exotiques envahissantes.
La conservation de la flore menacée représente l’un des principaux problèmes de la gestion du Parc, vu le grand nombre de taxons figurant sur la Liste rouge. Le Parc travaille actuellement sur une vingtaine d’espèces menacées et il a établi onze plans de restauration. L’objectif est de maintenir, améliorer et augmenter le nombre de programmes de conservation des espèces végétales menacées. Ces programmes ont déjà permis d’améliorer la situation de nombreuses populations; ils sont considérés comme une expérience innovante en Espagne depuis leur lancement dans les années quatre-vingts.
Un plan spécial a été mis en place pour coopérer dans la mesure du possible à la conservation des espaces naturels qui entourent le Parc, en particulier là où se trouvent des forêts de lauriers bien préservées. Augmenter la superficie du Parc national serait la meilleure solution mais il faudrait parvenir à un large consensus politique et social pour concrétiser ce projet.
Il est également prévu d’améliorer le système d’usage public; cela pourrait se faire en modernisant et en développant l’infrastructure, les services et la communication – avec le public comme avec le secteur du tourisme – grâce aux nouvelles techniques de communication. Une coopération accrue avec les professionnels du tourisme pour créer de meilleurs produits touristiques adaptés aux valeurs du Parc devrait pouvoir améliorer l’expérience des visiteurs et avoir également des retombées positives au niveau local.